Robert Silverberg - À la fin de l'hiver

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À la fin de l'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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La chute des comètes avait apporté le long hiver, comme, cent millions d’années plus tôt, lorsque les dinosaures avaient disparu. L’Hiver durait depuis soixante-dix mille ans.
Le Peuple survivait à l’abri de son cocon souterrain, génération après génération. Et voilà que le Printemps, annoncé par la Tradition, était revenu. Le Peuple devait sortir et aller recueillir son héritage dans la glorieuse cité de Vengiboneeza. Mais était-il encore humain ?

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— Non, c’est fini maintenant, répondit Minbain.

— Tant mieux. Je n’aime pas les voir faire cela.

— Oui, dit Minbain, c’est cruel. Mais nécessaire.

Ils abattaient en général une tête de bétail par semaine ou tous les quinze jours pour les besoins de la tribu, mais, cette fois, Harruel et Konya, armés de leur couteau, étaient restés dans l’enclos pendant de longues heures et le sang, coulant à gros bouillons dans l’orifice d’évacuation, avait débordé dans la salle d’habitation. Une poignée d’animaux seulement pouvaient être emmenés pour la reproduction ; le reste devait être abattu sur place et la viande séchée et emballée pour subvenir aux besoins de la tribu en marche, Hresh était allé assister au carnage. Minbain avait tenté de l’en dissuader, mais il avait insisté. L’air grave, il avait vu Harruel lever de force la tête des animaux pour présenter leur gorge au couteau de Konya. Pendant de longs moments la scène l’avait fait trembler d’horreur, mais le lendemain il était revenu. Rien de tout ce que Minbain lui avait dit n’avait pu l’en empêcher. Son fils avait toujours été un mystère pour elle et il le demeurerait probablement jusqu’à la fin de ses jours.

— Tu vas encore emballer la viande aujourd’hui ?

— Sans doute, répondit Minbain. A moins que Koshmar ait autre chose à me faire faire. Je fais toujours ce qu’elle me demande.

— Et si elle te demandait de marcher au plafond, tu le ferais ?

— Ne dis pas de bêtises, Hresh.

— Koshmar dit à tout le monde ce qu’il faut faire.

— C’est elle le chef, dit Minbain. Il faut bien que quelqu’un donne les ordres.

— Et si c’était toi qui les donnais ? Ou Torlyri, ou Thaggoran.

— Le corps n’a qu’une tête. Le Peuple n’a qu’un chef.

— Mais Harruel est le plus fort de tous, poursuivit Hresh après quelques instants de réflexion. Pourquoi n’est-ce pas lui, le chef ?

— Hresh-le-questionneur !

— Pourquoi pas lui ?

— Parce que c’est un homme, répondit patiemment Minbain en souriant, et que le chef doit être une femme. Et aussi parce qu’être grand et fort n’est pas le plus important pour un chef. Harruel est un bon guerrier. Il saura repousser nos ennemis quand nous serons dehors. Mais tu sais bien qu’il est un peu lent, alors que Koshmar a l’esprit vif.

— Harruel pense beaucoup plus vite que tu ne l’imagines, dit Hresh. J’ai parlé avec lui. Il pense comme un guerrier, mais cela ne veut pas dire qu’il soit lent. En tout cas, moi, j’ai l’esprit plus vif que Koshmar. Je devrais peut-être devenir le chef.

— Hresh !

— Prends-moi dans tes bras, maman, murmura-t-il.

Ce brusque changement d’humeur stupéfia Minbain. Comment Hresh-le-questionneur pouvait-il en un instant devenir ce petit garçon effrayé, avide d’être réconforté par sa mère ? Elle caressa les maigres épaules agitées de frissons.

— Ta maman t’aime, murmura-t-elle. Mueri veille sur toi. Tout va bien, Hresh. Tout va bien.

— Pauvre Hresh, dit une voix derrière son épaule. Il a peur du Départ, n’est-ce pas ? On ne peut pas le lui reprocher.

Minbain tourna la tête et découvrit la toute petite Cheysz. La veille, Cheysz, Minbain et deux autres femmes avaient emballé pendant des heures des morceaux de viande dans des sacs de peau.

— Tu sais, dit Cheysz, j’ai pensé à tous ces préparatifs que nous faisons pour le Départ. Mais s’ils s’étaient trompés ?

— Quoi ? Qui donc ?

— Koshmar. Thaggoran. Si ce n’était pas vraiment le Printemps Nouveau ?

Minbain serra Hresh encore plus fort contre sa poitrine et se boucha les oreilles.

