Arthur Doyle - Le Gouffre Maracot
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Quand j’ai repris connaissance, j’étais couché sur mon propre lit à l’intérieur de l’arche. Le vénérable prêtre en robe jaune était à mon chevet, avec une fiole à la main. Maracot et Scanlan, consternés, étaient penchés au-dessus de moi, tandis que Mona agenouillée au pied du lit me dédiait l’expression de sa tendresse angoissée. La courageuse jeune fille avait couru jusqu’à la porte de l’arche, d’où l’on battait habituellement un grand gong pour guider les promeneurs surpris par la tempête. Là, elle avait expliqué ma situation et avait guidé un groupe de sauveteurs auxquels mes deux compagnons s’étaient joints ; ils m’avaient ramené en me transportant à bras. Quoi que je fasse plus tard, ce sera Mona qui l’aura accompli, puisqu’elle m’a fait cadeau de cette vie.
À présent que par miracle elle est devenue ma femme dans le monde des hommes sous le soleil, il est étrange de réfléchir au fait que mon amour me commandait de demeurer dans les profondeurs de l’Océan tant qu’elle serait tout mon bien. Pendant longtemps je n’ai pas pu comprendre la nature du lien intime et si profond qui nous réunissait, et qu’elle ressentait, je le voyais bien, aussi fortement que moi. C’est Scarpa, son père, qui m’a fourni une explication aussi imprévue que satisfaisante.
Il avait souri avec gentillesse devant notre roman. Souri avec l’air indulgent, à demi amusé de quelqu’un qui voit survenir ce qu’il attendait. Un jour il nous a pris à part, et il nous a emmenés dans sa propre chambre où était disposé l’écran d’argent sur lequel ses pensées et son savoir pouvaient se réfléchir. Tant qu’il me restera un souffle de vie, je n’oublierai jamais ce qu’il m’a montré. Mona non plus. Assis côte à côte, la main dans la main, nous avons assisté dans une sorte d’enchantement au défilé des images formées et diffusées par cette mémoire raciale du passé que possèdent les Atlantes.
Une péninsule rocheuse pointait dans un bel Océan bleu. Peut-être ne vous ai-je pas dit que, dans leurs films de pensées, la couleur apparaissait aussi exactement que les formes ? Sur cette avancée donc, il y avait une maison pittoresque d’autrefois : toit rouge, murs blancs, spacieuse, magnifique. Elle était au centre d’un bois de palmiers. Ce bois devait abriter un camp, car nous apercevions des tentes blanches et, par instants, un scintillement d’armes comme si une sentinelle montait la garde. Du bois est sorti un homme d’âge moyen, revêtu d’une cotte de mailles, le bras ceint d’un léger écu rond ; dans l’autre main il tenait une épée ou un javelot. Il a regardé de notre côté, et j’ai tout de suite vu qu’il appartenait à la race des Atlantes. En vérité il aurait pu être le frère jumeau de Scarpa, à cela près qu’il avait le visage rude et menaçant. Un brutal, pas brutal par ignorance, mais brutal par tempérament et par nature. S’il s’agissait là d’une précédente incarnation de Scarpa (et par ses gestes il semblait vouloir nous faire comprendre qu’il en était réellement ainsi) il s’était grandement élevé depuis lors, par l’âme sinon par l’esprit.
Pendant qu’il se rapprochait de la maison, nous avons vu sur l’écran qu’une jeune femme en sortait pour aller à sa rencontre. Elle était habillée comme les Grecques d’autrefois, dans ce long vêtement blanc collant qui est bien le plus simple mais le plus beau et le plus distingué qu’une femme ait jamais conçu. En avançant vers l’homme, son attitude était toute de soumission et de respect : l’attitude d’une fille de devoir envers son père. Il l’a cependant repoussée sauvagement, et il a levé une main comme s’il voulait la frapper. Quand elle a reculé devant lui, le soleil a éclairé son joli visage couvert de larmes : c’était ma Mona.
