Norman Spinrad - Rêve de fer
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- Название:Rêve de fer
- Автор:
- Издательство:Gallimard
- Жанр:
- Год:2006
- Город:Paris
- ISBN:2-07-032052-9
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.
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Posément, afin que son geste n’échappe à personne, Feric posa sa main droite sur la garde de la Grande Massue de Held, se gardant toutefois de dégainer la noble arme.
« Jadis, cette Grande Massue était le sceptre des rois de Heldon ; aujourd’hui, je la porte non pour réclamer un quelconque titre royal mais parce qu’elle est l’instrument de notre volonté raciale. Je prends part à cette élection sordide uniquement pour faire connaître la volonté raciale par mon élection à un siège de conseiller ! Une fois élu, je baserai mon action non point sur les désirs de quelque majorité numérique, non point sur l’allégeance à quelque légalisme mesquin, mais sur le principe de la loyauté constante à la volonté raciale, à la pureté génétique de Heldon, et à la victoire totale de l’humanité sur les mutants et les métis du monde entier ! »
À nouveau, la foule du stade éclata en une ovation prolongée et assourdissante, tandis que les S.S. de la formation en svastika répétaient à plusieurs reprises leur salut avec une perfection admirable et une force fanatique.
La main de Feric abandonna la garde de la Grande Massue et se leva pour demander le silence. Instantanément, un grand calme se fit dans le stade ; Feric crut sentir, pareil à celui-ci, le silence anxieux de millions d’âmes dans les squares publics du pays tout entier, puisqu’en cet instant tout Heldon prenait part à la communion mystique de la volonté raciale.
Parlant sur un ton plus mesuré, Feric dissipa l’attente avec des paroles qui firent vibrer une corde sensible dans la poitrine de tous les Helders. « Aujourd’hui, je demande à chaque homme de Heldon, à chaque patriote, à chaque spécimen du pur génotype humain, à chaque habitant de ce vaste royaume, de se lever pour former un grand corps de héros furieux et de conduire les Fils du Svastika, représentants de notre cause raciale et de la cause de l’évolution, à la victoire finale ! »
Une fois encore, Feric porta sa main droite sur la garde de la Grande Massue de Held. « Je ne mendie pas vos voix comme ces politiciens bourgeois et efféminés ! s’exclama-t-il. Je n’essaie pas non plus de les soutirer par la ruse, comme le font les Universalistes, ces laquais des Dominateurs sous-humains. En tant que personnification de la volonté raciale, j’ai le droit de les exiger ! Plus encore : j’ordonne à chaque vrai fils de Heldon de sortir ce soir dans les rues pour les submerger d’une force invincible ! Mettant à profit votre présence en masse et votre fanatisme patriotique, je vous commande de convaincre tous ceux que vous rencontrerez de la justesse de notre cause, de la toute-puissance de notre volonté, et de la certitude de notre victoire finale ! Si les vermines universalistes montrent leurs visages difformes, écrasez leurs crânes et écrasez leurs corps sous la semelle de vos bottes ! Si des membres d’autres partis protestent, de la voix ou du geste, persuadez ceux qui sont encore capables de raison, et balayez les autres ! Que les forces du Svastika marchent dans Heldon cette nuit et jusqu’à l’aube ! Occupons les rues ! »
À ces mots, Feric dégaina la Grande Massue de Held et la pointa vers le ciel, immense joyau de métal brillant dirigé vers les étoiles ; le pommeau étincelant absorba la lumière des torches rassemblées et projeta les éclairs de cette manifestation tangible de la force raciale en chaque endroit du stade et, via les ondes, dans tout Heldon.
À ce signal, les milliers de Chevaliers et de S.S. entamèrent une marche circulaire en ordre serré autour de l’axe de la tribune, le roulement de tonnerre de leurs bottes à semelles d’acier levées haut se répercutant au-delà du stade dans tout Heldon. Vu d’en haut, le large cercle de flammes semblait pratiquement immobile tandis que le grand svastika noir des S.S. effectuait, telle la roue inexorable du destin, une rotation irrésistible autour de Feric.
Celui-ci avait l’impression d’être le centre du monde, Heldon tournant à ses pieds, la volonté raciale évoluant autour de son être pendant que son discours atteignait un paroxysme explosif.
