Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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— Non ! C’est de la folie, Sundira ! Je vais t’emmener dans la cabine et t’attacher jusqu’à ce que tu aies repris tes esprits !

— Ne me touche pas, dit-elle d’une voix très calme. Je te préviens. Val, n’essaie pas de porter la main sur moi.

Elle tourna la tête vers le râtelier où étaient rangées les gaffes.

— D’accord. J’ai compris.

— Je vais y aller. Que décides-tu ?

— Tu connais ma réponse.

— Tu m’as promis que nous irions ensemble ou pas du tout.

— Alors, ce sera pas du tout. Comme convenu.

— Mais je veux y aller, Val. Je t’assure.

Lawler sentit monter en lui une colère froide qui lui glaça le sang dans les veines. Jamais il ne se serait attendu à une telle trahison.

— Alors, vas-y, si vraiment tu en as envie, dit-il, plein d’amertume.

— Tu viens avec moi ?

— Non ! Non ! Non et non !

— Tu m’avais promis…

— Dans ce cas, je reviens sur ma promesse, dit Lawler. Si je t’ai promis de t’accompagner si tu y allais, j’ai menti ! Jamais je ne le ferai !

— Je suis désolée, Val.

— Moi aussi.

Il avait toujours envie de l’entraîner de force pans l’entrepont et de l’attacher solidement dans sa cabine en attendant que le navire ait appareillé, mais il savait qu’il ne pourrait jamais le faire. Il ne pouvait absolument rien faire. Rien.

— Vas-y, dit-il. Arrête d’en parler et fais-le. Cela me rend malade.

— Viens avec moi, répéta-t-elle encore une fois. Ce sera très rapide.

— Jamais !

— D’accord, Val, dit-elle avec un petit sourire empreint de tristesse. Je t’aime, tu sais. N’oublie jamais cela. C’est par amour que je te demande de me suivre, mais, si tu ne veux pas, je continuerai quand même à t’aimer. Et j’espère que toi aussi tu m’aimeras.

— Comment le pourrai-je ?

— Au revoir, Val. Nous nous reverrons.

Osant à peine en croire ses yeux, Lawler la vit descendre sur le pont, se diriger vers le bastingage, grimper sur le plat-bord et plonger élégamment dans la mer complice. Elle commença à s’éloigner vers le rivage d’une nage rapide et vigoureuse, les jambes effectuant de puissants ciseaux, les bras fendant l’eau sombre. Il la suivit des yeux comme il l’avait déjà fait une fois, un million d’années auparavant, lui semblait-il, dans les eaux de la baie de Sorve. Mais il se détourna, refusant de voir la suite, quand elle n’était encore qu’à mi-chemin de la côte. Il descendit dans sa cabine, referma la porte derrière lui et s’assit sur sa couchette dans la pénombre. Si seulement il avait encore de l’extrait d’herbe tranquille, il en aurait pris une cruche, un baquet qu’il aurait vidé sans reprendre son souffle, pour chasser tout son chagrin. Mais il n’en restait plus une seule goutte. Il ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre aussi calmement que possible que le temps passe. Il s’écoula ainsi au moins plusieurs heures, plusieurs années peut-être. Au bout de cette longue attente, il entendit la voix de Delagard donner l’ordre de lever l’ancre.

Il avait rarement vu un ciel aussi limpide et la Croix d’Hydros aussi brillante que cette nuit-là. L’air était absolument immobile, la mer parfaitement calme. Comment le navire pouvait-il voguer sans un souffle de vent sur cette mer d’huile ? Et pourtant il avançait. Comme par magie, il glissait sur les flots obscurs. Ils naviguaient déjà depuis plusieurs heures. Les lumières resplendissantes de la Face avaient perdu peu à peu de leur intensité. Elles s’étaient d’abord réduites à un rougeoiement sur l’horizon, puis à un point lumineux et enfin à presque rien. Quand le jour se lèverait, ils seraient déjà loin dans la Mer Vide.

