Ursula Le Guin - La cité des illusions
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- Название:La cité des illusions
- Автор:
- Издательство:Pocket
- Жанр:
- Год:1987
- Город:Paris
- ISBN:2-266-02080-3
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Orry obéit. Il pilota l’aérocar suivant les instructions du Shing. L’appareil fila vers l’est à toute allure, et pourtant paraissait encore suspendu au-dessus du centre de la sphère océanique, vers le bord de laquelle le soleil, derrière eux, plongeait visiblement. Surgirent alors les Iles Occidentales ; elles semblèrent franchir l’étincelant pourtour ridé de la mer pour venir flotter vers les voyageurs ; puis, derrière elles, ce furent les pics escarpés et enneigés de la chaîne côtière qui apparurent, se rapprochèrent et passèrent sous l’aérocar. L’appareil survola ensuite un désert brun foncé rompu par d’arides formations striées qui projetaient vers l’est leurs ombres étirées. Suivant toujours les instructions murmurées par Ken Kenyek, Orry ralentit le vaisseau, décrivit un cercle autour d’un de ces chaînons, régla les commandes de façon à livrer l’engin au système d’atterrissage automatique commandé par un radiophare, et les hautes montagnes sans vie s’élevèrent, dressèrent leurs murailles alentour tandis que l’appareil se posait sur une plaine terne et sans couleur.
Pas de spatioport ou d’aéroport en vue, pas de routes, pas de bâtiments, mais certaines formes vagues, immenses, tremblotantes comme un mirage sur le sable et l’armoise au pied des montagnes aux sombres versants. Falk écarquilla les yeux, incapable de distinguer ces formes, et ce fut Orry qui annonça, avec un hoquet de surprise : « Les vaisseaux interstellaires ! »
C’étaient bien les vaisseaux cosmiques des Shing, c’était leur flotte ou une partie de cette flotte, camouflée par des filets antiphotoniques. Falk n’avait vu d’abord que les plus petits ; il y en avait d’autres, qu’il avait pris pour des collines…
L’aérocar s’était posé en douceur à côté d’une petite cabane délabrée, sans toit, aux planches décolorées et fendillées par le vent du désert.
— « Qu’est-ce que c’est que cette cabane ? »
— « Un de ses côtés recèle l’entrée des souterrains. »
— « Est-ce qu’on y trouve des ordinateurs au sol ? »
— « Oui. »
— « Y a-t-il de petits vaisseaux prêts à partir ? »
— « Ils sont tous prêts à partir. Ce sont pour la plupart des engins de défense servis par des robots. »
— « Y en a-t-il un à commandes manuelles ? »
— « Oui. Celui qui est destiné à Har Orry. »
Ramarren ne relâcha pas sa prise télépathique sur l’esprit du Shing tandis que Falk lui ordonnait de les conduire au vaisseau et de lui montrer les ordinateurs de bord. Ken Kenyek lui obéit aussitôt. Falk-Ramarren n’y comptait pas absolument ; une emprise mentale de cette nature a ses limites, exactement comme une vulgaire suggestion hypnotique. L’instinct de conservation résiste souvent, même à la prise la plus forte ; il peut, si l’on y touche, provoquer un déphasage immédiat. Mais apparemment Ken Kenyek n’était aucunement poussé à une résistance instinctive par la trahison qu’il était contraint de commettre ; il conduisit les Weréliens au vaisseau stellaire, répondit en petit garçon obéissant à toutes les questions de Falk-Ramarren, les ramena à la cabane décrépite, commanda par signaux matériels et mentaux l’ouverture de la trappe affleurant le sol de sable près de la porte. Un tunnel ; les trois hommes y pénétrèrent. À chacune des portes, chacune des barrières protectrices, chacun des boucliers qu’ils rencontraient dans ces galeries, Ken Kenyek émettait le signal ou la réponse convenable, tant et si bien qu’ils arrivèrent enfin aux profonds souterrains qui, à l’épreuve de toute attaque, catastrophe ou tentative de vol, abritaient les guides de pilotage automatique et les ordinateurs pour vols interstellaires.
Plus d’une heure s’était écoulée depuis le moment où tout avait commencé dans l’aérocar. Ken Kenyek était planté là, inoffensif, docile, consentant – par moments, il rappelait à Falk la pauvre Estrel. – Inoffensif ? Oui, mais à condition que Ramarren maintînt sur son cerveau son emprise intégrale. Qu’il la relâche le moindrement, et Ken Kenyek enverrait à Es Toch un appel télépathique s’il en avait le pouvoir, ou bien déclencherait un signal d’alarme, et les autres Shing seraient là en quelques minutes avec leurs hommes-outils. Pourtant, Ramarren dut relâcher son emprise parce qu’il avait besoin de son esprit pour penser. Falk était incapable de programmer un ordinateur pour un vol photique jusqu’à Werel, satellite de l’étoile Eltanin. Seul Ramarren en était capable.