« Vive Heldon ! hurla-t-il de toutes ses forces physiques et psychiques. Vive le Svastika ! Vive la victoire finale ! »
Debout au centre de la grande croix en mouvement, tel l’épicentre de l’éruption nationale de la volonté raciale, le corps vibrant sous le tonnerre de plusieurs milliers d’individus en marche, Feric se sentit en communication totale avec son peuple, comme si tous les Helders qui se répandaient à présent dans les rues par tout le pays eussent été le prolongement de sa chair, de son être.
Des cent mille gorges, dans le stade, et des millions de nouveaux fanatiques du Svastika qui envahissaient toutes les places publiques du pays, la réponse vint, portée par une seule fantastique voix jaillie de la forêt des bras tendus ; la volonté raciale elle-même éclata dans un rugissement transcendant, secouant de son tonnerre le pays tout entier : vive jaggar ! vive jaggar ! vive jaggar ! »
VIII
D’entrée de jeu, le résultat était acquis. Feric, seul candidat du Svastika – alors que les autres partis présentaient des listes complètes de neuf candidats pour les neuf sièges du Conseil, à pourvoir selon les modalités d’un scrutin national élargi – était assuré de son élection au Conseil ; il était également assuré d’être le seul conseiller du Svastika dans un conseil dominé une fois de plus par les Libertariens, résultat qui faisait somme toute son affaire. Mieux valait être un héros solitaire opposé à une bande de traîtres et de lâches plutôt que le chef d’un parti politique minoritaire !
Le résultat officiel du scrutin ne posant pas de problème, la campagne devait servir à atteindre des objectifs plus généraux : il fallait démontrer avec quel fanatisme impitoyable les Fils du Svastika entendaient servir leur cause sacrée, et prouver que la volonté raciale parlait par le truchement de Feric en garantissant à celui-ci un total de voix supérieur à celui des autres conseillers. Fort heureusement, ces deux visées électorales étaient parfaitement compatibles ; on pouvait donc concentrer tous les efforts sur la mise au point d’une tactique soignée.
C’est ainsi que, trois jours avant l’élection elle-même, Feric, debout à l’arrière de sa voiture de commandement découverte, resplendissant dans son uniforme de cuir noir et sa cape écarlate et portant à la vue de tous le Commandeur d’Acier, se montrait, prêt à diriger ses troupes lors de la bataille décisive. Tapis derrière lui dans la voiture, également revêtus du cuir noir de l’élite du Parti, Bors Remler et Ludolf Best étaient armés de nouveaux pistolets-mitrailleurs de belle facture.
La force armée que Feric conduisait dans les rues de Heldhime vers le Parc des Chênes était constituée, par nécessité, de la plus importante et de la meilleure troupe que les Fils du Svastika eussent jamais réunie. Car Feric avait délibérément jeté un défi à la pègre universaliste, en annonçant à grand fracas que le dernier meeting électoral des Fils du Svastika se tiendrait dans le parc fétide situé en plein centre de Borburg, quartier puant réputé pour abriter un très grand nombre de Doms parmi les plus infects, ainsi que leurs laquais universalistes. Si les Universalistes n’annihilaient pas ce meeting par la force, ils perdraient tout crédit en tant qu’adversaires sérieux dans la course au pouvoir, et cela non seulement à Heldhime, mais dans toute la Grande République, Feric ayant choisi de consacrer sa dernière heure de télévision à la retransmission de l’événement.
Il n’ignorait pas que les Fils du Svastika se devraient d’assurer l’intégrité et la sécurité de leur meeting dans ces quartiers franchement hostiles, sous peine de connaître la même ignominie. Il avait donc mis sur pied un dispositif parfaitement capable de parer à toute éventualité. Un paquebus muni d’un grand soc d’acier précédait sa voiture ; derrière le bouclier, trois mitrailleuses S.S. et, à l’intérieur du vapeur, une troupe de choc composée des meilleurs pur-sang S.S., armés de massues et de pistolets-mitrailleurs. Encadrant la voiture de Feric, un escadron de fanatiques S.S. vêtus de cuir noir collant, montés sur de puissantes motocyclettes noires ornées de chromes éblouissants. Derrière la voiture marchaient cinq mille Chevaliers du Svastika porteurs de massues, de torches, de drapeaux à croix gammée et de longues et très lourdes chaînes. À l’arrière de cette troupe de fantassins, deux mille Chevaliers motorisés, et enfin, à l’arrière-garde, cinq cents S.S. fanatiques à pied, armés de pistolets-mitrailleurs et de massues.
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