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Ursula Le Guin: La main gauche de la nuit

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Ursula Le Guin La main gauche de la nuit

La main gauche de la nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis son arrivée sur la planète Gethen, Genly Aï a toujours eu froid. Il risque bien pis, comme tous les Envoyés de l’Ekumen. L’Ekumen n’est pas un empire, mais une coordination de mondes habités. Sur cent années-lumière, la guerre n’aurait aucun sens : à quoi bon envoyer une armada sur un monde dont on recherche l’alliance ? Genly Aï est venu seul, comme tous les Envoyés ; s’il échoue, on recommencera dans un siècle ou deux. Mais les seigneurs de Gethen y voient un piège. La peur tourne vite à la haine, quand on découvre que l’Envoyé n’a qu’un seul sexe, et qu’il est perpétuellement disponible. Une monstruosité, voilà ce qu’il est. Sur cette planète hostile, il aura du mal à se faire accepter comme un ami — c’est à peine si l’on verra en lui un homme.

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Je parvins à rester maître de moi-même et à communiquer à Heo Hew et à Tulier, pendant notre retour en traîneau à Erhenrang, les renseignements les plus urgents sur la situation dans laquelle ils allaient se trouver. Mais une fois arrivé au Palais je dus me retirer aussitôt dans mes appartements.

Je reçus la visite du médecin de Sassinoth. Sa voix douce et son visage, ce visage jeune, sérieux, qui n’était ni masculin ni féminin, mais simplement humain, furent pour moi un grand réconfort, une réalité familière, exactement ce qu’il me fallait. Il m’ordonna de garder le lit et me fit prendre un tranquillisant bénin.

— J’ai vu les autres Envoyés, dit-il. Quel miracle, ces hommes venus des étoiles ! Dire que c’est arrivé de mon vivant !

Cet émerveillement, cette curiosité intrépide, c’est un trait admirable de l’âme karhaïdienne – de l’âme humaine. J’étais incapable de partager ce sentiment avec lui, mais je n’aurais pas eu la cruauté de m’en désolidariser. Si ma réponse manqua de sincérité, elle fut d’une vérité absolue :

— Et c’est aussi pour eux une chose merveilleuse que d’arriver sur un monde nouveau, de connaître une humanité nouvelle.

À la fin du printemps, dans les derniers jours de Tuwa, lorsque le dégel ne fut plus assez fort pour interdire toute circulation, je pris quelques semaines de vacances et, quittant ma petite ambassade d’Erhenrang, pris la route en direction de l’est. Mes collègues étaient maintenant disséminés sur toute la planète. Comme nous avions reçu l’autorisation d’utiliser nos aérocars, Heo Hew et trois de ses compagnons avaient pris un de ces appareils pour se rendre au Sith et sur l’Archipel, nations de l’hémisphère Sud que j’avais entièrement négligées. D’autres encore étaient en Orgoreyn et deux Envoyés avaient, sans enthousiasme, gagné le Perunter, ce pays où le dégel ne commence pas avant Tuwa, après quoi tout se remet à geler, dit-on, une semaine plus tard. Tulier et K’sta étaient à Erhenrang, où ils faisaient du bon travail ; ils étaient parfaitement capables de faire face à toute situation nouvelle. Dans l’immédiat, rien à signaler. Après tout, si un vaisseau partait, sur le champ, de la planète la plus proche de Nivôse parmi ses nouvelles alliées, il ne pourrait arriver avant dix-sept ans. C’est ici un monde à la limite des mondes connus. Plus loin, vers la branche sud de la constellation d’Orion, on n’a découvert aucun monde habité par des hommes. Et quel long voyage pour aller de Nivôse aux planètes mères de notre race : cinquante ans pour Hain-Davenant, toute une vie pour la Terre ! Ainsi rien ne pressait.

Je franchis cette fois le Kargav par des cols de faible altitude, car je pris la corniche sinueuse qui domine la côte de la mer du sud. Je rendis visite au premier village où j’avais séjourné, là où trois ans plus tôt des pêcheurs m’avaient amené de l’île de Horden ; et de nouveau les gens de ce Foyer me reçurent sans exprimer la moindre surprise. Je passai toute une semaine dans le grand port de Thather, à l’embouchure de l’Ench, puis, aux premiers jours de l’été, partis à pied pour le Pays de Kerm.

