Provirus : code génétique d’un virus lorsqu’il est contenu dans l’ADN d’un hôte.
Réponse immunitaire (immunité, immunisation) : rassemblement et mobilisation des cellules de défense d’un organisme afin d’éliminer et de détruire les pathogènes, des organismes causant des maladies tels que virus et bactéries. La réponse immunitaire peut également identifier des cellules non pathogènes comme étrangères, c’est-à-dire ne faisant pas partie du catalogue de tissus normaux ; les organes transplantés déclenchent une réponse immunitaire et peuvent être rejetés.
Rétrotransposon, rétroposon, rétrogène : voir Éléments mobiles.
Rétrovirus : virus à base d’ARN qui insère son code dans l’ADN d’un hôte en vue d’une reproduction ultérieure. Celle-ci peut parfois attendre des années. Le sida fait partie des maladies causées par les rétrovirus.
Séquençage : détermination de la séquence de molécules dans un polymère tel qu’une protéine ou un acide nucléique ; en génétique, découverte de la séquence de bases dans un gène ou dans une longueur d’ADN ou d’ARN, ou dans le génome dans son ensemble. Dans quelques années, nous comprendrons la séquence de la totalité du génome humain.
SHEVA (HERV-DL3, SHERVA-DL3) : rétrovirus endogène humain fictif capable de former une particule virale infectieuse, ou virion ; HERV infectieux. On ne connaît pas encore d’HERV de ce type.
Transposon : voir Eléments mobiles.
Trisomie : présence d’un chromosome supplémentaire dans une cellule diploïde. Chez l’être humain, une copie supplémentaire du chromosome 21 cause le syndrome de Down, anciennement appelé mongolisme.
Vaccin : substance produisant une réponse immunitaire à un organisme pathogène.
Virion : particule virale infectieuse.
Virus : particule non vivante mais organiquement active capable de pénétrer une cellule et de détourner ses capacités reproductrices afin de produire d’autres virus. Un virus consiste en ADN ou en ARN, en général entouré d’une couche protéinique ou capside. Cette capside peut à son tour être entourée d’une enveloppe. Il existe des centaines de milliers de virus connus, et sans doute des millions non encore décrits.
Zygote : combinaison de deux gamètes ; œuf fertilisé.
Toute ma gratitude à Mark E. Minie, Ph.D., qui m’a présenté à la Puget Sound Biotech Society et à nombre de ses membres. L’un de mes premiers contacts a été le docteur Elizabeth Kutter, du département de biologie de l’Evergreen State College à Olympia, État de Washington. Elle m’a aidé à explorer sa spécialité, les bactériophages, ainsi que l’un de ses endroits préférés de la planète, la république de Géorgie. Ses assistants, Mark Alan Mueller et Elizabeth Thomas, m’ont offert leurs encouragements et leurs critiques constructives. Nos discussions m’ont à la fois formé et informé !
Mark E. Minie m’a également présenté le docteur Dennis Schwarz, dont les travaux sur la chimie de la vie à son origine risquent d’être jugés révolutionnaires.
Bien d’autres scientifiques et amis ont lu et critiqué ce livre, et quelques-uns m’ont permis de visiter leurs installations. Le docteur Dominic Esposito, de l’Institut national de la Santé, m’a guidé dans le campus du NIH et a copieusement annoté l’une des premières versions de ce roman. Ses amis, le docteur Melanie Simpson et le docteur Martin Kevorkian, m’ont également apporté une aide appréciable.
Benoît Leblanc, Ph.D., collaborateur du docteur David Clark au NIH, dans le Laboratoire de biologie cellulaire et du développement, a procédé à une excellente lecture critique du texte et corrigé de nombreuses erreurs.
Brian W. J. Mahy, Ph.D., Sc.D., directeur de la division des maladies virales et des rickettsioses au Centre de contrôle et de prévention des maladies, a eu l’amabilité de me rencontrer et de partager avec moi certaines de ses idées sur les virus et leur possible contribution à l’évolution. Il a en outre critiqué une version ultérieure de ce roman. Barbara Reynolds, du bureau d’information du CDC, m’a permis de visiter les installations du 1600 Clifton Road.
