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Ursula Le Guin: La cité des illusions

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Ursula Le Guin La cité des illusions

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— « Peu importe, Seigneur Agad ! Ce qui compte, c’est que vous puissiez rentrer chez vous sain et sauf, non pas que vous puissiez répondre à nos questions. Si vous êtes en mesure de programmer le vaisseau – et toutes nos archives, tous nos ordinateurs sont, pour ce faire, à votre disposition – alors il sera permis de dire que vous avez répondu à notre question. » Effectivement ; car s’ils voulaient savoir où était Werel, ils n’auraient qu’à examiner le trajet à effectuer selon les données du programme de l’ordinateur. Après quoi, s’ils n’avaient toujours pas confiance en lui, ils pourraient une fois de plus tout effacer de son esprit, quitte à raconter à Orry que la restauration de sa mémoire avait eu finalement pour effet de faire sombrer sa raison. Ils expédieraient alors Orry vers Werel, et il se chargerait de délivrer leur message. Et Ramarren sentait bien qu’ils se méfiaient de lui parce qu’ils le savaient capable de dépister leurs mensonges télépathiques. Il était donc pris au piège et ne voyait pour lors aucun moyen d’en sortir.

Ils traversèrent tous ensemble des salles nébuleuses, descendirent par des rampes et des ascenseurs, et sortirent du palais pour se trouver dehors en plein soleil. L’élément Falk était maintenant presque entièrement refoulé dans la double personnalité du Werélien, et c’est en toute liberté que Ramarren se déplaçait, pensait, parlait en tant que tel. Il percevait l’extrême et constante tension mentale avec laquelle les Shing, notamment Ken Kenyek, étaient à l’affût de la moindre faille par laquelle ils pourraient pénétrer dans son esprit, du moindre faux pas qu’il pourrait faire. La pression qu’il en éprouvait le faisait redoubler de vigilance. Ce fut donc Ramarren qui, tel un nouveau débarqué, leva les yeux vers le ciel, en cette fin de matinée, et vit le soleil jaune de la Terre.

Il resta figé, envahi d’une joie soudaine. Car c’était une sensation propre à lui faire oublier un moment le passé et l’avenir ; oui, c’était quelque chose que d’avoir vu dans sa vie la lumière de deux soleils. L’or rouge du soleil de Werel, l’or jaune du soleil de la Terre : il pouvait en quelque sorte les tenir côte à côte comme on tient deux joyaux, pour comparer leur beauté, l’éclat de chacun d’eux s’en trouvant rehaussé.

Orry était à ses côtés ; et Ramarren murmura tout haut le salut qu’on apprend aux petits Kelshak, dès le berceau, à adresser au soleil lorsqu’on le voit surgir à l’aurore ou après les tempêtes de l’interminable hiver : « Sois le bienvenu, étoile de la vie, centre de l’année…» Orry reconnut la formule et la termina avec Ramarren, d’une seule voix. C’était la première fois qu’il s’établissait entre eux une harmonie, et Ramarren en était heureux car il aurait besoin d’Orry avant que la partie ne fût terminée.

Les Shing firent venir un aérocar, et l’on visita la cité. Ramarren posait les questions qu’on attendait de lui, et les Shing y répondaient à leur convenance. Abundibot fit un exposé minutieux sur la façon dont Es Toch, avec ses tours, ses ponts, ses rues et ses palais, avait été bâtie en une seule nuit, mille ans plus tôt, sur une île fluviale située aux antipodes, et comment, de siècle en siècle, les Seigneurs de la Terre, au gré de leur fantaisie, mobilisaient leur prodigieuse machinerie pour transporter toute la ville à un nouveau site comme par enchantement. C’était un joli conte ; Orry était trop abruti par la drogue et la suggestion pour refuser créance à quoi que ce fût, et, quant à Ramarren, peu importait qu’il fût crédule ou sceptique. Il était évident qu’Abundibot mentait pour le plaisir. Peut-être était-ce le seul plaisir qu’il connût. Le Shing fit aussi une description fouillée de la manière dont la Terre était gouvernée ; la plupart des Shing, dit-il, passaient leur existence parmi les hommes du commun, déguisés en simples « indigènes » mais œuvrant pour le maître plan élaboré à Es Toch ; leurs administrés étaient pour la plupart libres de soucis et satisfaits de leur sort, car ils savaient que les Shing étaient là pour maintenir la paix et porter tous les fardeaux ; les arts et le savoir étaient encouragés sous la bienveillante tutelle des Shing, attentive aussi à réprimer les éléments rebelles et destructeurs. Tout était humble sur la Terre, ses habitants, ses maisons de campagne, ses tribus paisibles, ses bourgades ; ni guerres, ni meurtres, ni surpopulation ; les grandes ambitions et réalisations d’antan étaient oubliées ; les Terriens étaient presque des enfants, guidés par la main ferme et bienfaisante des Shing, protégés par la force technologique invulnérable de cette caste supérieure…

