Ursula Le Guin - La cité des illusions
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- Название:La cité des illusions
- Автор:
- Издательство:Pocket
- Жанр:
- Год:1987
- Город:Paris
- ISBN:2-266-02080-3
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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— « Qui vient ici ? »
— « Tous ceux qui connaissent l’endroit, je suppose. »
— « Il y avait là autrefois une bien belle maison, à supposer que c’en soit la cave, » dit Falk, regardant les ombres danser, puis s’épaissir en ténèbres impénétrables à une certaine distance du feu ; il pensait aux vastes sous-sols de la maison de la Peur.
— « On dit qu’il y avait ici tout une ville et que la grotte s’enfonce très loin de la porte. Je n’en sais rien. »
— « Comment se fait-il que tu en connaisses l’existence – es-tu une Samsit ? »
— « Non. »
Il s’abstint de la questionner davantage, c’eût été contraire au code ; mais elle ajouta de son ton soumis : « Je suis une Errante. Nous connaissons beaucoup d’endroits comme ça, des cachettes… Tu n’es pas sans avoir entendu parler des Errants ? »
— « Un peu, » dit Falk, s’étendant de tout son long et regardant sa compagne de l’autre côté du feu. Blottie dans son sac informe, elle avait le visage encadré de boucles fauves, et sur sa gorge une amulette de jade pâle étincelait à la lueur du feu.
— « Les gens de la Forêt ne savent pas grand chose sur nous. »
— « Vous n’allez pas si loin vers l’est. Je n’ai jamais vu d’Errants là-bas, mais ce qu’on en disait s’appliquerait plutôt aux Basnasska – des sauvages, des chasseurs, des nomades. » Falk parlait d’une voix ensommeillée, sa tête reposant sur un bras.
— « Il y a des Errants qu’on peut appeler sauvages, et d’autres non. Les Chasseurs de bétail sont tous des sauvages qui n’ont jamais mis les pieds hors de leurs territoires – ce sont les Basnasska, les Samsit, les Arska. Nous autres, nous allons loin. Jusqu’à la Forêt à l’est, jusqu’à l’embouchure du Fleuve Intérieur au sud, et même jusqu’à la mer, à l’ouest, en franchissant les Grandes Montagnes et les Montagnes Côtières. Moi-même j’ai vu le soleil se coucher dans la mer derrière le chapelet d’îles bleues qu’on voit à une grande distance de la côte, au-delà des vallées submergées de la Californie dévastées par un tremblement de terre…» La douce voix d’Estrel avait peu à peu pris le rythme d’une sorte de psalmodie ou de complainte archaïque.
— « Continue, » murmura Falk, mais sa compagne était immobile et il ne tarda pas à succomber au sommeil. Après avoir observé un moment son visage endormi, elle rassembla les braises, chuchota quelques mots comme si elle adressait une prière à l’amulette suspendue par une chaîne autour de son cou, puis se mit en boule pour dormir, séparée de Falk par le feu.
À son réveil, Falk vit Estrel bâtir un support de brique au-dessus du feu pour y placer une bouilloire remplie de neige. « On dirait la fin de l’après-midi quand on met le nez dehors, » dit-elle, « mais ce pourrait tout aussi bien être le matin ou le midi. La neige tombe aussi drue que jamais. Ils ne peuvent pas nous dépister et, même s’ils nous dépistaient, ils ne pourraient pas entrer ici… Cette bouilloire était dans la cache avec les couvertures. Et voilà un sac de pois secs. Nous ne serons pas mal ici. » Son visage dur aux traits délicats se tourna vers Falk en ébauchant un sourire. « Mais il fait bien sombre. Je n’aime pas les murs épais, l’obscurité. »
— « Ça vaut mieux que des yeux bandés. Mais tu m’as sauvé la vie avec ce bandage. Mieux valait un Horressins aveugle qu’un Falk mort. » Il hésita, puis demanda à Estrel : « Qu’est-ce qui t’a poussée à me sauver ? »
