Orson Card - Basilica

Здесь есть возможность читать онлайн «Orson Card - Basilica» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Nantes, Год выпуска: 1995, ISBN: 1995, Издательство: L'Atalante, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Basilica: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Basilica»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Basilica est une ville dirigée par les femmes, dans laquelle culture et tradition sont les maîtres mots. Les hommes ne peuvent y résider que sur l’invitation expresse de leurs compagnes. C’est pourtant l’un deux, volemak, qui reçoit de surâme, l’ordinateur-dieu veillant au bien-être du monde, une vision d’apocalypse : Basilica, et, au-delà toute la planète Harmonie, sont sur le point de disparaître dans un déluge de feu. Mais à cause de quoi ? Ou de qui ? Alors que les tensions politiques grandissent entre les différentes factions de Basilica, Nafai, le benjamin de Volemak, s’efforce d’aider son père dans la quête de la vérité. Mais il semblerait que Surâme ait d’autres ambitions pour l’adolescent…

Basilica — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Basilica», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Alors Nafai se rappela que tout avait commencé justement parce que Surâme avait perdu de son efficacité. Qu’est-ce qui lui disait que Surâme était capable de quoi que ce soit ? Et qu’il avait un plan ? Bien sûr, il avait envoyé Luet prévenir le Wetchik, réveillé Nafai afin qu’il entende l’avertissement, et suscité son rêve à Père. Mais tout cela ne signifiait pas que Surâme eût la moindre intention de les protéger ni même de les guider ailleurs que loin de la cité. Qui savait le but que poursuivait Surâme ? Il voulait peut-être simplement se débarrasser de Wetchik et de sa famille.

La tête pleine de ces sombres pensées, Nafai dominait le désert, les jambes repliées autour du pommeau de sa selle, et fouillait le paysage du regard, à la recherche de brigands, de poursuivants, de signes de Surâme… enfin, de tout élément incongru dans ce décor. Pour seule musique, il entendait les plaintes de Mebbekew, les ordres que lançait Elemak, et de temps en temps le bruit mou que produisaient les chameaux en se vidant les entrailles. Sa propre bête, sans autre souci que de poser les pattes où il fallait, avançait dans la chaleur du jour de sa démarche chaloupée.

9. Les mensonges et les déguisements

Avec la lune montante, Luet eut beaucoup moins de mal au retour qu’à l’aller. Et puis, cette fois, elle connaissait sa destination ; il est toujours plus facile de rentrer chez soi que d’atteindre un but inconnu.

Mais curieusement, ce ne fut qu’une fois dans la cité qu’elle se sentit menacée. Le garde de la porte du Goulet n’était pas à son poste : peut-être l’avait-on surpris à dormir, ou bien Surâme lui avait insufflé un besoin pressant. La jeune fille ne put s’empêcher de sourire en pensant que Surâme pouvait donner à un homme l’envie soudaine de soulager sa vessie simplement pour que Luet puisse passer sans difficulté !

À l’intérieur de la cité, la lune lui fit défaut. Encore basse dans le ciel, elle projetait des ombres profondes, et le pavé des rues nord-sud était encore plongé dans une obscurité totale. À cette heure de la nuit, on pouvait rencontrer n’importe qui ; certes, les tolchocks sortaient ordinairement plus tôt, alors que les rues grouillaient encore de femmes ; mais à ces heures désolées qui précèdent l’aube, on risquait de tomber sur bien pire que des tolchocks.

« Tiens ! ne serait-ce pas la jolie petite ? »

La voix la fit sursauter. Mais c’était celle d’une femme, une femme enrouée. Il fallut quelques instants à Luet pour la distinguer dans l’ombre.

« Je ne suis pas jolie, répondit-elle. Vos yeux vous ont joué un tour dans le noir. »

Ce devait être une sainte femme, pour être dehors à cette heure. Elle sortit du coin obscur où elle avait cherché refuge contre la brise nocturne, et sa peau sale apparut très pâle dans l’ombre. Elle était nue de la tête aux pieds. À cette vue, Luet sentit soudain le froid de cette nuit d’automne. Elle avait eu chaud tant qu’elle avait marché ; mais à présent, elle se demandait comment la femme pouvait vivre ainsi, sans rien d’autre que sa crasse pour la protéger de l’air glacé.

Ma mère était une Sauvage, se dit Luet. Je descends d’une femme comme celle-ci. Elle dormait dans le désert pendant que j’étais dans son ventre, et puis elle m’a emportée, aussi nue qu’elle, dans la cité pour m’abandonner chez tante Rasa. Mais ce n’est pas celle que j’ai devant moi. Ma mère – Surâme sait où elle se trouve – n’est plus une sainte femme. À peine un an après ma naissance, elle a délaissé Surâme pour suivre un homme, un fermier, et gagner une vie de misère sur la terre caillouteuse de la vallée de Chalvasankhra. Enfin, c’est ce que raconte tante Rasa.

