Les Mille Et Une Nuits Tome I

Здесь есть возможность читать онлайн «Les Mille Et Une Nuits Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Сказка, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Mille Et Une Nuits Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Mille Et Une Nuits Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les Mille Et Une Nuits Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Mille Et Une Nuits Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

«Le roi mon oncle descendit le premier. Je le suivis, et nous descendîmes environ cinquante degrés. Quand nous fûmes au bas de l’escalier, nous nous trouvâmes dans une espèce d’antichambre remplie d’une fumée épaisse et de mauvaise odeur, dont la lumière que rendait un très-beau lustre était obscurcie.

«De cette antichambre nous passâmes dans une chambre fort grande, soutenue de grosses colonnes et éclairée de plusieurs autres lustres. Il y avait une citerne au milieu, et l’on voyait plusieurs sortes de provisions de bouche rangées d’un côté. Nous fûmes assez surpris de n’y voir personne. Il y avait en face un sopha assez élevé, où l’on montait par quelques degrés, et au-dessus duquel paraissait un lit fort large dont les rideaux étaient fermés. Le roi monta, et les ayant ouverts, il aperçut le prince son fils et la dame couchés ensemble, mais brûlés et changés en charbon, comme si on les eût jetés dans un grand feu et qu’on les en eût retirés avant que d’être consumés.

Ce qui me surprit plus que toute autre chose, c’est qu’à ce spectacle, qui faisait horreur, le roi mon oncle, au lieu de témoigner de l’affliction en voyant son fils dans un état si affreux, lui cracha au visage, en lui disant d’un air indigné: «Voilà quel est le châtiment de ce monde; mais celui de l’autre durera éternellement.» Il ne se contenta pas d’avoir prononcé ces paroles, il se déchaussa et donna sur la joue de son fils un coup de sa babouche [22].»

Mais, sire, dit Scheherazade, il est jour; je suis fâchée que votre majesté n’ait pas le loisir de m’écouter davantage. Comme cette histoire du premier calender n’était pas encore finie et qu’elle paraissait étrange au sultan, il se leva dans la résolution d’en entendre le reste la nuit suivante.

XXXIX NUIT.

Le lendemain, Dinarzade s’étant encore éveillée de meilleure heure qu’à son ordinaire, elle appela sa sœur Scheherazade. Ma bonne sultane, lui dit-elle, si vous ne dormez pas, je vous prie d’achever l’histoire du premier calender, car je meurs d’impatience d’en savoir la fin.

Hé bien! dit Scheherazade, vous saurez donc que le premier calender continua de raconter son histoire à Zobéide: «Je ne puis vous exprimer, madame, poursuivit-il, quel fut mon étonnement lorsque je vis le roi mon oncle maltraiter ainsi le prince son fils après sa mort. «Sire, lui dis-je quelque douleur qu’un objet si funeste soit capable de me causer, je ne laisse pas de la suspendre pour demander à votre majesté quel crime peut avoir commis, le prince mon cousin pour mériter que vous traitiez ainsi son cadavre. – Mon neveu, me répondit le roi, je vous dirai que mon fils, indigne de porter ce nom, aima sa sœur dès ses premières années et que sa sœur l’aima de même. Je ne m’opposai point à leur amitié naissante parce que je ne prévoyais pas le mal qui en pouvait arriver: et qui aurait pu le prévoir? Cette tendresse augmenta avec l’âge, et parvint à un point que j’en craignis enfin la suite. J’y apportai alors le remède qui était en mon pouvoir. Je ne me contentai pas de prendre mon fils en particulier et de lui faire une forte réprimande, en lui représentant l’horreur de la passion dans laquelle il s’engageait, et la honte éternelle dont il allait couvrir ma famille s’il persistait dans des sentiments si criminels; je représentai les mêmes choses à ma fille, et je la renfermai de sorte qu’elle n’eût plus de communication avec son frère. Mais la malheureuse avait avalé le poison, et tous les obstacles que put mettre ma prudence à leur amour ne servirent qu’à l’irriter.