Elle haussa les épaules, souriant toujours faiblement et comme s’il lui en coûtait. « Nous étions des camarades de captivité… Tout le monde dit que les Errants sont habiles en fait de ruses et de déguisements. Tu n’as pas remarqué qu’ils m’appelaient la Renarde ? Je vais examiner tes blessures. J’ai apporté mon sac à malice. »
— « Les Errants sont-ils aussi de bons guérisseurs ? »
— « Nous avons pour ça certains dons. »
— « Et vous connaissez la Langue Ancienne ; vous n’avez pas oublié comme les Basnasska les anciennes coutumes de l’homme. »
— « Oui, nous parlons tous le galactique. Regarde, tu t’es gelé hier l’ourlet de l’oreille. C’est parce que tu as enlevé la cordelette de ton capuchon pour me la donner à tenir. »
— « Je ne peux pas voir mon oreille, » dit Falk aimablement, se laissant soigner. « C’est généralement inutile. »
Tandis qu’elle pansait sa tempe gauche, dont la plaie n’était pas encore cicatrisée, elle regarda de côté, une fois ou deux, le visage de Falk, et enfin risqua cette question : « Je suppose que beaucoup de Forestiers ont des yeux comme les tiens ? »
— « Aucun. »
Le code fut respecté. Elle ne posa pas de question à Falk, qui, de son côté, n’en dit pas davantage, résolu qu’il était à ne se fier à personne. Mais sa curiosité finit par l’emporter et il demanda à son amie : « Ils ne te font pas peur, ces yeux de chat ? »
— « Non, » répondit-elle avec son calme habituel. « La seule fois que tu m’as fait peur, c’est lorsque tu as tiré… si promptement…»
— « Il aurait ameuté tout le camp. »
— « Je sais, je sais. Mais nous, nous n’avons pas d’armes. Tu as tiré si vite que j’en ai été épouvantée… cela m’a rappelé une chose terrible que j’ai vue quand j’étais petite. Un homme qui tuait un autre homme avec un pistolet, rapide comme l’éclair, comme toi. C’était un Décervelé. »
— « Un Décervelé ? »
— « Oui, on en rencontre parfois dans les montagnes. »
— « Je sais peu de chose sur les montagnes. »
Estrel poursuivit, comme à contrecœur. « Tu connais la Loi des Seigneurs. « Tu ne tueras pas, » disent-ils. Lorsqu’il y a dans la cité un assassin, ils ne peuvent pas le tuer pour mettre fin à ses crimes ; alors ils en font un Décervelé, c’est-à-dire qu’ils effacent tout de son esprit. Ils peuvent ensuite le lâcher dans la nature pour qu’il y vive une nouvelle vie, redevenu innocent. Cet homme dont je te parlais était plus âgé que toi, pourtant il avait un cerveau de jeune enfant. Mais voilà qu’il eut un pistolet entre les mains, des mains qui savaient s’en servir, et il… a tiré à bout portant, comme toi…»
Falk garda le silence. Il jeta un coup d’œil à son pistolet, qui était posé sur son sac, ce merveilleux petit instrument grâce auquel il avait pu allumer du feu, tuer du gibier, s’éclairer pendant son long voyage. Ses mains ne savaient pas s’en servir auparavant, bien sûr, et c’était Metock qui l’y avait initié et avait fait de lui un chasseur adroit. Falk en était certain. Il n’était sûrement pas un être anormal, un vulgaire criminel à qui les Seigneurs d’Es Toch avaient daigné faire l’aumône d’une seconde chance.
Et pourtant, n’était-ce pas là une hypothèse plus plausible sur ses origines que ses propres idées vagues, ses propres songes creux à cet égard ?
— « Comment font-ils pour tout effacer de l’esprit d’un homme ? »
— « Je ne sais pas. »
— « Peut-être font-ils ça, » dit-il d’un ton dur, « non seulement aux criminels mais aux… aux rebelles ? »
— « Qu’est ce qu’un rebelle ? »
Elle parlait le galactique beaucoup plus couramment que lui, et pourtant elle n’avait jamais entendu ce mot.
Elle avait fini de panser les plaies de Falk et rangeait avec soin ses quelques médicaments dans sa trousse. Il se tourna vers elle si brusquement qu’elle en fut saisie, et elle eut un mouvement de recul.
— « As-tu jamais vu des yeux comme les miens, Estrel ? »
— « Non. »
— « Connais-tu… la Cité ? »
— « Es Toch ? Oui, j’y suis allée. »
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