• Пожаловаться

Ursula Le Guin: La cité des illusions

Здесь есть возможность читать онлайн «Ursula Le Guin: La cité des illusions» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1987, ISBN: 2-266-02080-3, издательство: Pocket, категория: Фантастика и фэнтези / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Ursula Le Guin La cité des illusions

La cité des illusions: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La cité des illusions»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ursula Le Guin: другие книги автора


Кто написал La cité des illusions? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

La cité des illusions — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La cité des illusions», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

En ce moment de détresse, il toucha pour la première fois, mais un instant seulement, le point de jonction, le centre, et il fut lui-même ; puis il perdit ce contact, mais en gardant juste assez de forces pour espérer le retour de cette harmonie. Harmonie : c’avait été une idée maîtresse de Ramarren et de sa discipline mentale, et ce fut peut-être pour avoir maîtrisé ce point central de la doctrine kelshak qu’il put éviter de sombrer dans la folie. Mais il n’y avait pas moyen d’intégrer ou d’équilibrer les deux esprits et les deux personnalités qui se partageaient son cerveau – pas encore ; il était condamné à osciller entre les deux, à effacer l’une pour permettre à l’autre de se manifester, quitte à effectuer aussitôt la manœuvre inverse. C’est à peine s’il pouvait remuer, tourmenté qu’il était par l’illusion d’avoir deux corps, d’être réellement et physiquement deux hommes en un seul. Il n’osait dormir, bien qu’il fût épuisé : il redoutait trop le réveil qui s’ensuivrait.

C’était la nuit, et il fut abandonné à lui-même. Nous sommes seuls, commenta Falk. Ce fut d’abord Falk le plus fort des deux, car il avait bénéficié d’une certaine préparation à cette épreuve. Ce fut Falk qui amorça le dialogue : Il me faut un peu de sommeil, Ramarren, dit-il, et Ramarren capta ces mots comme un message télépathique et, sans préméditation, répondit dans le même langage : J’ai peur de dormir. Il veilla donc un moment, et les rêves de Falk étaient pour lui comme des ombres et des échos dans son esprit.

Il triompha de cette épreuve, et l’on peut dire que le pire était passé lorsque la lumière du matin filtra nébuleusement à travers le voile des murs de sa chambre ; il avait vaincu la peur et commençait à se sentir vraiment maître de ses pensées comme de ses actions.

Il n’y eut pas naturellement de chevauchement, à proprement parler, de ses deux mémoires. Falk avait pris vie, comme être conscient, en cette immense quantité de neurones qui, dans le cerveau d’un homme d’une haute intelligence, restent inutilisés – les terres en friche de l’esprit de Ramarren. Les circuits fondamentaux de la sensibilité et de la motricité n’avaient jamais été bloqués, si bien qu’en un sens ils avaient sans cesse été partagés par les deux moi, et ce dédoublement en deux séries d’habitudes motrices et de modes de perception ne fut pas sans causer certaines difficultés. Un objet n’était pas le même pour Ramarren – Falk suivant qu’il le regardait avec les yeux de Falk ou ceux de Ramarren. Cette dichotomie pourrait à la longue aboutir à un accroissement de ses facultés intellectuelles et perceptives, mais pour le moment il en éprouvait un désarroi proche du vertige. C’est sur le plan affectif qu’il se produisait le plus d’interférences, et même des conflits au sens strict du mot. Et comme les souvenirs de Falk couvraient sa brève « existence » comme ceux de Ramarren la sienne, les deux séries mnémoniques tendaient à apparaître simultanément plutôt que dans l’ordre chronologique. Ramarren avait bien du mal à tenir compte du laps de temps pendant lequel il n’avait pas eu de vie consciente. Où était-il dix jours auparavant ? À dos de mulet sur les montagnes enneigées de la Terre ; Falk le savait ; mais Ramarren savait qu’il avait pris congé de sa femme dans une maison des plateaux verdoyants de Werel… D’autre part, les conjectures de Ramarren sur la Terre se trouvaient souvent démenties par l’expérience de Falk, tandis que l’ignorance de Falk au sujet de Werel dotait d’un étrange prestige légendaire le propre passé de Ramarren. Mais cette confusion même portait en elle le germe de l’idéal d’interaction et de cohérence que Ramarren se fixait. Car un fait était acquis, c’est qu’il était, physiquement et chronologiquement, un seul homme. Le problème qui se posait à lui n’était pas vraiment de recréer une unité, mais de la capter.

