Jacques Chirac - Chaque pas doit être un but

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Jacques Chirac ne parle pas facilement de lui-même. Pudique et secret, il se raconte ici pour la première fois. Dans un style vivant et direct, non dénué d’humour, il évoque ses origines familiales, sa jeunesse aventureuse et ses débuts en politique, depuis son élection en 1967 comme député de Corrèze, qui lui a permis de s’imposer très vite dans un milieu pour lequel il ne se sentait pas prédestiné.
Ce volume couvre les soixante-trois premières années de sa vie, jusqu’à son élection à la présidence de la République en 1995. On y voit naître et se former un homme politique hors normes et s’élaborer sa réflexion profondément marquée par les valeurs conjointes du radicalisme et du gaullisme.
Jacques Chirac revient sur ses relations privilégiées avec Georges Pompidou, ses rapports conflictuels avec Valéry Giscard d’Estaing, sa cohabitation à la fois orageuse et complice avec François Mitterrand, son affrontement avec Édouard Balladur. Il lève le voile sur les années de solitude qui, nonobstant les trahisons, l’ont conduit en 1995 à la tête de l’État. C’est avec la même franchise qu’il révèle ses échanges avec divers chefs d’État étrangers. Jacques Chirac consacre aussi une large place dans ce livre à ses souvenirs personnels, brossant un portrait intime et émouvant de ses parents, de son épouse Bernadette et de ses filles Laurence et Claude. Il nous fait entrer dans son « jardin secret » en expliquant les raisons de son goût pour l’Asie et les arts premiers, qui a largement fondé sa vision humaniste du monde et de l’Histoire.

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En mars 1956, sorti 8 esur 118 de Saumur où j’ai effectué mon apprentissage d’officier, je suis en train d’accomplir mon service militaire en Allemagne fédérale au sein du 11 erégiment de chasseurs d’Afrique, basé à Lachen, quand les événements se précipitent de l’autre côté de la Méditerrannée. Le nouveau chef du gouvernement, Guy Mollet, vient d’obtenir de l’Assemblée nationale les « pouvoirs spéciaux » pour l’Algérie, après avoir lancé en vain au FLN un appel au cessez-le-feu. Il annonce le renforcement des effectifs, portés à 500000 hommes, le rappel des classes de réservistes et l’allongement du service militaire jusqu’à vingt-sept mois.

La moitié du 11 eRCA, dont mon escadron, est mobilisée. Je m’apprête donc à partir, quand j’apprends, indigné, abasourdi, que je viens d’être désigné pour rejoindre l’état-major français de Berlin, où on a besoin d’un interprète parlant la langue russe. Je déclare aussitôt à mon colonel qu’il n’est pas question pour moi d’accepter, en temps de guerre, un poste aussi confortable et protégé. Devant mon insistance, il finit par céder : « D’accord, tu pars. » On manque d’officiers en Algérie. C’est là, et nulle part ailleurs, que je peux être utile à mon pays. Il n’empêche que ma réaction est fort mal accueillie au plus haut niveau de la hiérarchie. Ne me voyant pas arriver, les autorités de Berlin ont alerté la Sécurité militaire. Je suis déjà en route pour l’Algérie, quand les gendarmes surgissent au domicile de mes parents, rue de Seine, me recherchant comme déserteur. Berlin a réclamé contre moi une « sanction exemplaire » ! Mais mon colonel prenant fait et cause en ma faveur, cette menace en restera là… Je n’en ai plus jamais entendu parler.

Mon départ précipité n’a pas seulement bousculé la décision de je ne sais quel bureau de la Défense nationale. Ma vie personnelle en est elle-même assez chahutée. C’est, en effet, peu avant de quitter la métropole que j’ai épousé Bernadette de Courcel, le 16 mars 1956, en l’église Sainte-Clotilde, à Paris. Par la force des choses, nous sommes privés de lune de miel et condamnés, à peine mariés, à une séparation de plusieurs mois. Situation qui nous coûte à l’un autant qu’à l’autre, mais plus difficile encore à supporter pour Bernadette, d’emblée confrontée à une vie de couple peu ordinaire…

J’arrive à Oran le 13 avril et prends peu après la tête d’un peloton de trente-deux hommes appartenant au 3 eescadron de chasseurs d’Afrique, placé sous le commandement du capitaine Henry Péchereau, un ancien d’Indochine. Nous sommes en poste à Souk el-Arba, près de la frontière marocaine, en pleine montagne. Une zone sauvage, désertique, réduite à quelques maisons en torchis posées sur un promontoire, au sommet duquel on dispose d’une vue très large sur les oueds au sud et les plaines au nord. La mer est proche, à quatre kilomètres à vol d’oiseau, mais difficile d’accès en camion militaire, par des routes impraticables où il est devenu risqué de s’aventurer.