Et ainsi de suite. Toujours la même histoire, avec les mêmes variations apaisantes et rassurantes. Orry, pauvre épave, avalait tout cela, et comment s’en étonner ? Ramarren s’y serait presque entièrement laissé prendre s’il n’avait pas bénéficie des souvenirs que Falk avait gardés de la Forêt et de la Plaine, souvenirs qui montraient la fausseté, totale bien qu’assez subtile, de toutes ces belles fables. Falk n’avait pas vécu sur la Terre parmi des enfants, mais parmi des hommes, des hommes brutalisés, malheureux, exaltés.

Ramarren visita ce jour-là toute la ville d’Es Toch. Pour lui qui avait vécu dans les vieilles rues de Wegest et les grandes maisons d’hiver de Kaspool, c’était une ville truquée, insipide et artificielle, que seul son site fantastique rendait impressionnante. Puis ce furent des excursions d’une journée, par aérocar ou engin planétaire, pour montrer toute la planète à Ramarren et à Orry sous la conduite d’Abundibot ou de Ken Kenyek. Tout y passa : chacun des continents, et même la lune désolée, depuis longtemps abandonnée. Les jours coulaient et les Shing continuaient à jouer la même comédie au profit d’Orry, tout en courtisant Ramarren dans l’espoir de lui arracher ce qu’ils voulaient savoir. Bien qu’il fût à chaque instant observé, directement ou électroniquement, visuellement et télépathiquement, il ne se sentait aucunement bridé ; manifestement, les Shing avaient l’impression qu’ils n’avaient plus rien à craindre de lui.

Allaient-ils lui permettre de retourner sur Werel avec Orry ? Peut-être le jugeaient-ils assez inoffensif, dans son ignorance, pour recevoir l’autorisation de quitter la Terre sans qu’on eût touché à son esprit réajusté. Mais ils y mettraient ce prix : Ramarren devrait leur livrer le renseignement dont ils avaient besoin, leur dire où Werel était située. Il ne l’avait pas fait jusque-là, et ils n’avaient pas insisté.

Après tout, serait-ce un si grand mal si les Shing connaissaient la position de Werel ?

Mais attention ! Peut-être n’avaient-ils pas l’intention d’attaquer cet ennemi virtuel dans l’immédiat, mais ils avaient très bien pu former le projet de lancer aux trousses du Nouvel Autreterre un informateur robot qui, ayant un transmetteur ansible à son bord, serait chargé de leur annoncer instantanément tous préparatifs de vol interstellaire sur Werel. L’ansible leur donnerait sur les Weréliens une avance de cent quarante ans, et ils pourraient tuer dans l’œuf toute tentative d’expédition vers la Terre. Le seul avantage tactique que Werel possédât sur les Shing était l’ignorance où ils se trouvaient de la position de cette planète, qu’ils pourraient mettre des siècles à localiser. Si Ramarren pouvait monnayer son évasion, c’était au prix d’un péril certain pour le monde envers lequel il se sentait responsable.

Il cherchait donc à gagner du temps, essayant d’imaginer un moyen de sortir de ce dilemme tandis qu’il survolait en tous sens, avec Orry et l’un des Shing, la Terre, ce bel et immense jardin tombé en friche. De toute son intelligence puissamment exercée, il cherchait par quel biais il pourrait retourner la situation de manière à dominer à son tour ceux dont il subissait la domination : c’est à cette équation que sa mentalité kelshak réduisait le problème. À bien prendre les choses, toute situation, même chaotique ou apparemment désespérée, devait se clarifier et mener d’elle-même à sa seule issue convenable ; car, au bout du compte, ce n’est pas l’harmonie qui fait défaut mais la compréhension, et il n’y a qu’ignorance là où l’on est tenté de voir chance ou malchance. Tel était le sentiment de Ramarren tandis que son double, Falk, s’abstenait et de prendre position sur la question et de perdre du temps à se faire à cet égard une opinion personnelle. Car Falk avait vu, quant à lui, les perles ternes ou brillantes glisser sur les fils du chresmodrome, il avait vécu avec des hommes sur leur territoire en ruine, avait partagé l’exil de rois sur leur propre domaine, la Terre, et il avait le sentiment que nul ne pouvait faire ou défaire le destin et que la chance n’était qu’un joyau éclatant à saisir au passage tandis qu’elle glissait sur le fil du temps. L’harmonie existe, mais échappe à toute compréhension ; nul ne peut suivre la Voie. Ainsi, tandis que Ramarren se mettait l’esprit à la torture, Falk se tenait coi et attendait son heure. Et, lorsque vint la chance, il la saisit.

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