Ian McDonald - La maison des derviches

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Istanbul, avril 2027.
Sous une chaleur écrasante, la ville tentaculaire fête le cinquième anniversaire de l’entrée de la Turquie dans la Communauté européenne. Quinze ans plus tôt, Israël a frappé les sites nucléaires iraniens avec des missiles thermobariques, provoquant indirectement le pire choc pétrolier et gazier de l’Histoire.
Dans Istanbul en ébullition (l’air conditionné coûte trop cher, l’eau aussi), une bombe explose dans un tramway. Cet événement va bouleverser la vie des habitants de la maison des derviches de la place Adem-Dede : Necdet se met à voir des djinns, le jeune Can utilise son robot pour enquêter sur l’attentat non revendiqué, l’antiquaire Ayse accepte de rechercher un sarcophage légendaire, Leyla se voit chargée du marketing d’une nouvelle technologie révolutionnaire : le stockage bio-informatique.
C’est dans la maison des derviches que se joueront rien de moins que l’avenir de la Turquie et celui du monde tel que nous le connaissons.

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« Can ! » Georgios n’a pas l’habitude de crier et sa voix se fêle et chevrote. « Can ! »

Mustafa s’arrête et secoue la tête, comme incommodé par des démangeaisons. Puis Georgios l’entend à son tour, ce bourdonnement d’insectes qui se répand de tous côtés, comme si des milliards d’ailes filigranées s’étaient mises à vibrer.

« Whoa ! » s’exclame Mustafa qui a levé les yeux vers le ciel.

Georgios suit son regard. Au-dessus de la station-service l’air se gauchit et bouillonne, miroitant comme de la brume de chaleur, puis en un clin d’œil tout fusionne en une tempête de sable dont les grains sont des microbots.

Huit heures trente-trois, le 16 avril 2027, les fourgons noirs de la brigade financière s’engagent sur l’Esplanade Levent, à l’instant précis où le Prophète du Kebab ouvre son stand. Des hommes et des femmes en costume ou tailleur et gilet jaune fluo sur lequel on peut lire Maliye Bakanligi et voir le symbole du ministère des Finances débarquent des véhicules et se frayent poliment mais fermement un chemin dans la foule d’individus aux yeux encore chassieux venus entamer leur journée de travail. Ils pénètrent au siège d’Özer gaz et matières premières, repoussent les membres des services de sécurité en agitant sous leur nez un document officiel et gagnent les ascenseurs en fonction des plans de l’immeuble qu’affichent leurs scripteurs oculaires. À chaque niveau, dans la totalité des services, ils se dispersent à l’intérieur des salles où des cloisons basses séparent les postes de travail. La plupart des personnes déjà présentes sont des techniciens de surface mais les rares employés de bureau se redressent, tendent le cou pour mieux voir l’invasion zigzagante de ces individus jaunes et noirs. Quelqu’un téléphone et est interrompu en plein appel. Tous les cepteps viennent d’être coupés depuis le central.

Les IA de la brigade financière sont passées à l’action en même temps que les humains arrivés à bord des camionnettes et elles font main basse sur les systèmes de communication d’Özer. Plus aucune information ne filtre hors des lieux : messagerie électronique et autre, vidéoconférence, comptabilité, banque en ligne, liens de trade automatisés, tout a été coupé. Un écran après l’autre, les feuilles miroitantes de l’Arbre à Fric s’éteignent. Avec l’appui des services centraux quantiques d’Ankara, les IA craquent sans difficulté les mots de passe du réseau et bloquent tous les échanges internes et externes. C’est à ce stade qu’elles rencontrent le premier noyau de résistance, un piquet d’autres Intelligences Artificielles, quant à elles défensives, qui diffusent des anticorps chargés de reprogrammer le code opérationnel des assaillants. Des milliards de copies sont altérées et effacées. La guerre que se livrent les IA dure près d’une demi-minute avant que les services du Maliye Bakanligi viennent à bout des verrous de protection. Un laps de temps suffisant pour permettre aux IA kamikaze d’Özer d’adresser une alerte générale à tous les niveaux directoriaux.

