Robert Silverberg - L'homme stochastique

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Prévoir l'avenir. Un vieux rêve de l'humanité.
Irréalisable scientifiquement ? Voire. Car les progrès des méthodes prévisionnelles, statistiques et autres, confondues dans un art baptisé stochastique, permettent à quelques-uns de jouer les prophètes.
Ainsi en est-il pour Lew Nüchols, spécialiste de l'art d'emmagasiner et de trier les informations, de dire même ce qu'il faut faire pour réduire l'intervalle d'incertitude entre la prévision et la réalité future.
Intervalle irréductible.
Sauf pour Carjaval, l'homme qui sait absolument tout de l'avenir. Jusqu'à l'heure et la circonstance de sa mort — Carjaval, prophète de l'homme à venir, l'homme stochastique.
Robert Silverberg a écrit ici un étrange roman où la liberté, la nécessité et les probabilités se livrent dans l'avenir proche à un ballet redoutable avec l'amour, le pouvoir et la mort.

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— Là-bas ? bredouillai-je quand, lui ayant proposé une entrevue, il m’offrit de venir le voir à son domicile.

C’était manquer de tact, je pense, que d’afficher une telle surprise en apprenant où il résidait. Mais Carvajal répondit tranquillement que rien de fâcheux ne m’arriverait.

— Je me ferai tout de même escorter par la police, insistai-je.

Il se mit à rire en déclarant que c’était le meilleur moyen de s’attirer des histoires. Il me répéta que je n’avais rien à craindre, que je ne courrais nul danger si je venais seul.

La voix intérieure dont je suivais toujours les conseils me poussa à le croire. J’allai chez Carvajal sans escorte, quoique non sans peur.

Aucun taxi n’eût voulu me véhiculer dans ce coin de Brooklyn et, naturellement, les transports urbains ne desservent plus de tels secteurs. Je pris une voiture non immatriculée, du parc municipal, et la conduisis moi-même, n’ayant pas le cœur de mettre une autre vie en péril. Comme la plupart des New-Yorkais, je conduis assez peu, et mal – et le trajet offrait déjà bien des embûches. J’arrivai malgré tout à l’heure dite dans la rue de Carvajal indemne, sinon indompté. La crasse, je m’y attendais, certes, et les tas d’ordures qu’on laissait pourrir sur les trottoirs, et aussi les emplacements d’édifices abattus que jonchaient mille débris, semblables à des brèches laissées par des chicots arrachés. Mais je n’avais pas imaginé les charognes noirâtres qui se desséchaient çà et là (chiens, chèvres, porcs ?), ni ces plantes dont les tiges ligneuses faisaient éclater le béton comme si je me fusse trouvé dans une ville fantôme du Far West, ni les relents d’urine et d’excréments humains, ni les trous remplis de sable où j’enfonçais jusqu’aux chevilles. Une haleine de fournaise m’assaillit dès que j’émergeai timidement (et avec une certaine appréhension) de l’oasis qu’offrait ma voiture. Bien qu’on fût seulement dans les premiers jours de juin, une chaleur accablante de plein été rôtissait les misérables ruines. Un quartier de New York, ça, ou une ! ville de pionniers, telle qu’on en voyait dans le désert mexicain, il y a plus d’un siècle ? J’abandonnai l’auto, dont j’avais pris soin de brancher le système d’alarme. Je portais une baguette antipersonnel à grande puissance et un cône protecteur qui me serrait la taille, dispositif garanti pour repousser tout malfaiteur à douze mètres. Quand même, je me sentis ; terriblement vulnérable lorsque je traversai la lugubre chaussée. Je n’avais aucune défense possible contre un ; tueur éventuel qui m’eût visé d’en haut. Mais si quatre ou cinq habitants de ces lieux cauchemardesques sortirent leurs visages blafards des ténèbres pour me lorgner derrière certaines fenêtres aux vitres fêlées, si quelques jeunes voyous efflanqués me lancèrent des coups d’œil inquisiteurs, il n’y eut pas de fusillade provenant d’un étage ou d’un autre. Quand j’atteignis l’immeuble branlant, je fus presque rassuré : les gens du voisinage exagéraient peut-être, et la sombre réputation de ce secteur ne provenait-elle pas d’une psychose que nourrissait la classe moyenne ? J’appris par la suite que je ne serais pas resté vivant une minute hors de la voiture si Carvajal n’avait pas donné des ordres garantissant ma sécurité. Dans cette jungle, il jouissait d’un prestige immense : aux yeux de ses farouches voisins, il apparaissait comme un sorcier, un totem, un dément dont la folie est chose sacrée. Il était respecté, craint, obéi. Sans nul doute, ses dons de visionnaire employés à bon escient, avec une force d’impact irrésistible, le rendaient ici intouchable (chez les peuplades primitives, personne n’oserait braver un shaman), et ce jour-là, il avait posé sa main sur moi.

