Ursula Le Guin - La cité des illusions
Здесь есть возможность читать онлайн «Ursula Le Guin - La cité des illusions» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1987, ISBN: 1987, Издательство: Pocket, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La cité des illusions
- Автор:
- Издательство:Pocket
- Жанр:
- Год:1987
- Город:Paris
- ISBN:2-266-02080-3
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La cité des illusions: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La cité des illusions»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La cité des illusions — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La cité des illusions», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Falk fixait cette lumière. Il s’approcha de la cabane, puis resta un long moment immobile.
La porte s’ouvrit avec un craquement et projeta un large éventail doré sur le sol obscur, d’où la neige poudreuse s’éleva en nuages pailletés.
— « Viens te placer dans la lumière ! » dit un homme, cible vulnérable s’exposant dans le rectangle de lumière de l’entrée.
Caché dans l’obscurité des fourrés, Falk mit la main à son laser, puis s’immobilisa.
— « Je t’ai entendu en esprit. Je suis un Percipient. Viens donc ici. Tu n’as rien à craindre. Comprends-tu la langue que je parle ? »
Falk ne répondit pas.
— « J’espère que oui parce que je ne veux pas te parler en esprit. Il n’y a ici que toi et moi, » dit la voix calme. « Mon esprit perçoit sans effort comme tes oreilles entendent, et je continue à t’entendre là dans le noir. Viens donc et frappe à la porte si tu veux passer un moment sous un toit. »
La porte se referma.
Falk resta un moment immobile. Puis il franchit les quelques mètres le séparant de la petite cabane, et frappa à la porte.
— « Entrez ! »
Il ouvrit la porte et pénétra dans une chaude lumière.
Un vieil homme aux cheveux gris noués en une longue natte alimentait le feu. Il ne se retourna pas pour regarder l’étranger, mais continua à disposer ses morceaux de bois avec méthode. Au bout d’un moment il se mit à psalmodier :
Seul j’ai l’esprit brouillé
brouillé
esseulé
Oh ! comme une mer
en dérive
Oh ! sans un havre
où jeter l’ancre…
La tête grise se tourna enfin. Le vieillard souriait ; ses yeux étroits et brillants regardaient Falk de côté.
D’une voix qui était rauque et hésitante faute d’avoir servi depuis longtemps, Falk répondit en récitant le verset suivant de l’Ancien Canon :
Chacun se rend utile
seul je suis
inepte
étranger
Seul je diffère des autres
mais je cherche
le lait de la Mère
la Voie…
— « Ha, ha, ha ! » dit le vieil homme. « C’est vrai, ça, Œil d’Ambre ? Allons, viens t’asseoir auprès du feu. Étranger ? Oh ! pour ça oui, pas d’erreur. Tu es bien étranger. Et tu viens de loin ? Qui sait ? Où est cette sacrée bouillotte ? Il fait froid cette nuit dans le vaste monde, pas vrai ? Froid comme un baiser de traître. Voilà ; remplis-la au seau qui est à la porte, tu seras gentil, et je la mettrai à chauffer… Parfait. Je suis Thurrodowiste, oui, je vois, tu sais ce que c’est ; alors il ne faut pas t’attendre ici à un grand confort. Mais un bain chaud, c’est un bain chaud, qu’on en ait chauffé l’eau par fusion d’hydrogène ou avec des nœuds de pin. Pas vrai ? Oui, tu es vraiment étranger et ça ne ferait pas de mal à tes vêtements de prendre un bain, comme toi, même s’ils sont imperméables. Qu’est-ce que c’est que ça ?… Des lapins ? Parfait. Nous en ferons demain un ragoût avec un ou deux légumes. Les légumes, tu vois, ça ne s’attrape pas avec un pistolet-laser. Et on ne peut pas en faire provision dans un sac à dos. Je vis seul ici, mon gars, seul-seulet. C’est parce que je suis un grand, très grand Percipient, le plus grand de tous, que je vis seul et que je parle trop. Je n’ai pas poussé ici comme un champignon dans les bois ; mais quand je vivais avec d’autres hommes, jamais je ne pouvais me fermer à leurs esprits, à tout ce brouhaha, ces chagrins, ces bavardages, ces soucis, toutes ces existences tirant à hue et à dia, et c’était comme s’il me fallait retrouver mon chemin dans une quarantaine de forêts à la fois. J’ai préféré vivre ici dans une vraie forêt, entouré seulement d’animaux – au moins leurs esprits ne sont pas bavards ni bruyants, et il n’y a place dans leurs pensées ni pour la mort ni pour le mensonge. Assieds-toi ; il t’a fallu longtemps pour arriver ici et tes jambes sont fatiguées. »
Falk s’assit sur le banc de bois près de l’âtre. « Je vous remercie de votre hospitalité, » dit-il, et il allait donner son nom mais le vieil homme lui dit : « Peu importe. Des noms, je peux t’en donner moi-même d’excellents et qui feront très bien l’affaire ici. Œil Jaune, Étranger, Visiteur, tout ça peut aller. N’oublie pas que je suis Percipient et non paraverbaliste. Je ne perçois pas les mots ou les noms. Je n’en veux pas. J’ai senti qu’il y avait une âme esseulée là-bas dans la nuit, j’ai senti comment tes yeux ont vu briller ma fenêtre éclairée. Est-ce que ce n’est pas suffisant, plus que suffisant ? Qu’ai-je besoin de noms ? Mon nom à moi, c’est le père Tousseul. Compris ? Et maintenant, approche-toi du feu, réchauffe-toi. »
— « J’ai déjà plus chaud, » dit Falk.
