Ursula Le Guin - La cité des illusions
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- Название:La cité des illusions
- Автор:
- Издательство:Pocket
- Жанр:
- Год:1987
- Город:Paris
- ISBN:2-266-02080-3
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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En de lointaines ténèbres parcourues de corridors, il entendit cliqueter des verrous, résonner du métal, et vit percer un brillant éclat, lui aussi métallique. La lumière…
Tout autour de lui, des formes vagues, des ombres, des voûtes, des arcades, des cuves, des poutres, des ouvertures prirent du volume, une réalité floue. Il se leva non sans effort et se dirigea, en une course chancelante, vers la lumière.
Elle venait d’une porte basse, par laquelle Falk put voir, lorsqu’il s’en approcha, une élévation de terrain, des cimes d’arbres et le ciel rose du soir ou du matin, qui paraissait aussi aveuglant qu’un ciel d’été en plein midi. Il s’arrêta à la porte non seulement parce qu’il était ébloui mais parce qu’une silhouette immobile était là sur son seuil.
— « Sors de là ! » dit la voix faible et rauque de l’homme de grande taille, Argerd.
— « Attendez. Je n’y vois rien encore. »
— « Sors de là ! Et file tout droit ! Ne tourne pas la tête, ou je te brûle la cervelle ! »
Falk fit un pas, hésita. Les réflexions qu’il s’était faites dans le noir trouvaient maintenant leur utilité. S’ils le laissaient partir, avait-il pensé, ce serait parce qu’ils avaient peur de le tuer.
— « Plus vite que ça ! »
Il risqua sa chance. « Je ne partirai pas sans mon sac, » dit-il d’une voix affaiblie dans sa gorge sèche.
— « Attention, ceci est un laser ! »
— « Eh bien, tue-moi ! De toute façon, je ne pourrai pas traverser le continent sans être armé moi-même. »
Ce fut au tour d’Argerd d’hésiter. Enfin, il hurla, sa voix montant dans l’aigu : « Gretten ! Gretten ! Apporte ici les affaires de l’étranger ! »
L’attente parut bien longue à Falk ; il était dans l’obscurité, derrière la porte, Argerd immobile devant elle. Un garçon descendit en courant la pente gazonneuse visible de la porte, jeta à terre le sac de Falk et disparut.
— « Ramasse-le ! » ordonna Argerd. Falk sortit de sa cave et obéit. « Et maintenant, file ! »
— « Une minute, » dit Falk d’une voix sourde tandis qu’il s’agenouillait pour faire un rapide inventaire de son sac, dont les sangles étaient défaites, le contenu en désordre. « Où est mon livre ? »
— « Ton livre ? »
— « L’Ancien Canon. Un livre imprimé, pas une édition électronique. »
— « Tu t’imagines que nous allons te laisser partir avec ça ? »
Falk ouvrit de grands yeux. « Vous ne savez donc pas, vous autres, reconnaître les Canons de l’Homme au premier coup d’œil ? Pour quoi prenez-vous ce livre ? »
— « Tu ne sais pas et tu ne sauras jamais ce que nous savons, et, si tu ne vides pas les lieux immédiatement, je tire et tu n’auras plus de mains ! Allez, ouste ! lève-toi et va-t-en ! File tout droit… En avant ! » La voix d’Argerd recommençait à monter dans l’aigu, et Falk se rendit compte qu’il risquait de le pousser à bout. Lorsqu’il vit le visage lourd et intelligent d’Argerd exhaler la haine et la peur, il subit la contagion de ces sentiments ; il se hâta de boucler son sac et de le charger sur ses épaules, passa à côté d’Argerd et se mit à grimper l’élévation de terrain partant de la porte des celliers. D’après l’éclairage, c’était le soir un peu après le coucher du soleil, dont le rougeoiement lui indiquait la route à suivre. Il connut un long moment d’incertitude angoissée, et c’était comme un fil élastique qui lui semblait, tandis qu’il marchait, s’étirer sans fin entre sa nuque et le canon du pistolet-laser braqué sur lui. Il franchit une pelouse mal entretenue, passa sur un pont de planches branlantes enjambant la rivière, monta un sentier traversant des pâturages, puis des vergers. Il atteignit la crête. Il jeta un bref coup d’œil en arrière et vit la vallée cachée telle qu’il l’avait naguère découverte, baignant dans un crépuscule doré, suave et paisible, avec de hautes cheminées dominant la rivière dont les eaux reflétaient le ciel. Il hâta le pas pour pénétrer dans l’obscurité de la Forêt, où il faisait déjà nuit.
