Ray Bradbury - Fahrenheit 451

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Fahrenheit 451: краткое содержание, описание и аннотация

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Deux fois en une demi-heure, Montag dut abandonner la partie pour aller se laver les mains aux lavabos.

Et quand il revenait, il les cachait sous la table.

Rire de Beatty. «Laissez vos mains en vue, Montag.

Ce n’est pas qu’on se méfie de vous, comprenez bien, mais…» Et tout le monde de s’esclaffer.

«Enfin, dit Beatty, la crise est passée et tout est bien, la brebis est de retour au bercail. Nous sommes tous des brebis à qui il est arrivé de s’égarer. La vérité est la vérité, en fin de compte, avons-nous crié. Ceux qu’accompagnent de nobles pensées ne sont jamais seuls, avons-nous clamé à nos propres oreilles. "Suave nourriture d’un savoir suavement énoncé", a dit Sir Philip Sidney. Mais d’un autre côté: "Les mots sont pareils aux feuilles: quand ils abondent, L’esprit a peu de fruits à cueillir à la ronde." Alexander Pope. Que pensez-vous de cela?

— Je ne sais pas.

— Attention, murmura Faber depuis un autre monde, au loin.

— Ou de ceci? "Une goutte de science est chose dangereuse. Bois à grands traits ou fuis l’eau des Muses charmeuses; À y tremper la lèvre on est certain d’être ivre, Et c’est d’en boire à satiété qui te délivre." Pope. Même Essai. Ça donne quoi dans votre cas?» Montag se mordit la lèvre.

«Je vais vous le dire, poursuivit Beatty en adressant un sourire à ses cartes. Ça vous a transformé momentanément en ivrogne. Lisez quelques lignes et c’est la chute dans le vide. Boum, vous êtes prêt à faire sauter le monde, à trancher des têtes, à déquiller femmes et enfants, à détruire l’autorité. Je sais, je suis passé par là.

— Je me sens très bien, dit nerveusement Montag.

— Ne rougissez pas. Je ne vous cherche pas noise, je vous assure. Figurez-vous que j’ai fait un rêve, il y a une heure. Je m’étais allongé pour faire un somme et dans ce rêve, vous et moi, Montag, nous avions une violente discussion sur les livres. Vous étiez fou de rage, me bombardiez de citations. Je parais calmement tous les coups.

La force, disais-je. Et vous, citant Johnson: "Science fait plus que violence!" Et je répondais: "Eh bien, mon cher, Johnson a dit aussi: ‘Aucun homme sensé ne lâchera une certitude pour une incertitude.’" Restez pompier, Montag. Tout le reste n’est que désolation et chaos!

— Ne l’écoutez pas, murmura Faber. Il essaie de vous brouiller les idées. Il est retors. Méfiez-vous!» Petit rire de Beatty. «Et vous de citer: "La vérité éclatera au grand jour, le crime ne restera pas longtemps caché!" Et moi de m’écrier jovialement: "Oh, Dieu, il prêche pour sa propre cause!" Et: "Le diable peut citer les Écritures à son profit." Et vous de brailler: "Nous faisons plus de cas d’une vaine brillance Que d’un saint en haillons tout pétri de sapience." Et moi de murmurer en toute tranquillité: "La dignité de la vérité se perd dans l’excès de ses protestations." Et vous de hurler: "Les cadavres saignent à la vue de l’assassin!" Et moi, en vous tapotant la main: "Eh quoi, vous ferais-je à ce point grincer des dents?" Et vous de glapir: "Savoir, c’est pouvoir!" et: "Un nain perché sur les épaules d’un géant voit plus loin que lui!" Et moi de résumer mon point de vue avec une rare sérénité en vous renvoyant à Paul Valéry: "La sottise qui consiste à prendre une métaphore pour une preuve, un torrent verbeux pour une source de vérités capitales, et soi-même pour un oracle, est innée en chacun de nous."» Montag avait la tête qui tournait à lui en donner la nausée. C’était comme une averse de coups qui s’abattait sans pitié sur son front, ses yeux, son nez, ses lèvres, son menton, ses épaules, ses bras qui battaient l’air. Il avait envie de crier: «Non! Taisez-vous, vous brouillez tout, arrêtez!» Les doigts fins de Beatty vinrent brusquement lui saisir le poignet.

«Mon Dieu, quel pouls! J’ai emballé votre moteur, hein, Montag? Bon sang, votre pouls ressemble à un lendemain de guerre. Rien que des sirènes et des cloches! Vous en voulez encore? J’aime bien votre air af folé. Littératures souahélie, indienne, anglaise, je les parle toutes. Une sorte de discours muet par excellence, mon petit Guy!