La femme entonna une sorte de mélopée.

« Magnifiques sont les yeux de l’enfant sainte qui voit dans les ténèbres et brûle d’un feu éclatant dans la nuit glacée ! »

Luet la laissa lui toucher le visage, mais lorsque ses mains froides commencèrent à tirer sur ses vêtements, elle les recouvrit des siennes. « Non, s’il vous plaît, dit-elle, je ne suis pas sainte, et Surâme ne me protège pas du froid.

— Ni des yeux indiscrets, enchaîna la sainte femme. Surâme voit loin en toi, et tu es sainte. Oh oui, tu es sainte ! »

Des yeux indiscrets ? Les yeux de qui ? De Surâme ? Des hommes qui évaluent les femmes comme si c’étaient des chevaux ? Les yeux des commères de la cité ? Ou ceux de la sainte femme ? Et quant à la sainteté, Luet savait à quoi s’en tenir. Surâme l’avait choisie, c’est vrai, mais pas à cause d’une vertu particulière. C’était plutôt une punition d’être toujours entourée de gens qui voyaient en elle un oracle et non une jeune fille. Hushidh, sa propre sœur, lui avait dit un jour : « J’aimerais avoir ton don ; tout est si clair pour toi ! » Luet avait eu envie de lui répondre : « Mais non, rien n’est clair, en réalité ! Surâme ne me fait pas de confidences ; elle se sert simplement de moi pour transmettre des messages que je ne comprends pas moi-même ! » Tout comme elle ne comprenait pas ce que cette sainte femme lui voulait ; en tout cas, si Surâme l’avait envoyée, c’était elle, Luet, la destinataire.

« Ne crains pas qu’il t’accompagne au bord de l’eau, dit la femme.

— Qui ça ?

— Surâme veut que tu le gardes en vie, quel que soit le danger. Il n’est pas sacrilège d’obéir à Surâme.

— Mais de qui parlez-vous donc ? » demanda encore Luet. Cette confusion, cette terreur d’avoir à décoder l’énigme que constituaient ces mots, sous peine d’une perte affreuse… était-ce donc ce que ressentaient les gens face à ses propres visions ?

« Tu penses que toutes les visions doivent te venir, à toi, dit la sainte femme. Mais certaines choses sont trop claires pour que tu les voies toi-même. Hein ? »

Ce n’est pas du tout ce que je pense, sainte femme, se dit Luet. Je n’ai jamais demandé de visions, et je regrette souvent que d’autres ne les reçoivent pas à ma place. Mais si tu veux absolument me délivrer un message, aie au moins la décence de le rendre aussi compréhensible que possible. Moi, en tout cas, c’est ce que je m’efforce de faire.

Luet, tout en essayant de garder un ton neutre, ne put résister au besoin de demander une réponse claire : « Qui est cet homme dont vous me parlez depuis tout à l’heure ? »

La femme la gifla durement. Luet sentit les larmes lui monter aux yeux, des larmes d’humiliation autant que de douleur. « Mais qu’est-ce que j’ai fait ?

— Je t’ai punie maintenant pour la profanation que tu feras plus tard, répondit la femme. C’est fait, et personne ne peut exiger que tu payes encore. »

Luet n’osa pas poser d’autres questions ; la réponse n’était pas de son goût. En revanche, elle dévisagea la femme : était-ce de la compréhension qu’on lisait dans ses yeux ? Ou bien de la folie ? Exprimait-elle vraiment la voix de Surâme ? Ah, tout serait tellement plus simple si elle était folle !

La vieille femme tendit de nouveau la main vers la joue de Luet, qui recula un peu. Mais cette fois, le geste fut doux, et la femme essuya une larme sous son œil. « N’aie pas peur du sang qu’il a sur les mains. Surâme le recevra comme une prière, à l’instar de l’eau de la vision. »

Soudain, le visage de la sainte femme devint flasque et las, et ses yeux perdirent leur éclat. « Oh ! quel froid sans pareil, dit-elle.

— Oui.

— Je suis beaucoup trop vieille. »

Ses cheveux n’étaient même pas grisonnants, mais Luet songea que, en effet, elle était vieille, très vieille.

« Et tout se dépareille, reprit la sainte femme. Et l’or et le vermeil. Qu’on le vole ou le paye. »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Basilica»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Basilica» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Basilica»

Обсуждение, отзывы о книге «Basilica» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x