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Florence Arthaud: Cette nuit, la mer est noire

Здесь есть возможность читать онлайн «Florence Arthaud: Cette nuit, la mer est noire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2015, ISBN: 978-2081333611, издательство: Éditions Flammarion, категория: Биографии и Мемуары / Публицистика / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Florence Arthaud Cette nuit, la mer est noire

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«J’ai basculé en une fraction de seconde. Je suis dans l’eau. Il fait nuit noire. Je suis seule […]. Dans quelques instants, la mer, ma raison de vivre, va devenir mon tombeau.» Le samedi 29 octobre 2011, alors qu’elle naviguait seule à bord de son voilier, Florence Arthaud tombe à l’eau, au large du cap Corse. Isolée, en pleine nuit, sans gilet de sauvetage, la navigatrice va affronter la mort pendant de longues heures. Elle restera en vie grâce à une série de petits miracles: une lampe frontale, un téléphone portable étanche, du réseau et sa mère qui veillait en pleine nuit. Dans ce livre confession, Florence Arthaud revient sur cet épisode tragique. Elle livre les sentiments, les pensées et les souvenirs qui l’ont accompagnée alors qu’elle se noyait en pleine mer. Florence Arthaud, disparue tragiquement le 9 mars 2015, est la première et unique femme vainqueur de la course transocéanique de la Route du Rhum en solitaire en 1990. Elle est l’auteur de (Arthaud, 2009).

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C’était un marin philosophe. Un précurseur comme tous ceux qui prirent le départ du premier Golden Globe Challenge. Ce défi incroyable était financé par le Sunday Times ; c’était la première course autour du monde en solitaire sans escale.

Il n’y eu pas de départ collectif: les concurrents étaient autonomes. À condition qu’ils partent d’un port situé au-delà de quarante degrés de latitude nord entre le 1 er juin et le 31 octobre 1968, ils pouvaient participer. Ils devaient tous réaliser un tour du monde en solitaire par les trois caps (cap Horn, cap Leeuwin et cap de Bonne-Espérance) sans toucher terre, sans aide extérieure ni ravitaillement.

Des neuf concurrents engagés, seul le Britannique Robin Knox-Johnston, sur son ketch de dix mètres Suhaili , revint à bon port. Alex Corozzo, John Ridgway, Loïck Fougeron et Leslie King abandonnèrent avant même de quitter l’Atlantique. Chay Blyth — qui avait pris la mer sans aucune expérience de la navigation — franchit le cap de Bonne-Espérance avant d’abandonner. Nigel Tetley sombra, alors qu’il était en tête, à mille cent milles de l’arrivée. Donald Crowhurst — qui avait communiqué par radio de fausses positions en faisant croire qu’il effectuait réellement son tour du monde — se suicida. Bernard Moitessier, lui — alors qu’il était en tête de cette course mythique — , décida après le passage du Horn de continuer sa route vers Tahiti, ce qui représente un demi-tour du monde en plus. Après ces mois de méditation solitaire autour du monde, il aspirait à une vie proche de la nature, plus spirituelle dans les îles polynésiennes où tout lui semblait intact et joyeux.

Tous ces gars naviguaient sur de petits bateaux de dix ou douze mètres maximum, chargés à bloc de vivres et d’eau pour plus de trois cents jours de mer, en affrontant les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants. Ils sont de vrais héros, de vrais aventuriers, de vrais précurseurs…

Nous avons déjeuné sur l’herbe devant son bateau amarré face à la poste. Bien d’autres aventuriers s’étaient laissé envoûter par la paix et la magie de ce paradis terrestre.

Nous étions en pleines années « peace and love ». Certains partaient faire du fromage de chèvre dans les Pyrénées, d’autres allaient à Katmandou, d’autres encore larguaient les amarres pour le bout du monde. Tous cherchaient un monde meilleur.

À Paris, personne ne m’attendait. J’arrivai à l’aéroport avec vingt centimes en poche. Un passager accepta de me déposer chez une copine.

Mes parents, dont je n’avais pas eu de nouvelles depuis mon départ brutal, n’avaient pas répondu à ma carte. Cela faisait un an que j’avais claqué la porte de la maison en leur laissant un simple mot sous l’oreiller; j’étais convaincue que ma famille ne voulait plus me voir…

C’était la semaine du Salon nautique. Je décidai d’aller y faire un tour et, au détour d’une allée, je croisai ma mère. Après de chaudes embrassades, elle me proposa de passer dîner à la maison pour raconter mes voyages et les péripéties que j’avais dû affronter depuis que j’avais quitté le cocon familial.

Mon père cherchait un navigateur pour convoyer son voilier de Toulon aux Antilles, là où mon frère faisait son service militaire. J’avais toujours dans l’idée de participer à la Route du Rhum; ce convoyage était une occasion formidable de m’entraîner sur ce trajet. J’ignorais à ce moment-là que c’est précisément de ce bateau que je tomberais, trente ans plus tard.