Le docteur Joe Miller, du centre des sciences sanitaires de la Texas Tech University, a lu ce livre dans sa toute première version et m’a fourni des informations sur la chimie des hormones humaines et les récepteurs voméronasaux.
Julian Davies, professeur émérite de l’université de Colombie-Britannique, a aimablement accepté de jeter un coup d’œil sur la toute dernière version.
Katie et Charlie Potter m’ont prodigué de sages conseils sur l’alpinisme, son histoire et sa terminologie.
En dépit de l’aide de tous ces excellents lecteurs, il subsiste certainement des erreurs dans le texte. Elles me sont imputables à moi seul. En outre, mes théories ont suscité de la part de ces scientifiques un soutien ou une contestation parfois catégoriques. Le fait qu’ils m’aient apporté leur assistance ne signifie nullement qu’ils approuvent l’une ou l’autre des théories développées dans L’Échelle de Darwin.
Janvier 1998-janvier 1999
Lynnwood, Washington
www.gregbear.com
G. K.
FIN
PRÉFACE [24] Caveat lector. Le lecteur qui redouterait de voir dévoilés dans cette préface certains ressorts du roman qui la complète aurait raison et il est prié de la considérer comme une postface et de la lire seulement après ce roman.
Un des thèmes bien représentés dans la littérature de science-fiction est celui du mutant, du surhomme, de l’être qui viendra après l’homme [25] Ces trois thèmes ne se recoupent toutefois pas entièrement. Celui du mutant peut être traité négativement sous la forme d’une victime, par exemple de radiations mutagènes d’origine nucléaire; et celui du surhomme a correspondu parfois seulement à l’exaltation — ou à la condamnation — d’un homme aux capacités exceptionnelles. Mais les perspectives génétiques ou nietzschéennes ne sont jamais loin.
. Son histoire est passionnante pour deux raisons au moins. D’abord, il est possible de repérer son apparition et son évolution avec une bonne précision et elle est étroitement dépendante de celles des théories de l’évolution ; contrairement à certains autres, comme celui du robot, il ne peut pas être renvoyé à des modèles plus anciens venus de la mythologie ou du fantastique. Ensuite, il connaît des fortunes diverses qui expriment soit des avatars de la théorie de l’évolution, soit des influences sociologiques et des biais idéologiques ; il reflète ainsi indirectement une partie de l’histoire des idées et de la politique du XIX esiècle finissant et du XX esiècle révolu.
L’événement déclencheur est évidemment la parution, en 1859, de L’Origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la Lutte pour l’existence dans la nature, de Charles Darwin. [26] Pour l’édition française, je renvoie à la traduction d’Edmond Barbier, Schleicher frères éditeurs, 1896. C’est la première traduction de l’édition anglaise définitive, évidemment bien postérieure aux premières éditions françaises qui furent nombreuses. Il en existe de plus récentes sans doute meilleures mais celle-là renseigne sur le texte qu’ont découvert les lecteurs français contemporains de Darwin.
Certes la spéculation sur la succession des espèces est bien antérieure, mais l’œuvre de Darwin apporte plusieurs innovations décisives qui secouent la société. Elle présente des preuves de la différenciation récente d’espèces dans cinq catégories différentes, paléontologiques, biogéographiques, systématiques, morphologiques et embryologiques. Elle affirme que la lignée humaine est d’origine animale, et Darwin précisera même dans La Descendance de l’homme (1871) qu’elle a dû naître en Afrique. Selon cette théorie, l’homme descend du « singe », selon une formule exagérément abrupte qui fit dire à une lady victorienne que si c’était vrai, il valait mieux le taire. Elle demeure déductive et sans preuve immédiate du fait de l’échelle des temps considérés, ce qui ouvre la voie à la controverse. Enfin, intervenant assez tardivement, la théorie de Darwin et de Wallace [27] Auquel Darwin rend très explicitement hommage dans son Introduction, pour être parvenu indépendamment aux mêmes conclusions.
rencontre une opinion préparée dont une partie est prête à en découdre avec la religion, et connaît une audience immédiate et considérable.
Читать дальше