Robert Silverberg - Ciel brûlant de minuit

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XXIVe siècle. Effet de serre. Plus de couche d'ozone. La Terre a basculé dans les bouleversements climatiques, et le ciel brûlant de minuit ne laisse jamais filtrer la moindre fraîcheur.Tandis que Paul Carpenter remorque un iceberg monstrueux afin d'alimenter Los Angeles en eau potable, Nick Rhodes, biologiste, cherche à adapter l'humanité à une atmosphère pauvre en oxygène, pour le compte d'un conglomérat japonais. Isabelle cherche l'amour, et Jolanda le dépassement de l'art.Ils sont tous pris au piège de ce monde dégradé, de leurs vies bancales et de leurs amours furtives, aussi déboussolés que la Terre brûlante qui les porte.Et tous, ils cherchent la sortie.Dans les étoiles…
Robert Silverberg, consacré par quatre prix Hugo et cinq prix Nebula, dresse ici le tableau d'un avenir plausible, terrifiant et fascinant.

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10

L’invraisemblable enchevêtrement de structures d’acier du port d’Oakland s’étageait sur une quinzaine de niveaux. Sa plaque d’identification fixée sur la paume de sa main levée pour être présentée plus facilement au laser de tous les scanners qu’il rencontrait en chemin, Carpenter passa d’un niveau à l’autre, monta et redescendit, suivit les instructions impérieuses de voix métalliques invisibles, jusqu’à ce qu’il finisse par déboucher sur le front de mer, devant les flots miroitant en plein midi, sous une brume de chaleur d’un vert vif. Il découvrit des dizaines de navires paisiblement mouillés dans l’estuaire aux eaux calmes et visqueuses, flottant mollement sur les hauts-fonds.

Le Tonopah Maru, le navire dont il allait prendre le commandement, était arrivé le matin même à San Francisco après avoir longé la côte depuis les chantiers navals de San Pedro. Il était amarré à Oakland, les quais de San Francisco n’étant plus, depuis au moins un siècle, que des arcades réservées aux touristes. C’est dans la chaleur poisseuse de ce début d’après-midi, où l’inversion du gradient de température présentait un danger mortel, où l’air d’un brun verdâtre pesait comme un couvercle de plomb, où le port du masque était indispensable, même dans la merveilleuse cité de San Francisco, que Carpenter vint se présenter à son équipage et prendre officiellement son commandement.

Au niveau de la mer, il trouva non seulement l’alignement attendu de scanners clignotants, mais aussi un énorme robot à tête carrée qui gardait les abords des quais, tel Cerbère devant l’entrée des enfers. Le robot se tourna lentement vers lui.

— Capitaine Carpenter, commandant le Tonopah Maru.

Cela lui parut si affreusement pompeux qu’il dut se retenir de rire de sa propre emphase. Il eut le sentiment d’être un personnage de Joseph Conrad : le jeune capitaine consciencieux prenant son premier commandement, face au vieux loup de mer blasé qui connaissait tout cela par cœur et s’en fichait comme de sa première vareuse.

De fait, le robot, qui n’avait probablement jamais entendu parler de Conrad, ne parut ni amusé ni intimidé par les titres flambant neufs de Carpenter. Il procéda dans un silence impassible à une dernière vérification au laser des pièces d’identité de Carpenter, s’assura que tout était en ordre, balaya de son faisceau électronique les globes oculaires du capitaine pour en acquérir la certitude absolue et l’envoya à la recherche de son bâtiment, derrière le poste de sécurité, sous le soleil de plomb.

La formation avait duré huit jours. Méthode subliminale, une heure par jour insérée dans le flot de données, et maintenant Carpenter savait, du moins l’espérait-il, à peu près tout ce qu’il fallait savoir pour prendre le commandement d’un remorqueur d’icebergs à destination du Pacifique Sud. Toutes les particularités du métier négligées par la formation à terre devraient être acquises en mer, mais cela ne l’inquiétait pas. Il se débrouillerait. Il arrivait toujours à se débrouiller.

