Orson Card - L'exode

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Pour Nafai et ses compagnons, la page de Basilica est définitivement tournée. Quittant, sous la contrainte des événements, la quiétude de la cité des femmes, ils doivent à présent affronter le rude désert d’Harmonie. Commence alors pour eux un voyage de plusieurs années qui doit les mener jusqu’aux vaisseaux stellaires, synonymes de retour vers la Terre. Au cours de leur exode, jalousie et rancœur font leur apparition au sein de la communauté et le groupe menace de se désintégrer. En dépit des doutes et des difficultés qui jaillissent, Nafai continue de placer sa confiance et sa foi en Surâme. Mais que peut faire même le plus puissant des ordinateurs dieux lorsque la haine s’installe dans le cœur des hommes ?

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Mais Volemak ne pouvait rien expliquer de tout cela à ceux qui l’entouraient : ces sentiments étaient les siens ; ils ne décrivaient pas vraiment son rêve, mais plutôt sa réaction au rêve, et rien ne l’assurait qu’elle correspondait à sa signification.

« Les gens de l’édifice nous regardaient, nous qui étions réunis au pied de l’arbre, ils nous montraient du doigt en éclatant de rire, et je les entendais se moquer de nous parce que nous avions été dupés : nous restions à manger des fruits, alors que pour connaître vraiment la vie, il nous suffisait de traverser la rivière et de nous joindre à eux. De nous joindre à la fête.

— Exact ! murmura sèchement Obring.

— Je vis nombre de ceux qui avaient goûté des fruits laisser tomber ce qu’il en restait et se diriger vers la rivière, la franchir et gagner l’édifice ; beaucoup de ceux qui n’avaient pas mangé, qui ne s’étaient même pas approchés de l’arbre, s’éloignèrent aussi vers la fête éternelle. Certains se noyèrent ou furent emportés par le courant de la rivière, mais nombreux furent ceux qui atteignirent l’autre rive ; ils entrèrent trempés dans le bâtiment, puis je les vis apparaître aux fenêtres et se moquer de nous. Mais je ne ressentais point de colère contre eux, car je venais de remarquer ce qui m’avait échappé jusque-là : la rivière était dégoûtante. Des immondices y flottaient, tous les déchets d’une cité indélicate ; et quand les gens sortaient de l’eau, ils en dégoulinaient, ils en portaient l’odeur en se joignant à la fête, et dans l’édifice, chacun était couvert de la fange de la rivière et la puanteur était indescriptible. Et quand on regardait dans le bâtiment, on s’apercevait que personne n’avait envie de côtoyer ses voisins à cause de ces ordures et des remugles qui s’en dégageaient. Après une brève approche, l’abomination des vêtements les faisait s’écarter les uns des autres. Pourtant, nul ne semblait en prendre conscience, tant ils étaient pressés de traverser la rivière et de se fondre à la fête. Tous semblaient craindre d’être rejetés s’ils ne s’y rendaient pas sur-le-champ. »

Volemak se redressa sur son rocher. « C’est tout. À part ceci : même à la fin, je cherchai encore Elemak et Mebbekew des yeux, espérant qu’ils viendraient me rejoindre au pied de l’arbre ; j’avais encore le fruit à la main, son goût dans la bouche, il était toujours délicieux, parfait et il ne s’altérait pas ; chaque bouchée était meilleure que la précédente, et je désirais que toute ma famille, que tous mes amis en profitent et partagent la vie qu’il donnait. Puis je sentis que je me réveillais – comme cela se passe dans les rêves – et je me dis : J’en ai encore le goût dans la bouche, je sens encore le fruit dans ma main. C’est merveilleux : je vais pouvoir l’apporter à Elya et à Meb et ils pourront eux aussi le goûter ; ainsi, ils nous rejoindront sous l’arbre. Mais je me suis réveillé ; j’ai vu mes mains vides et Rasa à mes côtés plongée dans son propre rêve ; elle n’avait donc pas mangé du fruit ; Issib et Nafai dormaient sous leur tente et rien de ce que j’avais vu n’avait eu lieu. »

Volemak se pencha. « Mais je sentais toujours le goût du fruit ; je le sens encore maintenant. C’est pourquoi il fallait que je vous fasse part de mon rêve. Surâme nie me l’avoir envoyé, mais il était plus réel, plus vrai qu’aucun songe que j’aie jamais fait. Non : il était – il est – plus vrai que la réalité même, et quand j’ai mangé du fruit, je me suis senti plus vivant que dans la vie réelle. Comprenez-vous ce que je dis ?

