Greg Bear - L'envol de Mars

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Vint le jour où la jeune République martienne voulut prendre son indépendance contre la volonté d’une Terre au faîte de sa puissance. Dans cette page d’histoire, Casseia Majumdar, étudiante rebelle, puis condamnée pour haute trahison, réhabilitée, élue Présidente de Mars, devait jouer un rôle déterminant. Voici le journal, complet et inexpurgé, de l’une des héroïnes les plus controversées de l’histoire de Mars et de tout le Système solaire, qui rapporte comment Mars prit son envol. Bien au-delà des limites du Système solaire…

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— Non, me dit-il. Je sais que mon père aurait été d’accord.

— Aurait été ?

— Il est mort à bord du Jefferson.

Oh !

Le vaisseau interplanétaire Jefferson avait eu une panne de réacteur, cinq ans plus tôt, en quittant son orbite autour de la Lune. Soixante-dix personnes avaient trouvé la mort.

Charles avait décidé à la place de son père. Je ne pouvais pas refuser. Je me redressai et pris ma trousse aréologique.

Le canyon sinuait vers le sud sur une centaine de mètres avant de s’orienter à l’ouest. Arrivés à la courbe, nous nous accordâmes une pause. Charles tapota machinalement une plaque d’argile durcie en murmurant :

— Il nous reste environ une heure. Il faut quinze minutes pour arriver à destination. Cela signifie que nous ne pourrons pas nous attarder là-bas plus de dix minutes.

— Ça devrait suffire largement, répliquai-je.

Je regrettai aussitôt d’avoir dit ça. Je me serais donné des claques.

— Même si j’y restais un an, ce ne serait pas assez pour moi, me dit Charles.

Nous grimpâmes une légère côte sur une cinquantaine de mètres. Brusquement, une profonde crevasse apparut devant nous. Elle coupait diagonalement le canyon. Ses bords étaient érodés par les siècles.

— Toute la plaine est fragile, me dit Charles. Il y a les séismes, les météorites… Quelque chose de ce genre s’est produit il y a six cents millions d’années, et la roche a craqué.

— C’est très beau.

Tendant sa main gantée, il me montra un sentier qui partait du canyon pour descendre à même la paroi de la crevasse.

— Le terrain est très stable, me dit-il. Fais simplement attention de ne pas glisser sur le gravier.

J’hésitai avant de le suivre. L’étroite corniche était irrégulière et accidentée. Elle ne faisait pas plus de cinquante centimètres de large par endroits. Je m’imaginai en train de glisser, de tomber, de crever ou de déchirer ma combinaison.

Charles me regarda par-dessus son épaule. Il était déjà engagé sur la corniche.

— Viens ! cria-t-il. Il n’y a aucun danger si tu fais attention.

— Je ne suis pas une alpiniste. Je suis un lapin rouge, l’aurais-tu oublié ?

— C’est facile. Et ça en vaut la peine, crois-moi.

Je regardais nerveusement où je posais les pieds, en grommelant au-dessous du niveau du micro. Nous nous enfonçâmes dans la crevasse. Soudain, je m’aperçus que j’avais perdu Charles de vue. Je ne l’entendais pas non plus dans mes écouteurs. Il était coupé du transpondeur satcom. Je criai son nom à plusieurs reprises, collée contre la paroi, au bord de la panique et de la fureur.

Je regardais par-dessus mon épaule gauche tout en avançant pouce par pouce sur ma droite lorsque, soudain, ma main rencontra le vide. Je me figeai avec un gémissement sourd. J’essayais désespérément de conserver mon équilibre sur la corniche, tâtonnant de tous les côtés pour trouver une prise, lorsque je sentis une main gantée se refermer sur mon poignet. Tournant la tête, je vis que Charles était à côté de moi.

— Désolé, me dit-il. J’oubliais qu’on ne pouvait pas communiquer à travers la roche. Tu y es. Avance un peu.

Nous étions juste à l’entrée d’une caverne. Je me serrai très fort contre lui, sans rien dire jusqu’à ce que les battements de mon cœur se fussent calmés.

