Arthur Doyle - Le Gouffre Maracot

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Le Gouffre Maracot: краткое содержание, описание и аннотация

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La passion d’un savant, le professeur Maracot, est portée à son comble quand l’expédition qu’il a organisée pour explorer une fosse abyssale de l’Atlantique aboutit, suite à un accident de plongée, à une découverte incroyable sur les anciennes civilisations de l’Atlantide, et en particulier d’êtres extraordinaires qui ont préservé leur mode de vie antique …

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La suite est sûrement l’œuvre de la Providence. Le monstre s’avançait avec lourdeur ; il pouvait être à soixante mètres de nous quand un très gros poisson est sorti de la jungle d’herbes et a voulu traverser la gorge. Nageant sans hâte, il se trouvait à mi-chemin entre le monstre et nous quand brusquement il a été secoué par un bond convulsif, s’est retourné le ventre en l’air et est tombé mort au fond du ravin. Au même instant, nous avons ressenti tous les trois un picotement extraordinaire et fort désagréable dans tout le corps, tandis que nos genoux fléchissaient. Le vieux Maracot, aussi perspicace qu’audacieux, a immédiatement compris de quoi il retournait, et qu’il valait mieux renoncer à notre chasse. Nous avions en face de nous un monstre qui diffusait des ondes électriques capables de tuer sa proie, et nos épieux auraient été aussi vains contre lui que contre une mitrailleuse. Si nous n’avions pas eu la chance que le poisson eût reçu sa première décharge, nous aurions attendu qu’il fût assez près pour décharger toutes ses batteries, et nous aurions proprement péri. Sans perdre un moment, nous avons fait demi-tour, bien décidés à laisser dorénavant en paix ce ver de mer électrique géant.

Tels étaient quelques-uns des plus terribles dangers des grands fonds. Il y en avait encore un autre, le petit hydrops noir féroce, pour reprendre le nom que lui a attribué le Professeur. C’était un poisson rouge à peine plus gros qu’un hareng ; il avait une grande bouche et des dents formidables ; ordinairement il était inoffensif ; mais le moindre sang répandu l’attirait aussitôt, et le blessé était alors impuissant à se dégager d’un essaim de ces petites bêtes qui littéralement le déchiquetaient. Une fois, aux mines de houille, nous avons assisté à un spectacle horrible : un travailleur avait eu la malchance de se couper à la main ; en quelques instants, surgissant de toutes parts, des milliers de petits poissons rouges affluaient vers lui ; il avait beau se débattre, et ses compagnons épouvantés tenter de les repousser à coups de pics et de pioches, la moitié inférieure de son corps, que ne protégeait pas la cloche vitreuse, a été réduite en poussière sous nos yeux, en plein milieu de ce nuage vivant qui l’avait assailli. Il n’a pas fallu plus d’une minute pour que cet homme devienne une masse rouge avec des os blancs. Pas plus d’une minute encore pour qu’il ne lui reste plus que les os au-dessous de la ceinture et pour que la moitié d’un squelette dûment curé repose au fond de la mer. Cette scène a été si épouvantable que nous en avons été malades ; Scanlan l’endurci s’est évanoui pour de bon, et nous avons eu du mal pour le ramener dans l’arche.

Mais nous n’avons pas vu que des spectacles horribles. Je garde le souvenir d’une vision que ma mémoire n’oubliera jamais. Nous étions toujours ravis de partir en promenade, tantôt avec les Atlantes, tantôt tout seuls. Pendant que nous traversions une partie de la plaine que nous connaissions bien, nous nous sommes aperçus, à notre vif étonnement, qu’une grande plaque de sable jaune clair, qui avait bien deux mille mètres carrés de superficie, s’était déposée ou découverte depuis notre dernier passage. Nous nous demandions quel courant sous-marin, ou quel mouvement sismique l’avait apportée, quand nous avons eu la surprise de la voir se lever et se mettre à nager avec de lentes ondulations. Elle était si grande qu’il lui fallut une bonne minute pour défiler entièrement au-dessus de nos têtes. C’était un poisson plat géant, assez semblable, nous a déclaré le Professeur, à nos petites limandes, mais qui avait atteint cette taille énorme par l’absorption des produits des dépôts bathybiens. Elle a disparu dans l’obscurité ; nous ne l’avons jamais revue.

