Ursula Le Guin - La cité des illusions
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- Название:La cité des illusions
- Автор:
- Издательство:Pocket
- Жанр:
- Год:1987
- Город:Paris
- ISBN:2-266-02080-3
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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— « Je ne m’attendais pas à pareille épreuve…» murmura-t-elle.
Ils restèrent blottis l’un contre l’autre dans cette petite bulle de lumière au milieu des ténèbres où, sur des centaines de kilomètres, le vent lançait la neige à l’assaut de la plaine.
— « Pourquoi as-tu tué cet homme ? » dit-elle à voix si basse qu’il fut un moment avant de comprendre.
Relaxé, les sens émoussés, occupé à mobiliser toute son énergie en vue de la prochaine étape de leur lente et dure évasion, Falk ne répondit pas. Finalement, il marmonna avec une sorte de rictus :
— « Avais-je le choix ?…»
— « Je ne sais pas. Il le fallait. »
Son visage était blanc et tiré. Ce n’était pas le moment de discuter, et Estrel avait trop froid pour prolonger ce repos. Falk se dressa et la releva. « Allons, viens. La rivière ne peut plus être bien loin. »
En quoi il se trompait. Estrel était venue à sa tente après quelques heures de nuit – il existait un mot pour dire heure dans le dialecte de la Forêt, mais avec un sens imprécis et subjectif : qu’a-t-on besoin d’horloge lorsqu’on n’a pas à communiquer avec ses semblables, que l’on n’a pas de relations d’affaires avec eux à travers le temps et l’espace ? En fait, la nuit d’hiver n’était pas près de se terminer. Elle avançait du même pas lent que les fugitifs.
Comme les premières lueurs grises du jour commençaient à imprégner les noirs tourbillons de la tempête de neige, ils descendaient péniblement une pente semée d’herbes et d’arbustes enchevêtrés. Une masse puissante se dressa devant Falk avec un gémissement et plongea dans la neige. Puis ils entendirent renâcler près d’eux un autre animal, vache ou taureau, et pendant une minute ils furent entourés de bovins dont l’aube éclairait les mufles blancs et les yeux hagards et mouillés, et dont ils voyaient se hérisser dans les rafales de neige les flancs massifs et les épaules à longs poils rudes. Le troupeau franchi, ils atteignirent la rive du petit cours d’eau qui marquait la limite entre le territoire des Basnasska et celui des Samsit. Ses eaux n’étaient pas gelées et, tandis qu’ils le passaient à gué, son courant rapide exerçait une forte traction sur leurs pieds qui foulaient un lit de pierres mobiles, puis sur leurs genoux, enfin jusqu’à mi-corps. Ils luttaient, brûlés par le froid glacial de la rivière, lorsque Estrel tomba, le pied lui ayant manqué. Falk la sortit de l’eau à grand-peine et l’aida à franchir les roseaux glacés de la rive ouest, puis se blottit une fois de plus à ses côtés, complètement épuisé, parmi les buissons enneigés de la berge abrupte. Il éteignit son laser. Pâle mais vaste était le jour qui, dans la tempête, gagnait lentement sur la nuit.
— « Il faut continuer : il nous faut un feu. »
Elle ne répondit pas.
Il la serrait contre lui dans ses bras. Leurs chaussures, leurs leggings étaient déjà gelés et tout raides, leurs anoraks aussi jusqu’aux épaules. Le visage d’Estrel, incliné sur le bras de son compagnon, était d’une pâleur de mort.
Il prononça son nom en un effort pour la secouer. « Estrel ! Estrel, viens ! Nous ne pouvons pas rester ici. Nous arriverons à faire encore un bout de chemin. Allons, réveille-toi, ma petite, réveille-toi, petit faucon…» Dans son extrême lassitude, il lui parlait comme il parlait jadis à Parth, au lever du jour, il y avait bien longtemps de cela.
Elle s’exécuta enfin, se levant péniblement avec l’aide de Falk, prenant la cordelette dans ses gants gelés, suivant pas à pas son guide sur le rivage, escaladant derrière lui de petits escarpements, pour être ensuite de nouveau fouettée par la neige inlassable et implacable.
