Norman Spinrad - Rêve de fer
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- Название:Rêve de fer
- Автор:
- Издательство:Gallimard
- Жанр:
- Год:2006
- Город:Paris
- ISBN:2-07-032052-9
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.
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« Aujourd’hui, après avoir conquis la Terre et l’avoir peuplée d’une Race Supérieure de surhommes dont la perfection transcende celle de toute créature jamais engendrée par le grossier processus de l’évolution naturelle, Heldon fait son premier pas vers les étoiles ! »
À ces mots, un incroyable rugissement spontané jaillit de l’immense foule, un son à défier les cieux et faire trembler de joie la Terre sur son axe. Il se mua en un chœur de « Vive Jaggar ! » tel que le monde n’en avait jamais connu, et des millions de bras pompèrent frénétiquement une série de saluts répétés, mouvante forêt d’hommages qui combla le champ de vision de Feric et submergea son âme de bonheur. Il laissa libre cours à cette démonstration pendant deux bonnes minutes avant de lever la main pour ordonner le silence : nul ne pouvait nier que ce peuple magnifique avait largement gagné le droit de manifester sa jubilation.
« Dans ce vaisseau spatial – summum du génie scientifique helder – ont pris place trois cents des meilleurs clones S.S., en état d’animation suspendue. Ils resteront ainsi hors du temps pendant les longues années qu’il faudra au vaisseau pour traverser l’immensité vers Tau Ceti. Une fois sa destination atteinte, un mécanisme automatique posera l’appareil et décongèlera les colons, afin qu’ils s’éveillent et répandent la graine de Heldon sur une nouvelle planète. Trois années encore, et nous lancerons annuellement cinquante fusées, ajoutant cinquante planètes au domaine du pur génotype humain, non pour un an, dix ans, cent ans, mais pour toujours ! L’univers est infini et la Race Supérieure de Heldon se répandra indéfiniment d’étoile en étoile, et notre noble espèce sillonnera les espaces infinis entre les galaxies ! »
Cette fois, la manifestation d’extase fanatique surpassa même la précédente, et il fallut à Feric cinq bonnes minutes pour calmer les chœurs de « Vive Jaggar ! » dont l’incroyable puissance menaçait de faire tomber la fusée de son aire de lancement.
« Mais, amis Helders, j’ai gardé pour la fin la dernière nouvelle glorieuse, reprit-il enfin, incapable de contenir un large sourire. J’ai moi-même confié mes cellules aux cuves. Cette fusée, et toutes celles qui la suivront dans les étendues vierges de l’espace interstellaire au cours des prochains millions d’années, sera commandée par un clone né de ma propre chair et donc mon équivalent génétique, voué par le destin et par son ascendance à être un chef. Ainsi nos colonies n’échoueront-elles jamais, quelle que soit l’hostilité des créatures qu’elles rencontreront sous des astres lointains, car les troupes qui extermineront ces horreurs inhumaines seront la crème des pur-sang S.S., et leurs chefs seront créés à mon image génétique ! Vive Heldon ! Vive le Svastika ! Vive la Race des Maîtres ! Vive la conquête de l’univers ! »
Alors qu’en réponse un chœur tellurique de « Vive Jaggar ! » se répercutait dans chaque molécule de l’air, l’immense anneau de S.S. s’ébranla autour de la fusée et de la plate-forme de Feric, projetant haut les talons de leurs bottes ferrées à chaque pas, puis les abattant au sol avec une force littéralement sismique. Ces magnifiques spécimens sanglés de cuir noir marchèrent de plus en plus vite, jetant leurs pieds de plus en plus haut : bientôt, la plate-forme et la fusée furent entourées par une roue de cuir noir et luisant, et l’univers secoué par le tonnerre des bottes helders.
Puis, comme un seul homme, les deux cent mille S.S. grands et blonds lancèrent leurs bras dans le plus grand salut du Parti que l’Histoire eût connu et les maintinrent dans cette position tandis que les « Vive Jaggar ! » continuaient à jaillir vers les cieux, de millions de gorges ferventes.
Toujours plus vite, les troupes tournèrent autour de Feric, lançant leurs bottes en avant avec toujours plus de vigueur et de force, comme pour crever la voûte céleste avec leurs talons ferrés, tandis que les ovations massives soutenaient le rythme de la marche, rafales de tonnerre qui habitaient et secouaient l’univers, battant à l’unisson du sang dans le crâne de Feric.
Il sentit le son triomphal s’infiltrer dans chaque cellule de son corps avec une incroyable force de joie ; son sang battait dans ses veines comme un tonnerre racial, de plus en plus vite. Il lui sembla enfin qu’il allait s’ouvrir en deux et exploser en un million de fragments extatiques.
