Greg Bear - L'envol de Mars

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Vint le jour où la jeune République martienne voulut prendre son indépendance contre la volonté d’une Terre au faîte de sa puissance. Dans cette page d’histoire, Casseia Majumdar, étudiante rebelle, puis condamnée pour haute trahison, réhabilitée, élue Présidente de Mars, devait jouer un rôle déterminant. Voici le journal, complet et inexpurgé, de l’une des héroïnes les plus controversées de l’histoire de Mars et de tout le Système solaire, qui rapporte comment Mars prit son envol. Bien au-delà des limites du Système solaire…

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— On va passer une merveilleuse journée à se balader et à chercher des fossiles. On bavardera et on tâchera de se connaître un peu mieux. Ça ne te suffit pas ?

— C’est un début.

Nous finîmes de déjeuner et enfilâmes nos combinaisons.

— Rien de tout cela n’a été balayé par les glaciers, fit Charles en indiquant la plaine d’un geste large de son gantelet.

Nous avions gardé nos combinaisons dans le tracteur, mais les visières de nos casques étaient relevées. Les moteurs gémirent doucement tandis que nous faisions l’ascension d’un monticule isolé au milieu de l’étendue plate.

— Ils sont passés à une centaine de kilomètres à l’est et à une cinquantaine à l’ouest, expliqua-t-il. Ils ont laissé un canyon érodé pas loin d’ici. Les strates rocheuses descendent jusqu’à deux milliards d’années. Nous allons passer trois strates biologiques en descendant au fond. La première est vieille d’un demi-milliard d’années. Les glaciers sont arrivés environ cent millions d’années après leur mort. La strate intermédiaire a deux milliards d’années. Ce sont les ecoï secondaire, tertiaire, pré-bouclier et Tharsis 1. Tout au fond, là où se trouvent les plaques pelées, il y a les dépôts siliceux.

— La mer vitrifiée, murmurai-je.

Tous les Martiens, à un moment de leur enfance, avaient reçu en cadeau un fossile de la mer vitrifiée.

Charles fit un détour pour éviter un monticule de calcaire couronné de basalte comme un turban. Des fragments basaltiques d’un ancien impact de météorite étaient éparpillés dans tout le secteur. J’essayai d’imaginer la météorite heurtant l’océan peu profond en plein milieu, faisant jaillir des débris sur des centaines de kilomètres à la ronde et soulevant dans le ciel un nuage de vapeur et de pluie boueuse. Quelle dévastation pour une écologie déjà si fragile !

— Ça me donne la chair de poule, murmurai-je.

— Quoi ?

— Les millions, les milliards d’années. Cela rend nos existences si dérisoires en comparaison.

— Nous sommes dérisoires, c’est vrai.

Je secouai fermement la tête.

— Je ne suis pas de ton avis. Le temps sans rien dedans n’est pas très… (Je cherchai le mot approprié. Ceux qui me venaient à l’esprit, chaleureux, vivant, intéressant, semblaient tous révéler un point de vue féminin, alors que la réaction réflexe de Charles était nettement masculine et, par-dessus tout, intellectuelle.) Pas très actif, conclus-je piteusement. Pas d’observateurs.

— Cela dit, nous ne sommes ici que pour un très bref instant, et les modifications que nous apportons au décor seront balayées dans quelques milliers d’années.

— Pas d’accord, insistai-je. Je pense, au contraire, que nous allons laisser une marque profonde sur les choses. Nous observons, nous planifions, nous sommes organisés…

— Certains d’entre nous, tout au moins, fit Charles en riant.

— Je suis sérieuse. Nous représentons une grande différence. Toute la flore et la faune de Mars ont été balayées parce que…

Je n’arrivais toujours pas à exprimer clairement ce que je voulais dire.

— Parce qu’elles n’étaient pas organisées, suggéra Charles.

— C’est exact.

— Mais attends de voir.

Je frissonnai.

— Je ne tiens pas à être convaincue de mon caractère dérisoire.

— Laisse parler le terrain.

Je ne m’étais jamais sentie à l’aise au niveau des idées grandioses. L’astrophysique, l’aréologie, tout cela semblait lugubre et caverneux comparé à la lumière brève de l’histoire humaine. Dans mes études, je m’étais plutôt attachée aux complexités de la politique et de la culture, aux interactions humaines. Charles, me semblait-il, préférait les vastes territoires de la nature sans l’humanité.

