• Пожаловаться

Robert Silverberg: L'homme stochastique

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Silverberg: L'homme stochastique» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1976, категория: Фантастика и фэнтези / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Robert Silverberg L'homme stochastique

L'homme stochastique: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'homme stochastique»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Prévoir l'avenir. Un vieux rêve de l'humanité. Irréalisable scientifiquement ? Voire. Car les progrès des méthodes prévisionnelles, statistiques et autres, confondues dans un art baptisé stochastique, permettent à quelques-uns de jouer les prophètes. Ainsi en est-il pour Lew Nüchols, spécialiste de l'art d'emmagasiner et de trier les informations, de dire même ce qu'il faut faire pour réduire l'intervalle d'incertitude entre la prévision et la réalité future. Intervalle irréductible. Sauf pour Carjaval, l'homme qui sait absolument tout de l'avenir. Jusqu'à l'heure et la circonstance de sa mort — Carjaval, prophète de l'homme à venir, l'homme stochastique. Robert Silverberg a écrit ici un étrange roman où la liberté, la nécessité et les probabilités se livrent dans l'avenir proche à un ballet redoutable avec l'amour, le pouvoir et la mort.

Robert Silverberg: другие книги автора


Кто написал L'homme stochastique? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

L'homme stochastique — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'homme stochastique», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

41

Fin février, les visions ont commencé. J’en avais eu l’annonce une première fois le long du sentier des falaises, à Big Sur, et une deuxième fois dans Times Square, la veille du Nouvel An. Mais maintenant elles devenaient chose normale, elles faisaient partie de ma vie quotidienne, de mes habitudes. Nul ne peut percer l’épais voile noir de l’incertain, a dit le poète, Car il n’y a nulle lueur derrière le rideau. Oh ! si, la lueur brille ! Elle est bien là, cette lueur, cette lumière. C’est elle qui a éclairé mes sombres journées d’hiver. Au début, les visions ne me venaient guère plus d’une fois toutes les vingt-quatre heures, et sans que je les appelle, à la manière de crises d’épilepsie, généralement en fin d’après-midi ou au milieu de la nuit, et elles me signalaient leur arrivée par une légère impression de fourmillement à la nuque, un picotement qui ne voulait pas cesser. Mais je découvris bientôt le mécanisme permettant de les provoquer, et j’ai pu les solliciter à mon gré. Même à ce premier stade, j’étais tout au plus capable de voir une fois par jour, car il me fallait un long intervalle de repos après coup. En quelques semaines, pourtant, j’ai pu me plonger dans l’état de voyance plus fréquemment – deux ou trois fois toutes les vingt-quatre heures – comme si le don était un muscle qui se développait à force d’exercices répétés. En fin de compte, l’intervalle de repos fut réduit au minimum. Actuellement, je peux me brancher sur l’avenir toutes les quinze minutes. Certain jour, dans la première quinzaine de mars, j’ai mis ma faculté à l’épreuve, me branchant, me débranchant, me branchant, me débranchant, et cela plusieurs heures d’affilée. Je me suis fatigué, sans amoindrir l’intensité de ce que je voyais.

Quand je n’évoque pas les visions au moins une fois par jour, elles m’arrivent tout de même, faisant irruption de leur propre volonté, pénétrant dans mon esprit sans que je les sollicite.

42

Je vois une petite maison au toit de bardeaux rouges, sur un chemin en pleine campagne. Les arbres ont toutes leurs feuilles, de belles feuilles vert foncé : c’est donc la fin de l’été. Je me trouve à la grille du jardinet. Mes cheveux sont toujours très courts, mais ils repoussent : la scène se situe donc dans un avenir peu éloigné, probablement cette année. Deux jeunes gens m’accompagnent – l’un grand et mince, brun, l’autre roux et trapu. J’ignore totalement qui ils sont, mais le Lew Nichols que je vois a une attitude très libre avec eux, comme avec les intimes. Il s’agit par conséquent d’amis dont je suis appelé à faire la connaissance. Je me vois tirant une clé de ma poche.

— Je vais vous montrer les lieux, dis-je. Je pense que c’est à peu près ce qu’il nous faut pour installer les bureaux du Centre.

Il neige. Les automobiles stationnées dans les rues sont en forme de balles de pistolet, arrondies à l’avant, toutes petites, elles m’offrent un spectacle vraiment étrange. Au-dessus de la chaussée vole une sorte d’hélicoptère d’où pendent trois appendices tubulaires rappelant des pagaies, et l’on dirait que chaque « pagaie » est prolongée par un mégaphone. De ces mégaphones synchronisés sort un bêlement aigu et plaintif émis sur une période d’environ deux secondes espacées par des silences de cinq secondes. Le rythme est strictement maintenu, chaque bêlement arrivant à l’instant prévu et fendant sans peine les épais tourbillons de flocons. L’hélicoptère remonte à vitesse réduite la Cinquième Avenue. Il garde une altitude d’un peu moins de quatre cents mètres, et à mesure qu’il poursuit sa route bêlante en direction du nord, la neige fond, dégageant une bande qui correspond exactement à la largeur de l’avenue.

