Pierre Boulle - La planète des singes

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La planète des singes: краткое содержание, описание и аннотация

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En l’an 2500, au cours d’une expédition cosmique, deux savants et le journaliste Ulysse Mérou se posent sur une planète qui paraît avoir les mêmes caractéristiques que la Terre. L’apparition d’une ravissante baigneuse, qu’ils baptisent Nova, le confirme, mais Nova et les siens paraissent privés d’intelligence et de langage articulé. A peine nos explorateurs ont-ils le temps de s’interroger que le vacarme d’une battue géante leur apporte la solution de l’énigme : sur cette planète, les humains sont un gibier que traquent… les simiens. Ulysse Mérou, séparé de ses compagnons, se retrouve encagé.
Comment il parvient à prouver aux maîtres de la planète qu’il n’est pas un animal, c’est ce qu’expliqué ce récit avec un brio et une ironique subtilité qui transforment ce thème de science-fiction en conte philosophique passionnant.

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Les gorilles, eux, écrivent peu de livres. Quand ils le font, il faut en louer la présentation, sinon le fond. J’en ai parcouru quelques-uns dont je me rappelle les titres : Nécessité d’une organisation solide à la base de la recherche, Les Bienfaits d’une politique sociale et encore L’Organisation des grandes battues à l’homme dans le continent vert . Ce sont toujours des ouvrages bien documentés ; chaque chapitre étant composé par un technicien spécialisé. Il y a des diagrammes, des tableaux, des chiffres et souvent des photographies attrayantes.

L’unification de la planète, l’absence de guerre et de dépenses militaires – il n’y a pas d’armée mais seulement une police – m’apparaissaient comme autant de facteurs propres à favoriser des progrès rapides, dans tous les domaines, chez les singes. Cela n’est pas le cas. Quoique Soror soit probablement un peu plus ancienne que la Terre, il est clair qu’ils sont en retard sur nous pour beaucoup de points.

Ils ont l’électricité, des industries, des automobiles, des avions ; mais en ce qui concerne la conquête de l’espace, ils en sont seulement au stade des satellites artificiels. En science pure, je crois que leur connaissance de l’infiniment grand et de l’infiniment petit est inférieure à la nôtre. Ce retard est peut-être dû au jeu d’un simple hasard et je ne doute pas qu’ils ne nous rattrapent un jour, quand je considère l’application dont ils sont capables et l’esprit de recherche dont font preuve les chimpanzés. En vérité, il me semble qu’ils sont passés par une période obscure de stagnation, qui a duré très longtemps, plus longtemps que chez nous et qu’ils sont entrés depuis très peu d’années dans une ère de réalisations considérables.

Cet esprit de recherche, il me faut encore souligner qu’il est principalement axé dans une direction : les sciences biologiques et en particulier l’étude du singe, l’homme étant l’instrument dont ils se servent pour ce but. Celui-ci joue donc un rôle essentiel, quoique assez humiliant, dans leur existence. Il est heureux pour eux qu’il y ait un nombre considérable d’hommes sur leur planète. J’ai lu une étude prouvant qu’il y a plus d’hommes que de singes. Mais le nombre de ceux-ci va en augmentant, tandis que la population humaine diminue et, déjà, certains savants sont inquiets pour le futur ravitaillement de leurs laboratoires.

Tout cela n’éclaircit pas le secret de la poussée simienne à la pointe de l’évolution. Peut-être n’y a-t-il là, d’ailleurs, aucun mystère. Leur émergence est sans doute aussi naturelle que la nôtre. Je lutte pourtant contre cette idée, qui me paraît inacceptable et je sais maintenant que certains savants de chez eux considèrent aussi que le phénomène de l’ascension simienne est loin d’être éclairci. Cornélius fait partie de cette école et je crois qu’il est suivi par les esprits les plus subtils. Ignorant d’où ils viennent, qui ils sont et où ils vont, peut-être souffrent-ils de cette obscurité. Serait-ce ce sentiment qui leur insuffle une sorte de frénésie dans la recherche biologique et qui donne une orientation si particulière à leurs activités scientifiques ? Ma cogitation de la nuit se conclut sur ces questions.

VI

Zira m’emmenait assez souvent promener dans le parc. Nous y rencontrions parfois Cornélius et nous préparions ensemble le discours que je devais prononcer devant le congrès. La date en était proche, ce qui me rendait assez nerveux. Zira m’assurait que tout se passerait bien. Cornélius avait hâte que ma condition fût reconnue et qu’on me rendît la liberté, pour pouvoir m’étudier à fond… collaborer avec moi, corrigeait-il, devant le mouvement d’impatience qui m’échappait lorsqu’il parlait ainsi.

