Thimas Disch - 334
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- Название:334
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- Издательство:Denoël
- Жанр:
- Год:1976
- Город:Paris
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Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.
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Elles parlèrent, elles jouèrent à divers jeux de société, elles se rendirent à toutes les manifestations pour lesquelles Shrimp réussissait à avoir des entrées gratuites. Mais surtout, elles parlèrent ; dans Stuyvesant Square, sur le toit, dans Tompking Square Park. Elles parlèrent de la vieillesse, de l’amour, du manque d’amour, de la vie, de la mort. Elles tombèrent d’accord sur le fait que c’était terrible de vieillir, bien que Shrimp pensât qu’elles avaient toutes deux du chemin à faire avant que cela ne devînt vraiment terrible. Elles tombèrent d’accord sur le fait que c’était terrible d’être amoureuse, mais que c’était encore plus terrible de ne pas l’être. Elles tombèrent d’accord pour dire que ce n’était pas une vie. Elles ne discutèrent pas de la mort. Shrimp croyait, quoique pas toujours au pied de la lettre, à la réincarnation et aux phénomènes métapsychiques. Pour Lottie, la mort n’avait pas de sens. Ce n’était pas tant la mort qu’elle redoutait que la douleur physique qui l’accompagnait.
— Ça aide, de parler, pas vrai ? dit Shrimp lors d’un magnifique coucher de soleil sur le toit, tandis que des nuages roses passaient en surplomb.
— Non, dit Lottie avec un sourire amer du genre « c’est reparti » pour dire à Shrimp qu’elle était de nouveau sur pied et qu’il ne fallait pas s’en faire pour elle. Ça n’aide pas.
C’est ce même soir que Shrimp mentionna la possibilité pour Lottie de se prostituer.
— Moi ? Tu veux rire !
— Pourquoi pas ? Tu l’as déjà fait.
— Il y a dix ans de ça. Plus, même ! Et même à l’époque je ne gagnais pas assez pour que ça vaille la peine.
— Tu n’essayais pas vraiment.
— Shrimp, pour l’amour de Dieu, regarde de quoi j’ai l’air !
— Il y a des tas d’hommes qui sont attirés par des femmes fortes à la Rubens. Enfin, je disais ça, c’était pour toi. Et j’allais simplement ajouter que si par hasard…
— Si par hasard ! gloussa Lottie.
— Si par hasard tu changeais d’avis, January connaît un jeune couple qui s’occupe de ce genre de choses. Il paraît que c’est moins risqué que de faire cavalier seul, et puis c’est plus sérieux au point de vue travail.
Le couple que connaissait January, c’était les Lighthall, Jerry et Lee. Lee était gros et noir et un rien Oncle Tom. Jerry était spectrale et affectionnait les silences lourds de sous-entendus. Lottie ne réussit jamais à savoir lequel des deux était le patron de l’autre. Ils opéraient dans un local que Lottie crut des mois durant être un faux cabinet de consultation juridique, jusqu’au jour où elle découvrit que Jerry était bel et bien inscrite au barreau de l’État de New York. En arrivant au bureau, les clients adoptaient tous une attitude solennelle et grave, comme s’ils étaient effectivement venus consulter leur avocat plutôt que se payer du bon temps. Ils appartenaient pour la plupart à une classe de gens que Lottie connaissait mal – des ingénieurs, des informaticiens, ce que Lee appelait « notre clientèle technocratique ».
Les Lighthall se spécialisaient dans les douches dorées, mais quand Lottie découvrit la chose, elle avait déjà décidé d’aller jusqu’au bout, advienne que pourra. La première fois, ce fut affreux. L’homme voulait à tout prix qu’elle le regarde dans les yeux pendant qu’il répétait :
— Je te pisse dessus, Lottie. Je te pisse dessus.
Comme si sans cela elle ne s’en serait pas aperçue.
Jerry lui dit que si elle prenait une pilule rose deux heures avant et une verte au début de chaque séance elle serait en mesure de maintenir la chose à un niveau totalement impersonnel. Lottie tenta l’expérience, mais au lieu de rendre la chose impersonnelle, elle la rendit irréelle. Au lieu d’avoir l’impression que la scène se passait sur un écran de télévision, elle avait le sentiment que c’était une télévision qui lui pissait dessus.