Son appartement était au cinquième. Pas d’ascenseur. Chaque volée de marches constituait une progression hasardeuse. J’entendis des rats gigantesques détaler, j’eus la nausée et pensai vomir sous l’effet » de relents fétides, je m’imaginais des jeunes assassins de huit ans tapis dans tous les coins d’ombre. Et j’arrivai indemne à la porte de Carvajal. Il m’ouvrit avant que j’aie pu trouver la sonnerie. Même par cette chaleur, il portait une chemise blanche à col boutonné, une cravate marron et une veste de tweed gris. On aurait cru un professeur attendant que je lui récite mes déclinaisons latines.

— Vous voyez bien ? dit-il doucement. Sain et sauf. Pas une égratignure.

Carvajal occupait trois pièces : chambre à coucher, living-room, cuisine. Plafonds bas, plâtre lépreux, murs dont les peintures écaillées ou fanées semblaient avoir été faites aux beaux jours de Dick Nixon le Roublard. Son mobilier datait d’encore plus loin, avec une touche d’époque Truman, bouffi, trop lourd, couvert de housses à fleurs et posé sur des pattes de rhinocéros. L’air non conditionné me faisait suffoquer, l’éclairage à incandescence donnait une lumière faible, la télévision était un très vieil appareil de table. Quant à l’évier de la cuisine, il fournissait l’eau courante, et non le flux ultrasonique. Dans ma prime jeunesse, vers 1970, l’un de mes bons copains était un garçon dont le père avait trouvé la mort au Vietnam. Il habitait chez ses grands-parents, et leur maison ressemblait exactement au logis de Carvajal. Cet appartement restituait dans ses moindres détails le cadre de vie américain des années 1950 : l’on se croyait presque au cinéma, ou dans une salle de musée historique.

Avec une courtoisie machinale, mécanique, mon hôte me fit asseoir sur le sofa râpé du living-room et s’excusa de ne m’offrir ni boisson ni drogue. Il n’en usait point, précisa-t-il, et l’on vendait fort peu d’alcool ou de poudre dans ce quartier.

— Aucune importance, affirmai-je magnanimement. & Un verre d’eau m’ira à merveille.

Le liquide était tiède et avait un goût de rouille. À merveille encore ! grommelai-je in petto. Je me redressai, l’échine rigide, les jambes tendues. Perché sur le rembourrage du fauteuil situé à ma droite, Carvajal observa :

— Vous semblez souffrant, monsieur Nichols.

— J’irai mieux d’ici une minute. Ce trajet pour venir jusque chez vous…

— Certes.

— Mais personne ne m’a molesté dans votre rue. J’appréhendais quelques ennuis, je dois l’avouer, or…

— Je vous l’ai dit : il ne vous sera fait aucun mal.

— Tout de même…

— Je vous l’ai dit, répéta Carvajal avec douceur. N’aviez-vous donc point confiance en moi ? Vous auriez pu me croire, monsieur Nichols. Vous le savez bien.

— Je le reconnais, acquiesçai-je. Je pensai : Gilmartin, coagulation, Leydecker. Il me proposa un autre verre d’eau. Je souris mécaniquement et secouai la tête. Un silence compact s’établit entre nous. Puis je risquai :

— C’est vraiment un quartier insolite pour une personne telle que vous.

— Insolite ? Et en quoi ?

— Un homme disposant de vos moyens pourrait bien vivre ailleurs dans New York.

— Je le sais.

— Alors, pourquoi ici ?

— J’y ai toujours vécu, murmura-t-il. C’est le seul foyer que j’aie jamais connu. Les meubles appartenaient à ma mère, certains à sa propre mère. Dans ces pièces, monsieur Nichols, je perçois l’écho de phrases familières. J’y sens la présence d’un passé constamment vivant. Est-ce donc si extraordinaire qu’un homme veuille rester là où il a toujours été ?

— Mais le voisinage…

— … a dégénéré, oui. C’est exact. Soixante années peuvent amener de grands changements. Mais ces modifications ne m’ont point affecté de façon trop sensible. Ce fut un déclin très progressif d’abord, puis une baisse plus marquée, peut-être. Mais je fais la part des choses. Je m’adapte. Je m’habitue à tout ce qui est nouveau, je l’intègre dans mon héritage du passé. Vous ne sauriez croire combien tout reste présent à mes yeux, monsieur Nichols : ces noms gravés dans le ciment frais quand la rue venait tout juste d’être tracée, il y a longtemps, le grand arbre planté au milieu de notre cour de récréation, les gargouilles érodées par le gel et la chaleur qui surmontaient le portail de l’immeuble situé face à notre maison… Comprenez-vous ce que je veux dire ? Pourquoi irais-je abandonner toutes ces choses, leur préférer un logement flambant neuf dans Staten Island ?

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