Frank Herbert - Les yeux d'Heisenberg

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Les yeux d'Heisenberg: краткое содержание, описание и аннотация

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Les optimhommes. Hautains, inapprochables, sans bouger de leur sphère ils dirigent le monde. Avec l’insouciance que leur donne l’immortalité. Dans l’ombre, les mystérieux Cyborgs, mi-hommes, mi-robots, guettent l’instant favorable à la prise du pouvoir. Les « Ordinaires », enfin, ne sont guère que des esclaves soutenus par leur rêve permanent : triompher de la stérilité.

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Allgood s’était souvent interrogé à ce sujet. Pour avoir vu un des films antérieurs à leur règne, il avait pu noter les différences. Les beautés manucures du Centre s’associaient pour lui aux triangles rouges qu’on trouvait partout et qui indiquaient les officines où les Optimhommes obtenaient leurs rations d’enzymes.

— Est-ce une impression ? On dirait qu’ils sont plus longs que d’habitude, demanda Boumour d’une voix profonde de baryton.

— Patience, lui répondit Igan en ténor.

— Oui, renchérit Allgood. La patience est la meilleure amie de l’homme.

Boumour leva les yeux vers le chef de la Sécurité et l’étudia avec curiosité. Allgood parlait peu sauf pour faire un effet. C’était lui et non les Optimhommes qui représentait la plus grande menace contre la conspiration. Il était dévoué corps et âme à ses maîtres, une super-marionnette. Pourquoi nous a-t-il ordonné de l’accompagner aujourd’hui ? se demandait le chirurgien. Est-il au courant ? Va-t-il nous dénoncer ?

La laideur particulière d’Allgood fascinait l’homme de science. Il appartenait au type ordinaire de la masse, petit et trapu ; des yeux perçants, fendus en amande dans un visage lunaire ; une touffe de cheveux noirs qui descendait bas sur le front : un modelage Shang à en juger par les caractéristiques évidentes de ses gènes.

Allgood se tourna à l’instant vers la barrière protectrice et Boumour comprit brusquement que la laideur du personnage émanait de l’intérieur de lui-même. Elle résultait de la peur, une peur innée et une peur imposée. Cette révélation rassura le chirurgien qui la transmit à Igan, par pression digitale sur son épaule.

Igan s’écarta vivement pour regarder au dehors. Bien sûr, Max Allgood a peur, pensa-t-il. Il vit dans un labyrinthe de frayeurs connues et inconnues… comme les Optimhommes… misérables créatures.

La scène qu’il avait sous les yeux commença de s’enregistrer dans sa conscience. Ici, au moment présent, régnait un printemps idéal, programmé au cœur tout-puissant du contrôle atmosphérique. Les marches de l’Administration conduisaient à un lac, cercle parfait d’émail bleu. Au-delà du lac, sur une colline basse, des piédestaux de plasmeld s’érigeaient comme des pierres blanches : les portes des ascenseurs qui plongeaient à grande vitesse dans les quartiers souterrains des Optimhommes – deux cents étages.

Tandis qu’il regardait, le ciel au-dessus de la colline devint peu à peu d’un bleu sombre et huileux.

Soudain, des traînées rouges, vertes et pourpres le strièrent suivant les contours d’un dessin plutôt banal. Un coup de tonnerre contenu résonna dans l’atmosphère. Quelque part dans le Centre, un Optimhomme supérieur mettait en scène pour son seul plaisir un orage organisé.

Igan trouva le spectacle sans intérêt ; il y manquait une tension dramatique, la présence d’un risque… deux expressions pour exprimer la même notion.

Pour Allgood, l’orage constituait le premier indice aperçu ce jour-là qui s’accordât avec sa conception de la vie du Centre. Des faits inquiétants façonnaient cette conception. Des personnes y disparaissaient à jamais ; seuls lui et quelques agents dignes de confiance, connaissaient leur sort. De plus, le tonnerre s’harmonisait avec son humeur : ce bruit évoquait une puissance illimitée. Sous le ciel passé au jaune acide, l’atmosphère printanière s’était dissipée ; l’éclairage transformait les piédestaux en cénotaphes antiques silhouettés contre un fond vert tilleul.

