Jacques Chirac - Chaque pas doit être un but

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Jacques Chirac ne parle pas facilement de lui-même. Pudique et secret, il se raconte ici pour la première fois. Dans un style vivant et direct, non dénué d’humour, il évoque ses origines familiales, sa jeunesse aventureuse et ses débuts en politique, depuis son élection en 1967 comme député de Corrèze, qui lui a permis de s’imposer très vite dans un milieu pour lequel il ne se sentait pas prédestiné.
Ce volume couvre les soixante-trois premières années de sa vie, jusqu’à son élection à la présidence de la République en 1995. On y voit naître et se former un homme politique hors normes et s’élaborer sa réflexion profondément marquée par les valeurs conjointes du radicalisme et du gaullisme.
Jacques Chirac revient sur ses relations privilégiées avec Georges Pompidou, ses rapports conflictuels avec Valéry Giscard d’Estaing, sa cohabitation à la fois orageuse et complice avec François Mitterrand, son affrontement avec Édouard Balladur. Il lève le voile sur les années de solitude qui, nonobstant les trahisons, l’ont conduit en 1995 à la tête de l’État. C’est avec la même franchise qu’il révèle ses échanges avec divers chefs d’État étrangers. Jacques Chirac consacre aussi une large place dans ce livre à ses souvenirs personnels, brossant un portrait intime et émouvant de ses parents, de son épouse Bernadette et de ses filles Laurence et Claude. Il nous fait entrer dans son « jardin secret » en expliquant les raisons de son goût pour l’Asie et les arts premiers, qui a largement fondé sa vision humaniste du monde et de l’Histoire.

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À l’aller, nous nous arrêterons, pour faire le plein de provisions, à Bonn, chez son oncle, l’ambassadeur André François-Poncet. Ce dernier, qui était déjà en poste à Berlin avant guerre, durant la période hitlérienne, avait réussi, lors de la désignation des hauts-commissaires alliés en Allemagne, à prendre possession de la plus belle résidence de toute la région, celle du Schloss Ernich, doublant son homologue américain qui, placé devant le fait accompli, avait dû s’installer ailleurs. À notre arrivée, son épouse, qui ne parle de lui qu’en disant « l’ambassadeur pense que…, l’ambassadeur a décidé que… », nous prévient : « Vous ne verrez pas l’ambassadeur aujourd’hui, parce qu’il est de très mauvaise humeur. » Nous cherchons à savoir ce qui s’est passé. Sa femme nous raconte qu’ayant écrit à Françoise Sagan, qui venait de publier Bonjour tristesse , pour lui donner quelques conseils sur le thème « Jeune femme, j’ai lu votre ouvrage, il a des qualités, mais venez me voir, j’ai des suggestions à vous faire pour vos prochains ouvrages », l’ambassadeur avait reçu de la romancière une réplique plutôt sèche et désagréable, lui demandant, en bref, de se mêler de ce qui le regardait. La lettre était arrivée le matin même et, depuis lors, le diplomate, qui se faisait une idée aussi élevée de sa personne que de sa fonction, ne décolérait pas. Retranché dans son bureau, il refusait de recevoir quiconque.

Le voyage le plus marquant sera celui que j’ai accompli aux États-Unis durant l’été 1953. Le mythe américain est plus que jamais en vogue. C’est l’époque où je découvre la musique de Sidney Bechet, les romans d’Hemingway et les premiers films de Marlon Brando. Mais rares sont les jeunes gens de Sciences-Po à s’être encore rendus outre-Atlantique, plus familiers de l’Espagne ou de l’Italie. Avec deux autres camarades, Philippe Dondoux et Françoise Ferré, nous parvenons à nous faire inscrire à la session estivale de la Harvard Business School, l’école de gestion la plus prestigieuse des États-Unis. Grâce aux relations de Philippe Dondoux, nous obtenons d’un homme politique alors influent, M. de Felice, une bourse qui nous permet de payer au moins nos frais de voyage et d’inscription. Pour le reste, nous aviserons sur place…

Nous embarquons sur un vieux bateau de la Greek Line. Nos cabines, en dernière classe, sont situées juste au-dessus de la salle des machines. Nos conditions de voyage sont épouvantables. Mais nous avons vingt et un ans et ne doutons de rien.

Dès notre arrivée à Boston, nous devons nous mettre en quête de moyens de subsistance. La chance veut que nous rencontrions une vieille dame très gentille, la directrice du Radcliff College, l’équivalent féminin de Harvard. Elle part en vacances et nous propose de nous prêter sa villa. Reste à dénicher un travail pour se nourrir. Là aussi, des solutions s’offrent assez vite. Françoise trouve un emploi de serveuse dans un restaurant français. Philippe et moi faisons la plonge dans un Howard Johnson sur le Harvard Square, juste devant l’université. L’Amérique est à nous !