— Tenez bon, Montag!» Le papillon de nuit revenait lui effleurer l’oreille. «Il cherche à troubler l’eau!

— Oh, la frousse que vous aviez! continua Beatty.

Car je vous jouais un tour affreux en me servant des livres mêmes auxquels vous vous raccrochiez pour vous contrer sur tous les points! Quels traîtres peuvent être les livres! On croit qu’ils vous soutiennent, et ils se retournent contre vous. D’autres peuvent pareillement les utiliser, et vous voilà perdu au milieu de la lande, dans un vaste fouillis de noms, de verbes et d’adjectifs. Et à la fin de mon rêve, j’arrivais avec la Salamandre et disais: "Je vous emmène?" Et vous montiez, et nous revenions à la caserne dans un silence béat, ayant enfin retrouvé la paix.» Beatty lâcha le poignet de Montag dont la main retomba mollement sur la table. «Tout est bien qui finit bien.» Silence. Montag était immobile, comme taillé dans de la pierre blanche. L’écho du coup de marteau final sur son crâne s’éteignait lentement dans la noire caverne où Faber attendait que cessent les vibrations. Puis, quand le nuage de poussière fut retombé dans l’esprit de Montag, Faber commença, tout doucement: «Très bien, il a dit ce qu’il avait à dire. À vous de l’enregistrer. Moi aussi, je donnerai mon avis dans les heures à venir. Enregistrez-le pareillement. Ensuite, en toute connaissance de cause, vous tâcherez de choisir de quel côté il convient de sauter, ou de tomber. Je veux que la décision vienne de vous, pas de moi ni du capitaine. Mais souvenez-vous que le capitaine fait partie des pires ennemis de la vérité et de la liberté: le troupeau compact et immuable de la majorité. Oh, Dieu, la terrible tyrannie de la majorité!

Nous avons tous nos harpes à faire entendre. Et c’est maintenant à vous de savoir de quelle oreille vous écouterez.» Montag ouvrit la bouche pour répondre à Faber et fut sauvé de son erreur par la sonnerie d’alarme. Tombant du plafond, la voix chargée de donner l’alerte se mit à seriner sa chanson. Un cliquetis s’éleva à l’autre bout de la pièce; le téléscripteur enregistrait l’adresse signalée.

Le capitaine Beatty, sa main rose refermée sur ses cartes, se dirigea vers l’appareil avec une lenteur exagérée et arracha le papier une fois l’impression terminée. Il y jeta un coup d’œil négligent et le fourra dans sa poche. Il revint s’asseoir. Tous les regards se tournèrent vers lui.

«Il me reste exactement quarante secondes pour vous prendre tout votre argent», lança-t-il d’une voix enjouée.

Montag posa ses cartes.

«Fatigué, Montag? Vous vous couchez?

— Oui.

— Attendez… Réflexion faite, on pourra finir cette partie plus tard. Retournez vos cartes et occupez-vous du matériel. Au trot!» Et Beatty se releva. «Vous n’avez pas l’air dans votre assiette, Montag. Ça me désolerait que vous fassiez une rechute…

— Ça va aller.

— Et comment que ça va aller! Cette fois, c’est un cas à part. Allez, du nerf!» Ils s’élancèrent et agrippèrent le mât de cuivre comme si c’était la dernière planche de salut face à un raz de marée, à cette déconvenue près que ledit mât les entraîna vers le fond, dans l’obscurité et les pétarades, quintes de toux et bruits de succion du dragon pestilentiel qui se réveillait à la vie!

«En avant!» Ils virèrent dans un tintamarre où se mêlaient le tonnerre et le mugissement de la sirène, le hurlement des pneus martyrisés et le ballottement du pétrole dans le réservoir de cuivre étincelant, tel le contenu de l’estomac d’un géant, tandis que les doigts de Montag, secoués par la rampe chromée, lâchaient prise et battaient l’air glacé, que le vent plaquait ses cheveux en arrière et sifflait entre ses dents, et que lui-même ne cessait de penser aux femmes, à ces femmes fétus dans son salon un peu plus tôt dans la soirée, ces femmes dont le grain s’était envolé sous une bourrasque de néon, et à sa propre stupidité lorsqu’il leur avait fait la lecture. Autant essayer d’éteindre un incendie avec un pistolet à eau. Quelle sottise, quelle folie. Une colère débouchait sur une autre.

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