— Nous interprétons ce que nous voyons de manière à le faire correspondre à notre tournure d’esprit, déclarai-je assez pompeusement.

Un instant, son expression – les commissures des lèvres tombantes, les yeux plissés, le léger hochement de tête – me fit regretter mes paroles. Si je jouais avec lui comme avec un poisson au bout d’une ligne, je risquais fort de casser la ligne, et je ressentis soudain un terrible sentiment d’insécurité. Le contact de mon gantelet sur sa manche épaisse ne sembla pas arranger les choses.

— Allons voir quand même, murmurai-je.

Il lâcha le manche de guidage. Le tracteur ralentit et s’arrêta avec une secousse. Il se tourna vers moi sur son siège.

— Je t’irrite ? demanda-t-il.

— Non, pourquoi ?

— J’ai l’impression que tu ne cesses de me tester. De me poser des questions clés pour voir si je suis éligible.

Je me mordis la lèvre et baissai les yeux à la recherche d’un peu de contrition.

— Je suis nerveuse, murmurai-je.

— Moi de même, si tu veux savoir. Nous devrions peut-être essayer de relâcher un peu la pression.

— Je n’ai fait qu’exprimer une opinion, éclatai-je soudain. Pardonne-moi d’avoir été maladroite. C’est la première fois que je viens ici, et je ne te connais pas bien… Je ne sais pas ce qu’il…

Charles leva la main pour m’arrêter.

— Oublions tout ça, dit-il. Oublions tout ce qui fait obstacle entre nous et efforçons-nous d’être simplement deux amis en excursion. Je te promets d’être cool si tu l’es aussi. D’accord ?

Le ton sur lequel il disait cela faillit me faire fondre en larmes. Je me tournai vers le hublot, mais ne vis rien des figures grotesques gravées à l’extérieur.

— D’accord ? répéta-t-il.

— Je ne sais pas me forcer à être différente. Je n’aime pas les masques.

— Moi non plus. Et je n’ai pas envie d’essayer. Si tu n’es pas à l’aise en ma compagnie, oublions tout ça et essayons de profiter simplement de la balade.

— Je ne vois pas pourquoi tu te fâches.

— Je ne vois pas non plus. Excuse-moi.

Il poussa le manche en avant, et nous continuâmes notre route en silence durant plusieurs minutes.

— Je fais un rêve, quelquefois, me dit-il. Je rêve que je suis une sorte de Martien indigène, capable de rester nu à la surface et de ressentir toutes ces choses. Je remonte le temps jusqu’à l’époque où Mars était vivante.

— Les yeux en boule de loto, maigre comme un fil de fer, la peau marron ou cuivrée.

— Exactement. Nous vivons sur trois Mars à la fois. Celle qu’on imaginait sur la Terre il y a des siècles, celle des LitVids et celle-ci.

La tension entre nous semblait s’être dissipée. Je ne cessais de passer d’une humeur à l’autre. J’avais envie de pleurer, mais de soulagement cette fois-ci.

— Tu es très tolérant, lui dis-je.

— Nous ne sommes pas faciles, ni toi ni moi.

Il se pencha vers moi et mit son casque en contact avec le mien. Nos lèvres ne pouvaient pas se toucher. Nous dûmes nous contenter de cela.

— Montre-moi Mars, lui dis-je.

Le canyon érodé s’étendait sur trente kilomètres, traçant son sillon sinueux à travers la plaine. Un passage avait été aménagé de chaque côté à même la falaise. C’était moins cher qu’un pont. Cela gâchait la beauté naturelle du site, mais le fond du canyon était ainsi accessible aux tracteurs.

— L’aréologie, ici, ne fait aucun doute, me dit Charles. D’abord, la mer vitrifiée. Puis Tharsis 1, avec ses couches sédimentaires océaniques profondes. Le calcaire a mis plus d’un milliard d’années à se former. Ensuite, les couches de glace et les eskers. Puis les vents violents, à la fin de la dernière glaciation.

Nous commençâmes la descente en pente douce dans le canyon. Les parois, de chaque côté, étaient striées de dépôts d’hématite sableuse, riche en fer, avec des strates plus foncées de conglomérats de tillite.

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