Connie Willis - Le grand livre

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Quoi de plus naturel, au XXI
siècle, que d’utiliser des transmetteurs temporels pour envoyer des historiens vérifier sur place l’idée qu’ils se font du passé ?
Kivrin Engle, elle, a choisi l’an 1320, afin d’étudier les us et coutumes de cette époque fascinante qu’aucun de ses contemporains n’a encore visitée : le Moyen Age.
Le grand jour est arrivé, tous sont venus assister au départ : Gilchrist, le directeur d’études de Kivrin ; l’archéologue Lupe Montoya, le docteur Ahrens ; sans oublier ce bon professeur Dunworthy, qui la trouve trop jeune et inexpérimentée pour se lancer dans pareille aventure et qui s’inquiète tant pour elle.
Ses craintes sont ridicules, le professeur Gilchrist a tout prévu ! Tout, mais pas le pire…

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EXTRAIT DU GRAND LIVRE
(000893–000898)

Monsieur Dunworthy, ad adjuvandum me festina. [2] Venez vite à mon secours.

LIVRE DEUXIÈME

Au cœur du morne hiver
Le vent glacé gémit,
La terre est dure comme le fer,
L’eau comme la pierre,
La neige tombe, sur de la neige,
Sur de la neige,
Au cœur du morne hiver
Il y a de cela très longtemps.

Christina ROSSETTI

10

Les flammes qui la consumaient s’étaient éteintes. La fumée s’élevait d’un feu allumé dans la pièce. Pas étonnant, se dit-elle. Les cheminées ne seront d’un usage répandu qu’à la fin de ce siècle. Cette pensée s’accompagna d’une prise de conscience. Je suis en 1320. J’étais malade, j’avais une forte fièvre.

Ce fut tout pour l’instant. Se reposer la soulageait. Elle était épuisée, comme si la maladie avait drainé toutes ses forces. Je me croyais sur un bûcher, se rappela-t-elle. Elle s’était débattue pour échapper aux flammes qui léchaient ses mains, grillaient sa chevelure.

On m’a coupé les cheveux. Était-ce la réalité ou un rêve ? Elle se sentait trop lasse pour lever le bras vers son crâne ou approfondir la question. J’étais à l’agonie. J’ai reçu l’extrême-onction. « N’ayez crainte, avait dit le prêtre. Vous allez retourner d’où vous venez. » Requiescat in pace.

À son réveil, dans l’obscurité, une cloche sonnait au loin. Depuis longtemps, semblait-il, comme à son arrivée. Une minute plus tard d’autres se joignaient au concert, dont une qui couvrait leurs tintements. Les matines, pensa Kivrin. Elle était certaine d’avoir déjà entendu ce carillon désaccordé synchronisé sur les battements de son cœur.

En songe, sans doute. N’avait-elle pas rêvé qu’on la brûlait vive, qu’on coupait ses cheveux et que tous s’exprimaient dans un langage incompréhensible ?

La cloche la plus proche se tut, puis toutes l’imitèrent. Ce n’était pas la première fois, et elle se demanda depuis combien de temps elle était là. Le jour s’était levé. Elle se rappelait des visages penchés vers le sien. La femme au bol, le prêtre qui accompagnait le brigand… elle les avait vus à la lueur vacillante des chandelles. Il y avait eu également les ténèbres, la clarté fuligineuse des lanternes, et les tintements intermittents des clochettes.

La panique la saisit. Depuis quand gisait-elle dans ce lit ? Des semaines ? Avait-elle raté le rendez-vous ? Impossible. On ne délirait pas aussi longtemps, même lorsqu’on avait la fièvre typhoïde contre laquelle elle était d’ailleurs vaccinée.

L’air était glacial, comme si le feu s’était éteint pendant la nuit. Elle était trop faible pour remonter les couvertures. Des mains émergèrent de l’obscurité afin de placer quelque chose de doux sur ses épaules.

— Merci, murmura-t-elle avant de se rendormir.

Le froid la réveilla. Elle crut tout d’abord qu’elle n’avait dormi qu’un court instant mais la clarté avait décru.

Une femme, debout sur la banquette en pierre du renfoncement de l’étroite fenêtre, se dressait sur la pointe des pieds pour accrocher un carré de tissu devant l’ouverture par laquelle s’engouffrait un vent glacé. Elle portait une robe noire, une coiffe et une guimpe blanches. Kivrin se crut dans un couvent, avant de se rappeler qu’au XIV esiècle les femmes mariées dissimulaient leur chevelure. Seules les célibataires la laissaient tomber librement.

