Ursula Le Guin - La cité des illusions
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- Название:La cité des illusions
- Автор:
- Издательство:Pocket
- Жанр:
- Год:1987
- Город:Paris
- ISBN:2-266-02080-3
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Que voulaient-ils tirer de lui ? Pourquoi l’avaient-ils recherché et fait venir dans leur cité pour lui rendre la mémoire qu’ils avaient détruite ?
Seul Falk pouvait lui en fournir l’explication : les Shing voulaient savoir d’où il venait.
Il y avait là, pour la première fois, aux yeux de Ramarren de quoi chatouiller son sens de l’humour. Si c’était vraiment aussi simple, c’était comique. Ils avaient épargné Orry en raison de sa grande jeunesse ; sans expérience, sans formation, sans défense malléable, il devait faire un parfait instrument et informateur, et il n’avait certainement pas déçu les Shing à cet égard. Mais il ne savait pas d’où il venait… Lorsqu’ils s’en étaient aperçus, ils avaient déjà effacé des esprits qui la possédaient l’information dont ils avaient besoin, et dispersé leurs victimes sur la Terre en friche, cette planète en ruine où elles étaient vouées à une mort quelconque – par inanition, par accident, par agression d’hommes ou de bêtes sauvages.
Ramarren pouvait présumer que Ken Kenyek, lorsqu’il manipulait son esprit, la veille, au moyen du psycho-ordinateur, avait tenté de lui soutirer le nom du soleil de Werel. Et que, s’il y avait réussi, Ramarren serait déjà mort ou décervelé. Ce qu’il leur fallait, ce n’était pas sa personne mais une chose qu’il savait. Et cette chose, ils ne l’avaient pas obtenue.
Ils devaient en être tourmentés, et comment s’en étonner ? Il s’était formé, autour des livres de la colonie perdue, une mystique kelshak du secret qui s’était adjointe toute une technique de défense mentale. Cette mystique du secret – de la discrétion, plus exactement – s’était développée au cours des siècles et avait sa source dans l’autorité jalouse qu’exerçaient les premiers colons sur le savoir scientifique et technique, conséquence naturelle de la Loi de l’Embargo culturel par laquelle la Ligue interdisait toute importation culturelle aux planètes colonisées. Le concept de discrétion avait fini par jouer un rôle essentiel dans la civilisation werélienne, sa stratification en couches sociales ayant son origine dans la conviction qu’il fallait exercer un contrôle intelligent sur le savoir et la technologie. C’était du symbolisme ou du formalisme que de garder secret le vrai nom du soleil, mais ce formalisme était pris au sérieux, car en Kelshie la connaissance était religion, et la religion connaissance. Pour protéger certains sanctuaires intangibles dans l’esprit des hommes, on avait mis au point certaines défenses intangibles et inexpugnables. Hors le cas où il se trouvait dans un temple du Silence et où un associé de son propre niveau s’adressait à lui dans les formes, Ramarren était absolument incapable de prononcer, en paroles, en écrit ou en pensée, le vrai nom du soleil de sa planète.
Il possédait, bien sûr, des connaissances équivalentes à celles de ce nom : le complexe de faits astronomiques qui lui avait permis de régler les coordonnées de L’Autreterre pour le diriger vers la Terre ; la connaissance qu’il avait de la distance exacte entre le soleil de Werel et celui de la Terre ; son souvenir très précis de l’aspect du ciel étoilé vu de Werel. Si les Shing n’avaient pas encore réussi à lui arracher ces renseignements, c’était sans doute parce que son esprit avait été dans un état encore trop chaotique lorsque les manipulations de Ken Kenyek lui avaient rendu la mémoire, ou parce que cela n’avait pas empêché ses défenses mentales spécifiques, ses barrières psychiques parahypnotiquement renforcées, de fonctionner et de remplir leur rôle. Sachant qu’il pouvait encore se trouver un ennemi sur la Terre, l’équipage de l’Autreterre n’avait pas pris le départ sans préparation. Hors le cas où les techniques mentales des Shing se trouveraient beaucoup plus avancées que celles des Weréliens, ils seraient dès lors dans l’incapacité de le forcer à révéler quoi que ce fût. Ils espéraient donc pouvoir l’y amener par la persuasion. Et, partant, sa sécurité, physique tout au moins, était pour le moment assurée.
