Frédéric Beigbeder - Premier bilan après l'apocalypse

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Premier bilan après l'apocalypse: краткое содержание, описание и аннотация

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L'apocalypse, serait-ce donc l'édition numérique, ou comme dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, la température à laquelle le papier se consume ? Frédéric Beigbeder sauve ici du brasier les 100 œuvres qu'il souhaite conserver au XXIe siècle, sous la forme d'un hit-parade intime. C'est un classement totalement personnel, égotiste, joyeux, inattendu, parfois classique (André Gide, Fitzgerald, Paul Jean Toulet, Salinger et d'autres grands), souvent surprenant (Patrick Besson, Bret Easton Ellis, Régis Jauffret, Simon Liberati, Gabriel Matzneff, et d'autres perturbateurs). Avec ce manifeste, c'est le Beigbeder livresque que nous découvrons, en même temps qu'une autobiographie en fragments, un autoportrait en lecteur.
Vincent Jaury, Transfuge.

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Mais je m’aperçois que je parle très mal de ces chefs-d’œuvre bancals, luxuriants, déroutants. C’est comme si l’on me demandait de dire pourquoi je tombe amoureux. Je serais probablement incapable de rédiger une préface à ma fiancée. Les Tropiques sont deux délires verbaux, parfois grotesquement démodés (le genre « crachat à la face de l’Art, coup de pied dans le cul à Dieu », bourré de pathos et d’emphase) et souvent exagérément optimistes ou répétitifs, mais ils déversent une écriture passionnée dont le souffle et l’énergie absolument torrentielle emportent tout sur leur passage. Au lieu de les baptiser Tropiques, il aurait dû les intituler « Tsunamis » ! Lire les Tropiques, c’est accepter d’être baladé par un fou grandiloquent et mégalomane, un humain génialement torturé, un épicurien contagieux, un révolté jubilatoire et furibond. Le style de Miller saoule comme un vin merveilleux. Ces textes ne se lisent pas, ils se boivent d’un trait ! Et l’on peut les consommer sans modération. Avec, en guise de gueule de bois, le bonheur — ce cadeau empoisonné.

Henry Miller, une vie

De lui nous aurions pu choisir aussi la trilogie de La Crucifixion en rose : Sexus (1949), Plexus (1952), Nexus (1960). Henry Miller y forge une manière de nouvelle religion rabelaisienne : le sexe et l’ivresse comme mode de résistance joyeuse au matérialisme puritain et à l’embourgeoisement américain. C’est surtout une belle succession de scènes pornographiques et néanmoins pures. Cet érotomane-graphomane avait la santé : né à New York en 1891, Miller a commencé sa vie comme clodo à Paris et fini comme ermite en Californie, où il est mort à 88 ans. On peut parler d’une trajectoire parfaite (à Pacific Palisades il fait plus chaud que sous la pluie de Clichy). Son écriture radicale est libératrice par ses envolées lyriques, qui ont galvanisé Kerouac mais aussi Blaise Cendrars. Il a longtemps été interdit de publication dans son pays ( Tropique du Cancer et Tropique du Capricorne ont été publiés en France en 1934 et 1938 par Obelisk et Olympia Press, mais ne sont sortis aux États-Unis qu’en 1961).

Numéro 56 : « Le Maître et Marguerite » de Mikhaïl Boulgakov (écrit entre 1928 et 1940, publié en 1967)

Tous les grands romans racontent la même histoire : celle d’un paumé qui traîne ses guêtres n’importe où. Don Quichotte, Ulysse, L’Attrape-Cœurs, Le Maître et Marguerite… C’est logique : si le héros n’était pas paumé, quel besoin aurait-il de chercher son chemin ? La grandeur du roman tient dans cette quête géographique. Le lecteur suit un fou, un malade, un aventurier, un désespéré qui lui ressemble (car pour lire des romans il faut être fou, malade, aventurier ou désespéré). Il ne tient pas en place, croise des gens, traverse des rues et des pays, trouve parfois quelque chose (l’amour, la beauté, la vérité ou la mort). Les professeurs parlent de « recherche d’identité » mais il s’agit surtout d’une belle balade. Celle de Boulgakov a le mérite d’être facile à tracer, comme celles de Joyce et Salinger. Il existe même des fanatiques qui organisent des circuits touristiques sur les pas de Léopold Bloom à Dublin, de Holden Caulfield à New York ou d’Ivan Nikolaïevitch Ponyrev, dit Bezdomny, à Moscou. Preuve que le roman n’est pas complètement inutile puisqu’il peut servir de guide ou, au contraire, aider à se perdre dans les méandres d’une ville fantôme. Le Maître et Marguerite peint un monde parallèle et pourtant ancré dans des lieux réels : Boulgakov croyait rédiger un « roman sur le diable » mais il en a profité pour faire un opéra de l’oppression soviétique. Ainsi Moscou était un Enfer sans Dante, et le diable un grand échalas en complet gris.