Je m’enfonçai vers l’est et le sud dans cette région âpre et accidentée, pleine de rochers à pic, de vertes collines, de grandes rivières et de maisons isolées, et j’atteignis le lac Pied-de-glace. Dirigeant mon regard de la rive du lac vers les collines s’élevant au sud, je vis un éclairage que je connaissais bien : ce reflet des glaces, cette coloration blanchâtre du ciel, venus de loin et de haut, de là où rayonne une clarté éblouissante. Le Glacier était là.

Estre est très ancien. Son Foyer et ses dépendances sont uniformément bâtis de la pierre grise extraite du versant escarpé où ce village s’accroche, d’une froideur triste dans le mugissement du vent.

Je frappai à la porte du Foyer, et l’on m’ouvrit.

— Je sollicite l’hospitalité du Domaine, dis-je. J’étais un ami de Therem.

J’avais devant moi un jeune homme svelte, à la mine grave, qui pouvait avoir dix-neuf ou vingt ans. Il accueillit mes paroles en silence, et en silence me fit entrer dans le Foyer. Il me montra où je pouvais me laver et me changer, puis me conduisit dans la grande cuisine ; une fois bien propre, bien habillé et bien nourri, l’étranger que j’étais fut abandonné à lui-même dans une chambre à meurtrières profondes donnant sur le lac gris et sur la grise forêt de thoriers qui s’étend entre Estre et Stok. C’était une maison triste, triste comme ce pays, lugubre comme la plainte du vent. Un feu ronflait dans le profond foyer ; comme toujours il réchauffait l’œil et l’esprit plus que la chair, car le sol et les murs de pierre, le vent soufflant de la montagne et du Glacier absorbaient presque toute la chaleur des flammes. Mais j’étais devenu moins sensible au froid que lors de mes deux premières années sur Nivôse. Je commençais à être endurci.

Au bout d’une heure environ, le jeune homme (son visage et son corps avaient une mobilité, une vivacité, une délicatesse toutes féminines, mais jamais une fille n’aurait pu garder ce silence inflexible) vint me dire que le Seigneur d’Estre me recevrait si je voulais bien le suivre. Nous descendîmes l’escalier, enfilâmes de longs corridors où se disputait une sorte de partie de cache-cache. Des enfants passaient à toute vitesse, se précipitaient autour de nous, les petits poussant des cris aigus dans leur surexcitation, les grands se glissant comme des ombres d’une porte à l’autre, la main sur la bouche pour réprimer un fou rire. Un gros petit bonhomme de cinq ou six ans se jeta dans mes jambes, plongea et saisit la main du jeune homme qui m’accompagnait comme pour se protéger contre moi.

— Sorve, cria-t-il d’une voix perçante sans cesser de me dévisager en écarquillant les yeux, Sorve, je vais me cacher dans la brasserie.

Et il partit comme un trait, ou plutôt comme un caillou rond. Imperturbable, Sorve continua à me piloter jusqu’à l’Arrière-foyer du Seigneur d’Estre.

Esvans Harth rem ir Estraven était un vieillard de plus de soixante-dix ans, atteint d’arthrite de la hanche. Il était assis bien droit sur un fauteuil roulant près du feu. Il avait un visage large, usé et comme émoussé par l’âge, tel un roc dans un torrent – visage calme, d’un calme terrible.

— Vous êtes l’Envoyé, Genry Aï ?

— Oui, monsieur.

Nous nous regardâmes. Therem avait été son fils, né de sa chair. Therem était le cadet ; Arek était l’aîné, et c’est lui dont Estraven avait entendu la voix lorsque j’avais commencé à communiquer avec lui par télépathie ; tous deux étaient morts. Je ne retrouvais rien de mon ami dans ce vieux visage usé, calme et dur dont les yeux me fixaient ; rien que l’inexorable certitude de la mort de Therem.

Vain pèlerinage ! J’étais venu à Estre dans l’espoir d’y trouver une consolation, mais cette consolation m’était refusée. Qu’aurais-je pu gagner à voir les lieux où mon ami avait passé son enfance ? Cela ne pouvait ni combler un vide ni apaiser mes remords, vide et remords irrémédiables. Pourtant ma visite avait un autre but, que rien ne m’empêchait de remplir.

— J’étais avec votre fils dans les derniers mois de sa vie et au moment de sa mort. Je vous apporte le journal qu’il tenait. Et si vous voulez en savoir davantage sur cette époque…

Le visage du vieillard resta parfaitement inexpressif ; son flegme était inaltérable. Mais le jeune homme, d’un mouvement soudain, surgit de l’ombre et, se tenant dans un jour pâle et incertain entre le feu et la fenêtre, dit d’une voix rude :

— À Erhenrang on l’appelle toujours Estraven le traître.

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