Greg Bear - L'envol de Mars

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Vint le jour où la jeune République martienne voulut prendre son indépendance contre la volonté d’une Terre au faîte de sa puissance. Dans cette page d’histoire, Casseia Majumdar, étudiante rebelle, puis condamnée pour haute trahison, réhabilitée, élue Présidente de Mars, devait jouer un rôle déterminant. Voici le journal, complet et inexpurgé, de l’une des héroïnes les plus controversées de l’histoire de Mars et de tout le Système solaire, qui rapporte comment Mars prit son envol. Bien au-delà des limites du Système solaire…

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— Le vent et la glace, murmurai-je.

— Exactement. Sables mous, sables de jet, collants, concassins… Tiens, regarde là-bas, ajouta-t-il en tendant la main vers une strate gris-vert, sur sa droite, qui faisait un bon mètre d’épaisseur. C’est un joli sédiment d’argile au chrome du Nord.

Il fit faire un écart au tracteur pour éviter un éboulis récent, se faufila dans un espace à peine assez large pour nous puis ressortit vingt mètres au-dessous de la plaine. Nos chenilles faisaient voler les sables mous, mettant à nu des concassins plus pâles et des tillites.

— Je crois que nous devons avoir autant de mots pour désigner le sable et la terre que les Inuits pour la neige, me dit Charles.

— On nous faisait apprendre ça par cœur à l’école. Devoir : indiquez les différentes qualités de sable martien et classez-les par ordre alphabétique. Je ne me souviens plus que d’une vingtaine.

— On est arrivés, fit Charles en lâchant le manche.

Le tracteur ralentit, et les moteurs s’arrêtèrent avec un gémissement sourd. À l’extérieur de la cabine régnait un silence total. Les vents violents de la veille s’étaient calmés. On n’entendait plus que quelques bruissements d’air. Le ciel noir entre les parois du canyon n’était pas voilé par les poussières. Nous aurions pu nous trouver sur la Lune terrestre s’il n’y avait pas eu la couleur du canyon et les ondulations jaune et rouge du lit de l’ancienne rivière de fonte.

Charles semblait apprécier ce silence. Il avait une expression de concentration détendue.

— Il y a une trousse aréologique dans le coffre, me dit-il. Nous pourrions chercher des fossiles pendant une heure, puis retourner au tracteur. (Il hésita. Il semblait penser à quelque chose d’autre.) Ensuite, on rentrera sans se presser à la maison, acheva-t-il. C’est-à-dire à la station.

Après avoir soigneusement vérifié le matériel, complété le niveau de notre réserve d’air en puisant dans le réservoir du tracteur et dépressurisé partiellement la cabine, nous franchîmes le diaphragme du sas dans un petit nuage de cristaux de glace. Ils tombèrent comme des pierres sur le sol du canyon.

— Je me souviens de la dernière fois que je suis venu ici, me dit Charles à la radio de son casque. Rien n’a changé. Les sables ont bougé, naturellement, et il y a quelques éboulis de plus, mais c’est pour moi un paysage vraiment familier. Mon site archéologique préféré se trouve à une centaine de mètres d’ici. C’est mon père qui me l’a fait découvrir.

Charles me donna ma part d’outils à porter et prit ma main gantée dans la sienne. Nous nous éloignâmes du tracteur. J’avais dans mon champ de vision deux strates sédimentaires nettement délimitées dans une portion de paroi qui ne s’était pas effritée. Un mètre de gris et de brun au-dessus de plusieurs mètres de calcaire jaune. Au-dessous, un demi-mètre de gris et de noir.

Nous marchions à présent sur les fameuses plaques pelées, recouvertes de sable. Il y avait d’abord les calcaires les plus anciens et, dessous, la mer vitrifiée. J’aspirai une grande goulée d’air, un peu comme un hoquet, étonnée moi-même de la manière dont cela m’affectait. L’ancienne Mars, à l’époque où elle était encore vivante… Vivante durant à peine un milliard et demi d’années.

La question de savoir où la vie était apparue d’abord faisait l’objet d’un débat toujours d’actualité. Les Martiens revendiquaient la primauté. Les Terriens la leur disputaient. Mais la Terre avait été un monde plus violent, plus énergique, plus proche du soleil et bombardé par un rayonnement plus destructeur. Mars, loin de sa jeune étoile, s’était refroidie plus rapidement et avait condensé ses nuages de vapeur en océans deux cent cinquante millions d’années plus tôt.

