Wilson Tucker - L'Année du soleil calme

Здесь есть возможность читать онлайн «Wilson Tucker - L'Année du soleil calme» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1973, Издательство: Robert Laffont, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'Année du soleil calme: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'Année du soleil calme»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Oui, il existe bien dans l’Amérique d’aujourd’hui une machine à explorer le temps. En l’utilisant, il serait commode de vérifier les prévisions des futurologues, d’aller voir, sur place en quelque sorte, si les programmes qu’ils ont savamment mis au point se sont réalisés. Une chimère, un simple rêve des spécialistes de la prospective ? Ou plutôt un long voyage au bout du cauchemar ?

L'Année du soleil calme — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'Année du soleil calme», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Comment connaissez-vous mon nom ?

— Vous êtes le seul que nous attendions encore.

— Et vous aviez mon signalement ?

— Oui, Monsieur, dit l’homme avec douceur.

Chaney pivota sur les genoux pour faire face aux étrangers. Il se rendit compte que, s’il avait peur d’eux, ils le lui rendaient bien. Depuis quand n’avaient-ils pas rencontré un être humain en ces lieux ?

— Vous vous appelez Saltus ?

Un signe de tête : – Arthur Saltus.

Chaney porta son regard sur la femme qui se tenait à bonne distance derrière son compagnon. Elle le fixait avec un mélange de fascination et de frayeur, comme prête à prendre la fuite. Depuis quand n’avait-elle pas vu ici un autre homme ?

Chaney interrogea : « Kathryn ? »

Elle ne répondit pas, mais l’homme dit : « Ma sœur. »

La fille ressemblait à sa mère presque en tous points ; seuls lui manquaient le hâle estival et le short en delta. Elle était emmitouflée dans un grand manteau pour se protéger du froid et portait des chaussures d’ordonnance beaucoup trop grandes pour elle. Elle avait une paire de jumelles en bandoulière autour du cou : c’était lui, Chaney, que l’on observait de si près. Elle avait la tête nue, la même abondante toison de fins cheveux bruns, les yeux de la même nuance délicate, adorable, mais avec une expression de frayeur. C’était une petite femme qui ne devait peser guère plus de quarante-cinq kilos, une fois débarrassée de son lourd manteau et de ses chaussures, vive et alerte selon toute apparence, et qui semblait plus âgée que Katrina.

Les yeux de Chaney allaient de l’un à l’autre : ces deux êtres, frère et sœur, étaient à des années de ceux qu’il avait quittés dans le passé, à des années de leurs parents.

Il dit enfin.

— En quelle année sommes-nous ? Le savez-vous ?

— Non.

Une hésitation, et puis : – Je crois que vous m’attendiez.

Arthur Saltus fit un signe de tête affirmatif, et sa sœur esquissa une ébauche à peine perceptible du même, acquiescement.

— Mon père nous a dit que vous viendriez – un jour. Il en était certain ; vous étiez le dernier des trois.

Surprise : – Personne après nous ?

— Personne.

Chaney posa une main sur la tombe une dernière fois, et leurs yeux suivirent le mouvement de cette main. Il avait encore une question à poser avant de s’enhardir à se lever.

— Qui repose ici ?

— Mon père, dit Arthur Saltus.

Chaney aurait voulu crier : comment ? quand ? pourquoi ? mais il restait muet, de gêne, de chagrin, d’abattement ; il regrettait amèrement d’avoir un jour accepté la proposition de Katrina, qui avait eu pour conséquence de le mettre dans cette douloureuse situation. Il se releva, évitant tout geste brusque qui risquerait d’être mal interprété, et se félicita de n’avoir pas pris de photo de la tombe, de n’avoir pas à en parler à Katrina, Saltus ou Seabrooke. Non, il ne ferait pas la moindre allusion au tombeau.

Debout, Chaney fouilla du regard les alentours, sondant par-dessus la tête des Saltus le jardin envahi par les herbes, le parking, la rue qui passait de l’autre côté et tout ce qu’on pouvait voir du Centre.

D’une voix cassante :

— Êtes-vous seuls ici tous les deux ?

Le ton de Chaney avait fait sursauter la femme, et elle parut sur le point de s’enfuir, mais son frère tint bon.

— Non, Monsieur.

Une pause, et puis : – Où est Katrina ?

— Elle vous attend, M. Chaney.

— Elle sait que je suis ici ?

— Oui, Monsieur.

— Elle savait que j’allais m’inquiéter d’elle ?