Il repéra tout de suite le Tonopah Maru, à la saillie de l’énorme engrenage à crémaillère qui actionnait les grappins et aux grands robinets occupant la majeure partie du pont, qui, comme on le lui avait expliqué la veille, servaient à vaporiser sur les icebergs captifs la poussière réfléchissante destinée à retarder la fonte. C’était un bâtiment mince et allongé, en forme de cigare, une silhouette gracieuse, d’une étroitesse déconcertante. Il était étrangement haut sur l’eau, au milieu d’un groupe d’autres navires spécialisés qui tous portaient sur la coque le soleil et l’éclair, le logo familier de Samurai Industries. Carpenter n’avait pas la moindre idée de leur destination : ramassage des algues, pêche à la crevette, chasse au calmar et ainsi de suite. Il y avait une multitude de navires de tous les types qui sillonnaient les mers, épuisant frénétiquement les dernières richesses océaniques. Chaque type de bâtiment n’était équipé que pour une seule activité, mais pourvu de tout le nécessaire.

Un grand gaillard grisonnant, au nez camus, dont l’armure corporelle entretenue par l’Écran donnait à son teint un hâle d’une extraordinaire profondeur, se tenait sur le pont, l’œil collé à l’oculaire d’un instrument de navigation qu’il semblait s’efforcer d’étalonner. La vue de cet instrument donna à Carpenter une idée de l’identité du marin : l’océanographe-navigateur qui devait faire office de second. Il le héla du bord du quai.

— C’est vous, Hitchcock ?

— Oui, fit le marin, sur ses gardes, presque hostile.

— Je suis Paul Carpenter. Le nouveau capitaine.

Hitchcock le jaugea longuement du regard. Il avait des yeux au globe très saillant, cerclés de rouge.

— Bon, euh !… Bienvenue à bord, capitaine.

L’invitation manquait de cordialité, mais Carpenter ne s’attendait pas à autre chose. Il savait qu’il était l’ennemi, le représentant de la classe dirigeante, placé en position d’autorité temporaire sur l’équipage du Tonopah Maru grâce à quelque décision arbitraire émanant de la vaste et lointaine bureaucratie. Il faudrait exécuter ses ordres, ce qui ne signifiait pas l’apprécier, ni le respecter, ni se laisser en aucune manière impressionner.

Mais il convenait de respecter les apparences. Carpenter descendit la passerelle, posa son sac sur le pont et attendit tranquillement que Hitchcock vienne à lui, la main tendue.

La poignée de main parut sincère. Hitchcock se déplaçait lentement, mais son étreinte était puissante et franche. Carpenter obtint même un sourire en prime.

— Content de faire votre connaissance, cap’tain.

— Moi aussi. D’où êtes-vous originaire, Hitchcock ?

— Maui.

Cela expliquait donc le teint, le visage et les cheveux grisonnants. Un mélange afro-hawaïen et une bonne couche d’Écran qui accentuait le hâle. Il était plus grand que Carpenter ne l’avait vu d’en haut et plus vieux, la cinquantaine bien sonnée.

— Un beau pays, dit Carpenter. J’y suis allé il y a quelques années. À Wailuku.

— Ouais, fit Hitchcock, sans manifester un grand intérêt. C’est bien demain qu’on lève l’ancre, cap’tain ?

— Absolument.

— Vous avez déjà navigué sur un bateau comme le nôtre ?

— Non, jamais, répondit posément Carpenter. C’est la première fois que je vais prendre la mer. Voulez-vous me faire une visite guidée ? Et j’aimerais aussi rencontrer le reste de l’équipage.

— Bien sûr. Tenez, en voilà un. Nakata ! Hé ! Nakata ! Viens dire bonjour au nouveau cap’tain !

Les yeux plissés pour se protéger du soleil, Carpenter découvrit à l’autre bout du navire une frêle silhouette juchée dans la superstructure, qui s’affairait près du logement des grappins. De loin, il paraissait minuscule à côté de l’énorme appareillage ventru, le mécanisme colossal et silencieux, capable de projeter très haut les grappins géants qui se ficheraient dans les flancs des icebergs les plus monstrueux.

Hitchcock fit des signes à Nakata, qui descendit de son perchoir. Le lanceur de grappins était un petit bonhomme souple comme un chat, aux yeux de fouine, qui dégageait une extraordinaire impression d’assurance. Il semblait être un peu plus haut que Hitchcock dans la hiérarchie. Sans hésiter, il tendit la main au nouveau capitaine, comme à un égal. La suffisance habituelle des Nippons, songea Carpenter. Le fait d’être américain d’origine japonaise ne procurait pourtant pas d’avantages particuliers dans la hiérarchie de Samurai, pas plus qu’une origine polonaise, chinoise ou turque. Les vrais Japonais n’accordaient pas de traitement de faveur à leurs cousins au sang mêlé. À leurs yeux, un patronyme japonais ne faisait pas nécessairement de quelqu’un un véritable Japonais. Pas de sentiments chez ces gens-là.

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