La partie était loin d’être gagnée. Il fallait encore que dominât l’une ou l’autre des deux structures mnésiques pour que Falk – Ramarren pût faire preuve d’une certaine aptitude à penser et à agir. Le plus souvent, c’était maintenant Ramarren qui prenait le gouvernail, car le navigateur de l ’Autreterre était une personnalité puissante et sûre d’elle-même. À côté de lui, Falk se sentait puéril, hésitant ; il savait des choses qui pouvaient être utiles, mais il faisait fond sur l’énergie et l’expérience de Ramarren. Leurs deux forces conjuguées n’étaient pas de trop, car l’homme aux deux esprits était dans une situation des plus troubles et des plus périlleuses.

Il était une question primordiale qui conditionnait toutes les autres. En termes sommaires, pouvait-on faire confiance aux Shing ? Car si ce n’était qu’une peur injustifiée des Seigneurs de la Terre qu’on avait inculquée à Falk, le sentiment d’être dans une situation trouble et périlleuse n’était pas moins injustifié. Ramarren pensa d’abord que ce pouvait bien être le cas ; mais il changea d’avis promptement.

Il avait pu déjà, grâce à sa double mémoire, déceler des mensonges flagrants, des contradictions. Abundibot avait refusé de parler en esprit à Ramarren en affirmant que les Shing évitaient les communications paraverbales : or Falk savait que c’était inexact. Pourquoi Abundibot avait-il menti ? Parce qu’il avait ce gros mensonge à faire passer : la version Shing de ce qui était arrivé à L’Autreterre et à son équipage – et qu’il ne pouvait ou n’osait employer pour cela le langage paraverbal.

Pourtant, c’est le langage qu’il avait choisi pour raconter à Falk à peu près la même histoire.

Si cette histoire était mensongère, il fallait en conclure que les Shing pouvaient mentir en esprit et ne s’en privaient pas. Leur version des faits était-elle inexacte ?

Ramarren fit appel à la mémoire de Falk. Tout d’abord, il fut incapable de faire cet effort de synthèse, puis, à force d’acharnement, le voile commença à se lever tandis qu’il arpentait sa chambre, puis se déchira d’un seul coup ; il se rappela la muette clarté des paroles d’Abundibot : « Ceux que vous connaissez sous le nom de Shing sont des hommes…» Et en entendant ces mots, Ramarren, bien que ce ne fût qu’un souvenir, sut aussitôt que c’était un mensonge. C’était incroyable, mais il fallait se rendre à l’évidence : les Shing pouvaient mentir télépathiquement – l’humanité esclave avait vu juste à cet égard, et ses craintes étaient fondées. Les Shing étaient, en vérité, l’Ennemi.

Ce n’étaient pas des hommes mais des extra-terrestres doués d’un pouvoir extra-terrestre, et c’est sans nul doute par l’usage de ce pouvoir qu’ils avaient détruit la Ligue et asservi la Terre. C’est eux qui avaient attaqué L’Autreterre à son entrée dans l’espace terrestre ; et cette histoire de rebelles était une pure invention. Ils avaient tué ou décervelé tout l’équipage, à l’exception du petit Orry. Ramarren en devinait la raison : en le soumettant à des tests, lui-même ou certains des autres paraverbalistes chevronnés de l’expédition, ils avaient découvert qu’un Werélien pouvait déceler le mensonge dans leurs messages télépathiques. Effrayés par cette révélation, les Shing avaient préféré supprimer les adultes, ne laissant la vie sauve qu’à l’enfant inoffensif qui pouvait leur servir d’informateur.

Dans l’esprit de Ramarren, ses compagnons de voyage venaient de périr ; c’était un choc, et, pour le surmonter, il essaya d’imaginer qu’ils avaient pu comme lui survivre quelque part sur la Terre. Mais s’il en était ainsi, s’ils avaient eu autant de chance que lui, où étaient-ils alors ? Les Shing avaient eu déjà bien du mal à en localiser un seul, lui-même, lorsqu’il s’était avéré qu’ils avaient besoin de lui.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La cité des illusions»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La cité des illusions» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Отзывы о книге «La cité des illusions»

Обсуждение, отзывы о книге «La cité des illusions» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.