Pierre Boulle - La planète des singes

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La planète des singes: краткое содержание, описание и аннотация

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En l’an 2500, au cours d’une expédition cosmique, deux savants et le journaliste Ulysse Mérou se posent sur une planète qui paraît avoir les mêmes caractéristiques que la Terre. L’apparition d’une ravissante baigneuse, qu’ils baptisent Nova, le confirme, mais Nova et les siens paraissent privés d’intelligence et de langage articulé. A peine nos explorateurs ont-ils le temps de s’interroger que le vacarme d’une battue géante leur apporte la solution de l’énigme : sur cette planète, les humains sont un gibier que traquent… les simiens. Ulysse Mérou, séparé de ses compagnons, se retrouve encagé.
Comment il parvient à prouver aux maîtres de la planète qu’il n’est pas un animal, c’est ce qu’expliqué ce récit avec un brio et une ironique subtilité qui transforment ce thème de science-fiction en conte philosophique passionnant.

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Ma joie de le savoir vivant et de le retrouver fut telle que des larmes me montèrent aux yeux ; puis, je frémis devant la condition à laquelle ce grand savant était réduit. Mon émotion se transforma peu à peu en une stupeur douloureuse quand je m’aperçus que son comportement était exactement le même que celui des autres hommes. J’étais bien obligé de croire le témoignage de mes yeux, malgré l’invraisemblance de cette conduite. Il faisait partie, lui, de ces sages qui ne se mêlaient pas aux bagarres mais tendaient la main à travers les barreaux, avec une grimace de mendiant. Je l’observai alors qu’il était en train d’agir et rien dans son attitude ne laissait percevoir sa véritable nature. Un petit singe lui donna un fruit. Le savant le prit, s’assit, les jambes croisées, et commença à le dévorer gloutonnement, regardant son bienfaiteur d’un œil avide, comme s’il en espérait un autre geste généreux. Je pleurai de nouveau à cette vue. A voix basse, j’expliquai à Zira les motifs de mon trouble. J’aurais voulu m’approcher et lui parler, mais elle m’en dissuada avec énergie. Je ne pouvais rien faire pour lui actuellement et, dans l’émotion de nous retrouver, nous risquions de causer un scandale préjudiciable à nos intérêts communs, qui pourrait fort bien ruiner mes propres plans.

« Après le congrès, me dit-elle, quand tu auras été reconnu et accepté comme un être raisonnable, nous nous occuperons de lui. »

Elle avait raison et je me laissai entraîner à regret. Tandis que nous regagnions la voiture, je lui expliquai qui était le professeur Antelle et la réputation qu’il avait sur la Terre et dans le monde savant. Elle resta longtemps songeuse et me promit de s’employer à le tirer du Zoo. Elle me ramena un peu réconforté à l’Institut ; mais, ce soir-là, je refusai la nourriture que m’apportaient les gorilles.

VII

La semaine qui précéda le congrès, Zaïus me fit de nombreuses visites, multipliant les tests saugrenus ; sa secrétaire emplit plusieurs cahiers d’observations et de conclusions me concernant. Je m’appliquai hypocritement à ne pas paraître plus malin qu’il ne le désirait.

La date tant attendue arriva enfin, mais ce fut seulement le troisième jour du congrès qu’on vint me chercher, les singes s’affrontant d’abord en des débats théoriques. J’étais tenu au courant de leurs travaux par Zira. Zaïus avait déjà lu un long rapport à mon sujet, me présentant comme un homme aux instincts particulièrement aiguisés, mais concluant à une absence totale de conscience. Cornélius lui posa quelques questions perfides, pour savoir comment il expliquait dans ce cas certains traits de ma conduite. Ceci ranima de vieilles querelles et la dernière discussion avait été assez houleuse.

Les savants étaient partagés en deux clans, ceux qui refusaient toute espèce d’âme à un animal et ceux qui voyaient seulement une différence de degré entre le psychisme des bêtes et celui des singes. Bien entendu, personne ne soupçonnait la vérité totale, sauf Cornélius et Zira. Cependant, le rapport de Zaïus relatait des traits si surprenants que, sans même que cet imbécile s’en doutât, il troublait certains observateurs impartiaux, sinon les savants décorés, et le bruit commençait à courir dans la ville qu’un homme tout à fait extraordinaire avait été découvert.

Zira me murmura à l’oreille, en me faisant sortir de ma cage :

« Il y aura la foule des grands jours et la totalité de la presse. Tous sont alertés et pressentent un événement insolite. C’est excellent pour toi. Courage ! »

J’avais besoin de son appui moral. Je me sentais terriblement nerveux. J’avais repassé mon discours toute la nuit. Je le savais par cœur et il devait convaincre les plus bornés ; mais j’étais hanté par la terreur qu’on ne me laissât pas parler.