Lawler s’était allongé à l’arrière du pont, sur un tas de filets.

Jamais il ne s’était senti aussi seul de sa vie.

Les autres se déplaçaient silencieusement sur le pont et dans la mâture. Ils réglaient le mouvement du navire en manœuvrant les voiles et les cordages, les haubans et les bômes, cet ensemble si compliqué qui constituait le gréement d’un navire, auquel il n’avait jamais compris grand-chose et qu’il s’était empressé de chasser de son esprit. Ils n’avaient pas besoin de lui et il ne voulait pas avoir affaire à eux. Ils n’étaient que des machines, des rouages d’une machine plus importante. Tic tac. Tic tac.

Sundira était venue le voir peu après le départ.

— Tout va bien, lui avait-elle dit. Rien n’a changé.

Il s’était détourné avec un frisson en la voyant s’approcher de lui. Il se sentait incapable de la regarder.

— Tu te trompes, tout a changé. Tu fais partie de la machine maintenant et ce que tu veux, c’est que j’aille t’y rejoindre. Elle marque la cadence à laquelle tu danses.

— Non, Val, cela ne se passe pas comme ça. Tu serais la machine, et la cadence, et la danse en même temps.

— Je ne comprends pas.

— Bien sûr. Comment pourrais-tu comprendre ?

Elle avait effleuré son visage avec amour, mais il s’était écarté, comme si elle avait eu le pouvoir de le transformer par ce simple contact de la main.

— D’accord, avait-elle dit avec regret. Comme tu veux.

Cela remontait à plusieurs heures. Il n’était pas descendu prendre son repas avec les autres dans la cuisine, mais il n’avait pas faim. Peu lui importait de ne plus jamais manger. L’idée de s’asseoir à la même table qu’eux lui était insupportable. Le seul humain à n’avoir pas changé sur ce navire peuplé de zombis, le seul qui fût réel…

Seul, seul absolument, absolument tout seul
Tout seul sur une immense, immense, immense mer
Et nul saint qui en compassion voulût prendre
Mon âme à l’agonie.

Des mots. Des bribes de souvenirs. Un poème oublié d’un monde oublié.

Du Soleil le disque s’abîme ; les étoiles
Dans le ciel se ruent : arrive d’un bond le soir ;
Avec un persistant murmure, sur la mer,
Disparut la barque-fantôme.

Lawler leva les yeux vers les étoiles lointaines à l’éclat froid. Une étonnante sérénité l’avait envahi. Il n’en revenait pas de se sentir aussi calme, comme s’il s’était transporté en un lieu où plus aucun tourment ne pouvait l’atteindre. Même à l’époque où il avait recours à l’extrait d’herbe tranquille pour faire disparaître ses angoisses, il lui était rarement arrivé d’avoir un tel sentiment de paix.

Pourquoi ? Les pouvoirs magiques de la Face s’étaient-ils exercés sur lui à distance, comme pour Sundira ?

Il doutait qu’ils se fassent sentir si loin. Il devait maintenant être hors de portée de la Face. Plus rien d’autre ne pouvait agir sur son esprit que la voûte obscure du ciel, la mer si calme et les étoiles à la clarté dure et froide. Il y avait aussi la Croix qui déployait au sud la double arche géante de ses soleils… Des milliards d’astres lui avait-on dit un jour. Des milliards ! Et des dizaines de milliards de planètes ! Son esprit avait le plus grand mal à accepter cette image. Toute cette multitude de planètes… de cités, de continents, de créatures appartenant à des myriades et des myriades d’espèces…

La tête levée, il ne pouvait détacher son regard des étoiles et une nouvelle vision lui vint lentement. Une vision informe au début, mais qui se précisa avec une telle impétuosité qu’il ne resta pour ainsi dire plus de place pour autre chose dans son esprit. Il vit les étoiles comme un gigantesque réseau unifié, une immense structure métaphysique formant une mystérieuse unité galactique exactement comme la totalité des différentes particules de la planète d’eau formaient un tout parfaitement cohérent.

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