La caverne formait une encoche profonde dans la paroi de la crevasse. Ses profondeurs étaient plongées dans une obscurité totale. Sa voûte s’élevait jusqu’à cinq ou six mètres au-dessus de nos têtes. La paroi opposée de la crevasse reflétait suffisamment de clarté pour que nous puissions nous voir clairement. Charles me tendit sa torche électrique.

— C’est le dernier hoquet, me dit-il.

— Hein ?

Je n’avais pas encore tout à fait recouvré mes esprits.

— Nous sommes passés de l’alpha à l’oméga.

Je fronçai les sourcils dans sa direction pour lui reprocher ses mystères, mais il ne regardait même pas dans ma direction.

Petit à petit, j’étais en train de me rendre compte que la caverne n’était pas aréologique. Les parois lisses comme du verre reflétaient la lumière avec un éclat verdâtre et luisant. Un réseau arachnéen de filaments légers mais solides comme le roc occupait l’intérieur et brillait sous le rayon vacillant de ma torche. Des fragments de filaments jonchaient le sol comme de fines aiguilles abandonnées par des lutins. Je demeurai figée et muette tandis que l’évidence se frayait lentement un chemin en moi. Cette galerie avait jadis fait partie de quelque chose de vivant.

— C’est un pont-aqueduc, me dit Charles. L’ecos oméga et l’ecos mère.

Ce n’était pas du tout une caverne, mais le fragment d’un pipeline colossal, un fossile de la plus grosse et de la dernière créature vivante de Mars. Je n’avais jamais entendu parler d’un pont-aqueduc parvenu intact jusqu’à notre époque.

— Cette section s’est développée à l’intérieur de la crevasse il y a environ cinq cents millions d’années, me dit Charles. Le lœss et les sables mous ont envahi la galerie parce qu’elle était à l’abri des vents dominants. Les sables collants et les sables de jet ont recouvert l’aqueduc, mais ne l’ont pas empêché de continuer à pomper l’eau en direction du sud. Lorsque l’ecos a échoué et que l’eau a disparu, cette section est morte comme les autres, mais elle a été préservée. Suis-moi.

Charles s’enfonça dans la caverne. Nous contournâmes les supports internes de la vaste canalisation organique. L’eau transportée par cet aqueduc avait alimenté des milliards d’hectares de terres vertes et pourpres. Jamais les humains n’avaient réalisé un système d’irrigation plus grandiose.

C’étaient là les véritables canaux de Mars, mais ils étaient morts bien avant que Schiaparelli ou Percival Lowell n’aient pu les voir.

Je déglutis avec peine.

— C’est magnifique, murmurai-je tandis que nous avancions dans la caverne. Mais tu es sûr qu’il n’y a pas de danger ?

— Ça n’a pas bougé depuis un demi-milliard d’années. Les parois sont faites de silice presque pure, sur plusieurs couches de cinquante centimètres d’épaisseur. Je doute qu’elles choisissent ce moment pour s’écrouler sur nous.

Il y avait une lueur pâle un peu plus loin devant nous. Charles attendit que j’aie franchi un enchevêtrement de filaments vert foncé pour me faire signe de passer devant. Ma respiration était devenue rauque sous mon casque.

— C’est plus facile à partir de là, me dit-il. Il n’y a que du sable.

La canalisation débouchait sur une chambre obscure. Durant quelques instants, je fus incapable d’en évaluer la taille, mais je m’aperçus bientôt qu’il y avait, tout en haut, une ouverture par laquelle on voyait les étoiles dans le ciel noir. La lueur diffuse venait d’une tache de soleil qui se déplaçait au ralenti sur le sol de sable ondulé.

— C’est une ancienne cuve de stockage, me dit Charles. Et une station de pompage. Du Très Haut Médoc, c’est le cas de le dire.

— C’est immense.

— Cinquante mètres de diamètre. C’est presque une sphère. Le trou, là-haut, s’est probablement formé sous l’action de l’érosion il y a quelques centaines d’années seulement.

— Années terrestres.

— Exact, me dit-il avec un large sourire.

J’observai les ondulations concentriques dans le sable. J’essayais d’imaginer les vents s’engouffrant par le trou de la voûte. Je remuai un peu de poussière du bout de ma botte. Ce n’était même plus une question de confiance. Charles m’avait fait entrer dans un domaine privilégié auquel peu d’élus avaient accès.

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