Norman Spinrad - Rêve de fer

Здесь есть возможность читать онлайн «Norman Spinrad - Rêve de fer» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Gallimard, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Rêve de fer: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Rêve de fer»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S'il s'était découvert une vocation d'écrivain de science-fiction ? S'il avait rêvé de devenir le maître du monde et s'était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire
, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.

Rêve de fer — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Rêve de fer», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Peu de temps après, Remler annonça en jubilant la production des premiers fœtus clones viables. Au bout de huit mois, ces spécimens expérimentaux arrivèrent à terme. Puis la première usine à clones fut terminée, et neuf mois plus tard, Feric, guidé par un Remler rayonnant, arrivait au Laboratoire de Reproduction Feric Jaggar pour assister en personne à la sortie de la première fournée de surhommes S.S. des bacs de clonage.

Cet édifice se réduisait à un immense cube d’un blanc immaculé orné de grands svastikas noirs sur chacune de ses faces. Passant devant la garde d’honneur S.S. figée au garde-à-vous, Remler conduisit Feric vers l’entrée principale et dans une longue et mystérieuse enfilade de salles, de chambres et de couloirs, uniformément recouverts de céramique blanche. Les murs aveuglants de blancheur reflétaient les élégants uniformes de cuir noir et les capes écarlates à croix gammée des grands techniciens S.S. blonds qui faisaient régner dans tous les recoins du laboratoire de reproduction une débauche d’activité, d’énergie et de détermination, tels de savants diacres dans le temple de la pureté raciale.

« On ne peut nier que cet endroit soit une ruche ! » s’exclama Feric, alors que Remler ouvrait une porte blanche et s’effaçait pour le laisser entrer dans l’une des salles à cuves. C’était une grande pièce rectangulaire aux murs blancs et au sol pavé de petits carreaux blancs, chacun frappé d’un svastika noir miniature. Elle était presque entièrement occupée par une succession de rangées de bacs de porcelaine, en tout deux cents. Devant chaque cuve, une console en porcelaine blanche abritait pompes, instruments divers et autres dispositifs médicaux ; dans chaque cuve, un géant blond de deux mètres flottait dans un liquide nutritif ambré, les yeux clos sur un sommeil béat.

Pour l’occasion, une caméra de télévision avait été installée face à la première rangée ; devant ces vingt matrices de porcelaine, vingt savants S.S. grands et blonds, en uniforme noir, cape écarlate à croix gammée et hautes bottes noires, observaient un garde-à-vous parfait.

Lorsque Feric pénétra dans la pièce, ces magnifiques spécimens exécutèrent avec ensemble le salut du Parti et crièrent « Vive Jaggar ! » avec vigueur. Feric rendit le salut puis se dirigea à grands pas vers le micro installé face aux cuves.

« Amis Helders, dit-il, le regard rivé aux vingt héros S.S., dont les yeux étincelaient comme des billes d’acier bleu, signe de leur triomphe, aujourd’hui, enfin, nous allons assister à l’apparition du premier représentant de la nouvelle race supérieure engendré par les cuves du premier laboratoire de reproduction à avoir une production ininterrompue et massive de pur-sang S.S. Ces magnifiques spécimens, cultivés uniquement à partir des tissus de la crème génétique S.S., vont surgir à la vie à l’état adulte, dotés d’un physique de dieu et d’esprits tranchants comme des rasoirs, et n’exigeront guère plus de six mois d’instruction intensive et d’endoctrinement pour prendre leur place de membres à part entière des S.S. et de Heldon. »

Les yeux des savants S.S. lancèrent des éclairs de fanatisme ; Feric les gratifia d’un regard aussi fanatisé avant de poursuivre.

« Dans six mois, dix autres laboratoires de reproduction seront devenus opérationnels ; à la fin de l’année prochaine, il y en aura vingt-quatre, produisant chaque année un million de pur-sang S.S… et dans cinq ans Heldon pourra produire le total stupéfiant de dix millions de surhommes S.S. ! Cela constitue une capacité de production suffisante pour repeupler en vingt ans toute la terre habitable. Aujourd’hui, nous entamons le repeuplement avec les surhommes génétiques dont l’humanité rêve depuis mille ans, et une race supérieure qui poursuivra son ascension vers de nouveaux sommets de pureté génétique et d’évolution éclatante, puisque sa reproduction s’opérera exclusivement selon les principes eugéniques les plus stricts, sous le contrôle rigoureux des laboratoires de reproduction, sans laisser aucune part aux divagations du hasard.