— Ça y est, annonça Boumour.

En se retournant, Allgood vit que la barrière s’était enfin levée. Il s’engagea dans la salle du Conseil. Les murs adamantins s’y réverbéraient au-dessus d’innombrables rangées de bancs de plasmeld. Le trio s’avança au milieu de langues de vapeurs odoriférantes qui s’écartaient à leur passage.

Les acolytes, vêtus de capes vertes, retenues à l’épaule par une fibule de diamants, vinrent les escorter. Des cornemuses de platine se dissimulaient sous leurs capes ; des nuages roses de fumées antiseptiques se dégageaient des encensoirs dorés qu’ils balançaient au rythme de leurs pas.

Allgood n’avait d’yeux que pour l’extrémité de la pièce. Un globe gigantesque de quarante mètres de diamètre et rouge comme une racine de mandragore trônait là-bas, environné de rayons lumineux. C’était le centre de contrôle de la Tuyère, l’instrument des pouvoirs étranges et des perceptions inouïes grâce auxquels ils observaient et régissaient leur royaume. Une section découpée comme un quartier d’orange en révélait l’intérieur. Des éclairs s’entrecroisaient en son centre, verts jaillissements de phosphore, crépitements bleutés d’arcs électriques. D’énormes écrans circulaires formulaient des messages auxquels répondaient des clignotements rouges ; des rayons transportaient des chiffres ; des symboles ésotériques dansaient sur des rubans de lumière.

Au centre de la sphère, s’élevait, comme au cœur d’un fruit, une blanche colonne qui supportait une plate-forme triangulaire. Un Optimhomme était assis sur un trône de plasmeld doré à chaque angle du triangle. Le trio constituait la Tuyère, des amis, des compagnons, des chefs élus pour un siècle, et qui avaient encore soixante-dix-huit ans de règne devant eux. Un temps infini par rapport à la durée de leur vie, une période ennuyeuse, accablante même, car les élus étaient obligés d’affronter les réalités que les autres Optimhommes pouvaient considérer à travers le filtre des euphémismes.

Les acolytes s’arrêtèrent à vingt pas de la sphère écarlate sans cesser de balancer leurs encensoirs. Allgood fit un pas en avant et, de la main, commanda aux chirurgiens de s’arrêter derrière lui. Le chef de la Sécurité savait jusqu’où il pouvait aller. Cette fois, il devait s’avancer jusqu’aux dernières limites. Ils ont besoin de moi, se dit-il, sans se faire d’illusions cependant quant aux dangers potentiels de cet entretien.

Levant les yeux vers le globe, il plongea le regard à l’intérieur. Un rideau mouvant d’énergie créait un écran au travers duquel on pouvait deviner des formes tantôt nettes, tantôt floues.

— Je suis venu, annonça-t-il.

Boumour et Igan firent écho avec des remerciements. Ils se remémoraient les règles protocolaires : « Employez toujours le nom de l’Optimhomme à qui vous vous adressez. Si vous l’ignorez, demandez-le avec humilité. »

Le chef de la Sécurité attendit la réponse. Parfois, il avait l’impression que les Optimhommes avaient perdu le sens du temps, du moins des secondes, des minutes, des jours mêmes ? C’était possible après tout : pour des immortels, la succession des saisons ressemblait peut-être au tic-tac d’une horloge.

Le support du trône, pivotant sur lui-même, présenta tour à tour les membres de la Tuyère. Assis presque nus sous des robes translucides et brillantes, ils jouaient de leur parentés avec les ordinaires. Devant l’ouverture se trouvait maintenant Nourse ; un vrai dieu grec au visage marmoréen, aux sourcils épais, à la poitrine bardée de muscles, saillant au rythme de sa respiration, une respiration égale, à la lenteur contrôlée.

Le support tourna de nouveau et présenta Schruille. Mince et osseux, de grands yeux ronds, de hautes pommettes, un nez aplati, une bouche perpétuellement tordue en une grimace de dégoût. Un être imprévisible, dangereux. D’après certains, il parlait des choses interdites aux Optimhommes. Une fois, en la présence d’Allgood, il avait laissé échapper le mot « mort » ; c’était, il est vrai, au sujet d’un papillon.

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