La natte grise du vieillard dansait sur ses épaules tandis qu’il s’affairait dans sa cabane, vif et frêle, parlant sans discontinuer, ne posant jamais une véritable question, n’attendant jamais une réponse, il ne craignait rien et il était impossible de le craindre.
Les jours et les nuits de son long voyage dans la Forêt parurent se télescoper dans le souvenir de Falk et perdre toute actualité. Il ne campait plus ; il était arrivé quelque part. Il n’avait plus à se préoccuper du temps, de la nuit, des étoiles, des bêtes et des arbres. Il pouvait se prélasser devant un bon feu, les jambes allongées, manger en compagnie d’un homme, se baigner devant le feu dans un baquet d’eau chaude. Il n’aurait su dire ce qui lui donnait le plus de plaisir, la chaleur de l’eau où son corps se décrassait et se délassait, ou la chaleur humaine où baignait son esprit, les discours imagés et pimentés d’absurde de son hôte, la complexité miraculeuse du langage humain après un si long silence dans une nature sauvage.
Il tint pour vrai ce que lui dit le vieil ermite de sa capacité de capter les émotions et les perceptions de son visiteur. « Cette faculté d’entendre en esprit », c’était l’empathie, qui est à la télépathie ce que le toucher est à la vue – un sens plus vague, plus primitif, plus intime. Ce n’était pas une discipline susceptible d’être apprise, maîtrisée, affinée comme la communication télépathique ; en revanche, l’empathie spontanée était un don assez répandu même chez des sujets n’ayant aucune formation spéciale. Kretyan, la jeune aveugle, s’était entraînée à écouter en esprit car la nature l’avait gratifiée de certains dons à cet égard – mais rien de comparable à ceux de l’ermite. Falk ne tarda pas à acquérir la certitude que le vieil homme ne cessait d’être conscient, peu ou prou, de tout ce que son visiteur ressentait, de toutes ses intuitions. Mais le fait est que Falk n’en avait cure, alors qu’il avait été fou de rage de savoir que la drogue administrée par Argerd avait ouvert son esprit à une investigation télépathique. Ce qui comptait, c’était l’intention ; et quelque chose de plus.
— « Ce matin, j’ai tué une poule, » glissa Falk pendant un silence de son hôte, alors occupé à chauffer pour lui une serviette rugueuse devant les flammes bondissantes. « Elle a parlé en notre langage. Elle a cité un passage de… la Loi. » Est-ce à dire qu’il y a par ici des hommes qui apprennent à parler aux bêtes à poil et à plumes ? Il n’était pas encore assez en confiance, même sortant de son bain chaud, pour prononcer le nom de l’Ennemi : il n’avait pas oublié la leçon qu’il avait reçue à cet égard dans la maison de la Peur.
En guise de réponse, l’ermite se contenta de poser une question, cela pour la première fois : « As-tu mangé la poule ? »
— « Non, » dit Falk, s’essuyant avec la serviette devant le feu qui colorait sa peau en un rouge rappelant celui du bronze nouveau. « Impossible après l’avoir entendue parler. J’ai tué les lapins à la place. »
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La cité des illusions»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La cité des illusions» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La cité des illusions» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.