Robert Wilson - Blind Lake

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Utilisant une technologie quantique qu’ils ne comprennent pas totalement, les scientifiques des complexes de Crossbank et Blind Lake observent des planètes extraterrestres distantes de la Terre de plusieurs dizaines d’années-lumière. À Blind Lake, Minnesota, Marguerite Hauser s’intéresse tout particulièrement à un extraterrestre qu’elle appelle « le Sujet », mais que tout le monde surnomme « le homard », à cause de sa morphologie. Et voilà qu’un jour, personne ne sait pourquoi, le Sujet entreprend un pèlerinage qui pourrait bien lui être fatal. Au même moment, l’armée américaine boucle Blind Lake et instaure une quarantaine qui tourne à la tragédie quand un couple qui tentait de s’échapper en voiture est massacré par des drones de combat. Que se passe-t-il à Blind Lake ?

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Sauf que, et Marguerite s’en rendit tout de suite compte, ce n’était pas vraiment Tess. C’était son portrait craché, jusqu’à la salopette en jean et au T-shirt jaune dont Marguerite avait habillé en hâte sa fille au moment de partir à la clinique de Blind Lake. Mais Tess n’avait jamais semblé si surréalistiquement parfaite, si illuminée de l’intérieur, si impassiblement lucide.

C’était la Fille-Miroir.

« Inutile d’avoir peur », dit celle-ci.

Si, pensa Marguerite, je crois qu’il faut que j’aie peur. « Tu es la Fille-Miroir, balbutia-t-elle.

— Tess m’appelle comme ça.

— Et qu’est-ce que tu es, en réalité ?

— Il n’y a pas de mot simple pour cela.

— C’est toi qui m’as amenée ici ?

— Oui.

— Pourquoi ?

— Parce que c’était ce que tu voulais. »

Vraiment ? « Qu’est-ce que tu as à voir avec ma fille ?

— J’ai beaucoup appris de Tess.

— Tu lui as fait du mal ?

— Je ne fais pas de mal aux gens. »

Cette créature, cette chose qui s’était approprié l’apparence de Tess, avait aussi sa diction et sa manière de ne pas donner de réponse directe aux questions qu’on lui posait. « Tess dit que tu vis dans l’Œil. Dans les processeurs O/BEC.

— J’ai une sœur à Crossbank, affirma la Fille-Miroir avec fierté. Et d’autres dans les étoiles. Presque innombrables. J’ai une sœur ici. On discute entre nous. »

Cette conversation est trop bizarre pour avoir vraiment lieu, décida Marguerite. Elle avait l’évolution et l’inertie d’un rêve et, comme un rêve, il faudrait la poursuivre jusqu’au bout. La participation de Marguerite était non seulement nécessaire, mais obligatoire.

Ursa Majoris 47 avait entrepris de se coucher sur l’horizon, projetant dans le dédale des voûtes de longues ombres complexes. « Cette planète se trouve à des années et des années de la Terre », dit Marguerite en pensant au temps, à son écoulement et à ses paradoxes. « Je ne peux pas être là.

— Tu n’es pas là, dit l’image de Tess en montrant le désert, tu es là-dedans. C’est différent, ici. De plus en plus, au fur et à mesure que tu t’enfonces à l’intérieur. Tu as raison, si tu sortais d’ici, tu mourrais. Ton corps ne pourrait pas respirer ni continuer à vivre, et si tu comptais les heures, elles seraient différentes de celles de Blind Lake.

— Comment connais-tu Blind Lake ?

— J’y suis née.

— Pourquoi as-tu l’apparence de Tess ?

— Je te l’ai dit : elle m’a beaucoup appris.

— Mais pourquoi Tess ? »

La Fille-Miroir haussa les épaules d’une manière qui rappelait désespérément Tess, « Elle connaissait ma sœur à Crossbank avant ma naissance. Cela aurait pu être quelqu’un d’autre. Mais il fallait que ce soit quelqu’un. »

Comme le Sujet, se dit Marguerite. On aurait pu choisir de suivre n’importe quel individu. Mais c’est tombé sur lui.

