Norman Spinrad - Rêve de fer

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Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S'il s'était découvert une vocation d'écrivain de science-fiction ? S'il avait rêvé de devenir le maître du monde et s'était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire
, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.

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Il est impossible de dresser un parallèle viable entre les mutants dégénérés qui infestent le monde du Seigneur du Svastika et la réalité contemporaine. Bien sûr, le monde du Svastika est le produit d’une antique guerre atomique ; peut-être alors la description des descendants génétiquement infirmes de notre époque est-elle un avertissement que nous lance Hitler. Mais les Doms eux-mêmes apparaissent comme un authentique élément paranoïde. Il est difficile d’échapper à la conclusion selon laquelle ils représentent un groupe réel ou imaginaire, que Hitler craignait et haïssait.

Quelques vagues indices tendent à démontrer que le parti nazi était jusqu’à un certain point antisémite. Nous sommes donc tentés de conclure que les Dominateurs symbolisent d’une certaine manière les Juifs. Mais, comme Zind est de toute évidence censée représenter la Grande Union Soviétique, où l’antisémitisme a atteint de tels sommets de férocité au cours de la dernière décennie que cinq millions de Juifs en sont morts, et comme les Doms, loin d’être les victimes de Zind, y détiennent le pouvoir absolu, cette idée s’écroule d’elle-même.

Cependant, malgré la confusion des détails, l’allégorie politique fondamentale du Seigneur du Svastika est parfaitement claire : Heldon, représentant soit l’Allemagne, soit le monde non communiste, anéantit Zind, représentant la Grande Union Soviétique. Il va sans dire que ce fantasme politique fait vibrer une corde dans le cœur de tout Américain, à une époque où les États-Unis et le Japon sont le seul obstacle à l’hégémonie de la Grande Union Soviétique sur le globe. En outre, les modalités de la victoire flattent nos plus chers désirs. Heldon détruit Zind sans avoir recours aux armes nucléaires. L’individualisme héroïque de Heldon défait les hordes obtuses de Zind, lisez : les hommes libres du monde non communiste défont les foules esclaves de l’Eurasie communisée. Seuls les exécrables Dominateurs, équivalents des communistes, s’abaissent à faire usage des armes atomiques, et cela ne leur vaut rien. Bien qu’il semble impossible que la triste situation mondiale actuelle connaisse un semblable dénouement, on ne peut nier qu’il représente notre espoir le plus fou de paix mondiale dans la liberté. Ainsi l’immense pouvoir de séduction de ce roman d’anticipation plutôt mal écrit se révèle comme une combinaison unique de mythomanie politique, de fétichisme pathologique et d’obsession phallique, auxquels s’ajoute la fascination qu’exerce un esprit bizarre, morbide, presque étranger, entretenant inconsciemment l’illusion saugrenue que ses pulsions les plus violentes et les plus perverses, loin d’être honteuses, constituent des principes nobles et élevés auxquels adhère à juste titre le gros de l’humanité.

Bien plus, ces divers éléments d’attraction viscérale tendent à se renforcer les uns les autres. Les fantasmes phalliques submergent le lecteur ingénu d’un sentiment de force et de puissance illimitées, qui rendent l’anéantissement fantasmagorique de Zind d’autant plus plausible, augmentant par là même le plaisir pris à cette fable politique. L’assimilation de Zind à la Grande Union Soviétique permet au lecteur innocent de se griser de violence effrénée sans ressentir de culpabilité. Ensuite, l’intensité quasi psychotique de la violence lui offre la catharsis, l’évacuation momentanée de ses sentiments de peur et de haine devant la menace communiste mondiale.

