Robert Silverberg - Ciel brûlant de minuit

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XXIVe siècle. Effet de serre. Plus de couche d'ozone. La Terre a basculé dans les bouleversements climatiques, et le ciel brûlant de minuit ne laisse jamais filtrer la moindre fraîcheur.Tandis que Paul Carpenter remorque un iceberg monstrueux afin d'alimenter Los Angeles en eau potable, Nick Rhodes, biologiste, cherche à adapter l'humanité à une atmosphère pauvre en oxygène, pour le compte d'un conglomérat japonais. Isabelle cherche l'amour, et Jolanda le dépassement de l'art.Ils sont tous pris au piège de ce monde dégradé, de leurs vies bancales et de leurs amours furtives, aussi déboussolés que la Terre brûlante qui les porte.Et tous, ils cherchent la sortie.Dans les étoiles…
Robert Silverberg, consacré par quatre prix Hugo et cinq prix Nebula, dresse ici le tableau d'un avenir plausible, terrifiant et fascinant.

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Les entrailles du navire formaient une vaste cuve, un énorme atelier de dépeçage occupant toute la partie centrale. Carpenter avait vu des navires-usines comme celui-ci, à l’ancre dans le port d’Oakland – Samurai Industries en possédait des dizaines –, mais n’avait jamais pris le temps de réfléchir à ce que pouvait être la vie à bord de l’un d’eux.

En regardant à l’intérieur de la cuve, il découvrit un univers marin cauchemardesque, des bataillons de calmars ventrus, fantômes nacrés au corps mou et aux grands yeux nageant en groupe, changeant brusquement et simultanément de direction par dizaines. Des fléaux mécaniques en mouvement saisissaient et découpaient les céphalopodes, localisant et prélevant avec efficacité le tissu nerveux avant de laver à grande eau les parties comestibles entraînées vers l’installation de conditionnement, à l’extrémité de la cuve. L’odeur était insupportable. L’ensemble formait une impressionnante unité de traitement. Depuis que les plaines agricoles de l’Amérique du Nord et de l’Europe tempérée n’étaient plus que déserts stériles, depuis que la planète dépendait pour une grande partie de son approvisionnement du sol pauvre et pierreux du Canada septentrional et de la Sibérie, l’exploitation des mers était devenue vitale. Carpenter le comprenait bien, mais il n’aurait jamais imaginé une telle puanteur à bord d’un calamarier. Il réprima un haut-le-cœur.

— On s’y habitue, déclara la femme qui l’accueillit quand il se fut hissé sur le pont. Dans cinq minutes, vous ne sentirez plus rien.

— J’espère, fit-il. Je suis le capitaine Carpenter et voici Rennett, entretien et machines. Où est Kovalcik ?

— C’est moi, répondit la femme.

Carpenter écarquilla les yeux. Elle sembla amusée par sa réaction de surprise.

Robuste et rugueuse, Kovalcik était d’une taille au-dessus de la moyenne. Le visage aux pommettes saillantes et aux yeux très écartés exprimait le calme et la maîtrise de soi, mais une vive tension était évidente derrière cette façade. Elle portait une combinaison grise, d’étoffe grossière, qui lui allait comme un sac. Carpenter lui donna une trentaine d’années. Elle avait des cheveux bruns, coupés court, et une peau claire, étonnamment claire, sur laquelle l’Écran ne transparaissait presque pas. Carpenter distingua des signes de lésions dues au soleil, des marques de crevasses d’ozone, des taches rouges de brûlures. Deux membres de son équipage se tenaient derrière elle, deux femmes, portant également une combinaison, dont la peau également très claire ne semblait pas non plus en très bon état.

— Nous vous sommes très reconnaissantes d’être venus, dit Kovalcik. Nous avons de gros ennuis à bord.

Elle parlait d’une voix sans timbre, avec juste une pointe d’accent européen, difficile à distinguer, provenant de l’est de Vienne, mais impossible à situer plus précisément.

— Nous vous aiderons, si c’est en notre pouvoir, fit Carpenter.

Il découvrit qu’elles avaient découpé un bloc de son iceberg et l’avaient halé sur le pont pour le faire fondre dans trois grands récipients en aluminium. Le bloc de glace ne représentait pas un millionième de la masse totale de l’iceberg, pas un dix millionième, mais, en le voyant, Carpenter ressentit un mouvement de colère, comme si on avait porté atteinte à sa propriété, et un muscle se mit à battre sur sa joue. Sa réaction ne passa pas inaperçue.

