Robert Silverberg - À la fin de l'hiver

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À la fin de l'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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La chute des comètes avait apporté le long hiver, comme, cent millions d’années plus tôt, lorsque les dinosaures avaient disparu. L’Hiver durait depuis soixante-dix mille ans.
Le Peuple survivait à l’abri de son cocon souterrain, génération après génération. Et voilà que le Printemps, annoncé par la Tradition, était revenu. Le Peuple devait sortir et aller recueillir son héritage dans la glorieuse cité de Vengiboneeza. Mais était-il encore humain ?

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— Etais-tu comme moi quand tu avais mon âge ? demanda Hresh.

— Jamais personne n’a été comme toi, répondit Thaggoran.

— Comment cela ?

— Nous sommes des gens paisibles, mon garçon. Nous vivons comme on nous dit de vivre. Nous obéissons aux lois du Peuple. Mais toi, tu n’obéis à rien ni à personne. Tu poses des questions et, quand on te demande de rester tranquille, tu veux savoir pourquoi. Moi aussi, quand j’étais petit, il y avait beaucoup de choses que je voulais savoir et à la longue j’ai tout appris. Mais jamais on ne m’a surpris en train de fourrer mon nez là où je n’avais rien à faire. J’ai attendu que vienne l’heure d’apprendre tout ce que j’avais à apprendre. Cela ne veut pas dire que je n’éprouvais aucune curiosité, mais ma curiosité n’était pas comme la tienne, qui est maladive. N’oublie pas qu’elle a déjà failli te coûter la vie.

— Crois-tu que Koshmar m’aurait vraiment fait sortir du cocon, Thaggoran ?

— Oui, je le crois.

— Et je serais mort ?

— Très probablement.

— Mais maintenant que nous allons tous sortir, allons-nous aussi tous mourir ?

— Un garçon de ton âge n’aurait pu survivre une demi-journée tout seul. Mais toute la tribu… Oui, je suis sûr que tout ira bien. Nous avons Koshmar pour nous guider, Totlyri pour nous réconforter et Harruel pour nous défendre.

— Et toi pour nous indiquer la volonté des dieux.

— Oui, dit Thaggoran. Pendant quelque temps encore.

— Je ne comprends pas.

— Crois-tu donc que je sois immortel, mon garçon ?

— Mais vous êtes déjà si vieux ! souffla Hresh.

— Précisément. Ma fin approche, tu comprends ?

— Non ! s’écria Hresh d’une voix tremblante. Ce n’est pas possible ! Nous avons besoin de toi, Thaggoran. Nous avons besoin de toi ! Il faut que tu vives ! Si tu meurs…

— Tout le monde meurt, Hresh.

— Koshmar mourra aussi ? Ma mère mourra ? Et moi, je mourrai ?

— Tout le monde meurt.

— Je ne veux pas que Koshmar meure. Je ne veux pas que tu meures ni que Minbain meure. Personne ! Et surtout pas moi…

— Tu as déjà entendu parler de la limite d’âge, n’est-ce pas ?

Hresh hocha la tête avec gravité.

— Quand on atteint trente-cinq ans, il faut quitter le cocon. J’ai vu les ossements quand j’ai franchi le sas. Il y en avait partout. Ils étaient tous morts, tous ceux qui étaient sortis. Mais c’était pendant le Long Hiver. Maintenant le Long Hiver est terminé.

— Peut-être. Peut-être.

— Tu n’en es pas sûr, Thaggoran ?

— J’espérais que les pierres de lumière me le diraient.

— Alors, je t’ai interrompu. Bon, je vais repartir.

— Reste encore un peu, dit Thaggoran en souriant. J’ai encore le temps d’interroger les pierres de lumière.

— Y aura-t-il encore une limite d’âge quand nous aurons quitté le cocon ?

Le chroniqueur fut surpris par la pertinence de la question.

— Je ne sais pas, répondit-il après quelques instants de réflexion. Peut-être pas. Cette coutume deviendra inutile, non ? Nous ne serons plus entassés dans un lieu trop exigu.

— Alors, nous n’aurons plus à mourir ! Jamais !

— Tout le monde meurt, Hresh.

— Mais pourquoi ?

— C’est le corps qui s’use. La vigueur qui s’en va. Tu vois comme ma fourrure est devenue blanche. Quand la couleur disparaît, cela signifie que la vie se retire. Dans mon corps aussi il y a des changements. C’est une chose naturelle, Hresh. Tous les êtres vivants doivent y passer. Dawinno a conçu la mort pour nous afin que nous puissions trouver la paix quand notre tâche est terminée. Nous n’avons pas à la redouter.