— Oui, Volya, répondit Rasa. Mieux que vous ne l’imaginez. »

Il y eut un murmure d’assentiment général et Volemak, balayant le groupe du regard, vit que la plupart avaient l’air pensifs et que beaucoup étaient ébranlés – plus peut-être par ses émotions que par le rêve lui-même, mais au moins, ils avaient été touchés. Il avait fait son possible pour leur faire partager son expérience.

« Pour être franche, toutes ces histoires de fruits m’ont donné une faim de loup, dit Dol.

— Et les ordures dans la rivière ! Miam ! ajouta Kokor. Qu’est-ce qu’on mange pour le dîner ? »

Tout le monde éclata de rire. La réunion avait perdu sa gravité, mais Volemak ne leur en voulut pas ; il ne pouvait vraiment pas espérer que ce rêve transforme radicalement leurs existences.

Pourtant, il est important. Même s’il ne vient pas de Surâme, il est vrai, il est capital, et je ne l’oublierai jamais. Ce serait m’appauvrir intérieurement.

Ceux qui avaient préparé le dîner se levèrent pour en vérifier la cuisson et entreprirent de le servir. Rasa s’assit à côté de Volemak et lui passa le bras autour de la taille. Volemak chercha Issib des yeux et vit sur ses joues des traces de larmes ; Nafai et Luet marchaient enlacés, pleins de tendresse et de prévenances l’un pour l’autre – qu’ils étaient bien et droits, ces deux-là ! Les autres, Volemak les connaissait à peine, pour la plupart. Instinctivement, son regard glissa sur eux jusqu’à ce qu’il rencontre Elemak et Mebbekew. Et il fut fort surpris, car ils ne paraissaient ni émus ni furieux. Non ; s’il avait dû mettre un nom sur leur expression, Volemak aurait évoqué la peur.

Mais comment son rêve avait-il pu les effrayer ?

« Il est en train de préparer le terrain, chuchota Mebbekew. Cette histoire de rêve où on se coupe de la famille… il va nous déshériter tous les deux.

— Ah, ferme-la ! répondit Elemak. Il nous annonce simplement qu’il est au courant de ce qui s’est passé dans le désert ; il n’a pas l’intention d’en faire tout un plat, mais il est au courant. Et ça s’arrêtera là – sauf si l’un de nous fait vraiment une grosse boulette. »

Meb lui jeta un regard froid. « Si j’ai bonne mémoire, c’est toi qui as pointé ton pulsant sur Nafai, pas moi. Alors n’essaye pas de faire passer les autres pour des imbéciles !

— Il me semble me rappeler un incident plus récent.

— Dont tu étais le seul témoin. Même ce cher Nafai n’a rien compris, et de toute façon c’est du bidon ; tu as tout inventé, pauvre pizdouk ! »

Elemak ne releva pas l’épithète. « J’espère ne jamais avoir l’air aussi bête que Père, quand il s’est mis à pleurer devant nous – et tout ça pour un rêve !

— Ben voyons, tout le monde est débile, sauf Elemak ! cracha Mebbekew. À force d’être futé, c’est par le nez que tu vas péter ! »

Elemak resta stupéfait devant l’incroyable puérilité de Meb. « Tu as douze ans d’âge mental ou quoi, Meb ? Tu en es encore à faire rimer futé avec péter ? Et tu trouves ça malin ?

— C’était de l’ironie, pauvre balourd obtus, répondit Meb de sa voix la plus suave. Mais tu es si futé que tu ne comprends jamais l’ironie. Pas étonnant que tu prennes les autres pour des idiots : tu ne comprends pas ce qu’ils disent, et tu en déduis qu’ils parlent de façon inintelligible. Je vais te révéler le secret que tout le camp connaît, à part toi, Elya, mon frère adoré : tu sais peut-être comment traverser le désert sans crever, mais c’est bien la seule chose que tu saches. Même Eiadh rigole avec les autres femmes parce que tu en termines si vite avec elle qu’elle n’a pas le temps de s’apercevoir que tu as commencé. Tu ne sais même pas contenter une femme, et pourtant, crois-moi, Elya, elles sont toutes très faciles à satisfaire ! »

Elemak laissa passer insultes et insinuations. Il connaissait bien Meb quand il était dans ce genre d’humeur ; enfant, Elemak lui avait flanqué des raclées jusqu’au jour où il avait compris que Meb ne cherchait pas autre chose, comme si la souffrance lui était indifférente du moment qu’il voyait Elemak rouge de fureur, en nage et les poings douloureux à force de lui marteler les côtes. Dans ces occasions, Meb se sentait maître du jeu.

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