Mais, de son côté, Falk n’était pas sans ressources. « Donne-moi ton arme, » dit-il.
Aussitôt Ken Kenyek lui remit une sorte de pistolet dissimulé sous les robes dont il était affublé. À cette vue, Orry ouvrit des yeux horrifiés. Falk ne fit rien pour adoucir le choc ; mieux, il remua le fer dans la plaie. « Le respect de la vie ? » questionna-t-il d’un ton froid en examinant l’arme. En fait, comme il s’y attendait, ce n’était pas un pistolet ou un laser mais une arme paralysante à faible puissance. Il la braqua sur Ken Kenyek, pitoyable loque humaine sans la moindre velléité de résistance, et tira. Orry poussa alors un cri perçant et se jeta en avant, et Falk tira sur lui. Puis, les mains tremblantes, il tourna le dos aux deux corps inconscients étalés par terre. À Ramarren d’agir, Falk avait pour le moment suffisamment payé de sa personne.
Ramarren n’avait pas de temps à perdre en scrupules ou en inquiétudes. Il alla droit aux ordinateurs et se mit au travail. Son examen des commandes de bord lui avait déjà révélé que les mathématiques servant de base à des opérations relatives au vaisseau n’étaient pas les mathématiques cétiennes qui lui étaient familières, celles qu’utilisaient encore les Terriens et d’où étaient issues celles de Werel par l’intermédiaire de ses anciens colons. Certaines des opérations qui servaient aux Shing à programmer leurs ordinateurs étaient totalement étrangères aux méthodes mathématiques cétiennes, à la logique cétienne ; et c’était pour Ramarren la preuve la plus flagrante que les Shing étaient des extra-terrestres et qu’ils étaient même étrangers à tous les anciens mondes de la Ligue, que c’étaient des conquérants venus de très loin dans l’univers. Il n’avait jamais été parfaitement sûr de la véracité des annales et des légendes terriennes à cet égard, mais elles lui paraissaient maintenant irrécusables. Après tout, Ramarren était essentiellement mathématicien.
Heureusement. Sinon certaines opérations à effectuer l’auraient arrêté net dans son effort pour calculer les coordonnées du vol pour Werel sur les ordinateurs des Shing. Il lui fallut en tout cas cinq heures pour en venir à bout. Et pendant tout ce temps il devait, littéralement, surveiller Ken Kenyek et Orry avec la moitié de son cerveau. Il était plus simple de maintenir Orry inconscient que de lui expliquer tout et de s’en faire obéir ; il était absolument vital que Ken Kenyek restât, quant à lui, complètement inconscient. Falk disposait heureusement pour cela d’une petite arme très efficace, et une fois qu’il eut découvert comment la régler, rien ne lui interdisait d’y recourir une seconde fois. Après quoi, il fut, si l’on peut dire, libre de coexister tandis que Ramarren bûchait ferme.
Falk ne regardait pas Ramarren travailler : il était aux écoutes et n’oubliait pas un instant les deux êtres immobiles, inanimés, étalés près de lui. Et il pensait ; il pensait à Estrel, se demandant ce qu’elle était devenue. L’avait-on rééduquée, décervelée, tuée ? Non, les Shing ne tuaient pas. Ils avaient peur de tuer et peur de mourir, et ils appelaient cette peur respect de la vie. Les Shing, l’Ennemi, les Menteurs… Mentaient-ils à proprement parler ? Ce n’était peut-être pas tout à fait ça. Plutôt que de mensonges, ne s’agissait-il pas essentiellement d’un manque de compréhension ? Ils ne pouvaient entrer en symbiose avec les hommes. Alors ils avaient eu recours au mensonge télépathique, avaient exploité ses possibilités, en avaient fait une arme puissante : mais n’en étaient-ils pas pour leurs frais ? Douze siècles de mensonge depuis qu’ils étaient arrivés sur la Terre, ces exilés, pirates ou bâtisseurs d’empires, résolus à asservir des races dont le psychisme était pour eux si déroutant et la chair à jamais stérile. Ils étaient seuls, coupés de tout, et c’étaient des sourds-muets qui régnaient sur des sourds-muets dans un monde d’illusions. Ô désolation…
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