Ursula Le Guin - La cité des illusions

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Ou plutôt il fut, en l’occurrence, saisi par la chance.

La situation n’avait rien d’exceptionnel. Les Weréliens étaient avec Ken Kenyek dans un rapide petit aérocar à pilotage automatique, un de ces engins astucieux, séduisants, grâce auxquels les Shing pouvaient si efficacement tenir le monde sous leur coupe et en assurer la police. Ils s’en retournaient vers Es Toch au bout d’une longue journée consacrée à survoler les îles de l’Océan Occidental, avec une escale de quelques heures sur l’une d’entre elles. Les indigènes qui l’habitaient étaient beaux, contents de leur sort, entièrement absorbés par la navigation, la natation et la sexualité. La mer d’azur était pour eux comme un milieu amniotique, et l’on n’eût pu montrer rien de mieux aux Weréliens en fait de paradis pour spécimens arriérés d’humanité. Rien à craindre et aucun souci.

Orry somnolait, un tube de pariitha entre les doigts. Ken Kenyek avait mis l’engin en pilotage automatique. Tout en évitant de s’approcher de moins d’un mètre de Ramarren, ce qui paraissait être pour les Shing une règle absolue, il regardait avec lui, par la verrière de l’aérocar, le vaste cercle de ciel et de mer azurés qui les entourait. Ramarren était las, et il s’accordait une brève relaxation, une trêve bienvenue, là-haut dans une bulle de verre au centre d’une vaste sphère d’or et de saphir.

— « C’est une bien belle planète, » dit le Shing.

— « En effet. »

— « Le joyau de l’univers… Werel est-elle aussi belle ? »

— « Non. C’est un monde plus âpre. »

— « Oui, c’est un effet de vos longues années. Chacune d’elles ne vaut-elle pas soixante années terrestres ? »

— « Oui. »

— « Vous êtes né en automne, avez-vous dit. C’est dire que vous n’aviez jamais vu votre monde en été lorsque vous l’avez quitté. »

— « Si, une fois, lorsque je suis allé sur l’hémisphère Sud par voie aérienne. Mais, là-bas, les étés sont plus frais et les hivers plus doux qu’en Kelshie. Je n’ai jamais vu le grand été boréal. »

— « Vous pouvez encore le voir. Si vous repartez d’ici dans quelques mois, en quelle saison se trouveront alors les Weréliens du Nord ? »

Ramarren fit un bref calcul et répondit : « En fin d’été ; oui, je dirai que l’été en sera approximativement à sa vingtième phase lunaire. »

— « J’aurais dit en automne – combien de temps prend le voyage ? »

— « Cent quarante-deux années terriennes, » dit Ramarren, et, comme il prononçait ces mots, une légère bouffée de panique souffla en son être intime et se dissipa. Il sentit l’esprit du Shing s’insinuer dans son propre esprit ; au cours de la conversation, Ken Kenyek, ayant projeté en lui ses antennes mentales et constaté le relâchement de ses défenses, s’était rendu maître de la place par une mise en phase intégrale avec son esprit. Rien à dire. Le Shing ne devait ce succès qu’à une patience et une maîtrise télépathique proprement incroyables. Ramarren avait redouté pareille éventualité, mais, maintenant qu’elle s’était produite , tout était en ordre.

Ken Kenyek lui parlait à présent en esprit, et il y avait loin du murmure grinçant de son parler oral à ce langage télépathique clair et aisé : « Très bien, très bien, c’est parfait. C’est bien agréable, n’est-ce-pas, d’être enfin, vous et moi, sur la même longueur d’onde ? »

— « Très agréable, » reconnut Ramarren.

— « Assurément. Nous pouvons maintenant rester ainsi accordés, et ce sera la fin de tous nos soucis. Voyons donc – cent quarante-deux années-lumière… cela signifie que votre soleil ne peut être que celui de la constellation du Dragon. Comment l’appelle-t-on en galactique ? Mais non, c’est vrai, vous ne pouvez le dire ni en parole ni en esprit. Eltanin – c’est bien là, n’est-il pas vrai, le nom de votre soleil ? »

Ramarren resta absolument sans réaction.

