Ivan Efremov - Aux confins de l'Oecumène

Здесь есть возможность читать онлайн «Ivan Efremov - Aux confins de l'Oecumène» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Moscou, Год выпуска: 1959, Издательство: Éditions de Moscou, Жанр: Фантастика и фэнтези, Исторические приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Aux confins de l'Oecumène: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Aux confins de l'Oecumène»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La nouvelle Aux confins de l’Œcumène ( 1949 ) évoque les arts et la civilisation de l’Hellade et de l’Égypte des pharaons, la nature de l’Afrique et la vie de ses peuples, les aventures du jeune Grec Pandion, qui tailla un merveilleux camée, symbole de l’amitié fidèle.

Aux confins de l'Oecumène — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Aux confins de l'Oecumène», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il entrevit le visage austère de la jeune fille, ses lèvres serrées. Le taureau se releva avec un mugissement sourd et bondit avec une légèreté étonnante pour le volume de son corps. La jeune fille projetée en l’air, s’appuya des mains au garrot, dressa les jambes et culbuta entre les hautes cornes. Debout à trois pas du mufle, les bras tendus, elle frappa des mains et répéta son cri guttural. Le taureau exaspéré fonça sur elle, tête baissée. Pandion frémit : la mort de la belle fille téméraire semblait inévitable. Oubliant toute prudence, il saisit son glaive, prêt à déboucher dans la clairière, mais la jeune fille revint à la charge avec une agilité inouïe, évita les cornes agressives et enfourcha le taureau. L’animal partit à fond de train, labourant la terre de ses sabots et mugissant de rage. La jeune dompteuse restait tranquillement sur la bête en furie, pressant des genoux ses flancs bombés, qu’animait un souffle précipité. Le taureau galopa vers le groupe de spectateurs qui l’accueillirent par des cris de joie. Un claquement de mains sonore, la jeune fille se renversa sur le dos et sauta sur le sol, derrière la bête. Puis, haletante, elle rejoignit ses compagnons.

Emporté par son élan, le taureau fila jusqu’au bout de la clairière, fit volte-face et se précipita sur les Crétois. Cinq personnes s’avancèrent aussitôt, trois jeunes gens et deux jeunes filles ; le jeu reprit à un rythme accéléré. La bête renâclante poursuivait les gens, qui détournaient son attention par des claquements de mains et des cris, puis sautaient par-dessus, l’enfourchaient, se serraient un instant contre son flanc, évitant avec adresse les cornes meurtrières. Une jeune fille réussit à bondir sur son échine, en avant du garrot saillant. Le taureau écuma, les yeux exorbités. La tête penchée à effleurer le sol, il tenta de se débarrasser de l’intrépide cavalière. Elle se renversait sur le dos, cramponnée au garrot des deux mains et arc-boutée des pieds à la naissance des oreilles de la bête. Après s’être maintenue un moment dans cette position, elle sauta à terre.

Jeunes gens et jeunes filles se mirent en file, à quelque distance les uns des autres, et bondirent à tour de rôle par-dessus l’animal qui les assaillait. Le jeu dura longtemps ; le taureau se démenait avec des mugissements terribles, faisant peser une menace de mort sur les souples athlètes qui le bravaient.

Les mugissements de l’animal se changèrent en râle, sa robe s’assombrit, trempée de sueur, un souffle saccadé s’échappait de sa gueule avec des flocons d’écume. Encore un peu, et le taureau s’arrêta, la tête basse, l’œil hagard. Les cris des spectateurs retentirent, assourdissants. À un signe de l’homme couronné d’or, les joueurs laissèrent en paix la bête vaincue. Ceux qui s’étaient tenus debout et assis par terre se réunirent, et avant que Pandion fût revenu de sa surprise, ils disparurent parmi les taillis.

Dans la clairière déserte, il ne restait plus que le taureau fourbu ; seules, son haleine rauque et l’herbe piétinée attestaient le récent combat.

Pandion, bouleversé, comprenait enfin la chance qu’il avait eue : il venait de voir une taurocathapsie, jeu répandu jadis en Crète, à Mycènes et dans les autres villes anciennes de Grèce.

L’homme souple et agile, vainquait sans effusion de sang le taureau, animal sacré, incarnation de la puissance guerrière, de la force pesante et redoutable. À la promptitude de l’animal s’opposait une promptitude supérieure. La précision des mouvements sauvait la vie à l’homme. Pandion qui développait depuis l’enfance sa force et son adresse, se rendait bien compte des efforts et du temps qu’exigeait la préparation à ce divertissement périlleux.

Au lieu de suivre les joueurs, il regagna la route, jugeant préférable de demander l’hospitalité aux gens lorsqu’ils étaient chez eux.