Ils suivirent le cours de la rivière en direction du sud comme Estrel avait prévu de le faire. Falk n’attendait rien, en réalité, de cette blancheur tourbillonnante, aussi nue que l’avait été la tempête nocturne. Mais ils ne tardèrent pas à atteindre un petit affluent de la rivière qu’ils avaient traversée ; ils le remontèrent, non sans mal car le terrain était accidenté. Ils continuèrent à peiner. Oh ! se coucher et dormir, pensait Falk, n’était-ce pas de loin la meilleure chose à faire ? Ce qui seul l’en empêchait, c’est qu’il savait que quelqu’un comptait sur lui, quelqu’un bien loin de lui dans l’espace et le temps, l’instigateur de ce voyage ; il avait des comptes à lui rendre, c’est pourquoi il ne pouvait se coucher…
Falk entendit un murmure rauque, la voix d’Estrel. Devant eux se profilaient des troncs de peupliers évoquant des lémures faméliques dans la neige, et Estrel tira sur le bras de son compagnon, l’entraînant de-ci de-là, en une marche trébuchante, sur le versant nord du cours d’eau enneigé, de l’autre côté des peupliers. Elle cherchait quelque chose. « Une pierre, » répétait-elle, « une pierre ». Falk ignorait pourquoi il leur fallait une pierre, et pourtant il l’aida à chercher, à gratter dans la neige à quatre pattes. Enfin, elle trouva le point de repère dont elle était en quête, un bloc de pierre haut d’un mètre à peine surmonté d’un monticule de neige.
Avec ses gants gelés, elle écarta la neige sèche amoncelée contre le bloc, sur sa face est. Indifférent, abruti par la fatigue, Falk l’aidait. À force de gratter, ils mirent à nu un rectangle de métal qui affleurait le sol, un sol étrangement plat. Estrel essaya d’ouvrir la trappe. Une poignée cachée cliqueta, mais les bords du rectangle étaient scellés par le gel. Falk gaspilla ce qui lui restait d’énergie à faire effort pour soulever la plaque, puis il eut l’esprit de desceller le métal gelé au moyen du rayon chauffant logé dans la poignée de son laser. Ils purent alors soulever la trappe et virent s’enfoncer sous terre un rapide escalier bien régulier menant à une porte fermée, son dessin paraissant curieusement géométrique dans ce paysage sauvage livré aux éléments déchaînés.
— « Tout va bien, » marmonna Estrel, puis elle descendit les marches à reculons comme sur une échelle parce qu’elle se sentait les jambes trop faibles. Elle poussa la porte et leva les yeux vers Falk. « Tu viens ? » dit-elle.
Sur ses instructions, Falk descendit après avoir refermé la trappe sur sa tête. Il fut brutalement plongé dans une obscurité totale ; accroupi dans l’escalier, il se hâta de faire de la lumière avec son laser. Il voyait luire sous ses pieds le visage blanc d’Estrel. Il descendit, franchit la porte à sa suite et pénétra dans une très obscure et vaste caverne, si vaste que sa faible torche n’en laissait entrevoir que le plafond et les murs les plus proches. Le silence régnait et l’air était comme éteint, les effleurant d’un courant invariable, à peine perceptible.
— « Il doit y avoir du bois par ici, » dit, quelque part vers la gauche, la voix douce d’Estrel rendue rauque par la tension. « Nous y voici. Il nous faut un feu ; viens m’aider…»
Il y avait de hautes piles de bois sec dans un coin proche de l’entrée. Tandis que Falk faisait une flambée après avoir empilé du combustible dans le cercle de pierres noircies plus près du centre de la caverne, Estrel s’éloigna et disparut ; puis elle revint en tirant derrière elle quelques lourdes couvertures. Ils se déshabillèrent, se frictionnèrent, enfin se pelotonnèrent sur les couvertures, dans leurs sacs de couchage basnasska, tout près du feu. Il était brûlant comme dans une cheminée, aspiré vers le plafond par un appel d’air qui entraînait avec lui la fumée. Il n’était pas question de chauffer une caverne de cette dimension, mais c’était une bien agréable détente que de voir ce feu et d’en sortir la chaleur. Estrel sortit de la viande sèche de son sac, et ils la mâchonnèrent ; malheureusement, leurs lèvres gelées leur faisaient mal et l’excès de fatigue leur coupait l’appétit. Ils se sentirent réchauffés peu à peu jusqu’à la moelle des os.
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