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Robert Silverberg: L'homme stochastique

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Robert Silverberg L'homme stochastique

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Prévoir l'avenir. Un vieux rêve de l'humanité. Irréalisable scientifiquement ? Voire. Car les progrès des méthodes prévisionnelles, statistiques et autres, confondues dans un art baptisé stochastique, permettent à quelques-uns de jouer les prophètes. Ainsi en est-il pour Lew Nüchols, spécialiste de l'art d'emmagasiner et de trier les informations, de dire même ce qu'il faut faire pour réduire l'intervalle d'incertitude entre la prévision et la réalité future. Intervalle irréductible. Sauf pour Carjaval, l'homme qui sait absolument tout de l'avenir. Jusqu'à l'heure et la circonstance de sa mort — Carjaval, prophète de l'homme à venir, l'homme stochastique. Robert Silverberg a écrit ici un étrange roman où la liberté, la nécessité et les probabilités se livrent dans l'avenir proche à un ballet redoutable avec l'amour, le pouvoir et la mort.

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Des saturnales, certes, on pouvait employer le mot. Une orgie démentielle, une débauche d’ardeurs extatiques. Tous les stupéfiants de la pharmacopée psychédélique vous étaient proposés à chaque carrefour, et les affaires semblaient florissantes. Plus un piéton ne marchait droit. Des sirènes mugirent quand la liesse atteignit une gamme supérieure. Je n’usai point de drogues pour ma part, excepté celle de nos aïeux, l’alcool, dont je m’abreuvai copieusement, une bière ici, un cognac exécrable ailleurs, un verre de tequila, un rhum, un Martini, et même du sherry qui était un vrai velours. La tête me tournait un peu, mais je n’étais point ivre. Je gardais tant bien que mal une démarche ferme, des idées plus ou moins cohérentes, et mon cerveau fonctionnait avec ce qui semblait sa lucidité coutumière – observant et enregistrant tout.

De minute en minute, il y avait un accroissement manifeste de cette folie générale. Dans les cafés, l’exhibitionnisme était encore rare à 9 heures, mais à la demie, des corps nus et suants évoluaient un peu partout, seins ballottants, fesses trémoussantes, couples, quadrilles, rondes ou farandoles. La demie sonna avant que j’aie vu personne se faire tringler sur le trottoir, mais à 10 heures, la fornication en pleine rue battait son plein. Un flux de violence sous-jacente avait été là toute la soirée – vitres et fenêtres cassées, lampadaires brisés à coups de pierres – et il creva en surface vers 10 heures. L’on assista à des pugilats, certains amicaux, d’autres meurtriers. Au coin de la 57 eRue et de la Cinquième Avenue se déroulait une rixe collective, hommes et femmes s’assommant à coups de matraque avec une fureur que paraissait mener le pur hasard. Ailleurs des automobilistes s’injuriaient, et je crus voir quelques conducteurs télescoper volontairement d’autres véhicules pour le simple plaisir de détruire. Y eut-il des meurtres ? C’est certain. Des viols ? Innombrables. Des mutilations ? Sans nul doute.

Et la police, direz-vous ? De temps en temps, je repérais des agents. Les uns faisaient tout leur possible pour contenir le désordre, d’autres renonçaient et se joignaient à l’orgie. Des gardiens de la paix aux joues cramoisies, aux yeux brillants, jouaient allègrement des coudes pour entrer dans les bagarres et les porter par leur présence au niveau d’une guerre sans merci. Des représentants de la loi achetaient la bonne dose de stupéfiant aux marchands ambulants, tombaient veste et chemise, cherchaient et pourchassaient les filles nues dans les bars ou brisaient les vitres des voitures en poussant des cris rauques. La vague de démence était contagieuse. Après une semaine d’un crescendo apocalyptique, une semaine de suspense grotesque, personne ne pouvait plus se cramponner solidement à des idées saines.

Minuit me trouva dans Times Square. La vieille tradition, depuis longtemps méprisée par une cité en déchéance : des gens, des milliers, des centaines de milliers de gens tassés, étouffés, écrasés entre la 46 eet la 42 eRue, chantant, hurlant, s’étreignant, avançant ou reculant d’un seul bloc. Soudain, l’heure sonna. Des rayons multicolores dont le jaillissement fit sursauter tout le monde zébrèrent le ciel. Les sommets des tours administratives s’illuminèrent de projecteurs aveuglants. L’An 2000 ! L’An 2000 ! Et mon anniversaire ! Joyeux anniversaire ! Sois joyeux, Lew Nichols, à toi la joie, vive la joie !

J’étais ivre. Je n’avais plus ma raison. L’hystérie générale bouillonna en moi. Je m’aperçus que mes mains empoignaient une paire de seins, je serrai, écrasai mes lèvres contre d’autres lèvres, sentis un corps moite et brûlant se coller au mien. La cohue déferla, nous fûmes happés, entraînés, séparés, balayés, je me laissais porter par la marée humaine, j’agrippais des torses, des bras, je riais à gorge déployée, je me débattais pour retrouver un peu d’air, sautais, tombais, trébuchais, manquais disparaître sous les milliers de pieds…

— Un incendie ! glapit quelqu’un. Effectivement, des flammes dansaient tout en haut d’un immeuble, du côté de la 44 eRue. Si merveilleuse était cette lueur orange, que nous nous mîmes à crier d’admiration, à applaudir.