À une condition : ils devaient ignorer qu’il se rappelait les jours vécus par lui sous le nom de Falk.
À cette pensée, il fut pris d’un frisson. Cela ne lui était pas encore venu à l’esprit. Falk avait été pour les Shing un être inutile et inoffensif. Ramarren leur était utile et non moins inoffensif. Mais Falk-Ramarren était une menace dont ils ne pouvaient se payer le luxe : il serait donc condamné.
Une dernière question : pourquoi tenaient-ils tant à savoir où était Werel – que leur importait Werel ?
Encore une fois, ce fut la mémoire de Falk qui éclaira l’intelligence de Ramarren. Elle évoquait cette fois une voix tranquille, enjouée, ironique, celle du vieux Percipient qui, plus solitaire sur la Terre que Falk ne l’avait jamais été, avait prononcé ces mots du fond de la Forêt : « Les Shing ne sont pas nombreux…»
Il avait appelé ça une grande nouvelle et un précieux enseignement ; et ce devait être littéralement exact. En ce documentant chez Zove sur l’histoire ancienne de l’humanité, Falk avait appris que les Shing étaient des extra-terrestres venus d’une région très éloignée de la galaxie, au-delà des Hyades, dont la distance se comptait en milliers d’années-lumière. S’il en était ainsi, il était permis de penser qu’ils n’avaient pu franchir en force une étendue aussi immense d’espace-temps. Ils avaient été suffisamment nombreux pour s’infiltrer dans la Ligue et la détruire, compte tenu du pouvoir qu’ils avaient de mentir en esprit et des autres armes ou techniques qu’ils pouvaient posséder ou avoir possédées ; mais étaient-ils assez nombreux pour régner sur tous les mondes qu’ils avaient divisés et conquis ? Les planètes sont de gros morceaux, sauf si on les estime à l’échelle des espaces qui les séparent. Les Shing devaient être bien clairsemés, et astreints à une grande vigilance pour empêcher les planètes sujettes de former de nouvelles alliances et de se joindre aux rebelles. Au dire d’Orry, les Shing ne semblaient guère utiliser la navigation photique pour voyager ou commercer ; il n’avait jamais vu de vaisseau photique dans la région. Craignaient-ils que ceux de leurs semblables qui occupaient d’autres planètes depuis des siècles eussent fait sécession et fussent devenus leurs ennemis ? On pouvait aussi concevoir que la Terre fût la seule planète encore sous leur coupe et qu’ils fussent décidés à la défendre de toute intrusion extra-terrestre. Comment le savoir ? Ce qui, effectivement, paraissait vraisemblable, c’est qu’ils étaient peu nombreux sur la Terre.
Ils s’étaient refusé à croire ce qu’Orry leur avait dit de la mutation par laquelle les Terriens de Werel s’étaient adaptés aux normes biologiques locales jusqu’à faire souche avec les hominidés de cette planète. Ils avaient prétendu que c’était impossible, ce qui voulait dire qu’ils n’avaient pu en faire autant, qu’ils ne pouvaient s’accoupler aux Terriens. Ils étaient donc, après douze cents ans, restés parmi eux des étrangers, des isolés. Et au fait, était-il vrai que de cette unique Cité ils régnaient sur toute la Terre ? Ramarren demanda la réponse à Falk, et cette réponse fut négative. L’autorité qu’ils exerçaient sur les hommes était fondée sur l’habitude, la ruse, la peur, la supériorité de leur armement, leur promptitude à prévenir le développement d’un quelconque groupe humain d’une certaine puissance, ou la mise en commun de certaines connaissances, bref, tout ce qui pouvait constituer pour eux une menace. Ils empêchaient les hommes d’agir. Mais eux-mêmes n’agissaient pas. Ils ne régnaient pas, ils détruisaient.
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