— Oui, Monsieur. Elle s’y attendait.

— Je vais violer une règle, dit Chaney.

— Elle s’y attendait aussi.

— Et elle n’y voit pas d’objection ?

— Elle nous a donné des instructions, Monsieur. Si vous vous inquiétiez d’elle, nous devions vous dire qu’elle vous a déjà précisé l’endroit où elle vous attendrait.

Chaney fit un signe de tête pour exprimer son admiration.

— C’est vrai, elle l’a précisé – deux fois.

Il reprit le sentier qui passait par la citerne, et ils s’écartèrent prudemment de son chemin comme s’ils se méfiaient encore de lui.

— C’est vous qui avez fait ça ?

— Oui, nous avons creusé la citerne, mon père et moi. Nous avions votre livre. Les explications sont très claires.

— Je le dirais à Haakon, si j’osais.

Arthur Saltus s’écarta de Chaney lorsqu’ils arrivèrent au parking, le laissant marcher en tête. La femme s’était éloignée de lui en faisant un bond de côté et se tenait maintenant à distance respectueuse. Elle continuait à le dévisager avec une insistance qui aurait pu paraître déplacée en d’autres circonstances, et Chaney était certain qu’elle était restée trop longtemps sans voir d’autres hommes. Il était non moins certain qu’elle n’avait jamais vu un homme comme lui dans l’enceinte d’Elwood ; telle était la cause de son appréhension.

Il ne toucha pas au fusil resté dans la charrette.

Brian Chaney introduisit les clefs dans les serrures jumelles et fit basculer la lourde porte. Ses deux lampes étaient sur la première marche ; comme précédemment, un grand souffle d’air sentant le moisi s’échappa du bâtiment pour se perdre dans l’atmosphère de cette fin d’après-midi ensoleillé. Chaney s’arrêta au seuil de la porte ; il était gêné, se demandant ce qu’il pourrait dire à ces gens-là, comment il pourrait leur faire ses adieux. Il faudrait être un pauvre imbécile pour dire quelque chose de désinvolte, de stupide, d’inepte ; il faudrait être un pauvre imbécile pour prononcer un des clichés de sa génération ; mais il faudrait aussi être un pauvre imbécile pour s’en aller tout bonnement sans rien dire.

Il jeta un nouveau coup d’œil sur le ciel et la toison dorée qui cernait le soleil, l’herbe et les feuilles toutes fraîches, puis sur le tertre vieilli d’argile jaune. Enfin ses yeux revinrent se fixer sur l’homme et la femme qui l’accompagnaient. Il leur dit :

— Merci de m’avoir fait confiance.

Saltus fit un signe de tête.

— Nous savions que l’on pouvait vous faire confiance.

Chaney examina Arthur Saltus et crut presque revoir les cheveux blond roux rebelles et ce je ne sais quoi dans les yeux qui trahit le marin habitué depuis longtemps à porter son regard sur une mer éclatante de soleil. Il fixa longtemps Kathryn Saltus, mais en revanche ne put l’imaginer portant un corsage transparent et un short en delta ; cette tenue eût paru obscène sur elle, elle appartenait à un monde depuis longtemps disparu. Il scruta son visage une seconde de trop, car il bascula un instant dans l’irréel… mais le réel reprit ses droits.

La dure réalité : elle vivait ici, mais sa place à lui était dans le passé. C’était folie que de faire de beaux rêves sur une femme vivant à un siècle de lui. Blessante réalité.

Sa conscience le tenailla lorsqu’il ferma la porte parce qu’il n’avait plus rien à leur dire. Chaney leur tourna le dos et descendit les marches, coupant à jamais les ponts avec le soleil calme, le monde froid de l’an 2000 + x, les survivants inconnus qui, hors d’Elwood, s’étaient enfuis terrifiés en le voyant et en l’entendant, et les survivants à moitié familiers qui, dans l’enceinte du Centre, lui avaient cruellement rappelé ce qu’il avait perdu. Sa conscience le tenaillait, mais il ne se retourna pas.

Le soleil allait se coucher au terme d’une journée dont la date lui était inconnue.

C’était le jour le plus long de sa vie.

XVII

La salle de conférences différait subtilement de celle où il était entré pour la première fois, des semaines, des années ou des siècles auparavant.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'Année du soleil calme»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'Année du soleil calme» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L'Année du soleil calme»

Обсуждение, отзывы о книге «L'Année du soleil calme» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x