— Es-tu devenue folle ? demanda-t-elle d’un ton furieux. Toi, tu as pensé ? Eh bien, ne pense pas, Cheysz ! Koshmar le fait pour nous.

— Ne me regarde pas comme cela, je t’en prie. J’ai peur !

— Peur de quoi ?

— D’aller dehors. C’est dangereux et je n’ai pas envie d’y aller. On peut mourir de froid, il y a des bêtes féroces et Yissou sait ce que nous pouvons encore y trouver ! Moi, je suis bien dans le cocon. Pourquoi tout le monde devrait-il partir sous prétexte que Koshmar l’a décidé ? Je veux rester ici, Minbain !

Atterrée de voir que Hresh n’en perdait pas une miette, Minbain écouta jusqu’au bout le discours subversif de son amie.

— Nous voulons tous rester ici, dit une voix grave derrière elle.

C’était Kalide, la mère de Bruikko, une femme d’un âge déjà avancé, qui, la veille, avait emballé la viande avec elles. Kalide, tout comme Minbain, avait perdu son compagnon et, de génitrice, elle était devenue ouvrière. Elle était peut-être la plus âgée de toutes les femmes du cocon.

— Bien sûr que nous voulons rester, Cheysz, poursuivit-elle. Il fait chaud ici et nous sommes en sécurité. Mais notre destin est de sortir. Nous sommes les élus, le Peuple du Printemps Nouveau.

Cheysz se retourna, l’air furieux, et éclata d’un rire convulsif. Jamais Minbain ne l’avait vue dans un état pareil.

— C’est facile pour toi de dire cela, Kalide ! Tu as presque atteint la limite d’âge et, de toute façon, tu aurais bientôt quitté le cocon ! Mais, moi, je…

— Ne me parle pas sur ce ton ! répliqua sèchement Kalide. Tu n’es qu’une petite trouillarde et je devrais…

— Mais que se passe-t-il ? demanda Delim en s’avançant.

C’était la quatrième des emballeuses de viande, une femme trapue, à la fourrure d’un orange soutenu et aux lourdes épaules tombantes. Elle vint se placer entre Cheysz et Kalide et les écarta des deux mains.

— Vous vous prenez pour des guerrières, maintenant ? Allez, allez, reculez ! Nous avons du travail à faire. Que s’est-il passé, Minbain ? Elles étaient près de se battre ?

— Cheysz est un peu surmenée, répondit doucement Minbain. Elle n’a pas été très gentille avec Kalide, mais cela passera.

— Nous sommes encore affectées à l’emballage aujourd’hui, annonça Delim. Et le temps presse.

Elle lança un regard noir à Cheysz et, d’un geste impatient de la main, lui fit signe de partir. Cheysz hésita quelques secondes, puis elle se dirigea vers l’enclos des animaux, suivie de près par Delim et Kalide. Minbain attendit qu’elles soient parties pour lâcher Hresh qui recula d’un pas en la regardant droit dans les yeux.

— Je veux que tu oublies tout ce que tu viens d’entendre, dit-elle.

— C’est impossible. Tu sais bien que je ne peux rien oublier.

— Bon, mais surtout n’en parle à personne… de ce que Cheysz a dit.

— A propos de sa peur de quitter le cocon ? Ou de ce qu’elle se demande si Koshmar n’a pas tort d’affirmer que c’est le Printemps Nouveau ?

— Je ne veux même pas t’entendre dire cela ! Sais-tu que Cheysz pourrait être sévèrement punie pour avoir dit ce qu’elle a dit ? Qu’elle pourrait être bannie de la tribu ? Et je suis sûre qu’elle ne le pensait pas vraiment. Cheysz est très gentille, très douce, et elle a très peur… Et toi, Hresh, poursuivit Minbain après un silence, as-tu peur d’abandonner notre cocon ?

— Moi ? lança-t-il d’une voix vibrante. Bien sûr que non !

— C’est bien ce qu’il me semblait, dit doucement Minbain.

— Tout le monde en rangs ! cria Koshmar. Mieux que cela ! Chacun doit connaître sa place !

Elle tenait le bâton du Départ de la main gauche et une lance terminée par une pointe d’obsidienne de l’autre. Une écharpe jaune vif passée par-dessus son épaule droite lui barrait la poitrine.

Hresh se mit à frissonner. Le grand moment était enfin arrivé ! Son rêve, son souhait, son vœu le plus ardent. Toute la tribu était rassemblée au Lieu de la Sortie. Torlyri, la femme-offrande à la voix si douce, était en train de faire tourner la grande roue commandant l’ouverture du sas. Et le sas s’ouvrait.

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