Ce jour-là, son fiancé étant absent, Zira me proposa d’aller voir le Jardin zoologique attenant au parc. J’aurais bien voulu assister à un spectacle ou visiter un musée, mais ces distractions m’étaient encore interdites. Dans les livres seulement, j’avais pu acquérir quelques notions des arts simiens. J’avais admiré des reproductions de tableaux classiques, portraits de singes célèbres, scènes champêtres, nus de guenons lascives autour desquelles voletait un petit singe ailé représentant l’Amour, peintures militaires datant de l’époque où il y avait encore des guerres, figurant de terribles gorilles revêtus d’uniformes chamarrés. Les singes avaient eu aussi leurs impressionnistes et quelques contemporains se haussaient à l’art abstrait. Tout cela, je l’avais découvert dans ma cage, à la lueur de ma lampe. Je ne pouvais décemment assister qu’à des spectacles en plein air. Zira m’avait emmené voir un jeu ressemblant à notre football, une rencontre de boxe, qui m’avait fait frémir, entre deux gorilles, et une réunion d’athlétisme, où des chimpanzés aériens s’enlevaient au moyen d’une perche à une hauteur prodigieuse.

J’acceptai d’aller visiter le Zoo. Tout d’abord, je n’éprouvai aucune surprise. Les bêtes présentaient beaucoup d’analogies avec celles de la Terre. Il y avait des félins, des pachydermes, des ruminants, des reptiles et des oiseaux. Si je remarquai une espèce de chameau à trois bosses et un sanglier qui portait des cornes comme un chevreuil, cela ne pouvait en aucune façon m’émerveiller, après ce que j’avais vu sur la planète Soror.

Mon étonnement commença avec le quartier des hommes. Zira tenta de me dissuader d’en approcher, regrettant, je crois, de m’avoir amené là, mais ma curiosité était trop forte et je tirai sur ma laisse jusqu’à ce qu’elle cédât.

La première cage devant laquelle nous nous arrêtâmes contenait au moins une cinquantaine d’individus, hommes, femmes, enfants, exhibés là pour la plus grande joie des badauds singes. Ils faisaient preuve d’une activité fébrile et désordonnée, gambadant, se bousculant, se donnant en spectacle, se livrant à mille facéties.

C’était bien un spectacle. Il s’agissait pour eux de s’attirer les bonnes grâces des petits singes qui entouraient la cage, leur jetant de temps en temps des fruits ou des morceaux de gâteaux qu’une vieille guenon vendait à l’entrée du jardin. C’était à celui des hommes, adultes aussi bien qu’enfants, qui réussirait le meilleur tour – escalade des grilles, marche à quatre pattes, marche sur les mains – pour obtenir la récompense et, quand celle-ci tombait au milieu d’un groupe, il y avait des bourrades, des coups d’ongles et des cheveux arrachés ; le tout ponctué de cris aigus d’animaux en colère.

Certains hommes, plus rassis, ne participaient pas au tumulte. Ils se tenaient à l’écart, près des grilles et, quand ils voyaient un bambin singe plonger les doigts dans un sac, ils tendaient vers lui une main implorante. Celui-ci, s’il était jeune, reculait souvent, effrayé ; mais ses parents ou ses amis plus âgés se moquaient de lui, jusqu’à ce qu’il se décidât en tremblant à donner la récompense de la main à la main.

L’apparition d’un homme hors de la cage provoqua quelque étonnement, aussi bien parmi les prisonniers que dans l’assistance simienne. Les premiers interrompirent un moment leurs gambades pour m’examiner avec suspicion, mais comme je me tenais coi, refusant avec dignité les aumônes que les gamins faisaient mine de me tendre, les uns et les autres se désintéressèrent de moi et je pus observer tout à mon aise. La veulerie de ces créatures m’écœurait et je me sentais rougir de honte en constatant une fois de plus combien elles me ressemblaient physiquement. Les autres cages offraient les mêmes exhibitions dégradantes. J’allais me laisser entraîner par Zira, la mort dans l’âme, quand, soudain, j’étouffai à grand-peine un cri de surprise. Là, devant moi, parmi le troupeau, c’était bien lui, mon compagnon de voyage, le chef et l’âme de notre expédition, le fameux professeur Antelle. Il avait été capturé comme moi et, moins heureux probablement, vendu au Zoo.

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