Cependant, elle était trop jeune pour avoir pris un époux ou le voile. L’inconnue que Kivrin avait vue à son chevet était plus âgée. Ses mains, qu’elle avait saisies dans son délire, étaient rêches et ridées. Elle avait une voix rauque, si ce n’était pas une autre hallucination.

La lumière du jour révélait que la coiffe de la jeune femme était jaunie et qu’elle ne portait pas une robe mais un surcot et une cotte semblable à la sienne. La teinture était irrégulière et on aurait dit de la toile à sac. Elle avait une tenue de servante, mais les domestiques n’avaient pas de voile et un trousseau de clés pendait à sa ceinture. Une intendante, peut-être ?

Elle n’était pas dans un château, car le lit s’appuyait contre une cloison en planches, mais dans un manoir ou tout au moins l’habitation d’un noble. Elle était allongée dans un lit à baldaquin recouvert de fourrures et non sur une paillasse. Des coussins brodés apportaient du confort à la banquette de pierre de la fenêtre.

La femme accrocha le bout de tissu à des saillies du linteau puis descendit de son perchoir pour prendre un objet que les tentures du lit dissimulèrent à Kivrin.

Elle se redressa en tenant un bol en bois, puis elle souleva sa jupe avec sa main libre et remonta sur le siège pour badigeonner le rideau improvisé d’un liquide épais. De l’huile, pensa Kivrin. Non, de la cire. De la toile cirée en guise de vitrage. Les historiens disaient qu’au XIV esiècle le verre était d’un usage répandu dans les manoirs et que les nobles emportaient des fenêtres dans leurs bagages lorsqu’ils allaient d’une de leurs demeures à l’autre.

Je dois les informer qu’ils se trompent, décida-t-elle. Elle leva les mains mais n’eut pas la force de les joindre.

La femme lui lança un regard puis reprit son travail. Je dois aller mieux, se dit Kivrin. C’est la première fois que nul n’est à mon chevet. Il faut que je découvre depuis combien de temps je suis ici et où se trouve le point de transfert.

Si elle était à Skendgate, son chariot l’attendait à guère plus d’un mille. Elle réfléchit au voyage. Il lui avait paru interminable. Le coupe-jarret l’avait hissée sur un cheval blanc au harnais garni de clochettes. Non, ce n’était pas un bandit mais un jeune homme rouquin à l’expression pleine de bonté.

Elle devait demander le nom de ce hameau. Et même si ce n’était pas le village de Montoya, elle connaissait suffisamment la région pour retrouver son chemin. En outre, les gens charitables qui l’avaient recueillie ne refuseraient pas de la conduire à la clairière, lorsqu’elle aurait recouvré ses forces.

Comment s’appelle cet endroit ? Elle n’avait pu trouver ses mots à cause de la fièvre. M. Latimer avait consacré des mois à lui enseigner le moyen anglais. Ils comprendraient certainement : « Ou somes nos ? » Et si le dialecte local était légèrement différent, l’interprète apporterait à ses phrases les modifications nécessaires.

— Ou somes nos ? demanda-t-elle.

La femme se tourna vers elle, surprise. Elle descendit du siège et approcha. Kivrin put constater qu’elle ne tenait pas un pinceau mais une spatule en bois.

— Gottebae plaise tthar tleve. Beth naught agast.

L’interprète devait assurer la traduction simultanée des propos qu’on lui tenait. Le moyen anglais de Kivrin laissait peut-être tellement à désirer que la femme la croyait étrangère et s’adressait à elle en ce qu’elle pensait être du français ou de l’allemand.

— Ou somes nos ?

Elle avait posé très lentement sa question, pour que l’interprète eût le temps de la traduire.

— Wick londebay yae comen lawdayke awtreen godelae deynorm andoar sic straunguwlondes. Spekefaw eek waenoot awfthy taloorbrede.

— Lawyessharessloostee ? fit une autre voix.

Une femme au visage fripé entra. C’était de ses mains parcheminées que Kivrin gardait le souvenir. Elle avait autour du cou un pendentif suspendu à une chaînette en argent et tenait une cassette recouverte de cuir qu’elle alla poser sur le siège, sous la fenêtre.

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