Assoiffé, affamé, meurtri, déprimé, Falk vit son voyage aventureux dans la Forêt orientale s’allonger devant lui sans le moindre espoir, désormais, d’un foyer amical en un point quelconque du trajet pour en rompre la dure et sauvage monotonie. Il devait s’abstenir de chercher une route, éviter au contraire toutes les routes, se cacher des hommes et de leurs habitations comme un quelconque animal sauvage. Il y avait une chose pour lui remonter quelque peu le moral, sans parler de la crique où il put boire et de la ration alimentaire qu’il tira de son sac, c’était de penser que s’il avait commis une faute qui aurait pu lui être fatale, du moins il n’avait pas flanché. Il avait défié sur leur propre terrain et le sanglier moralisateur et la brute humaine, et son bluff avait réussi. Cela lui mit du baume au cœur ; il se connaissait si peu que tous ses actes contribuaient à sa découverte de soi, comme ceux d’un enfant, et, se sachant si démuni, il était heureux d’apprendre qu’à tout le moins il n’était pas sans courage.
Après avoir bu, mangé et bu de nouveau, il poursuivit sa route dans un clair de lune intermittent qui suffisait à ses yeux ; il voulait mettre un kilomètre ou deux entre lui et « la maison de la Peur ». Quand ce fut chose faite, il se laissa tomber, épuisé, au bord d’une petite clairière où il dormit sans feu, sans abri, après avoir fixé le ciel d’hiver baigné de lune. Le silence n’était rompu, de temps à autre, que par le doux cri interrogateur d’une chouette en train de chasser. Et cette désolation lui paraissait reposante, une vraie bénédiction, en comparaison du cellier où il avait été emprisonné dans la maison de la Peur, avec ses bruits de pas précipités, ses ténèbres, les voix qui la hantaient.
Tandis qu’il allait vers l’ouest, dans les bois, avançant dans l’espace et dans le temps, il cessa de compter les jours. Le temps continuait de s’écouler ; et il continuait de marcher.
Son livre n’était pas la seule chose qu’il avait perdue ; il lui manquait par ailleurs la gourde en argent de Metock et une petite boîte de baume désinfectant, en argent aussi. S’ils avaient gardé le livre, c’était soit parce qu’ils en avaient grand besoin, soit parce qu’ils l’avaient pris pour un document codé ou secret. Pendant un certain temps, sa perte lui pesa sur l’esprit plus que de raison, car cela lui semblait être le seul lien véritable qui le rattachât à ces êtres qu’il avait aimés et en qui il avait mis sa confiance ; un soir, près de son feu de camp, il avait décidé de rebrousser chemin le lendemain pour retrouver la maison de la Peur et rentrer en possession de son livre. Mais, le lendemain, il poursuivit sa route. Il était facile de marcher vers l’ouest en se guidant sur une boussole et sur le soleil, mais jamais il ne serait parvenu à retrouver une certaine maison dans l’immensité de ces innombrables collines et vallées de la Forêt. Ni la vallée cachée d’Argerd ; ni la Clairière où Parth était peut-être en train de tisser sous le soleil d’hiver. Tout cela était derrière lui, perdu à jamais.
Il valait peut-être mieux qu’il l’eût perdu, ce livre. Il n’avait que faire ici de ce mysticisme sagace et persévérant d’une antique civilisation, de cette voix tranquille s’élevant au milieu de guerres et de désastres oubliés. L’humanité avait survécu au désastre ; et lui s’était distancié de l’humanité. Il était trop loin, trop isolé. Il vivait du seul produit de sa chasse, ce qui ralentissait son train journalier. Même quand le gibier ne craint pas les armes de l’homme et qu’il est très abondant, la chasse n’est pas une chose qui puisse se bâcler. Il faut aussi vider et cuire le gibier, s’asseoir auprès du feu pour en sucer les os, le ventre plein pendant un moment, somnolent sous le vent hivernal ; puis bâtir un abri de branches et d’écorce pour se protéger de la pluie ; dormir ; repartir le lendemain. Un livre n’avait pas sa place dans tout cela, pas même l’Ancien Canon de la Non-Action. Il ne l’aurait pas lu ; il cessait même, en fait, de penser. Il chassait, mangeait, marchait et dormait, silencieux dans le silence de la Forêt, ombre grise se glissant vers l’ouest dans une nature froide et désolée.
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