Norman Spinrad - Rêve de fer

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Rêve de fer: краткое содержание, описание и аннотация

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Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S'il s'était découvert une vocation d'écrivain de science-fiction ? S'il avait rêvé de devenir le maître du monde et s'était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire
, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.

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À mesure que la colonne s’enfonçait dans la ville, la foule sur les trottoirs se faisait plus dense. Les résidences de quatre à cinq étages avaient progressivement succédé aux maisons particulières ; construites également en brique, la plupart étaient brillamment colorées, et s’ornaient de toutes sortes de façades de bois ouvragé et de balcons privés. Des arbres et des massifs créaient des zones d’ombre, offrant au regard un spectacle apaisant. Les habitants de ces quartiers semblèrent à Feric un peu moins prospères, leurs vêtements un peu plus ternes et les magasins plus rudimentaires. Pourtant, la propreté et l’état d’entretien de l’ensemble restaient exemplaires.

Ici, la rue était plus large, et le trafic dense, composé de véhicules divers, d’un grand nombre de motos, de camions à vapeur de toutes sortes, d’un ou deux paquebus municipaux, fut contraint de céder le passage à la parade motorisée. Chaque fois que la colonne devait faire un écart devant quelque lourd engin, incapable de libérer la route à temps, la voiture de commandement et les motos, sans réduire leur vitesse, contournaient l’obstacle dans un énorme rugissement de moteurs, à la grande joie de la foule amassée sur les trottoirs, qui lançait alors des acclamations spontanées. L’armada dépenaillée de cyclistes et des divers véhicules à moteur qui fermait la marche s’efforçait toujours de suivre de son mieux la parade.

La proportion de magasins par rapport aux immeubles résidentiels augmentait au fur et à mesure de la progression de la colonne dans le centre de la ville. Les bâtiments, plus imposants, comptaient quelquefois dix et même quinze étages. Ils étaient construits en brique, béton ou ciment, avec des façades de marbre, de cuivre ou de pierre sculptée. Au rez-de-chaussée, ces bâtiments abritaient des boutiques dont les larges vitrines offraient une grande variété de produits : victuailles, habillement, moteurs à vapeur à usage domestique et appareils ménagers, fournitures domestiques de toute nature, peintures et tapisseries, statues, jusqu’à des voitures à gaz pour quelques privilégiés. À en juger par les bruits de machine qui s’échappaient des étages supérieurs et les ouvriers affairés que Feric apercevait de temps à autre derrière les plus hautes fenêtres, la partie supérieure de ces grands bâtiments était affectée au commerce et à l’industrie. L’on en pouvait déduire que les produits proposés dans les magasins étaient confectionnés sur place. Cette véritable ruche produisait une grande quantité de poussière, ce qui n’empêchait pas les rues d’être nettes d’ordures, les trottoirs partout magnifiquement entretenus et accueillants. Quel contraste avec les horribles fosses septiques de Gormond ! Feric devinait ici la puissance de la ville. Nul ne pouvait douter que le génotype racial capable d’édifier de telles cités était supérieur à toutes les autres populations du globe. Le monde appartenait de droit aux Helders en raison de leur puissance d’adaptation et d’évolution.

Dans le centre commercial de la cité, la foule s’arrêtait, impressionnée par le spectacle vrombissant et son déploiement d’écarlate et de svastikas, et nombreux furent, dans cette foule de badauds, ceux qui hurlèrent spontanément leur approbation. Pourtant, tous pratiquement ignoraient la signification de ce défilé et le nom du héros qui passait en grand équipage ; Feric se sentit tenu de récompenser leur adhésion instinctive en leur adressant, de loin en loin, le salut du Parti. Le bon peuple comprendrait assez tôt la signification de ce geste.

Feric fut enchanté de découvrir la cohue qui applaudissait le défilé de voitures au débouché de la Promenade d’Émeraude, large boulevard qui traversait le centre culturel et politique de la cité : une foule à l’échelle des proportions héroïques de l’architecture officielle.