Sundara et moi sommes réunis pour prendre un cocktail dans un salon brillamment éclairé, suspendu comme les jardins de Babylone au faîte de quelque tour gigantesque dont la masse estompée domine Los Angeles. Je suppose que nous nous trouvons à Los Angeles, car tout en bas j’aperçois les silhouettes plumeuses des palmiers qui bordent les rues, l’architecture des immeubles voisins est typiquement californienne, et dans la brume légère du crépuscule je crois distinguer un vaste océan à l’ouest, et des montagnes en direction du nord. Je n’ai pas la moindre idée de ce que je fais en Californie, ni des circonstances qui m’ont amené à joindre Sundara : il est vraisemblable qu’elle a regagné son pays natal pour s’y fixer à demeure, et qu’étant en voyage d’affaires, je lui ai proposé cette rencontre. Nous avons changé l’un et l’autre. Ses cheveux sont à présent striés de blanc, son visage plus émacié, moins voluptueux, ses yeux étincellent comme avant, mais ils reflètent une expérience durement acquise, et non pas son ancienne sensualité. Quant à moi, je porte des cheveux longs qui grisonnent, je suis vêtu avec un rigorisme farouche d’une longue tunique noire sans ornements, je me fais l’effet d’un homme sec et tranchant, toujours apte à s’imposer et tellement sûr de lui que j’éprouve pour ce Lew Nichols une admiration mêlée de crainte. Y a-t-il autour de mes orbites les stigmates indiquant cet épuisement tragique, cette déchéance ultime qui marquaient Carvajal après tant d’années de voyance ? Je ne crois pas, mais ma double vue n’est peut-être pas encore assez puissante pour noter des détails aussi subjectifs. Sundara ne porte point d’alliance et n’a sur elle aucun emblème transitiste. Le Lew Nichols qui les observe souhaiterait poser mille questions. Je voudrais savoir si une réconciliation est intervenue, si nous nous retrouvons fréquemment, si nous nous aimons (qui sait ?), si nous avons repris la vie commune. Mais je n’ai pas de voix : je suis incapable de me faire entendre par la bouche du Lew Nichols futur, il m’est impossible de diriger ou de modifier ses actes. Lui et Sundara se font servir d’autres cocktails, ils choquent leurs verres, sourient. Ils échangent des banalités sur le soleil couchant, le climat californien, les fresques qui décorent le salon. Puis la scène s’efface. Je n’apprends rien de plus.

Des soldats progressent par rangs de cinq dans une rue et jettent des regards circonspects à la ronde. Je suis derrière une fenêtre à un étage supérieur, d’où je les observe. Ils ont des tenues baroques, vertes avec passepoils rouges, bérets d’un jaune criard et rembourrages aux épaules. Ils sont dotés d’armes rappelant un peu les arbalètes (gros tubes métalliques longs d’un mètre, s’élargissant pour former un éventail, et dont la tranche est hérissée de spires brillantes), qu’ils portent en appuyant la partie plate en travers du bras gauche. Le Lew Nichols qui les regarde passer est un vieillard d’au moins soixante ans, très maigre. Des rides profondes creusent ses joues. Je me reconnais sous ses traits, et pourtant il m’est complètement étranger. Dans la rue, une silhouette surgit d’un immeuble, se précipite au-devant des militaires. L’homme gesticule, hurle des slogans. Un tout jeune soldat lève brusquement le bras droit, et un cône de lumière verte sort sans bruit de son arme. La silhouette qui courait s’arrête, devient incandescente et disparaît. Volatilisée.

Le Lew Nichols que je vois est encore plein de jeunesse, mais plus vieux que je le suis à présent. Disons dans les quarante ans, ce qui le situerait donc vers 2006. Il est étendu sur un lit saccagé à côté d’une séduisante jeune personne aux longues boucles noires. Tous deux sont nus, trempés de sueur, dépeignés. Ils ont manifestement fait l’amour.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'homme stochastique»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'homme stochastique» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Alexandre Jardin: Le Zubial
Le Zubial
Alexandre Jardin
Robert Silverberg: L'homme dans le labyrinthe
L'homme dans le labyrinthe
Robert Silverberg
Robert Heinlein: Double étoile
Double étoile
Robert Heinlein
Robert Silverberg: Au temps pour l'espace
Au temps pour l'espace
Robert Silverberg
Robert Silverberg: Les montagnes de Majipoor
Les montagnes de Majipoor
Robert Silverberg
libcat.ru: книга без обложки
libcat.ru: книга без обложки
Fédor Dostoïevski
Отзывы о книге «L'homme stochastique»

Обсуждение, отзывы о книге «L'homme stochastique» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.