• Пожаловаться

Ursula Le Guin: La main gauche de la nuit

Здесь есть возможность читать онлайн «Ursula Le Guin: La main gauche de la nuit» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2006, ISBN: 2-253-11316-6, издательство: Livre de Poche, категория: Фантастика и фэнтези / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Ursula Le Guin La main gauche de la nuit

La main gauche de la nuit: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La main gauche de la nuit»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Depuis son arrivée sur la planète Gethen, Genly Aï a toujours eu froid. Il risque bien pis, comme tous les Envoyés de l’Ekumen. L’Ekumen n’est pas un empire, mais une coordination de mondes habités. Sur cent années-lumière, la guerre n’aurait aucun sens : à quoi bon envoyer une armada sur un monde dont on recherche l’alliance ? Genly Aï est venu seul, comme tous les Envoyés ; s’il échoue, on recommencera dans un siècle ou deux. Mais les seigneurs de Gethen y voient un piège. La peur tourne vite à la haine, quand on découvre que l’Envoyé n’a qu’un seul sexe, et qu’il est perpétuellement disponible. Une monstruosité, voilà ce qu’il est. Sur cette planète hostile, il aura du mal à se faire accepter comme un ami — c’est à peine si l’on verra en lui un homme.

Ursula Le Guin: другие книги автора


Кто написал La main gauche de la nuit? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

La main gauche de la nuit — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La main gauche de la nuit», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Therem… attends…

Mais il se lance à toute vitesse, tel un grand skieur de descente. Cette fois il ne ralentit pas pour moi. Il descend une longue pente rapide, incurvée, dans les ombres qui jouent sur la neige. Je le vois me distancer pour filer droit sur les fusils des gardes-frontières. Je crois me rappeler qu’ils ont crié pour l’avertir du danger ou le sommer de s’arrêter, mais je n’en suis pas sûr. Toujours est-il qu’il ne s’arrête pas ; il continue sa descente éclair vers la palissade, et il est abattu avant de l’atteindre. Les gardes ont tiré non pas avec des armes soniques, mais avec le vieux « fusil à razzia » qui lance en rafales des fragments de métal. Ils ont tiré pour tuer. Il est mourant lorsque je le rejoins, étalé, arraché à ses skis plantés dans la neige, la poitrine défoncée. Je lui prends la tête dans mes bras, je lui parle, mais il ne me répond pas. Si, pourtant, il répond à mon amour pour lui, dans le naufrage silencieux et la confusion de son esprit prêt à sombrer, en me jetant ce cri muet, une seule fois, très clairement : Arek !

C’était la fin. Je le tenais dans mes bras, accroupi sur la neige, et c’est ainsi qu’il mourut. Les gardes m’avaient laissé faire. Puis ils m’obligèrent à me lever, et ils nous séparèrent : pour moi la prison, pour lui la nuit.

20

Vain pèlerinage

Dans ses notes sur notre traversée du Gobrin, Estraven se pose cette question : pourquoi son compagnon éprouve-t-il de la honte à pleurer ? J’aurais pu lui dire, même alors, que ce qui retenait mes larmes, ce n’était pas tant la honte que la peur.

Continuant mon chemin dans la vallée du Sinoth, le soir de sa mort, j’étais dans le royaume glacé où l’on a laissé la peur derrière soi. Je m’aperçus qu’on pouvait y pleurer tout son saoul, mais sans y trouver le moindre soulagement.

Je fus ramené à Sassinoth et jeté en prison pour m’être trouvé en compagnie d’un proscrit, ou tout simplement parce qu’on ne savait pas trop que faire de ma personne. Dès le début, avant même qu’on eût pu recevoir à cet égard des ordres officiels d’Erhenrang, je fus bien traité. En fait de prison, j’avais une chambre meublée dans la Tour des Élus, à Sassinoth, un feu de cheminée, la radio et cinq repas copieux par jour. Ce n’était pas confortable, mais typiquement karhaïdien : lit dur, couvertures minces, plancher nu, air glacial. D’autre part j’étais soigné par un médecin dont les mains et la voix furent pour moi une source de bien-être durable, fécond, qui valait mille fois tout le confort physique que j’avais pu trouver en Orgoreyn. Après sa visite je crois que ma porte ne fut pas refermée à clef. Je me rappelle même qu’on la laissa ouverte par la suite, à mon grand regret parce qu’elle laissait entrer du vestibule un courant d’air glacial. Mais je n’avais pas la force ou le courage de me lever pour fermer ma porte de prison.

Le médecin, un homme jeune, grave, maternel, me dit d’une voix paisible mais avec autorité :

— Vous payez six mois de surmenage et de sous-alimentation. Vous vous êtes épuisé, et il ne vous reste plus aucune réserve. Restez couché, reposez-vous. Soyez figé comme les rivières gelées dans leur lit en hiver. Restez tranquille. Attendez.

Mais dans mon sommeil j’étais toujours à l’intérieur du camion pénitentiaire avec les autres prisonniers ; nous étions tous nus, puants, grelottants, et nous nous serrions tous les uns contre les autres pour nous réchauffer, tous sauf un. Celui-là était tout seul près de la porte aux barres d’acier, seul et frigide, un caillot de sang dans la bouche. C’était le traître. Choisissant la solitude, il nous avait abandonnés, il m’avait abandonné. Je me réveillais le cœur tremblant de rage, une rage impuissante qui s’épanchait en larmes impuissantes.