À cet instant suprême, incapable de supporter davantage cette jouissance surnaturelle, il pressa un bouton.
Avec un rugissement assourdissant, un magnifique jet de flammes orangées jaillit de la fusée. Toutes les gorges de Heldon se joignirent à Feric pour pousser un hurlement inarticulé de joie et de triomphe, tandis que la semence du Svastika s’élevait sur un pilier de feu pour aller féconder les étoiles.
Postface à la deuxième édition
La popularité dont jouit depuis 1953, date de la mort de l’auteur, le dernier roman de science-fiction d’Adolf Hitler, Le Seigneur du Svastika , est un fait indiscutable. Il a obtenu le prix Hugo, décerné par la fraternité des amateurs de science-fiction au meilleur roman de 1954. Lettre de créance littéraire certes quelque peu douteuse, mais qui aurait fait grand plaisir à Hitler, lui qui avait vécu parmi ces « fans de S.F. » tout au long de sa carrière et qui se considérait comme l’un d’eux, allant même jusqu’à éditer et à publier son propre « fanzine » amateur tout en se consacrant à plein temps à son métier d’écrivain.
Plus significatives sont la popularité du livre et l’adoption du motif et des couleurs du svastika au sein de groupes sociaux et d’organisations aussi diverses que la Légion Chrétienne Anticommuniste, différents « gangs » de motards et les Chevaliers Américains du Bushido. De toute évidence, ce roman de science-fiction a fait vibrer une corde dans la conscience non communiste contemporaine, et son attrait dépasse de très loin les limites étroites du genre.
Sur un plan purement littéraire, ce phénomène semble assez inexplicable. Hitler a écrit Le Seigneur du Svastika en une sorte d’état second et en l’espace de six semaines pour honorer un contrat avec un éditeur de livres de poche, peu de temps avant sa mort. Si nous en croyons les ragots des « fanzines » du jour, Hitler avait un comportement fantasque depuis quelques années, étant sujet à des crises de tremblement et à des accès de rage irrépressible qui s’achevaient dans des délires quasi hébéphréniques. Bien que la véritable cause de sa mort ait été une hémorragie cérébrale, ces symptômes suggèrent pour le moins des accidents tertiaires de la syphilis.
Ainsi le totem littéraire des thuriféraires actuels du svastika et de son étrange code a été dressé, à froidement parler, en six semaines par un écrivaillon qui n’a jamais manifesté le moindre talent littéraire et qui a peut-être écrit ce livre en souffrant des premières atteintes de la parésie.
Bien que sa prose témoigne d’une certaine compétence linguistique, considérant que Hitler a appris l’anglais à l’âge mûr, on ne peut sérieusement comparer sa maîtrise d’un langage d’adoption avec celle d’un Joseph Conrad, par exemple, Polonais venu à notre langue à un âge tout aussi avancé. Le Seigneur du Svastika abonde de lourdeurs issues de la construction et de la syntaxe allemandes.
Il y a, reconnaissons-le, une certaine puissance brute dans de nombreux passages du roman, mais elle semble relever davantage de la psychopathologie que d’un métier littéraire conscient et contrôlé. Là où Hitler peut être considéré comme un excellent écrivain, c’est dans sa conceptualisation visuelle de scènes radicalement irréalistes ou invraisemblables, notamment les scènes de batailles extravagantes ou les défilés militaires grand-guignolesques qui émaillent le récit. Mais cette puissance d’évocation peut être aisément mise sur le compte de la carrière antérieure d’illustrateur de Hitler, plutôt que d’une maîtrise spécifique de la prose. Tout autre est le symbolisme du roman, terrain de disputes légitimes. N’importe quel profane en matière de psychologie s’apercevra que Le Seigneur du Svastika est truffé de symboles et d’allusions phalliques d’une évidence criante. À preuve une des descriptions de l’arme magique de Feric Jaggar, la fameuse Grande Massue de Held : « Son fût était une tige luisante… de métal de plus d’un mètre vingt de long et de l’épaisseur d’un avant-bras… sa pomme hypertrophiée était un poing d’acier grandeur nature, un poing de héros. » Si ce n’est pas là la description d’un pénis fantastique, qu’est-ce donc ? En outre, tout ce qui concerne la Grande Massue tend à une identification phallique entre le héros de Hitler, Feric Jaggar, et son arme. La Massue n’est pas seulement façonnée à la forme d’un énorme pénis, elle est aussi la source et le symbole du pouvoir de Jaggar. Seul Jaggar, héros du roman, peut soulever la Grande Massue, phallus supérieur par la taille, la puissance et le rang, sceptre du pouvoir en tout domaine. Quand il oblige Stag Stopa à baiser la pomme de son arme en signe d’allégeance, le symbolisme phallique de la Grande Massue atteint les sommets du grotesque.
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