Huit heures cinquante. La tour Özer est coupée du monde financier, une pointe de verre et d’acier solitaire, une dent arrachée. Les agents de la brigade financière se déplacent dans l’immeuble, mettent sous scellés les meubles-classeurs et isolent les serveurs. Özer ferme. La paralysie est rompue et les quelques hauts responsables présents dans l’immeuble se souviennent des règles qu’il convient d’appliquer en fin de partie. Dans des locaux vitrés et des bureaux d’angle, des cadres supérieurs larguent des EMP destructeurs de ROM dans les disques durs et les cepteps, broient des mémoires flash sous leur talon ou versent des fioles de nanos dans les grilles de ventilation des ordinateurs. Les quarante étages de la tour bourdonnent des grondements tantôt suraigus tantôt laborieux des déchiqueteuses, comme s’il s’agissait d’une forêt vierge qu’on a entrepris de raser. Il existe une légende corporatiste voulant que les feuilles déchiquetées soient expédiées en Afrique où des négrillons se chargent de trier les morceaux pour tout reconstituer. Tout en haut et tout en bas de la tour les fenêtres s’entrebâillent autant que le permettent les normes de sécurité et il s’en déverse une tempête de serpentins, des documents débités en fines lanières qui se vrillent et s’emmêlent sous l’effet du vent. Cette neige de cellulose tombe sur les employés massés sur l’Esplanade, sidérés de voir la police condamner l’entrée du bâtiment. Un homme tente de forcer le cordon de policiers, qui le saisissent et l’envoient rouler sans ménagement sur les marches de marbre.

Neuf heures pile. Quatre individus en costume et attaché-case suivent Istiklal Cadessi et entrent à l’agence de Muhtar de la Banque Anadolu. Les employés n’ont pas terminé d’organiser leur espace de travail que ces clients approchent du guichet des renseignements. La femme joint la directrice qui se charge de faire franchir à chacun d’eux la porte de sécurité d’un bureau situé tout au fond de l’établissement. Elle scanne leurs iris et leur réclame deux signatures, une sur une autorisation et l’autre sur une décharge, avant de remettre à chacun d’eux une pochette en plastique contenant quarante titres au porteur de cent mille euros. Une autre signature leur est demandée, cette fois sur un reçu. Après un échange de poignées de mains solennel avec la directrice, les hommes qui sont arrivés ensemble se séparent pour suivre des chemins désormais divergents dans Istanbul.

Neuf heures vingt. Le directoire débarque en même temps que les journalistes. Les aérocams arrivent sur les lieux les premières. Elles font des piqués au-dessus de l’Esplanade Levent, remontent en dessinant des spirales autour de la tour dans l’espoir de voler une image d’un agent de la brigade financière qui écarte un responsable d’une déchiqueteuse ou d’un ordinateur, plongeant pour un zoom sur le gigantesque Ö en titane du logo d’Özer dont les trémas restent en vol stationnaire par un tour de passe-passe électromagnétique, avant de s’immobiliser puis d’aller chiper des clichés de visages qui seront comparés à ceux des dirigeants d’Özer que contiennent les banques de données. Le temps que les véhicules relais et les journalistes débarquent, les fonctionnaires ont entamé le déménagement des serveurs et des cartons de documents empilés sur des chariots. Les titres des bulletins d’info de midi sont déjà rédigés. Özer s’effondre suite à la plus grande escroquerie de l’histoire de la Turquie. C’est la banqueroute du siècle. Özer, c’est fini. La police escorte un fleuve de cadres moyens et autres membres du personnel hors de l’immeuble. Les employés regroupés à l’extérieur les accueillent avec plus ou moins d’enthousiasme. Les techniciens de surface ont droit à des applaudissements et lèvent le poing. Ils sont si nombreux, devant le Prophète du Kebab, que la file d’attente traverse l’Esplanade et se prolonge sur le boulevard. Après avoir effectué une rapide estimation des recettes probables, le Prophète téléphone à son neveu et à sa nièce pour leur demander de venir s’occuper des ventes à emporter. Les journalistes interrogent déjà le personnel. Özer, en faillite ? Non, ils ne sont pas au courant. Rien ne le laissait présager, en tout cas. Que s’est-il passé ? Özer était une société aux reins solides. Que vont-ils faire, à présent ? Quand les policiers les autoriseront-ils à entrer ? Tous ont des photos personnelles dans les tiroirs de leur poste de travail. Où sont Süleyman Pamir, Etyan Ercan et Mehmet Meral ?

Dans un appartement de Bebek, le yali Kanlica et une Mercedes arrêtée à la station-service de la voie express E80, Süleyman Pamir, Etyan Ercan et Mehmet Meral sortent d’une mallette en plastique une fiole dont ils font sauter le bouchon. Tous interrompent un court instant leur geste avant d’insérer l’embout dans leur narine préférée, mais cette hésitation est brève. Ce n’est pas la mort, qui les attend. Le concepteur de ce nanoware l’a assuré. C’est toutefois le non-être, en quelque sorte. Chacun d’eux inhale puis se rassoit dans son fauteuil, sur son divan ou son siège de voiture. Tous ont un soupir frissonnant et images, sons et odeurs – les souvenirs de vies qu’ils n’ont jamais vécues, d’expériences qu’ils n’ont jamais faites – jaillissent à travers leur prosencéphale pour effacer tout ce qu’ils ont été.

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