Leur échange se déroulait sous le regard indifférent du Sujet, si toutefois son immobilité signifiait un genre ou un autre d’indifférence.

« Vas-y, dit la Fille-Miroir. Parle-lui. Ce n’est pas ce que tu veux ? »

En fin de compte, si, mais cela n’avait jamais été qu’un fantasme. Elle ne savait pas par où commencer. Elle se tourna à nouveau vers le Sujet.

« Bonjour », dit-elle d’une voix fêlée, en se sentant idiote.

Pas de réaction.

Elle regarda la Fille-Miroir d’un air d’impuissance.

« Pas comme ça. Raconte-lui une histoire, suggéra celle-ci.

— Quelle histoire ?

— La tienne. »

Absurde, se dit Marguerite. Elle ne pouvait pas juste lui raconter une histoire. C’était une idée puérile, une idée à la Tess. Elle était là depuis déjà trop longtemps. À l’inverse du Sujet, elle ne pouvait pas rester indéfiniment au même endroit. Elle restait un être humain mortel.

Mais alors même qu’elle brassait ces pensées, elle sentit une vague de calme l’envahir. Cela lui rappela ce qu’elle ressentait en couchant Tess, en la bordant, en lui lisant (avant que Tess devienne trop grande pour cela) un extrait des vieux et étranges livres pour enfants qu’elle-même avait trouvés si fascinants : Le Magicien d’Oz, Bilbo le Hobbit, Harry Potter. La fatigue de Marguerite s’évanouit (peut-être à cause d’un charme jeté par la Fille-Miroir) et, fermant les yeux, elle se surprit à se demander ce qu’elle pourrait raconter au Sujet sur la Terre, non son histoire ni sa géographie mais son expérience personnelle de cette planète. Il ne pourrait manquer de trouver cela d’une étrangeté effrayante. Son histoire à elle : née de manière conventionnelle, selon la biologie humaine, de deux parents humains, sa mémoire émergeant de manière diffuse d’un brouillard de berceaux et de couvertures ; l’apprentissage de son nom (elle avait été « Margie » les douze premières années de sa vie) ; le plongeon dans l’ennui, les terreurs et les rares joies de l’école (Mlle Marmette, M. Foucek, Mme Bland, austères divinités des trois premières années de primaire) ; le cycle des saisons et le nom des mois, septembre et école, novembre et les premiers véritables jours froids, janvier sombre et souvent pénible, les mois de tempête et de dégel avant juin, juin chaud et porteur de promesses, les fugaces libertés d’août ; les drames de l’enfance : appendicite, appendicectomie, grippe, pneumonie ; les amitiés naissantes, durables ou avortées ; la prise de conscience progressive de ses parents comme deux personnes réelles et distinctes qui ne se limitaient pas à subvenir à ses besoins : sa mère qui cuisinait, tenait la maison, lisait de grands livres et dessinait des croquis au fusain (des villages ruraux isolés, théoriquement espagnols, noyés dans la lumière clinique du soleil) ; son père, distant et non moins amateur de livres, pasteur presbytérien, grandiloquent seigneur des dimanches mais doux sur le front domestique, son père qui lui avait souvent semblé un homme seul, seul pour Dieu, seul pour la grande architecture du cosmos, l’échafaudage de significations qu’il imaginait lorsqu’il lisait les Évangiles synoptiques et auquel, lui avait-il avoué un jour, il n’avait jamais vraiment réussi à croire ; sa propre curiosité naissante envers le monde, la place de celui-ci dans le temps et sa place à elle dans la nature, une curiosité strictement scientifique, du moins de la manière dont elle comprenait le mot « science » d’après les émissions vidéo et les romans spéculatifs : la sensation agréable que procurait la compréhension des connaissances générales sur les planètes, les lunes, les étoiles, les galaxies, leurs débuts et leurs fins ultimes, de savourer même les questions sans réponse parce qu’elles étaient partagées, reconnues et systématiquement remises en cause, à l’inverse de la religiosité fragile de son père, dont il ne souhaitait même pas discuter, la foi, présumait-elle, étant comme un antique service à thé, magnifique et ancien mais à protéger de la