Je proposai alors un marché à mon père.

«OK, papa, je ne te demande pas d’argent, seulement le paiement de mes frais et mon billet de retour, à condition de le faire seule.»

Mon père était réticent à cause des risques de collision en Méditerranée et le long des côtes africaines où il y a énormément de trafic (cargos, chalutiers, plaisanciers).

«Prends un équipier jusqu’aux Canaries, ensuite, si tu veux, tu traverseras l’Atlantique seule jusqu’en Guadeloupe.»

Marché conclu.

Je venais d’avoir vingt ans. Mon cousin Marc, qui lui en avait dix-huit, serait mon équipier jusqu’aux îles Canaries. Et de là je m’élancerais seule pour la Guadeloupe. Cette traversée serait un formidable entraînement pour la Route du Rhum. Nous étions en mai 1978 et il ne fallait pas perdre de temps pour partir avant la période des cyclones.

À l’époque, je devais subir une petite intervention chirurgicale à Tanger où je connaissais un couple de médecins; cela allait nous retarder un peu…

Cependant, mon principal problème était surtout que je manquais d’argent. Mais mon père avait mis à bord une caisse de whisky en prévision de sa croisière aux Antilles. Nous étions à Gibraltar où la bouteille de whisky, détaxée, s’achetait huit francs. À Tanger, nous savions que nous les revendrions à prix d’or! Nous chargeâmes donc le bateau de quelques caisses pour les passer en douce.

Le douanier ferma les yeux sur notre cargaison, et Marc, mon cousin, écoula notre stock au marché noir. Il réussit à vendre cinquante francs des bouteilles que nous avions payées huit francs! Notre caisse de bord était renflouée. Nous pouvions appareiller pour de nouvelles aventures!

Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas connaître cette chose affreuse qui vous frôle dans les situations extrêmes et qu’on appelle «mort»…

Il doit être minuit. Je ne sais pas exactement. Je n’ai aucune chance de me sortir de là. Je ne me dis pas cela de cette façon, bien sûr. Au moment où j’écris ces lignes, je suis sauve. La mort m’a accordé un sursis. Alors c’est facile d’écrire: «Je meurs.» Facile de dire: «J’ai failli mourir.» Mais à l’instant où, sur le point d’être engloutie, la certitude est là, sourde, inexorable, je n’ai aucun moyen de le dire à personne. À personne! Je suis seule, absolument abandonnée. Lorsque j’aurai été avalée par la mer, on dira: «Florence Arthaud a disparu en mer.»

Je sais que la côte la plus proche est à quinze milles. Je suis bien trop loin à cette heure pour croiser un pêcheur. Et à cette époque de l’année, comment espérer rencontrer un plaisancier? Quinze milles… presque trente kilomètres! Même si je suis bonne nageuse, c’est impossible à faire à la nage, surtout dans cette eau plutôt froide. Je suis seule, seule dans l’immensité noire! Je suis foutue… L’image de ma fille Marie m’apparaît et m’obsède. Son joli petit minois à la longue chevelure rousse m’accompagne. Elle va être orpheline, alors qu’elle n’a que dix-huit ans. J’ai vu tous les océans, leur bleu profond, la grisaille des tempêtes, les lagons émeraude et limpides. Mais ce soir, la mer est noire.

Surtout ne pas trop paniquer. Je n’ai ni froid ni chaud. Mon corps ne ressent rien. Il est inutile d’essayer de rattraper le bateau… Il file sur sa route vers le cap Corse à cinq nœuds sous pilote automatique. Il n’y a pas trop de mer. Dans la langue des marins, ça signifie: pas trop de creux. Je suis hébétée. Je scrute l’horizon. Le ciel. Les étoiles. Où est-elle, l’étoile qui me sauvera?

Philou Poupon m’avait appris le ciel nocturne. Nous naviguions en double pour l’AG2R. Nous étions dans la «pétole». La pétole, pour les marins, c’est cette calamité qui pour les vacanciers est un paradis: l’absence totale de vent. Pas un souffle d’air, pas une ride sur l’eau. Assis dans le cockpit à mes côtés, il m’enseignait les constellations. Je passais des moments magiques, sur cette mer immensément calme, «ce bleu ineffable». On n’avait pas un brin de vent, tous nos concurrents nous dépassaient. Il faisait chaud, très chaud sous ces latitudes, au mois de mai. Nous plongions parfois autour de notre bateau immobile afin de nous rafraîchir. Bien sûr, je ne m’éloignais jamais beaucoup, car j’ai toujours eu peur de la profondeur des océans. Il y avait sous moi trois mille mètres d’un monde inconnu que j’imaginais peuplé de monstres; un monde à la Jules Verne encore inexploré. J’ai vécu avec Philou des heures inoubliables. Il est mon ami, ma famille, mon frère.

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