Je dus être sérieusement touché, car je me rappelle certains des effets de la fièvre, et je sais que le médecin resta à mon chevet au moins une nuit. Je m’entends encore lui dire d’un ton de lamentation funèbre :

— Il aurait pu s’arrêter. Il a vu les gardes. Il s’est jeté droit sur les fusils.

— Vous ne voulez pas insinuer qu’il s’est suicidé ? dit le jeune médecin après un long silence.

— Peut-être…

— Comment pouvez-vous dire cela d’un ami ? Quant à moi, je me refuse à le croire, s’agissant d’un homme tel que Harth rem ir Estraven.

J’avais parlé étourdiment, oubliant avec quelle sévérité ces gens-là stigmatisent le suicide. Ce n’est pas pour eux, comme pour nous, choisir une voie librement, c’est abdiquer ce libre choix, c’est se rendre coupable de la plus grande trahison. Pour un Karhaïdien qui lirait nos livres liturgiques, le grand crime de Judas ne serait pas d’avoir trahi le Christ, ce serait cette action désespérée qui ferme la voie au pardon, au rachat, à la vie : son suicide.

— Pour vous ce n’est donc pas Estraven le traître ?

— Il ne l’a jamais été pour moi. Et je suis loin d’être le seul à avoir fait fi des accusations portées contre lui.

Mais cela n’était pas fait pour soulager mon tourment, qui éclata en ce cri :

— Alors pourquoi l’avoir tué ? Pourquoi est-il mort ?

Il ne répondit rien car il n’y avait rien à répondre.

Je ne subis jamais d’interrogatoire en règle. On me demanda comment j’étais sorti de la Ferme de Pulefen et entré en Karhaïde, et quels étaient la destination et le but du message codé que j’avais lancé sur les ondes. Je dis la vérité. Ces renseignements furent aussitôt transmis au Palais Royal d’Erhenrang. Il semble qu’on ait gardé le secret sur le signal envoyé au vaisseau, mais que mon évasion d’une prison orgota, ma traversée du Gobrin en hiver et ma présence à Sassinoth furent annoncées et discutées en toute liberté. La radio ne disait rien du rôle d’Estraven et de sa mort. Et pourtant c’était connu. En Karhaïde le secret est une chose extraordinairement fluide ; il s’agit plutôt de discrétion, de conspiration du silence – on s’abstient de poser des questions, ce qui n’empêche pas de recevoir des réponses. Les bulletins d’information ne parlaient que de l’Envoyé, M. Aï, mais tout le monde savait que c’était Harth rem ir Estraven qui m’avait arraché des griffes de l’Orgoreyn et m’avait amené en Karhaïde à travers le Glacier pour infliger un démenti cinglant à cette fable colportée par les Commensaux : que j’étais mort subitement de la fièvre blanche à Mishnory pendant l’automne… Estraven avait vu assez clair lorsqu’il avait prédit les effets de mon retour ; tout au plus pourrait-on dire qu’il les avait sous-estimés. Cet homme d’un autre monde, qui était malade, cloué au lit dans sa chambre de Sassinoth et indifférent à tout, causa en dix jours la chute de deux gouvernements.

Dire que le gouvernement orgota fut renversé, c’est dire tout simplement qu’un groupe de Commensaux prit la place d’un autre groupe de Commensaux aux postes clés des Trente-trois. Certaines ombres se raccourcirent, d’autres s’allongèrent, comme on dit en Karhaïde. Les gens du Sarf, ceux qui m’avaient expédié à Pulefen, se cramponnèrent d’abord au pouvoir malgré la situation fausse où les mettait le fait, qui n’était d’ailleurs pas sans précédent, d’avoir été pris en flagrant délit de mensonge. Mais le jour où Argaven annonça publiquement l’arrivée imminente du vaisseau stellaire en Karhaïde, alors Obsle et son parti du Libre Échange prirent possession des postes clés, c’est-à-dire du pouvoir. Je leur avais donc servi à quelque chose, finalement.

En Karhaïde la chute d’un gouvernement se manifeste généralement par la disgrâce et le remplacement du Premier ministre, à quoi s’ajoute un remaniement de la Kyorremy ; mais il existe des variantes : assassinat, abdication, insurrection, dont les exemples ne sont pas rares. Tibe ne chercha pas à s’accrocher au pouvoir. J’étais un atout précieux dans le jeu du shiftgrethor international, et, implicitement, le champion d’Estraven ; à ce double titre, je jouissais d’un prestige surpassant celui de Tibe si manifestement qu’il préféra démissionner, comme je l’appris plus tard, avant même que le gouvernement d’Erhenrang eût été informé que j’avais lancé à mon vaisseau un message radio. Alerté par Tessika, il entra aussitôt en action contre Estraven, mais attendit la nouvelle de sa mort pour démissionner, ainsi vengé de sa défaite au moment même où il la reconnaissait.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La main gauche de la nuit»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La main gauche de la nuit» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Ursula Le Guin: Le Dit d'Aka
Le Dit d'Aka
Ursula Le Guin
libcat.ru: книга без обложки
libcat.ru: книга без обложки
Jonathan Littell
libcat.ru: книга без обложки
libcat.ru: книга без обложки
Honoré de Balzac
Отзывы о книге «La main gauche de la nuit»

Обсуждение, отзывы о книге «La main gauche de la nuit» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.