Le travail débute à six heures du soir pour se terminer à deux heures du matin et nos cours reprennent à huit et se poursuivent jusqu’à seize heures. Le plus pénible est la chaleur. Nous sommes en plein mois d’août. Dans le sous-sol du restaurant règne une température étouffante. On y transpire comme dans un hammam. Mais je ne rechigne pas à la tâche, tandis que Philippe Dondoux s’adapte assez mal à ce mode de vie. Si bien qu’au bout de trois jours, remarqué par la direction pour mon « bon esprit », je suis promu garçon-serveur derrière le comptoir. Un grand moment dans l’histoire de mon ascension sociale ! Je l’ai ressenti physiquement, comme si je passais de l’enfer au paradis. En bas, je vivais et trimais dans la sueur. En haut, j’arbore une blouse immaculée et évolue gaiement dans l’air climatisé. Trois jours à peine pour accéder à la classe supérieure, tandis que d’autres poursuivaient, sous mes pieds, un labeur de forçat !

La grande spécialité de ce restaurant où l’on ne sert pas d’alcool, ce sont les ice-creams aux vingt-huit saveurs, et un nombre limité de plats tels que burgers, cheeseburgers, turkey sandwiches, banana split… J’excelle vite à les préparer et, du même coup, à me faire des clients fidèles, autant dire de bons pourboires. On se presse au comptoir pour voir le petit Français — certains n’ont même jamais vu un Européen —, et je vis là dans une atmosphère de sympathie et de spontanéité que je n’ai jamais connue jusque-là et rarement retrouvée depuis lors. Professeurs et élèves de Harvard me sont devenus familiers. Je fais passer une petite annonce pour donner des leçons particulières de latin, et c’est ainsi que j’entre en relation avec une jeune fille ravissante, Florence Herlihy, dont le père, catholique bon teint, est une personnalité connue de Caroline du Sud. Sa famille y possède une maison coloniale.

Le week-end, Florence Herlihy vient me chercher dans sa Cadillac blanche décapotable. Elle m’appelle tendrement Honey child . Nous allons nous promener dans la campagne autour de Boston et pique-niquer sur les bords de la Charles River. Nous envisageons très vite de nous fiancer, bien que je sois en partie déjà engagé auprès de Bernadette. Cette nouvelle, lorsque je la lui apprends, provoque la fureur de mon père. De son côté, ma mère est littéralement horrifiée à l’idée d’avoir une bru américaine qui « roule en décapotable ». Mes parents me prient de rompre cette relation sans délai. Mais je feindrai, pendant quelque temps, de ne pas avoir reçu leur lettre, bien décidé à ne pas en tenir compte.

À la fin de notre période de cours, tandis que Florence regagne la Caroline du Sud pour les vacances d’été en attendant de nous retrouver à Washington, Philippe Dondoux et moi, réunissant nos économies respectives, décidons de partir en voiture, à l’invitation d’un de nos copains américains, pour un périple qui nous conduira de San Francisco à La Nouvelle-Orléans. Mais la voiture est trop usagée pour nous permettre d’atteindre la côte Ouest. Si bien que nous sommes obligés, en cours de route, de poursuivre le voyage en auto-stop…

Arrivé à San Francisco, je découvre une petite annonce providentielle dans un journal local : la veuve d’un pétrolier texan cherche un chauffeur pour se rendre à Dallas. Je me porte aussitôt candidat et fais la connaissance d’une vieille dame affable et distinguée qui, une fois parvenue à Dallas, se propose de nous loger à ses frais dans un des grands hôtels de la ville. C’est alors que survient un incident assez rocambolesque.

Au moment de nous séparer, la vieille dame ayant décidé de rentrer seule à son domicile, j’ouvre le coffre de la voiture pour prendre nos valises et commence à sortir les siennes qui se trouvent au-dessus des nôtres. Sans que je le remarque, un groom emporte avec nos bagages une petite valise qui lui appartient. Elle non plus ne s’est aperçue de rien. En rentrant dans le hall de l’hôtel, je constate que nous avons une valise de trop. Je me précipite vers le concierge de l’hôtel en lui signalant que nous avons pris ce bagage par erreur : « Il faut le rendre à sa propriétaire et prévenir le commissariat de police. » Nous connaissions le nom de la vieille dame, mais pas son adresse. On cherche dans l’annuaire. On trouve sept personnes portant le même patronyme. On note leur domicile et appelle un taxi. Coup de chance, le chauffeur est un Breton installé à Dallas depuis dix ans. « Pas de problème, nous dit-il. On va faire le tour. Je ne vous ferai pas payer. » À la cinquième adresse, nous apercevons une villa somptueuse, dans la banlieue résidentielle de Dallas. Des voitures de police sont garées devant. Dès qu’on arrive, la vieille dame, qui se tient dans l’embrasure de la porte, nous montre du doigt : « C’est eux ! » Les policiers fondent sur nous. Nous protestons de notre innocence en montrant la valise. La vieille dame la prend et l’ouvre. Il y a dedans trois étages de diamants, de perles, d’émeraudes, de rubis. Une fortune. Quand les policiers ont pu vérifier que nous avions vraiment déclaré l’erreur de bagage à l’hôtel, tout a fini par s’arranger…

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