Ursula Le Guin - La cité des illusions
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- Название:La cité des illusions
- Автор:
- Издательство:Pocket
- Жанр:
- Год:1987
- Город:Paris
- ISBN:2-266-02080-3
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Le nom que ces gens lui donnaient voulait dire voyageur ou messager.
— « Qui êtes-vous ? » demanda-t-il.
Le vent soufflait et le large fleuve coulait. Nef et glisseur flottaient immobiles alors que fluaient l’air et l’eau ; ils flottaient unis et séparés, comme par enchantement.
— « Nous sommes des hommes. »
À ces mots, le charme fut rompu ; cette suave harmonie, cette senteur, fut balayée comme par le vent d’est. Falk revit cet oiseau mutilé qui se débattait dans ses mains en criant des paroles humaines d’une voix stridente qui n’avait rien d’humain. Il fut parcouru du même frisson qu’il avait alors ressenti, et sans hésitation, impulsivement, il actionna l’arc d’argent et lança le glisseur à toute vitesse vers l’occident.
Le vent soufflait maintenant du bateau vers le glisseur, mais sans apporter à Falk le moindre bruit de voix. Au bout de quelques moments, lorsqu’il eut eu le temps de se laisser gagner par l’hésitation, Falk ralentit son engin et tourna les yeux. La nef avait disparu. Il n’y avait plus rien sur la surface sombre du vaste fleuve, rien jusqu’au coude lointain que Falk avait laissé derrière lui.
Il renonça dorénavant à ses jeux bruyants et poursuivit son voyage aussi rapidement et silencieusement que possible ; il n’alluma aucun feu cette nuit-là et son sommeil fut inquiet. Pourtant le charme n’était pas entièrement rompu. Les douces voix des chanteurs avaient parlé d’une cité, Elonaae en Langue ancienne, et tandis qu’il descendait seul la rivière, glissant sur son coussin d’air en pleine nature sauvage, Falk se murmurait ce mot à lui-même. Elonaae, la Cité de l’Homme : des myriades d’hommes en ses murs, non pas une maison isolée mais mille maisons, de vastes demeures, des tours, des murs, des fenêtres, des rues, de grandes places où convergeaient les rues, et ces maisons de commerce dont parlaient les livres, où l’on fabriquait et vendait toutes les merveilles de l’ingéniosité humaine, les palais du gouvernement où les puissants se réunissaient pour parler ensemble de toutes les grandes œuvres qu’ils réalisaient, les terrains d’où s’élançaient les nefs qui franchissaient le temps pour gagner d’autres mondes : la Terre avait-elle jamais porté quelque chose d’aussi merveilleux que ces cités de l’homme ?
Il n’en restait plus rien. Il n’y avait plus qu’Es Toch, la cité du Mensonge. Il n’y avait point de ville dans la Forêt orientale. Parmi les marécages, les aulnaies, les garennes, les foulées de cerfs, les routes perdues, les pierres brisées, enfouies, on ne voyait surgir aucune tour de pierre, d’acier ou de verre emplie d’âmes humaines.
Pourtant Falk gardait la vision d’une ville, et c’était presque comme le vague souvenir d’une chose qu’il avait jadis connue. Il pouvait juger par là de la force de ce leurre, de cette illusion dont il avait triomphé tant bien que mal, et il se demandait s’il rencontrerait encore d’autres mirages, d’autres leurres, à mesure qu’il progresserait sans répit vers l’ouest, vers le pays où ces illusions avaient leur source.
Les jours coulaient avec lui comme le fleuve ; et puis, un certain après-midi, par un temps calme et gris, le monde s’élargit lentement, s’élargit toujours davantage jusqu’à prendre une grandiose amplitude, celle d’une immense étendue d’eaux troubles sous un ciel immense : c’était le confluent du fleuve de la Forêt et du Fleuve Intérieur. Ce vaste cours d’eau, il n’était pas étonnant qu’on en connût l’existence même à des centaines de kilomètres à l’est, chez des hommes dont l’isolement les condamnait à une profonde ignorance : il était si colossal que même les Shing ne pouvaient en cacher l’existence. Des confins inondés de la Forêt, dont les derniers mamelons formaient des îlots, c’était une mer désolée d’eaux luisantes gris-jaune qui s’étendait au loin vers l’ouest jusqu’à une rive bordée de collines. Falk s’éleva au-dessus du confluent du même vol bas que les hérons bleus du fleuve. Puis il atterrit sur la rive occidentale ; dans l’existence dont il conservait le souvenir, c’était la première fois qu’il sortait de la Forêt.