« Savants S.S., je salue le couronnement de vos recherches eugéniques ! Généralissime Remler, je salue l’esprit d’abnégation et de fanatisme que vous avez su inspirer à chacun dans les rangs des S.S. ! Peuple de Heldon, je salue votre dévouement total à la cause du Svastika et à ma personne ! Vive Heldon ! Vive le Svastika ! Vive la Race des Maîtres !

— Vive Jaggar ! » rugirent les savants S.S., claquant les talons de leurs hautes bottes de cuir noir et lançant leurs bras dans un fantastique salut du Parti.

Puis ces nobles héros exécutèrent un splendide demi-tour et se mirent au travail sur la première rangée de cuves de porcelaine. Les liquides nutritifs s’écoulèrent des bassins immaculés par les trous de vidange. Les clones blonds et bien découplés furent alors définitivement éveilles à l’aide de chocs galvaniques.

Quelques minutes plus tard, vingt géants blonds aux yeux bleus se tenaient devant leurs cuves, leurs traits éclairés d’une intelligence surhumaine, mais lisses comme du parchemin vierge. La vue de ces magnifiques spécimens fit bondir le cœur de Feric. Leur grande stature et la perfection de leur physionomie étaient surprenantes, et on ne pouvait se méprendre sur la lueur qui brillait dans leurs yeux. Derrière eux, cent quatre-vingts spécimens d’égale perfection attendaient d’être mis au monde, des milliers d’autres dans ce laboratoire-ci, des millions l’année suivante, puis des dizaines de millions dans les années à venir. Au cours de sa vie, Feric verrait chaque pouce de terre habitable investi et occupé par la Race Supérieure de Heldon, les merveilleux clones S.S. Et ensuite…

L’idée qui frappa alors Feric, le submergea de sa magnificence. Face à lui, chaque savant S.S. grand et blond se tenait aux côtés d’un géant nu dont le génotype égalait le sien. Ces savants rayonnants firent alors en silence le salut du Parti.

À la stupéfaction et à la joie sans mélange de Feric, une bonne moitié de ces S.S. éveillés depuis peu imitèrent le geste patriotique de leurs tuteurs avec un enthousiasme puéril et touchant. Peut-être était-il possible de graver dans les gênes eux-mêmes la loyauté au Svastika !

« Aujourd’hui, le monde est finalement et véritablement à nous, Commandeur ! s’écria le bouillant Remler, le visage enflammé d’une indicible extase patriotique.

— En effet, Remler, dit Feric. Et ce n’est qu’un début. Demain, nous conquerrons les étoiles ! »

Jamais une aussi vaste foule ne s’était rassemblée dans un même endroit et au même moment dans l’histoire du monde. Le grand vaisseau spatial, cylindre de métal argenté de soixante mètres de haut, se dressait sur ses ailerons dans la grande plaine du nord-est de Heldon. Une petite plate-forme avait été érigée à bonne distance du puissant propulseur de la fusée ; sur cette plate-forme se tenait Feric, et tout autour d’elle un cercle de clones S.S. grands et blonds en vêtements de cuir noir et luisant aussi parfaits qu’eux-mêmes.

Deux cent mille clones S.S. pareillement blonds et gigantesques, en uniformes noirs et capes écarlates à croix gammée, entouraient en ordre parfait le pilier central du vaisseau, prêts à entamer leur marche circulaire de cérémonie. Derrière cette formation, peut-être un million d’autres clones S.S. sanglés dans leurs cuirs noirs bouchaient tout l’horizon ; au-delà, hors de la vue de Feric, des centaines et des centaines de milliers de Helders de la vieille génération s’étaient rassemblés pour assister de loin au lancement.

Debout devant la grappe de micros disposés sur la plate-forme, Feric vibrait d’une excitation qu’il ne se souvenait pas d’avoir jamais ressentie. Chaque molécule de son corps se mit à frémir d’extase anticipée alors qu’il commençait à parler.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Rêve de fer»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Rêve de fer» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Rêve de fer»

Обсуждение, отзывы о книге «Rêve de fer» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x