Un autre phénomène des grands fonds marins était a priori assez surprenant : je veux parler des tornades. Elles étaient fréquentes. Sans doute sont-elles causées par l’arrivée périodique de puissants courants sous-marins qui déferlent sans avertissement et ont des effets terribles quand leur passage se prolonge : ils provoquent autant de dégâts qu’une violente tempête sur la terre. Sans leurs visites brutales, les grands fonds auraient été victimes de la putréfaction et de la stagnation que procure l’immobilité absolue. Excellent en soi, ce procédé de la nature n’en était pas moins alarmant dans son exécution.

La première fois que je me suis trouvé pris dans un cyclone d’eau, j’étais sorti avec Mona, cette très chère jeune fille dont j’ai parlé. Un très joli tertre surchargé d’algues aux mille couleurs était situé à quinze cents mètres du refuge ; c’était le jardin très particulier de Mona. Elle l’aimait beaucoup, et elle m’avait emmené ce jour-là pour le visiter ; pendant qu’elle m’en faisait les honneurs, la tempête a éclaté. Le courant qui a subitement déferlé sur nous était si fort que nous n’avons été sauvés de la noyade qu’en allant nous réfugier derrière des rochers faisant fonction de brise-lames. J’ai remarqué que l’eau du courant était chaude, d’une chaleur presque insupportable, ce qui prouve l’origine volcanique de ces désordres qui ne sont en quelque sorte que l’écho amorti d’un bouleversement sous-marin situé à une grande distance dans le lit de l’Océan. La boue de la grande plaine était arrachée et soulevée en l’air par le flux ; un nuage épais de matière en suspension dans l’eau obscurcissait la lumière. Trouver notre chemin pour rentrer était impossible : nous avions complètement perdu toute orientation, de plus nous aurions été incapables de nous déplacer à contre-courant. Comble de malchance : un poids croissant sur la poitrine et des difficultés pour respirer m’ont bientôt averti que notre provision d’oxygène touchait à sa fin.

C’est à de tels instants, quand on se trouve au seuil de la mort, que les grandes passions primitives émergent et submergent toutes les émotions inférieures. J’ai donc su en cette minute que j’aimais ma gentille camarade, que je l’aimais de tout mon cœur, de toute mon âme, que je l’aimais d’un amour enraciné au plus profond de moi-même. Quelle chose étrange que cet amour-là ! Comment l’analyserait-on ? Je ne l’aimais pas pour son visage ou sa silhouette, pourtant adorables. Je ne l’aimais pas pour sa voix, bien qu’elle eût la voix la plus mélodieuse que j’eusse jamais entendue. Je ne l’aimais pas pour notre communion mentale, puisque je ne connaissais de ses pensées que ce que m’en traduisait sa physionomie expressive et mobile. Non, il y avait quelque chose dans l’eau de ses yeux noirs et rêveurs, quelque chose aussi dans le fond de son âme et de la mienne qui nous liait pour la vie. J’ai placé sa main entre mes mains, et j’ai lu sur son visage que mes pensées, mes sentiments avaient en elle leur prolongement naturel, qu’ils s’épanouissaient dans son esprit réceptif et coloraient ses joues mates. Je sentais qu’elle n’aurait pas eu peur de mourir à côté de moi : cette idée a fait battre mon cœur plus vite et plus fort.

Mais nous ne devions pas mourir ce jour-là. N’allez pas croire que nos cloches étaient absolument imperméables aux sons : certaines vibrations de l’air les pénétraient, ou du moins leur choc sur la substance vitreuse déclenchait à l’intérieur des vibrations similaires. Nous avons entendu au loin des coups de gong. Je me demandais ce que ce bruit signifiait ; mais Mona n’a pas hésité. Laissant encore sa main dans les miennes, elle s’est levée et, après avoir écouté attentivement, elle s’est pliée en deux et a commencé à marcher contre la tempête. C’était une course contre la mort, car de minute en minute l’oppression sur ma poitrine devenait de plus en plus intolérable. J’ai vu ses chers yeux plonger anxieusement dans mes yeux, et je l’ai suivie en titubant. Ses traits, ses gestes m’indiquaient que sa provision d’oxygène était moins épuisée que la mienne. J’ai tenu jusqu’à la limite de mes forces ; puis tout s’est mis à tourner autour de moi ; j’ai tendu les bras et je suis tombé évanoui sur le lit de l’Océan.

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