Au nord, à l’ouest et au sud, s’étendait un paysage vallonné ; on y voyait de nombreux bouquets d’arbres, de la brousse et des fourrés dans les basses plaines, mais c’était une région à ciel ouvert, grand ouvert. Proie facile de la suggestion, Falk écarquilla les yeux vers l’ouest pour découvrir les montagnes. Mais cette vaste plaine, la Prairie, passait pour être d’une très grande largeur, atteignant peut-être des milliers de kilomètres ; personne chez Zove n’aurait d’ailleurs su le préciser.
Il ne vit aucune montagne, mais cette nuit-là il vit le bord du monde, la ligne où il coupait le ciel étoilé. Il n’avait encore jamais vu un horizon. Sa vision du monde avait été jusque-là bornée de tous côtés par des feuilles, des branches. Mais ici rien ne le séparait des étoiles, qui flamboyaient en une jatte immense s’élevant des bords de la Terre, un dôme noir aux motifs de feu. Et Falk savait que le cercle se bouclait sous ses pieds ; heure par heure, l’horizon plongeait pour révéler les motifs lumineux cachés à l’est et sous la Terre. Il resta éveillé la moitié de la longue nuit d’hiver et ne rouvrit les yeux que lorsque à l’orient le bord du monde, continuant à plonger vers l’est, coupa le soleil et que la lumière venue de cet astre lointain le frappa à travers la plaine.
Ce jour-là, Falk marcha à la boussole droit vers l’ouest, et il fit de même le lendemain et le surlendemain. N’ayant plus à suivre les méandres du fleuve, il filait vite et droit. C’était maintenant vraiment du sport que de piloter le glisseur, qui, sur un sol inégal, se cabrait et piquait du nez à chaque accident de terrain si Falk ne maintenait pas aux commandes une vigilance de tous les instants. Il aimait cette vaste étendue de ciel et de prairie, et la solitude était un plaisir pour lui – oui, il aimait se sentir seul en un domaine aussi spacieux. Le temps était doux, paisible, ensoleillé, en cet hiver qui allait vers sa fin. Lorsqu’il pensait à la Forêt, il avait l’impression d’être sorti de ténèbres suffocantes et menaçantes pour se trouver en pleine lumière et en plein air comme si les prairies étaient une seule et immense Clairière. Des bovins sauvages à robe rouge jonchaient la vaste plaine par dizaines de milliers, y faisant des taches sombres semblables à des ombres de nuages. Partout le sol était d’une couleur foncée, sauf aux endroits où les premières poussées bifides des herbes les plus vaillantes le paraient d’un vert vaporeux ; sur terre, des antilopes galopaient et des chats sauvages bondissaient mêlés à des lapins, des souris, des taupes, des blaireaux qui fouissaient le sol à qui mieux mieux, enfants chéris ou maudits de civilisations disparues. Le ciel était empli de bruissements d’ailes. Au crépuscule, des volées de grues blanches se posaient au bord des rivières, et l’on voyait leurs longues jambes d’échassier et leurs longues ailes relevées se refléter sur l’eau entre les roseaux et les peupliers effeuillés.
Pourquoi les hommes avaient-ils cessé de prendre la route pour voir le Monde ? Pourquoi donc, se disait Falk, assis auprès de son feu de camp qui brûlait comme une minuscule opale sous la grandiose voûte bleue du crépuscule. Des hommes comme Zove et Metock, pourquoi se cachaient-ils dans les bois, sans en sortir une seule fois de leur vie pour voir la Terre dans sa vaste splendeur ? Eux qui lui avaient tout appris, ils ignoraient une chose que Falk savait maintenant ; que l’homme peut voir sa planète pivoter au milieu des étoiles…
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