Hresh garda le silence pendant quelque temps, essayant d’assimiler tout cela.

— Je ne veux quand même pas mourir, dit-il enfin.

— A ton âge, cette idée est inconcevable, dit Thaggoran, mais plus tard tu comprendras. N’essaie pas maintenant.

Il y eut un nouveau silence et Thaggoran vit le regard du garçon rivé sur le coffret contenant les chroniques. Bien que ce fût formellement interdit, il avait déjà laissé Hresh regarder à plusieurs reprises à l’intérieur et même y plonger la main. Le gamin était si assoiffé de connaissances et savait se montrer tellement persuasif ; il ne semblait pas y avoir de mal à lui laisser voir les ouvrages antiques. Thaggoran avait souvent regretté que Hresh ne fût pas né plus tôt ou que lui-même n’eût pas pris ses fonctions un peu plus tard, car le gamin était à l’évidence un chroniqueur-né, comme on en trouve au mieux un par génération. Mais ce n’était encore qu’un enfant et il faudrait attendre de longues années avant qu’il puisse prendre sa succession. Quand Hresh atteindrait l’âge adulte, il ne serait plus là depuis longtemps. Et pourtant…

— Tu devrais faire ce que tu as à faire avec les pierres de lumière, dit Hresh.

— Oui, je sais.

— Je peux rester pour te regarder.

— Non, répondit Thaggoran. Un autre jour.

Avec un sourire, il prit le bras frêle de l’enfant et le poussa tout doucement hors de la salle. Puis il tourna de nouveau son attention vers les pierres. Il posa la main sur Vingir et sur Dralmir.

Mais quelque chose clochait ; il percevait une discordance. Le chatoiement qui précède la divination ne se manifestait pas. Il se retourna et découvrit la tête de Hresh à l’entrée de la salle. Thaggoran étouffa un petit rire.

— Dehors, Hresh ! ordonna-t-il en luttant pour conserver son sérieux. Dehors !

A la lueur tremblotante d’une lampe fuligineuse remplie de graisse animale, Salaman discernait dans les ténèbres les embranchements et les sinuosités des tunnels. Il sentait la peur en lui comme un serpent de roche remontant le long de sa colonne vertébrale. Il avait dix ans, presque onze, et, s’il n’avait pas atteint l’âge d’homme, il n’en était plus très loin. Jamais encore il n’était descendu dans ces tunnels dont il n’avait jamais véritablement cru à la réalité.

— Tu as peur ? demanda Thhrouk qui marchait derrière lui.

— Non, répondit Salaman. Pourquoi aurais-je peur ?

— Moi, j’ai peur, souffla Thhrouk.

Salaman se retourna. Il ne s’attendait pas à une telle franchise. Un guerrier n’était pas censé reconnaître qu’il avait peur. Thhrouk, tout comme Salaman, faisait partie de la classe des guerriers, mais il avait au moins un an de plus et était presque en âge d’être couplé. A la clarté diffuse de la lampe, Salaman vit le visage de Thhrouk crispé par l’anxiété et ses yeux irrités par la fumée, au regard fixe, brillaient comme deux pierres de lumière. Les muscles de ses mâchoires se contractaient et ceux de sa gorge, crispés, saillants, témoignaient de sa nervosité.

— Pourquoi s’inquiéter ? demanda Salaman avec intrépidité. Anijang nous sortira d’ici !

— Anijang ! répéta Thrrouk. Ce vieillard stupide et distrait !

— Il n’est pas si distrait que cela, répliqua Salaman. Je l’ai vu tenir son calendrier. Il compte le temps qui passe, les années et tout. Il est plus intelligent que tu ne le penses.

— Et il est déjà venu ici, dit la voix de Sachkor qui se trouvait derrière eux. Il connaît le chemin.

— Espérons-le, dit Thhrouk. Je n’aimerais pas passer le reste de ma vie dans ces tunnels, à chercher la sortie.

De l’avant leur parvint le bruit sec d’une pierre qui tombait, suivi d’un autre bruit, plus fort et étouffé, comme si le toit du tunnel commençait à s’effondrer. Thhrouk se pencha en avant et enfonça les doigts dans l’épaule de Salaman. Puis ils reconnurent la voix d’Anijang qui beuglait l’Hymne de Balilirion. Tout allait bien.

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