Nous sommes tous des Néron aujourd’hui, pensais-je, et la marée m’emporta plus loin vers le sud. Je ne voyais plus les flammes, mais une odeur de fumée se répandait aux alentours. Un tocsin sonna. Des sirènes encore. Chaos. Les chaos partout.

Soudain, j’eus la sensation qu’un poing me frappait à la nuque. Je m’effondrai sur les genoux, hébété, me protégeant d’instinct la figure avec les mains pour parer le coup suivant. Or, il n’y eut pas d’autre coup. Seulement un flot de visions. Des visions, je dis bien. Un torrent d’images affolantes submergea mon esprit. Je voyais… je me voyais, très vieux, décharné, toussant et crachant sur un lit d’hôpital, avec un lacis arachnéen de fils brillants et de tubes médicaux placés tout autour de moi. Je me voyais nageant dans l’eau limpide d’un lac de montagne. Je me voyais luttant contre les vagues, giflé, bousculé, balayé, catapulté sur un rivage tropical inconnu. J’examinais le ventre mystérieux de quelque mécanisme gigantesque dont la texture cristalline défiait l’entendement. J’étais arrêté à la limite d’une coulée de lave, je regardais la matière en fusion bouillonner et faire des bulles comme aux premières aubes de la planète. Des couleurs me cernaient. Des voix chuchotaient à mes oreilles, m’arrivaient par fragments, en une suite décousue de mots tronqués et de lambeaux de phrases. C’est une hallucination, me répétais-je, une hallucination… on m’a drogué, on m’a salement drogué. Mais même les pires fantasmes ont leur fin, et je restais à croupetons, secoué de frissons, essayant de ne pas résister, laissant le cauchemar se dérouler en moi jusqu’au bout. La chose a pu continuer pendant des heures, et peut-être n’a-t-elle duré qu’une minute. En un bref instant de lucidité – un seul – j’ai pensé : c’est bien cela, je suis en train de voir, c’est le début, c’est comme un délire, comme une crise de folie. Je me rappelle parfaitement.

Je me rappelle aussi que j’ai vomi. J’ai régurgité l’affreux mélange des alcools bus dans la soirée, tordu de spasmes rapides qui m’ébranlaient au plus profond, et j’étais plié en deux près de la mare infecte que j’avais produite, sans forces, tremblant, incapable de remuer. C’est alors que la foudre a grondé, telle la colère de Zeus, voix majestueuse et formidable. Après cet unique coup de tonnerre, il y eut un grand silence. Dans toute la ville les saturnales cessèrent à mesure que les New-Yorkais s’arrêtaient, s’immobilisaient sur place, interrogeaient le ciel avec une stupeur mêlée d’effroi. Quoi donc ? Le tonnerre par une nuit d’hiver ? La mer allait-elle se soulever, faire de notre terrain de jeux une nouvelle Atlantide ? Un deuxième coup retentit, à quelques minutes du premier (mais nul éclair ne l’accompagna), suivi d’un troisième à peu d’intervalle encore, et la pluie arriva. Légère d’abord, bientôt diluvienne, une tiède averse de printemps venant nous accueillir en l’An 2000. Je me relevai non sans peine, et comme j’étais demeuré chastement vêtu toute la soirée, j’ôtais mes habits, me dépouillai en plein Broadway à hauteur de la 41 eRue, posé d’aplomb sur le trottoir, le visage tourné vers le ciel, laissant ses eaux chasser la sueur, les larmes et la fatigue de mon corps, laissant les grosses gouttes pénétrer dans ma bouche pour me délivrer du goût infâme qui l’emplissait. Ce fut une minute merveilleuse. Mais très vite, j’eus froid. Avril était fini, décembre contre-attaquait. Mon sexe se recroquevilla, mes épaules se courbèrent. Grelottant, je récupérai mes vêtements tout mouillés, et dégrisé à présent, trempé, transi, terrifié, imaginant brigands et coupe-jarrets dissimulés dans chaque ruelle, j’entrepris la longue, l’interminable marche furtive à travers New York. Tous les dix blocs le long desquels je passais le thermomètre semblait baisser de cinq degrés. Au moment où j’atteignis l’East Side, j’avais l’impression de geler, et quand je fus dans la 57 eRue, je m’aperçus que la pluie se transformait en neige, une neige qui prenait, donnant une belle couche poudreuse dont la blancheur recouvrait les véhicules et les corps effondrés des drogués, des blessés inconscients et des assassinés. Elle tombait avec toute la cruauté de l’hiver lorsque j’arrivai enfin chez moi. C’était le 1 erjanvier 2000 de l’Ère Chrétienne, à 5 heures du matin. J’ai jeté mes vêtements sur le sol, je me suis fourré au lit, moulu, brisé, secoué de frissons, pelotonné en chien de fusil, m’attendant presque à mourir avant l’aube. Quatorze heures s’écoulèrent sans que je puisse me réveiller.

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