L’écran s’est brouillé. Un instant plus tard un autre décor est apparu : une petite baie entre des rochers ; elle devait faire partie de la péninsule que j’avais déjà vue. Un bateau de forme bizarre, aux extrémités hautes et pointues, était au premier plan. Il faisait nuit, mais la lune brillait sur l’eau. Les étoiles familières scintillaient dans le ciel. Lentement, avec précautions, le bateau s’est rapproché du rivage. Deux rameurs étaient à bord, plus un homme enveloppé d’une cape sombre. Il s’est dressé pour jeter des regards anxieux autour de lui. J’ai vu sa figure pâle et ardente au clair de lune. Je n’ai pas eu besoin de l’étreinte convulsive de Mona ni de l’exclamation de Scarpa pour m’expliquer le frisson qui m’a secoué. L’homme, c’était moi.
Oui, moi, Cyrus Headley, aujourd’hui de New York et d’Oxford. Moi, le plus récent produit de la culture moderne, j’avais déjà participé à cette puissante civilisation antique. Je comprenais maintenant pourquoi plusieurs symboles et hiéroglyphes que j’avais vus autour de moi m’avaient donné une impression de déjà vu. À différentes reprises je m’étais aperçu que je ressemblais à un homme faisant effort sur sa mémoire parce que se sentant au bord d’une grande découverte qui l’attendait constamment mais qui se maintiendrait toujours hors d’atteinte. Et maintenant, je comprenais aussi le frémissement de toute mon âme que j’avais éprouvé quand mes yeux avaient rencontré ceux de Mona. Tout cela provenait des profondeurs de mon subconscient où flânaient encore les souvenirs de douze mille années.
Le bateau avait accosté ; une silhouette blanche avait surgi, était sortie des buissons. Je lui ai tendu les bras, je l’ai soulevée, transportée dans le bateau. Et puis une alarme soudaine m’a envahi. Avec des gestes frénétiques j’ai ordonné aux rameurs de quitter le rivage. Trop tard ! Des hommes ont à leur tour émergé des buissons. Des mains furieuses se sont cramponnées au flanc du bateau. J’ai tenté de leur faire lâcher prise. Une hache a brillé en l’air et s’est abattue sur ma tête. Je suis tombé mort sur la jeune fille, en inondant sa robe de mon sang. Je l’ai vue qui hurlait, j’ai vu ses yeux sauvages, sa bouche ouverte ; et j’ai vu son père qui la tirait par les cheveux de dessous mon cadavre. Sur cette vision le rideau est tombé.
Pas pour longtemps. Une nouvelle image a animé l’écran : l’intérieur de l’arche du refuge qu’avait construite le sage Atlante pour servir d’abri le jour du malheur (la maison même où nous étions). J’ai vu ses habitants terrifiés au moment de la catastrophe. J’ai alors revu ma Mona ; et j’ai revu aussi son père qui, devenu plus sage et meilleur, avait trouvé place parmi les élus qui allaient être sauvés. Nous avons vu le grand hall tanguer comme un navire dans la tempête, les malheureux réfugiés s’accrocher aux colonnes ou tomber par terre. Et puis nous avons vu une embardée et la chute à travers les vagues. Une fois de plus la lumière s’est estompée, et Scarpa s’est tourné vers nous en souriant pour nous indiquer que tout était fini.
Oui, nous avions vécu des vies antérieures, Scarpa, Mona et moi. Peut-être revivrons-nous encore une fois, pour agir et réagir sur la longue chaîne de nos existences. J’étais mort dans le monde d’en-haut ; mes propres réincarnations avaient donc eu lieu sur la terre. Scarpa et Mona étaient morts au fond de la mer ; voilà pourquoi leur destinée cosmique s’était poursuivie sous les eaux. Pendant un moment un coin du voile obscur de la nature s’était soulevé, et un rapide éclair de vérité avait surgi parmi les mystères qui nous environnaient. Chaque vie n’est qu’un chapitre d’une histoire que Dieu a conçue. On ne pourra juger de sa justice ou de sa sagesse que le jour suprême où, du haut d’une cime de connaissance, on regardera en arrière et on verra enfin la cause et les effets, l’action et la réaction, tout au long des longues chroniques du Temps.
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