— « Eltanin, l’Œil Dragon, oui, c’est bien ça. Parfait. Les autres astres auxquels il était permis de penser sont notablement plus proches. Voilà qui va nous faire gagner un temps précieux. Nous songions presque à…»

Le flot paraverbal rapide, moqueur, apaisant fut coupé brusquement et Ken Kenyek eut un sursaut convulsif, partagé au même instant par Ramarren. Le Shing se tourna d’un mouvement saccadé vers les commandes de l’aérocar, puis s’en détourna. Il se pencha bizarrement, se pencha exagérément, comme une marionnette dont on manierait les fils sans aucune précaution, puis se laissa glisser en tas sur le plancher du véhicule et y resta étalé, son beau visage blanc et rigide tourné vers le plafond.

Orry, secoué de sa somnolence euphorique, écarquillait les yeux. « Qu’y a-t-il ? Qu’est-il arrivé ? »

Pas de réponse, Ramarren, debout, avait la même rigidité que le Shing étendu à terre, et ses yeux étaient rivés sur ceux de son ennemi, qui le fixait avec le même regard aveugle. Lorsque Ramarren sortit enfin de son immobilité, il parla en un langage qu’Orry ne connaissait pas. Puis il s’exprima en un galactique laborieux.

— « Mets le vaisseau en vol stationnaire, » dit-il.

Le garçon en était bouche bée. « Qu’est-il arrivé au Seigneur Ken Kenyek, prech Ramarren ? »

— « Lève-toi ! Mets l’engin en vol stationnaire ! »

Il parlait maintenant galactique non pas avec son accent werélien mais sous la forme corrompue propre aux indigènes de la Terre. Cependant, si son langage était défectueux, il était par ailleurs vigoureux, pressant, impérieux. Orry lui obéit. La petite bulle de verre flotta, immobile, au-dessus du centre de la cuvette océanique, à l’est du soleil.

— « Prechna, est-ce que…»

— « Tais-toi ! »

Silence. Ken Kenyek gisait sans mouvement. Lentement et progressivement, Ramarren laissa se relâcher l’extrême tension qui l’habitait visiblement.

Que s’était-il passé sur le plan psychique entre lui et Ken Kenyek ? C’était une histoire de voleur volé, pris à son propre piège. En surprenant Ramarren, le Shing croyait ne capturer qu’un seul homme, et il avait été surpris à son tour par un second homme, Falk, dont l’esprit était en embuscade. Et Falk n’avait pu s’imposer que pendant l’espace d’une seconde et par surprise, mais ce court instant avait suffi à Ramarren pour se déphaser du Shing. Aussitôt libéré et pendant que l’esprit de Ken Kenyek était encore en phase avec le sien, donc vulnérable, Ramarren s’était rendu maître de la situation. Il lui fallut toute sa force et son habileté mentales, pour maintenir l’esprit de Ken Kenyek soumis au sien, aussi impuissant et consentant qu’il l’avait été lui-même un moment auparavant. Mais il gardait l’avantage car il pouvait encore jouer de ses deux moi : tandis que Ramarren maintenait le Shing dans l’impuissance, Falk était libre de penser et d’agir.

Agir ! C’était le moment ou jamais.

Falk demanda à voix haute : « où y a-t-il un vaisseau photique prêt à partir ? »

Ken Kenyek répondit de sa voix basse, et il était curieux de penser que pour une fois le Shing ne mentait pas – on pouvait en être absolument certain. « Dans le désert, au nord d’Es Toch. »

— « Gardé ? »

— « Oui. »

— « Par des hommes ou par des robots ? »

— « Par des robots. »

— « Vous allez nous y conduire. »

— « Je vais vous y conduire. »

— « Dirige-nous où il te dira, Orry. »

— « Je ne comprends pas, prech Ramarren ; allons-nous…»

— « Nous allons quitter la Terre. Maintenant. Prends les commandes. »

— « Prends les commandes, » répéta Ken Kenyek avec douceur.

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