Les gorilles m’entraînèrent vers un camion grillagé, où je me trouvai en compagnie de quelques autres sujets humains, jugés dignes, eux aussi, d’être présentés à la docte assemblée, à cause de quelque particularité. Nous arrivâmes devant une énorme bâtisse, surmontée d’une coupole. Nos gardiens nous firent entrer dans un hall garni de cages, attenant à la salle de réunion. C’est là que nous attendîmes le bon plaisir des savants. De temps en temps, un gorille majestueux, revêtu d’une sorte d’uniforme noir, poussait une porte et venait crier un numéro. Alors les gardiens passaient une laisse à l’un des hommes et l’entraînaient. Mon cœur battait à chaque apparition de l’huissier. Par la porte entrebâillée, un brouhaha parvenait de la salle, parfois des exclamations et aussi des applaudissements.

Les sujets étant emmenés immédiatement après leur présentation, je finis par me trouver seul dans le hall, avec les gardiens, ressassant fébrilement les principales périodes de mon discours. On m’avait gardé pour la fin, comme une vedette. Le gorille noir surgit une dernière fois et appela mon numéro. Je me levai spontanément, pris des mains d’un singe éberlué la laisse qu’il s’apprêtait à fixer sur mon collier et l’assujettis moi-même. Ainsi, encadré de deux gardes du corps, je pénétrai d’un pas ferme dans la salle de réunion. Dès que je fus entré, je m’arrêtai, ébloui et décontenancé.

J’avais déjà vu bien des spectacles étranges depuis mon arrivée sur la planète Soror. J’estimais être accoutumé à la présence des singes et à leurs manifestations au point de ne plus pouvoir en être étonné. Pourtant, devant la singularité et les proportions de la scène qui s’offrait à mon regard, je fus saisi d’un vertige et me demandai une fois encore si je ne rêvais pas.

J’étais au fond d’un gigantesque amphithéâtre (qui me fit bizarrement penser à l’enfer conique de Dante) dont tous les gradins, autour et au-dessus de moi, étaient couverts de singes. Il y en avait là plusieurs milliers. Jamais je n’avais vu autant de singes assemblés ; leur multitude transcendait les rêves les plus fous de ma pauvre imagination terrestre ; leur nombre m’accablait.

Je chancelai et tentai de me ressaisir en cherchant des repères dans cette foule. Les gardiens me poussaient vers le centre du cercle, qui ressemblait à une piste de cirque, où une estrade était installée. Je fis lentement un tour sur moi-même. Des rangées de singes s’élevaient jusqu’au plafond, à une hauteur qui me parut prodigieuse. Les places les plus proches de moi étaient occupées par les membres du congrès, tous savants chevronnés, revêtus de pantalons rayés et de redingotes sombres, tous décorés, presque tous d’un âge vénérable et presque tous des orangs-outans. Je distinguai cependant dans leur groupe un petit nombre de gorilles et de chimpanzés. Je cherchai Cornélius parmi ceux-ci, mais ne le découvris pas.

Au-delà des autorités, derrière une balustrade, plusieurs rangs étaient réservés aux collaborateurs subalternes des savants. Une tribune était aménagée à ce même niveau pour les journalistes et les photographes. Enfin, plus haut encore, derrière une autre barrière, se pressait la foule, un public simien qui me parut fort surexcité, d’après la densité des murmures qui saluèrent mon apparition.

Je cherchai également à découvrir Zira, qui devait se trouver parmi les assistants. Je sentais le besoin d’être soutenu par son regard. Là encore, je fus déçu et ne pus découvrir un singe familier parmi l’infernale légion de singes qui m’entourait.

Je reportai mon attention sur les pontifes. Chacun d’eux était assis dans un fauteuil drapé de rouge, alors que les autres n’avaient droit qu’à des chaises ou des bancs. Leur aspect rappelait beaucoup celui de Zaïus. La tête basse, presque au niveau des épaules, un bras démesuré à demi plié et posé devant eux sur un sous-main, ils griffonnaient parfois quelques notes, à moins que ce ne fût un dessin puéril. Par contraste avec la surexcitation qui régnait sur les bancs supérieurs, ils me parurent avachis. J’eus l’impression que mon entrée et l’annonce qui en était faite par un haut-parleur arrivaient juste à point pour réveiller leur attention chancelante. En fait, je me rappelle fort bien avoir vu trois de ces orangs-outans sursauter et relever brusquement le col, comme s’ils étaient arrachés à un sommeil profond.

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