La région commence d’être quadrillée par les groupes de fellaghas lorsque nous y débarquons, chargés du maintien de l’ordre et de la protection des habitants. Ces derniers sont tiraillés entre leur souci de ménager le pouvoir colonial et celui de ne pas contrarier la rébellion.

Dans le Journal des marches et opérations du 6 eRCA , que j’ai conservé, je retrouve, relatées dans les détails, nos missions quotidiennes à partir du mois de juillet 1956 : patrouilles de nuit aux abords du cantonnement, protection des moissons, ouverture de routes, escortes de ravitaillement, fouille des grottes, contrôle des populations… Les arrestations de suspects sont fréquentes. Elles ne cesseront de s’intensifier au fil des mois.

La plupart de ces maquisards présumés sont transférés, pour interrogatoire, au cantonnement de notre régiment, à Montagnac. Certains sont-ils torturés, comme on l’affirme de plus en plus ouvertement en métropole ? La seule chose que je puisse dire avec certitude est que je n’ai été à aucun moment témoin d’actes de ce genre dans le secteur, il est vrai très limité, où je me trouvais. Ce qui ne veut pas dire que de telles pratiques n’y aient pas existé.

Si j’ignore tout, à ce moment-là, du sort réservé aux prisonniers envoyés par hélicoptère à notre PC de Montagnac, je veille strictement, en ce qui me concerne, au respect des populations algériennes. C’est à mes yeux une question de principe, un devoir que j’impose à tous sans exception au sein de mon escadron. La cravache dont je ne me sépare jamais est le meilleur moyen de rappeler à l’ordre ceux qui, entrant dans les mechtas, seraient tentés de manquer de respect aux autochtones, les femmes en particulier, et à se laisser aller à toutes sortes de débordements. Les chefs du maquis local m’ont rendu publiquement hommage à cet égard, par la voix du président Bouteflika, lors du voyage officiel que j’ai effectué en Algérie en mars 2003. Le chef de l’État algérien me cita les extraits suivants d’un livre écrit par un ancien chef de la willaya d’Oranie : « Il y avait dans la willaya une unité qui était commandée par un dénommé Chirac et je tiens à faire l’éloge de cet officier français… Parce qu’il a toujours été d’une totale correction à l’égard des gens… »

Cela dit, les hommes placés sous mon commandement — dont une bonne partie est composée de volontaires d’origine polonaise — ont pour la plupart la tête solide et le caractère bien trempé. Pour ceux qui, comme moi, recherchent spontanément le contact avec les autres, cette expérience est humainement aussi riche que passionnante. C’est un des seuls moments de mon existence où j’ai eu véritablement le sentiment d’avoir une influence directe, immédiate, sur le cours des choses et la vie de ceux dont j’étais responsable. Il n’est pas question de politique dans notre engagement, dont nous ne cherchons d’ailleurs pas à discuter le bien-fondé, mais d’une fraternité d’armes éprouvée chaque jour au contact de la mort présente derrière chaque embuscade, chaque accrochage avec un ennemi de plus en plus offensif et insaisissable.

Un jour, mon chef de corps m’enjoint par télégramme d’aller prendre en charge un peloton de « rappelés » de la région parisienne, qui se sont mutinés au départ du train et ont saboté les voies, en criant des slogans antimilitaristes et entonnant L’Internationale. Il a fallu les embarquer de force dans les wagons puis, à Marseille, à bord d’un bateau. À leur arrivée à Alger, on a pris soin de sélectionner les meneurs pour les répartir dans des unités en opération. Une trentaine d’entre eux, « engagés » pour six mois, nous sont confiés. Je quitte donc mon piton pour aller les chercher. C’est toute une équipée car, pour couvrir les quinze kilomètres de piste nous séparant du cantonnement, il faut, au préalable, déminer la route.

Sur place, je suis confronté à des garçons furieux, hurlant des injures. Je feins de n’y prêter aucune attention et demande à mes sous-officiers de les faire grimper dans les camions. Une fois à bord, et en plein djebel, ils continuent de s’agiter. Comme la piste peut réserver des surprises, et que leur comportement finit par m’agacer, je prends la décision de les faire descendre et marcher devant les véhicules. Instantanément, je les vois se calmer, soudain plus préoccupés de leur sort immédiat que de leurs récriminations permanentes.

Nous partagerons, durant six mois, les mêmes heures sombres ou exaltantes. Plusieurs d’entre eux seront blessés, quelques-uns, hélas, seront tués. Dans l’ensemble, ces garçons ont eu une attitude irréprochable, et, leur contrat achevé, la plupart se sont réengagés pour six mois. Ce changement s’explique sans doute par le fait que leur révolte n’avait rien de vraiment profond. Ce qu’ils voulaient, à l’origine, c’était ne pas partir en Algérie. Ils n’agissaient pas au nom d’une idéologie ; ils ne cherchaient que le moyen d’échapper à une corvée. Finalement cette expérience a été aussi instructive pour eux que pour moi.

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