J’étais persuadée, en bonne Martienne, que c’était ici que la vie avait fait sa première apparition dans le Système solaire. J’étais en train de fouler aux pieds une couche de sable mou de cinq à six centimètres qui recouvrait le cimetière de toutes ces choses vivantes des origines.

— Suis-moi, fit Charles en s’engageant dans l’ombre d’un surplomb qui me paraissait précaire. Je levai les yeux avec inquiétude.

Voyant mon expression, Charles, qui s’était penché pour prendre un pic, me rassura.

— N’aie pas peur. Il était déjà là quand j’étais gamin. Tu peux allumer ta lampe ?

Nous nous mîmes au travail à la lueur de la torche électrique. Charles détacha une lourde plaque de calcaire fragile. Je l’aidai à la déplacer. Elle devait peser entre vingt et trente kilos. Nous la dressâmes contre la paroi. Charles me passa le pic.

— À ton tour, me dit-il. Sous cette strate. Environ un centimètre de profondeur.

J’abattis le pic, d’abord doucement puis plus fort, jusqu’à ce que la plaque se fende. J’époussetai les fragments du revers de mon gantelet, nettoyant un espace de la largeur de mes deux mains. Charles tenait la lumière.

Scrutant l’équivalent de deux milliards d’années martiennes, j’aperçus l’écrin à bijoux du passé, aplati comme une couche de peinture, opalescent sur le fond noir des océans siliceux.

Ronds, cubiques, pyramidaux, étirés en longueur. Ils avaient toutes les formes possibles et imaginables. Ils étaient entourés de somptueux appareils ciliaires ou de longues tiges terminées par des ramifications noueuses. Toutes les créatures de l’ancienne mer vitrifiée apparaissaient comme des illustrations dans un vieux livre, émettant des arcs-en-ciel de diffraction tandis que la torche se déplaçait. Je les imaginais s’agitant dans le bouillon primordial, happant et dévorant leurs cousins plus petits.

— Quelquefois, ils se dressaient sur leur tige et se laissaient flotter, me dit Charles.

Je savais déjà cela, mais je ne lui en voulais pas de me le redire.

— Les colonies les plus étendues pouvaient atteindre un kilomètre de largeur, poursuivit-il. Ils s’aggloméraient par plaques et dressaient leurs prolongements pourpres afin de se gorger de soleil.

Je caressai les fossiles de ma main gantée. Ils étaient fermement collés à leur lit de mort. Même à travers les éons, ils étaient coriaces.

— C’est superbe, murmurai-je.

— Ce sont les premiers exemples de bauplan cogénotypé de Foster, m’expliqua Charles. Les spécimens comme celui-ci sont très répandus. Il n’existe pas de spéciation. Tout se fait à partir d’une ébauche génétique reproduite ensuite sous quelques centaines de formes différentes. Il ne s’agit, en réalité, que d’une seule et même créature. Certaines personnes pensent que Mars n’a jamais eu plus de neuf ou dix espèces vivantes au même moment. En fait, on ne peut pas vraiment leur donner le nom d’espèce. Phylum cogénotypé est plus exact. Rien d’étonnant à ce qu’un tel système biologique ait donné naissance à la cyste mère.

Il prit une profonde inspiration et se leva.

— Je vais prendre une décision très importante. Je te fais confiance.

Je relevai les yeux de la mer vitrifiée, désorientée.

— Hein ?

— Je vais te montrer quelque chose, si ça t’intéresse. Ce n’est pas loin d’ici. Deux cents mètres. Pour remonter d’un milliard et demi d’années terrestres. Le commencement et la fin.

— C’est très mystérieux, tout ça. Tu connais un filon secret ?

Il secoua la tête.

— C’est enregistré légalement, mais nous ne laissons venir que des chercheurs qualifiés. Quand mon père m’a amené ici, il m’a fait jurer de garder le secret.

— On devrait peut-être s’abstenir, dans ce cas.

Je ne voulais pas que Charles trahisse un secret de famille.

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