Le seul avantage important qu’offrait ce travail, c’était que ses revenus n’étaient pas déclarés. Comme les Lighthall étaient contre les impôts, ils opéraient clandestinement, quitte à pratiquer des tarifs beaucoup plus bas que ceux des maisons de prostitution ayant pignon sur rue. Lottie ne perdit aucune de ses prestations MODICUM, et l’obligation de dépenser ses revenus au marché noir faisait qu’elle achetait les trucs marrants dont elle avait envie plutôt que les choses insipides dont elle avait besoin. Sa garde-robe tripla. Elle commença à manger au restaurant. Sa chambre se remplit de gadgets et de jouets et des relents fruités de Molly Bloom, de Fabergé.
Au fur et à mesure que les Lighthall apprenaient à mieux la connaître et à lui faire confiance, Lottie commença à aller voir les clients à leur domicile, souvent pour y passer la nuit. Cela signifiait, invariablement, qu’il y aurait quelque chose en plus des douches dorées. Elle commença à se rendre compte que le temps aidant, c’était un emploi qui pourrait lui plaire. Pas pour le côté sexuel de la chose ; ça, ça n’était rien. Mais parfois, après, les clients se dégelaient un peu et parlaient d’autre chose que de leurs sempiternelles prédilections. C’était là l’aspect de son travail qui séduisait Lottie – le contact humain.
32. Lottie, dans Stuyvesant Square (2021). – « Le paradis. Je suis au paradis.
« Ce que je veux dire, c’est que n’importe qui, s’il regardait autour de lui et comprenait vraiment ce qu’il voyait… Mais ce n’est pas ce que je suis censée dire, pas vrai ? Ce qu’il faut, c’est pouvoir dire ce qu’on veut. Je suppose que ce que moi je disais, en fait, c’est qu’il vaut mieux que je me contente de ce que j’ai, parce que j’aurai rien d’autre. Mais d’un autre côté si je ne demande pas davantage… C’est un cercle vicieux.
« Le paradis. Qu’est-ce que le paradis ? Le paradis, c’est un supermarché. Comme celui qu’ils ont construit à côté du musée. Rempli de toutes les choses dont on peut rêver. Plein de viande fraîche – s’il y a une chose qui ne me tente pas, c’est un paradis végétarien – plein de gâteaux prêts à cuire et de berlingots de lait glacé et de sodas en boîte. Le grand jeu, quoi. Et des tas d’emballages non consignés. Et je me promènerais entre les rayons en proie à une sorte de folie, comme il paraît que les ménagères faisaient à l’époque, sans penser une minute à ce que tout ça me coûterait. Sans penser. Mille neuf cent cinquante-trois après Jésus-Christ – tu as raison, c’est ça le paradis.
« Non, non. Probablement pas. C’est ça le problème avec le paradis. On dit quelque chose qui vous met l’eau à la bouche, mais ensuite on se demande : est-ce qu’on voudrait vraiment en reprendre une seconde fois ? Une troisième fois ? C’est comme ton autoroute, la première fois ça doit être génial. Et après ? Qu’est-ce que ça donnerait, après ?
« Tu comprends, ça doit venir de l’intérieur.
« Alors ce que je veux, ce que je veux vraiment… Je ne sais pas comment dire. Ce que je veux vraiment, c’est vouloir vraiment quelque chose. Tu sais, comme quand un bébé veut quelque chose. La façon qu’il a de tendre la main pour le prendre. J’aimerais pouvoir tendre la main comme ça pour prendre quelque chose que j’aurais vu. Sans me préoccuper de savoir si je peux ou si c’est mon tour. Il y a des fois où Juan est comme ça au lit, quand ça lui prend. Mais évidemment, le paradis, ça doit être quelque chose de plus vaste que ça.
« Je sais ! Le film qu’on a vu à la télé l’autre soir quand on n’arrivait pas à faire taire maman, le film japonais, tu te souviens ? Tu te rappelles le festival du feu, la chanson qu’ils chantaient ? Je ne me souviens plus des paroles exactes, mais l’idée, c’était qu’il fallait se laisser dévorer par les flammes de la vie. C’est ça que je veux. Je veux me laisser dévorer par les flammes de la vie.
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