lumière comme de la chaleur ; savoir, aussi, la fierté qu’il tirait de la liste toujours croissante des exploits de sa fille (des notes brillantes dans toutes les matières sauf en musique et en éducation physique, où sa gaucherie la trahissait, les prix en maths et les récompenses aux expo-sciences, les bourses d’éducation) ; les soudains outrages de l’adolescence, comprendre le corps féminin qui avait commencé à la surprendre de tant de manières, apprendre à assimiler les taches de sang dans ses sous-vêtements à la biologie reproductive, les œufs, les graines, les ovaires, le pollen et une chaîne d’actes charnels la reliant à l’ancêtre commun de tout ce qui vivait sur Terre ; ses premières escarmouches érotiques (un garçon nommé Jeremy dans le sous-sol meublé de sa maison tandis que sa mère donnait une fête au rez-de-chaussée ; un autre plus âgé, Elliot, dans sa chambre une nuit d’hiver où ses parents étaient coincés par la mousson dans un aéroport thaïlandais) ; sa fascination précoce pour les images O/BEC de HR8832/B, des paysages marins comme des illustrations victoriennes en couleur de Melville (Taïpi, Omou), une fascination précoce qui l’avait conduite à l’astrobiologie ; la bourse de Princeton (à la cérémonie de remise des diplômes, sa mère avait versé des larmes de fierté mais subi, cette nuit-là, la première d’une série d’attaques ischémiques qui culmineraient six mois plus tard en une crise fatale) ; l’enterrement où elle s’était forcée à rester debout bien droit à côté de son père alors qu’elle avait envie de se coucher et de faire disparaître le monde ; sa première véritable relation, une liaison universitaire avec un homme du nom de Mike Okuda obsédé lui aussi par les images O/BEC et qui avait admis fantasmer, lorsqu’ils faisaient l’amour, sur la possibilité de se trouver lui-même sous la surveillance invisible d’autres mondes ; la douleur de la séparation lorsqu’il avait accepté un boulot de conception de moteurs à effet Hall quelque part sur la côte ouest, et sa prise de conscience, suite à cela, que l’amour ne lui tomberait jamais dessus mais qu’il lui faudrait le construire à partir de ses composantes, avec l’aide d’un conjoint de bonne volonté ; son apprentissage à Crossbank, où elle élaborait des classifications provisoires pour des espèces végétales chthoniennes en se fondant sur les images sélectionnées par Obs (le péristome à quatre lobes, la pâle racine pivotante mise à nu par une tempête) ; sa rencontre avec Ray, lorsqu’elle avait confondu l’admiration qu’elle lui portait avec la possibilité de l’aimer, et leur première intimité physique, lorsqu’elle avait senti en Ray une réticence aux limites de la répugnance, réticence pour laquelle elle s’en était voulu ; l’érosion de leur mariage (Ray inlassablement soupçonneux et vigilant, rechignant même aux visites à des amis malades, son attitude distante durant la grossesse) et ce qui l’avait soutenue durant ce passage difficile (son travail, ses longues promenades loin de la maison, le poids des crépuscules d’hiver) ; la perte des eaux, l’accouchement, la mise au monde à l’hôpital, abasourdie et sous sédatifs, tandis que dans le couloir, Ray se disputait bruyamment avec un aide-infirmier ; le fascinant miracle que fut Tessa, le sentiment d’une espèce de divinité (aurait pu dire son père) dans cet échange des rôles, la fille devenant mère, témoin de ce qu’elle avait elle-même vécu autrefois ; sa frustration croissante lorsque les installations de Blind Lake avaient commencé à obtenir des images d’un monde nouveau et habité tandis qu’elle continuait pour sa part à cataloguer des algues et des fleurs de lagune ; le divorce, l’amère dispute autour de la garde de Tess, la peur physique de plus en plus grande que lui inspirait Ray, peur quelle écartait comme paranoïaque (mais à tort : c’était un vrai serpent) ; la mutation à Blind Lake, la satisfaction et la solitude, le blocus, Chris…

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