Enfin, le roman est bâti sur une conviction absolue. Feric Jaggar est un chef, sans l’ombre d’un doute. Il sait ce qu’il faut faire et comment le faire, et il agit en conséquence sans la moindre trace d’erreur, d’hésitation ou de remords. Zind et les Dominateurs sont les ennemis de l’humanité pure, aussi ne méritent-ils aucune pitié, et toute l’action entreprise contre eux est moralement irréprochable. Dans les ténèbres où nous vivons, qui ne prie pas dans le secret de son cœur pour que se dresse un tel chef ? Non seulement Jaggar ne connaît pas le doute, mais Hitler lui-même s’exprime d’une façon qui donne à penser qu’il est lui aussi convaincu de tout ce qu’il dit, et que toute vue contraire est dénuée de fondement. Pour lui, les vertus militaires, avec leurs puissantes connotations d’obsession phallique, de fétichisme et d’homophilie, sont simples, éternelles, absolues et inattaquables par l’auteur ou le lecteur.

En un temps où nous sommes déchirés entre nos problèmes et nos doutes de civilisés et la nécessité de faire face à un ennemi qui ne s’encombre guère d’un excès de scrupules moraux, une telle manière de voir, même venant d’une personnalité aussi altérée que Adolf Hitler, est franchement, quoiqu’un peu perversement, revigorante.

La Grande Union Soviétique occupe l’Eurasie comme un soudard ivre. La plus grande partie de l’Afrique est sous sa coupe et les républiques d’Amérique latine commencent à craquer. Le grand lac nippo-américain qu’est le Pacifique apparaît comme le dernier bastion de la liberté dans un monde destiné, semble-t-il, à être englouti par la marée rouge. Notre grand allié japonais dispose des vénérables traditions du Bushido pour raidir sa volonté et pour instiller dans son peuple le sens de sa mission et de son destin, mais nous, Américains, semblons irrémédiablement plongés dans l’apathie et le désespoir.

Assurément, de nombreux lecteurs de Hitler doivent se laisser aller à imaginer ce que représenterait pour l’Amérique l’apparition d’un chef comme Feric Jaggar. Nos immenses ressources industrielles seraient entièrement consacrées à la création d’une force armée sans équivalent sur Terre, notre peuple serait enflammé de résolution patriotique, nos scrupules moraux seraient mis, en veilleuse pour la durée de notre lutte à mort avec la Grande Union Soviétique.

Bien évidemment, un tel homme ne pourrait pas prendre le pouvoir ailleurs que dans les fantasmagories d’un roman de science-fiction pathologique. Car Feric est avant tout un monstre : un psychopathe narcissique à tendances obsessionnelles paranoïdes. Son assurance et sa conviction absolues sont basées sur un manque total de connaissance de soi. En un sens, un tel être humain n’aurait qu’une surface et pas d’épaisseur. Il serait susceptible de transformer la surface de la réalité sociale en y projetant ses propres pathologies, mais il ne pourrait jamais connaître la communion intime des relations interpersonnelles.

Cet individu pourrait donner à une nation la poigne de fer et la conviction morale qui lui manquent face à une crise mortelle, mais à quel prix ? Dirigés par un Feric Jaggar, nous gagnerions le monde au prix de nos âmes.

Non. Bien que le spectre de la domination communiste mondiale puisse inspirer au lecteur simple le désir d’un chef modelé sur le héros du Seigneur du Svastika, à tout prendre nous avons de la chance qu’un monstre comme Feric Jaggar demeure à jamais enfermé dans les pages de la science-fiction, rêve enfiévré d’un écrivain névrosé nommé Adolf Hitler.

Homer Whipple, New York, N.Y., 1959.

Notes

1

In Histoires de catastrophes .

2

Bien évidemment raciale : il suffit de compter le nombre d’occurrences des termes pur/pureté/purhommes et gènes/génétique, qui, seuls ou en association, jouent le rôle de principaux leitmotive.

3

Le mouvement punk, qui se caractérisait par une absence d’idéologie, à l’exception du fameux « Nu Future ! » , de même que les Redskins, de gauche comme leur nom l’indique, ne doivent pas être confondus avec les skinheads racistes et fascistes mis en avant par les médias.

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