La route alla en ligne droite sur une distance de plusieurs stades, puis elle tourna brusquement au Sud, vers la mer. Les arbres qui la bordaient avaient cédé la place à des buissons poudreux. L’ombre de Pandion s’était sensiblement allongée, quand il arriva au tournant.

Un frôlement parvint des fourrés. Le jeune homme s’arrêta, l’oreille tendue. Un oiseau, méconnaissable à contre-jour, s’envola bruyamment et disparut dans les buissons. Rassuré, le sculpteur reprit sa marche, sans plus faire attention aux bruits. Le doux roucoulement du pigeon de roche se fit entendre au loin. Deux autres oiseaux répondirent à l’appel et le silence se rétablit. Comme Pandion se trouvait au milieu de la boucle, le roucoulement devint tout proche. Il s’arrêta pour voir l’oiseau. Soudain, il entendit derrière lui un battement d’ailes : deux rolliers passaient au-dessus de sa tête. Pandion se retourna et aperçut trois hommes armés de gourdins.

Les inconnus se jetèrent sur lui avec des cris sauvages. Il dégaina aussitôt son glaive, mais reçut un coup à la tête. Il vit trouble et vacilla sous le poids des assaillants : quatre autres individus, surgis des fourrés, l’avaient attaqué par derrière. L’esprit de Pandion se brouilla ; il se sentit perdu et continua néanmoins d’opposer à l’ennemi une résistance acharnée. Un coup violent au bras lui fit lâcher son glaive. Le jeune homme se laissa choir à genoux, jetant bas un des adversaires qui lui avait sauté sur le dos ; puis il renversa un autre d’un coup de poing et repoussa du pied un troisième, qui alla rouler au loin avec un gémissement.

Les assaillants ne semblaient pas vouloir le tuer. Ils abandonnèrent leurs bâtons et revinrent à la charge, en poussant des clameurs belliqueuses pour s’encourager. Sous le poids de cinq corps, il s’abattit, le visage dans la poussière qui lui remplit la bouche et le nez et l’aveugla. Haletant, dans un effort surhumain, Pandion se releva à quatre pattes et tâcha de se dégager. Mais les ennemis se jetaient dans ses jambes, lui serraient le cou. La grappe humaine retomba sur le sol dans un nuage de poussière rougie par le soleil couchant. Impressionnés par la force et l’endurance exceptionnelles de Pandion, ses adversaires ne criaient plus : sur la route déserte, on ne percevait que le bruit de la lutte, les gémissements et les soupirs rauques des combattants.

La poussière recouvrait les corps, les vêtements n’étaient plus que des loques sales, mais la bataille se poursuivait toujours.

Pandion se redressa à plusieurs reprises, débarrassé des ennemis, mais ils reprenaient chaque fois le dessus en le saisissant aux jambes. Subitement, des cris de triomphe résonnèrent : quatre nouveaux assaillants étaient arrivés en renfort. Le jeune homme fut ligoté avec de solides courroies. A moitié mort de fatigue et de désespoir, il ferma les yeux. Ses vainqueurs, qui échangeaient des propos animés, dans un langage inconnu, s’étaient allongés près de lui, à l’ombre, pour se reposer.

Après s’être relevés, ils lui firent signe d’avancer. Comprenant l’inutilité de la résistance, Pandion décida de ménager ses forces pour la prochaine occasion et acquiesça de la tête. Les hommes lui délièrent les pieds. Étroitement encadré par ses ennemis, il suivit la route en chancelant.

Le sculpteur aperçut bientôt des masures en pierres brutes. Des habitants sortirent de leurs logis : un vieillard coiffé d’un cercle en bronze, des femmes, des enfants. Le vieux s’approcha du prisonnier, l’examina d’un air approbateur, palpa ses muscles et parla gaiement à l’escorte. On conduisit le jeune homme vers une maisonnette.

La porte s’ouvrit en grinçant ; à l’intérieur, il y avait un foyer bas, une enclume, des outils épars et un tas de charbon. Deux grandes roues légères étaient accrochées aux murs. Un vieillard assez petit, au visage méchant et aux bras longs, ordonna à l’un de ceux qui accompagnaient Pandion d’attiser le feu ; ensuite il prit à un clou un cercle métallique et vint au prisonnier. Lui relevant le menton d’un geste brutal, le forgeron déplia le cercle, l’essaya au cou de Pandion, grommela quelque chose et s’en alla au fond de l’atelier ; il en ramena une chaîne cliquetante, exposa le dernier maillon à la flamme et battit le cercle sur l’enclume à coups de marteau précipités, pour lui donner la dimension voulue.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Aux confins de l'Oecumène»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Aux confins de l'Oecumène» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Aux confins de l'Oecumène»

Обсуждение, отзывы о книге «Aux confins de l'Oecumène» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x