— Oui, fit vivement Kovalcik, l’eau douce est un de nos problèmes. C’était le seul moyen de nous réapprovisionner. Le matériel est assez capricieux, ces temps-ci. Voulez-vous m’accompagner dans la cabine du capitaine. Nous devons parler de ce qui s’est passé et de ce qu’il convient de faire.

Elle le précéda sur le pont ; Rennett et les deux autres femmes leur emboîtèrent le pas.

Le Calamari Maru était un navire impressionnant. Grand, long, élancé, construit un peu sur le modèle du mollusque lui-même, propulsé par un réacteur qui engloutissait l’eau dans des compresseurs colossaux et la recrachait derrière lui. C’était l’une des nombreuses solutions aux problèmes du transport maritime mises en œuvre dans le but de limiter le dégagement de CO 2. D’énormes structures ressemblant à des bossoirs couraient de chaque côté du pont. Kovalcik expliqua qu’il s’agissait de leurres couverts de photophores bioluminescents que l’on mettait à l’eau et qui émettaient une lumière imitant celle du corps des calmars ; les mollusques accouraient de très loin, s’attendant à trouver un grand et joyeux rassemblement de congénères, et finissaient dans un filet.

— C’est un véritable abattoir que vous avez, fit Carpenter.

— Nous ne produisons pas seulement la chair, répliqua assez sèchement Kovalcik. Les calmars que nous péchons ont une valeur alimentaire, bien entendu, mais nous récupérons aussi les fibres nerveuses, les axones, nous les rapportons à terre où elles sont utilisées dans la fabrication de toutes sortes de biodétecteurs. Ces fibres sont très grosses, cent fois plus épaisses que les nôtres, les plus grosses qui existent, le système de signalisation le plus puissant de tous les animaux. On peut dire que les axones du calmar sont comme des ordinateurs unicellulaires. À bord de votre navire, vous avez une multitude de processeurs qui utilisent ces fibres, le saviez-vous ? Suivez-moi, je vous prie. Par ici.

Ils descendirent un plan incliné par un escalier étroit. Carpenter perçut des coups sourds et des bruits métalliques sur les parois. Il vit une cloison bosselée, portant de longues éraflures. L’éclairage était plus faible qu’il n’aurait dû l’être et l’appareillage électrique émettait un bourdonnement de mauvais augure. Il y avait une nouvelle odeur, chimique, qui piquait les narines, une odeur douceâtre, mais d’une douceur peu agréable, une odeur de brûlé plus qu’autre chose, qui ressortait sur la puanteur des calmars comme le son d’un piccolo sur un roulement de tambour. Rennett le regarda d’un air renfrogné. Ce rafiot était décidément en piteux état.

— Voici la cabine du capitaine, fit Kovalcik eu poussant une porte tordue sur ses gonds. Nous buvons un verre d’abord ?

Carpenter fut sidéré par les dimensions de la cabine, après toutes ces semaines passées dans la boîte de sardines qu’était le Tonopah Maru . Aussi vaste qu’un gymnase, elle contenait une table, un bureau, des rayonnages, une couchette confortable, un sanitaire et même un viseur de divertissement, le tout agréablement disposé, et avec de l’espace pour se déplacer. Le viseur était renversé. Kovalcik sortit d’un meuble une bouteille d’eau-de-vie péruvienne, Carpenter inclina la tête et elle servit trois alcools bien tassés. Ils burent en silence.

L’odeur des calmars était moins gênante dans la cabine, à moins qu’il ne commençât à s’y faire, comme l’avait dit Kovalcik. Mais la cabine sentait le renfermé ; malgré ses dimensions, l’air y était vicié, épais et visqueux, pénible à respirer. Le système de ventilation aussi est défectueux, songea Carpenter.

— Vous voyez les problèmes que nous avons, dit Kovalcik.

— Je vois que vous avez eu des problèmes, oui.

— Vous n’en voyez pas la moitié. Il faudrait voir aussi la salle de commandement. Prenez un autre verre et je vous y conduis.

— Pour l’alcool, ça ira, fit Carpenter. Si vous me racontiez plutôt ce qui se passe à bord de ce fichu bateau ?

— Venez d’abord voir la salle de commandement.

La salle de commandement se trouvait juste au-dessous de la cabine du capitaine. Elle était complètement saccagée.

Il n’y manquait que les traces d’un incendie. Des impacts de laser marquaient toutes les surfaces comme des cicatrices, des déchirures béantes trouaient le plafond. Des rubans luisants de mémoire de calculateur pendaient des classeurs de données tels des colliers brisés, des viscères répandus. De tous côtés on voyait les signes d’un affrontement sans merci, d’une guerre civile monstrueuse et insensée qui avait fait rage dans les régions les plus fragiles du cerveau du navire.

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