Toute tentative de résumé prive ce chef-d’œuvre de la complexité qui en fait le charme, mais tant pis, essayons quand même : donc le diable s’appelle Woland et il sème la pagaille durant la semaine sainte dans le monde des lettres et du théâtre moscovite, vers la fin des années 20. S’ajoute à cette trame picaresque un délire faustien, puisqu’une certaine Marguerite passe un pacte avec Woland pour retrouver un écrivain disparu qu’elle appelle « Maître ». En superposant ces deux narrations (et bien d’autres !), Boulgakov peut aussi entremêler le burlesque et le thriller, le surréel et la satire, le romantisme et la bouffonnerie. Comme tous les grands livres, Le Maître et Marguerite est une auberge espagnole, un fourre-tout, un bric-à-brac où Jésus croise le diable et où Ponce Pilate danse au bal de Satan. Il y a la passion du Christ comme chez Mel Gibson, et juste après une scène où Marguerite s’envole sur un balai comme dans Harry Potter. Il y a un chat qui parle, et des robes magiques qui disparaissent dès qu’on sort dans la rue (il est vrai qu’à Moscou un tel phénomène est assez habituel notamment au Kafka, à l’Imperia et au Luch Bar. Grâce au génie de Boulgakov, nous gobons avec délectation sa relecture des Évangiles (plus digeste que le remix d’Homère par Joyce). Quitte à raconter une histoire abracadabrante, autant en choisir une que tout le monde connaît déjà, à condition de la raconter comme personne ne l’a jamais fait.

Mikhaïl Boulgakov, une vie

Mikhail Afanassievitch Boulgakov (1891–1940) élabora Le Maître et Marguerite pendant une douzaine d’années, de 1928 à sa mort. On peut donc affirmer que ce roman l’a tué encore plus efficacement que le camarade Joseph Staline. D’ailleurs il ne rencontra le public qu’à titre largement posthume, en 1966–1967, lorsque la revue Moskva le publia en pleine période de « dégel ». Avant Le Maître et Marguerite, Boulgakov, qui était médecin comme Tchékhov et Céline, eut tout de même le temps d’inverser La Métamorphose de Kafka ( Cœur de chien raconte, en 1925, la transformation d’un chien en être humain), de renvoyer l’ascenseur à un autre rebelle (Jean-Baptiste Poquelin, dans Le Roman de monsieur de Molière) et de pondre de nombreuses pièces de théâtre destinées à être interdites, censurées, invectivées par la critique prolétarienne. Finalement, pour Boulgakov, le seul moyen d’être libre, c’était de mourir (la morphine le soutint quelque temps mais finit par avoir raison de sa santé).

Numéro 55 : « Histoire d’amour » et « Promenade » de Régis Jauffret (1998 et 2001)

Quand on veut séduire une fille, il ne faut pas lui sauter dessus tout de suite, sans lui avoir parlé avant. Il arrive que cette méthode fonctionne, mais, dans la plupart des cas, la fille risque de porter plainte. Vous serez alors condamné pour harcèlement sexuel ou viol. C’est précisément ce qui arrive au narrateur d’Histoire d’amour , le cinquième roman de Régis Jauffret, un roman superbe, que dis-je ? hyperbe. Oui, ce livre donne envie d’inventer des mots nouveaux.

Il commence par un viol et se poursuit dans la passion romantique à sens unique. L’héroïne est presque aussi égarée que le héros. L’intrigue va de catastrophe en catastrophe, comme dans Tristan et Iseult ou la vie de tous les jours. Régis Jauffret décrit avec une tendre résignation l’enchaînement des événements qui font battre le cœur de son héros détraqué (entre le tueur du 11e arrondissement et un exdirecteur général du Fonds monétaire international. Qu’y a-t-il d’original là-dedans ? Rien, c’est pour ça qu’on aime ce livre. C’est un roman qu’on lit en apnée : pas question de respirer sans connaître la fin.

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