Robert Silverberg - L'homme stochastique

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Prévoir l'avenir. Un vieux rêve de l'humanité.
Irréalisable scientifiquement ? Voire. Car les progrès des méthodes prévisionnelles, statistiques et autres, confondues dans un art baptisé stochastique, permettent à quelques-uns de jouer les prophètes.
Ainsi en est-il pour Lew Nüchols, spécialiste de l'art d'emmagasiner et de trier les informations, de dire même ce qu'il faut faire pour réduire l'intervalle d'incertitude entre la prévision et la réalité future.
Intervalle irréductible.
Sauf pour Carjaval, l'homme qui sait absolument tout de l'avenir. Jusqu'à l'heure et la circonstance de sa mort — Carjaval, prophète de l'homme à venir, l'homme stochastique.
Robert Silverberg a écrit ici un étrange roman où la liberté, la nécessité et les probabilités se livrent dans l'avenir proche à un ballet redoutable avec l'amour, le pouvoir et la mort.

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— Qui te dit que je ne vois pas dans le futur, moi aussi ?

Ce fut à mon tour de rire. Lui pas.

Ébranlé par cette insistance de ma part, Lombroso fit le nécessaire. Nous conférâmes avec Mardokian, Mardokian eut un entretien avec Quinn, Quinn passa le mot au conseil municipal, et le projet fut adopté. Le jour prévu pour la signature, une délégation d’avoués représentant les trusts pétroliers vint trouver le maire. À leur manière onctueuse (je dirai même huileuse) ils le menacèrent d’une guérilla sans merci en justice s’il ne mettait pas son veto. Quinn m’envoya chercher et nous eûmes un colloque qui dura deux minutes.

— Ai-je vraiment besoin de cette loi ? insista-t-il.

Je répondis :

— Oui, il nous la faut.

Et il éconduisit les avoués. Lors de la signature, il prononça une brève allocution improvisée, sur un ton très modéré, en faveur de la coagulation obligatoire pour tout le pays. C’était une journée peu chargée en événements : le morceau de bravoure de Quinn, passage de trois minutes stigmatisant le viol de la nature et affirmant la détermination des hommes de ne point l’accepter, fut diffusé d’Est en Ouest avec les nouvelles du soir.

La coïncidence tint vraiment du miracle. Quarante-huit heures plus tard, le superpétrolier japonais Exxon Maru fut éventré au large de la Californie. Il s’ouvrit de façon spectaculaire, le circuit de coagulation fonctionna mal et des milliers de tonnes de pétrole brut vinrent polluer le littoral du cap Mendocino jusqu’à Big Sur. Ce même jour, un bâtiment vénézuélien à destination de Port Arthur (Texas) fut victime d’une mystérieuse catastrophe dans le golfe du Mexique, catastrophe qui répandit son pétrole sur les rivages de la zone refuge des oiseaux aquatiques (et notamment des dernières grues chanteuses) située non loin de Corpus Christi. Le lendemain, autre marée noire, du côté de l’Alaska celle-là. Et comme si ces trois nappes puantes étaient les premières que le monde eût jamais vues, chaque membre du Congrès déplorait soudain le fléau pollueur et prêchait la coagulation obligatoire. En outre, on parlait volontiers des mesures nouveau style qu’adoptait le maire Paul Quinn pour sa bonne ville de New York, exemples mêmes de lois fédérales à proposer.

Gilmartin.

Coagulation.

Restait le troisième point : Socorro pour Leydecker avant l’été. Prendre contact sans tarder.

Hermétique et brumeux, comme presque tous les avis d’oracle. J’étais dans l’obscurité totale sur ces deux phrases. Aucun des moyens stochastiques dont je disposais ne conduisait à une extrapolation valable. Je griffonnai dix ou douze scénarios qui me parurent en fin de compte ébouriffants ou insensés. Quelle sorte de prophète stipendié étais-je donc ? On m’avait fourni trois fils conducteurs solides menant à des événements futurs, et je ne gagnais que sur un seul !

J’en venais à penser que je devrais bien aller voir Carvajal.

Mais avant même que j’eusse fait le premier pas, une nouvelle renversante nous arriva de l’Ouest : Richard Leydecker, gouverneur de la Californie, leader reconnu du parti néo-démocrate et grand favori de la prochaine désignation en vue de la campagne présidentielle – Richard Leydecker était mort subitement au cours d’un tournoi de golf à l’âge de cinquante-sept ans, et son poste ainsi que ses pouvoirs passaient ipso facto au lieutenant-gouverneur Carlos Socorro qui devenait une grande force politique en raison du contrôle qu’il exerçait sur l’État le plus prospère et le plus influent de l’Union.