«Mon fils, persuadé que sa sœur était toujours la même pour lui, sous prétexte de se faire bâtir un tombeau, fit préparer cette demeure souterraine, dans l’espérance de trouver un jour l’occasion d’enlever le coupable objet de sa flamme, et de l’amener ici. Il a choisi le temps de mon absence pour forcer la retraite où était sa sœur, et c’est une circonstance que mon honneur ne m’a pas permis de publier. Après une action si condamnable, il s’est venu renfermer avec elle dans ce lieu, qu’il a muni, comme vous voyez, de toutes sortes de provisions, afin d’y pouvoir jouir longtemps de ses détestables amours, qui doivent faire horreur à tout le monde. Mais Dieu n’a pas voulu souffrir cette abomination et les a justement châtiés l’un et l’autre.» Il fondit en pleurs en achevant ces paroles, et je mêlai mes larmes avec les siennes.

«Quelque temps après, il jeta les yeux sur moi.» Mais, mon cher neveu, reprit-il en m’embrassant, si je perds un indigne fils, je retrouve heureusement en vous de quoi mieux remplir la place qu’il occupait.» Les réflexions qu’il fit encore sur la triste fin du prince et de la princesse sa fille nous arrachèrent de nouvelles larmes.

«Nous remontâmes par le même escalier et sortîmes enfin de ce lieu funeste. Nous abaissâmes la trappe de fer et la couvrîmes de terre et des matériaux dont le sépulcre avait été bâti, afin de cacher autant qu’il nous était possible un effet si terrible de la colère de Dieu.

«Il n’y avait pas longtemps que nous étions de retour au palais, sans que personne se fût aperçu de notre absence, lorsque nous entendîmes un bruit confus de trompettes, de timbales, de tambours et d’autres instruments de guerre. Une poussière épaisse dont l’air était obscurci nous apprit bientôt ce que c’était, et nous annonça l’arrivée d’une armée formidable. C’était le même vizir qui avait détrôné mon père et usurpé ses états, qui venait pour s’emparer aussi de ceux du roi mon oncle, avec des troupes innombrables.

«Ce prince, qui n’avait alors que sa garde ordinaire, ne put résister à tant d’ennemis. Ils investirent la ville, et comme les portes leur furent ouvertes sans résistance, ils eurent peu de peine à s’en rendre maîtres. Ils n’en eurent pas davantage à pénétrer jusqu’au palais du roi mon oncle, qui se mit en défense; mais il fut tué après avoir vendu chèrement sa vie. De mon côté, je combattis quelque temps; mais voyant qu’il fallait céder à la force, je songeai à me retirer, et j’eus le bonheur de me sauver par des détours et de me rendre chez un officier du roi dont la fidélité m’était connue.

«Accablé de douleur, persécuté par la fortune, j’eus recours à un stratagème, qui était la seule ressource qui me restait pour me conserver la vie. Je me fis raser la barbe et les sourcils, et ayant pris l’habit de calender, je sortis de la ville sans que personne me reconnût. Après cela il me fut aisé de m’éloigner du royaume du roi mon oncle, en marchant par des chemins écartés. J’évitai de passer par les villes, jusqu’à ce qu’étant arrivé dans l’empire du puissant commandeur des croyants [23], le glorieux et renommé calife Haroun Alraschid, je cessai de craindre. Alors, me consultant sur ce que j’avais à faire, je pris la résolution de venir à Bagdad [24]me jeter aux pieds de ce grand monarque, dont on vante partout la générosité. Je le toucherai, disais-je, par le récit d’une histoire aussi surprenante que la mienne; il aura pitié sans doute d’un malheureux prince, et je n’implorerai pas vainement son appui.

«Enfin, après un voyage de plusieurs mois, je suis arrivé aujourd’hui à la porte de cette ville: j’y suis entré sur la fin du jour, et m’étant un peu arrêté pour reprendre mes esprits et délibérer de quel côté je tournerais mes pas, cet autre calender que voici près de moi arriva aussi en voyageur. Il me salue, je le salue de même. «À vous voir, lui dis-je, vous êtes étranger comme moi.» Il me répond que je ne me trompe pas. Dans le moment qu’il me fait cette réponse, le troisième calender que vous voyez survient. Il nous salue et fait connaître qu’il est aussi étranger et nouveau venu à Bagdad. Comme frères nous nous joignons ensemble, et nous résolvons de ne nous pas séparer.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Mille Et Une Nuits Tome I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Mille Et Une Nuits Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les Mille Et Une Nuits Tome I»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Mille Et Une Nuits Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x