Ici, l’on pouvait admirer les témoignages les plus amples, les plus évidents, de la grandeur de la civilisation helder. L’hôtel de ville était un édifice de marbre blanc massif, qui s’ornait de la resplendissante volée d’un escalier monumental. Sur chaque colonne de sa façade se dressait une statue de bronze représentant quelque personnage de l’histoire de Heldon, et le bâtiment lui-même était surmonté d’un grand dôme de bronze vert-de-gris. Chacun des huit amphithéâtres du Théâtre municipal arborait en façade une colonnade à frontons habillés de bas-reliefs aux sujets idoines, conférant à l’édifice tout entier la légèreté d’une pièce montée. Le musée des Arts décoratifs ne comptait que trois étages, mais son dessin lui donnait l’apparence d’une suite d’ailes s’étirant dans toutes les directions, comme sous l’effet d’une poussée naturelle. Le style en variait imperceptiblement d’une aile à l’autre, chacune d’elles étant décorée de sculptures appartenant à des périodes différentes, de telle sorte que l’extérieur annonçait les multiples merveilles de l’intérieur.

Les autres bâtiments, de moindre importance, étaient construits à une échelle plus réduite ; mais nul effort n’avait été épargné pour embellir jusqu’au plus petit d’entre eux au moyen de statues majestueuses, de bronzes ou de frontons métalliques. Chaque bâtiment s’ouvrait sur un carré de verdure au long de la Promenade d’Émeraude, l’ensemble produisant un effet de grandeur et de majesté dans l’harmonie de ses proportions.

Feric imaginait le jour où les défilés du Parti envahiraient ce grand boulevard dans toute sa longueur, au rythme d’une musique martiale et des chants patriotiques, sous une forêt écarlate de drapeaux du Parti. Ce jour viendrait bientôt. Pour l’instant, le hurlement des motocyclettes, l’éclat des bannières et de l’acier en mouvement composaient un spectacle capable déjà de faire vibrer d’énergie ce boulevard imposant, alors que les travailleurs et les officiels s’échappaient en flot des immeubles pour observer le passage de l’escorte.

La colonne parcourut rapidement la Promenade d’Émeraude, tirant derrière elle une queue de comètes de véhicules toujours plus nombreux, puis sortit du centre de la cité pour faire route vers le nord-ouest. Le soleil faiblissait. Le projet de Feric était de parcourir la partie ouest de la ville avant de revenir au crépuscule jusqu’au site choisi pour le premier meeting de masse, près du centre de Walder ; le coucher du soleil étant sans conteste l’heure la plus convenable pour le projet théâtral qu’il avait conçu.

Ils traversèrent un autre secteur commercial animé et une zone d’habitations luxueuses ; puis lentement, insensiblement, cet ensemble net et bien entretenu fit place à un quartier à l’architecture similaire, mais dont les façades portaient abondamment les stigmates du temps : les murs étaient noircis, les plantations montées en graine et mal soignées et les rues souillées d’ordures et de saletés. Les habitants, à l’expression morne et vide, portaient des vêtements sales et déchirés ; ils parcouraient les rues en silence, spectacle malsain et triste qui rappelait par trop la sinistre canaille de Borgravie. Les narines expertes de Feric détectèrent ici la puanteur lourde et fétide des Dominateurs.

Il se pencha et questionna Bogel : « Quel est cet endroit ? »

Bogel tourna la tête, une grimace de dégoût sur son fin visage. « Cette garenne est connue sous le nom de Grisville. De notoriété publique, c’est un repaire d’Universalistes ; la populace a été profondément infectée par la pestilence de Zind. Périodiquement, elle organise des soulèvements dans ces cloaques, pour réclamer – entre autres obscénités – l’ouverture des frontières et l’élevage des esclaves sous-humains avec l’aide de conseillers de Zind. Nos couleurs une fois connues de tous, il sera préférable de ne pas nous montrer dans ces quartiers.

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