Socorro pour Leydecker… ou plutôt, à la place de Leydecker ! Socorro, qui allait maintenant commander la délégation californienne lors de la prochaine convention néo-démocrate, parla en monarque dès sa première conférence de presse, deux jours seulement après la mort de Leydecker. Il suggéra, à propos de rien, en passant, que selon lui le sénateur Eli Kane de l’Illinois serait le meilleur candidat démocrate l’an prochain, déclenchant aussitôt un battage monstre en faveur de Kane, qui allait tout balayer dans les quelques semaines à venir.

J’avais moi-même envisagé une candidature Kane. Lorsque nous arriva la nouvelle du décès de Leydecker, mon premier calcul fut que Quinn devait maintenant jouer la comédie de briguer le poste suprême au lieu de la simple vice-présidence (pourquoi ne pas s’adjuger le regain de publicité, puisqu’on n’avait plus à craindre une lutte féroce contre Leydecker ?), mais qu’il fallait toujours mener les choses de telle sorte que Quinn s’efface ensuite pour laisser passer un homme plus âgé et moins séduisant, lequel irait se faire étriller par Mortonson en novembre. Quinn hériterait alors les débris du parti et recollerait le tout d’ici à 2004. Un personnage comme Kane, distingué d’allure mais politicien sans étoffe, serait tout trouvé pour jouer le rôle du traître qui arrache indûment sa désignation au jeune et fougueux maire de New York.

Toutefois, si nous voulions que Quinn pût faire figure de rival sérieux, il nous fallait le soutien de Socorro. Notre homme n’était encore qu’un personnage obscur, et Kane jouissait de l’estime générale dans les vastes territoires du Centre. Un appui fourni par la Californie permettrait à Quinn de livrer un honnête combat volontairement perdu d’avance. Je prévoyais de laisser s’écouler un intervalle décent, puis de faire les premières ouvertures auprès de Socorro. Or, le soutien catégorique qu’il offrait à Kane changeait tout du jour au lendemain, nous coupait l’herbe sous le pied. Brusquement, il y avait un sénateur Kane sillonnant la Californie en compagnie du nouveau gouverneur et multipliant ses phrases bêlantes pour louer les talents administratifs de Socorro.

Les dés étaient lancés. Quinn se trouvait hors de course. L’on préparait manifestement une candidature Kane-Socorro, et le tandem coifferait tout le monde lors de la prochaine convention, avec désignation au premier tour garantie. Quinn ferait simplement figure de jeune Don Quichotte naïf ou, pire peut-être, sans naïveté, s’il essayait une joute. Nous n’avions pas su nous ménager Socorro en temps utile, malgré le conseil donné par Carvajal, et Quinn perdait l’occasion de se faire un puissant allié.

Aucun coup fatal n’était porté à Quinn pour les présidentielles de 2004, mais notre lenteur nous valait quand même de payer cher.

Quelle déception ! Honte et vergogne ! Quelle responsabilité, Lew Nichols ! L’étrange petit bonhomme te l’a dit : voici un papier où sont notés trois points concernant l’avenir. Agis dans le sens que tes dons prophétiques te montreront comme le plus souhaitable. Merveilleux, réponds-tu, merci mille fois ! Et tes dons ne te révèlent rien. Zéro. L’avenir se rétrécit, se rapproche, bourdonne à tes oreilles, se transforme en présent. Tu aperçois clairement les mesures qu’il eût fallu prendre et tu te trouves tout ébaubi.

J’étais humilié. Je me faisais l’impression d’être un pauvre type. D’avoir raté une sorte d’examen.

Il me fallait un guide, un appui. Je me rendis chez Carvajal.

16

Ça, l’endroit où habite un millionnaire qui possède le don de double vue ? Ce petit logement crasseux, cette bâtisse délabrée par ses quatre-vingts ans d’âge, située à l’autre bout de Flatbush Avenue, en plein Brooklyn, au diable ? Y aller était vraiment faire preuve d’une folle témérité. Je savais (car chacun dans l’administration municipale a tôt fait de l’apprendre) quels secteurs sont marqués en rouge, bannis de tout espoir de rédemption, mis hors la loi. Tel était le cas pour ce quartier. Sous la poussière du temps et de la décrépitude, j’y retrouvais les vestiges de son ancienne noblesse résidentielle. Autrefois séjour d’une classe moyenne d’Israélites avec leur environnement de boucheries casher et d’avocats besogneux, puis accueillant des Noirs de la classe inférieure, puis les Noirs habitués aux taudis, et sans doute des îlots de Portoricains, ce n’était plus maintenant que la jungle, une terre morte plantée de pavillons jumelés pour deux familles et d’immeubles aux murs souillés de suie, repaires de vagabonds, de drogués, de voleurs et de voleurs encore, de hordes de chats retournées à l’état sauvage, de jeunes bandits en culottes courtes, de rats monstrueux… et l’endroit où vivait Martin Carvajal.

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