Les Mille Et Une Nuits Tome II

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– «Mon hôte, reprit le Barmécide, après avoir si bien mangé, il faut que nous buvions [2]: Vous boirez bien du vin?

– Seigneur, lui dit mon frère, je ne boirai pas de vin, s’il vous plaît, puisque cela m’est défendu.

– Vous êtes trop scrupuleux, répliqua le Barmécide: faites comme moi.

– J’en boirai donc par complaisance, repartit Schacabac. À ce que je vois, vous voulez que rien ne manque à votre festin. Mais comme je ne suis point accoutumé à boire du vin, je crains de commettre quelque faute contre la bienséance et même contre le respect qui vous est dû: c’est pourquoi je vous prie encore de me dispenser de boire du vin: je me contenterai de boire de l’eau.

– Non, non, dit le Barmécide, vous boirez du vin.» En même temps il commanda qu’on en apportât; mais le vin ne fut pas plus réel que la viande et les fruits. Il fit semblant de se verser à boire et de boire le premier; puis, faisant semblant de verser à boire pour mon frère et de lui présenter le verre: «Buvez à ma santé, lui dit-il; sachons un peu si vous trouverez ce vin bon.» Mon frère feignit de prendre le verre, de le regarder de près comme pour voir si la couleur du vin était belle, et de se le porter au nez pour juger si l’odeur en était agréable; puis il fit une profonde inclination de tête au Barmécide pour lui marquer qu’il prenait la liberté de boire à sa santé, et enfin il fit semblant de boire avec toutes les démonstrations d’un homme qui boit avec plaisir: «Seigneur, dit-il, je trouve ce vin excellent; mais il n’est pas assez fort, ce me semble.

– Si vous en souhaitez qui ait plus de force, répondit le Barmécide, vous n’avez qu’à parler; il y en a dans ma cave de plusieurs sortes. Voyez si vous serez content de celui-ci.» À ces mots, il fit semblant de verser d’un autre vin à lui-même et puis à mon frère; et il fit cela tant de fois, que Schacabac, feignant que le vin l’avait échauffé, contrefit l’homme ivre, leva la main, et frappa le Barmécide à la tête si rudement qu’il le renversa par terre. Il voulut même le frapper encore; mais le Barmécide, présentant la main pour éviter le coup, lui cria; «Êtes-vous fou?» Alors mon frère se retenant lui dit: «Seigneur, vous avez eu la bonté de recevoir chez vous votre esclave et de lui donner un grand festin. Vous deviez vous contenter de m’avoir fait manger. Il ne fallait pas me faire boire de vin, car je vous avais bien dit que je pourrais vous manquer de respect. J’en suis très-fâché, et je vous en demande mille pardons.»

«À peine eut-il achevé ces paroles, que le Barmécide, au lieu de se mettre en colère, se prit à rire de toute sa force: «Il y a longtemps, lui dit-il, que je cherche un homme de votre caractère…» Mais, sire, dit Scheherazade au sultan des Indes, je ne prends pas garde qu’il est jour. Schahriar se leva aussitôt; et la nuit suivante, la sultane continua de parler dans ces termes:

CLIX NUIT.

Sire, le barbier poursuivant l’histoire de son sixième frère: «Le Barmécide, ajouta-t-il, fit mille caresses à Schacabac: «Non seulement, lui dit-il, je vous pardonne le coup que vous m’avez donné, je veux même désormais que nous soyons amis et que vous n’ayez pas d’autre maison que la mienne. Vous avez eu la complaisance de vous accommoder à mon humeur et la patience de soutenir la plaisanterie jusqu’au bout; mais nous allons manger réellement.» En achevant ces paroles, il frappa des mains, et commanda à plusieurs domestiques qui parurent d’apporter la table et de servir. Il fut obéi promptement, et mon frère fut régalé des mêmes mets dont il n’avait goûté qu’en idée. Lorsqu’on eut desservi, on apporta du vin, et en même temps un nombre d’esclaves belles et richement habillées entrèrent, et chantèrent au son des instruments quelques airs agréables. Enfin Schacabac eut tout sujet d’être content des bontés et des honnêtetés du Barmécide, qui le goûta, en usa avec lui familièrement, et lui fit donner un habit de sa garde-robe.

«Le Barmécide trouva dans mon frère tant d’esprit et une si grande intelligence en toutes choses, que peu de jours après il lui confia le soin de toute sa maison et de toutes ses affaires. Mon frère s’acquitta fort bien de son emploi durant vingt années. Au bout de ce temps-là, le généreux Barmécide, accablé de vieillesse, mourut, et n’ayant pas laissé d’héritiers, on confisqua tous ses biens au profit du prince. On dépouilla mon frère de tous ceux qu’il avait amassés; de sorte que se voyant réduit à son premier état, il se joignit à une caravane de pèlerins de la Mecque dans le dessein de faire ce pèlerinage à la faveur de leurs charités. Par malheur, la caravane fut attaquée et pillée par un nombre de Bédouins supérieur à celui des pèlerins. Mon frère se trouva esclave d’un Bédouin qui lui donna la bastonnade pendant plusieurs jours pour l’obliger de se racheter. Schacabac lui protesta qu’il le maltraitait inutilement: «Je suis votre esclave, lui disait-il, vous pouvez disposer de moi à votre volonté; mais je vous déclare que je suis dans la dernière pauvreté et qu’il n’est pas en mon pouvoir de me racheter.» Enfin mon frère eut beau lui exposer toute sa misère et tâcher de le toucher par ses larmes, le Bédouin fut impitoyable; et, de dépit de se voir frustré d’une somme considérable sur laquelle il avait compté, il prit son couteau et lui fendit les lèvres, pour se venger par cette inhumanité de la perte qu’il croyait avoir faite.

«Le Bédouin avait une femme assez jolie, et souvent, quand il allait faire ses courses, il laissait mon frère seul avec elle. Alors la femme n’oubliait rien pour consoler mon frère de la rigueur de l’esclavage. Elle lui faisait assez connaître qu’elle l’aimait; mais il n’osait répondre à sa passion, de peur de s’en repentir, et il évitait de se trouver seul avec elle autant qu’elle cherchait l’occasion d’être seule avec lui. Elle avait une si grande habitude de badiner et de jouer avec le pauvre Schacabac toutes les fois qu’elle le voyait, que cela lui arriva un jour en présence de son mari. Mon frère, sans prendre garde qu’il les observait, s’avisa, pour ses péchés, de badiner aussi avec elle. Le Bédouin s’imagina aussitôt qu’ils vivaient tous deux dans une intelligence criminelle, et ce soupçon le mettant en fureur, il se jeta sur mon frère, et après l’avoir mutilé d’une manière barbare, il le conduisit sur un chameau au haut d’une montagne déserte, où il le laissa. La montagne était sur le chemin de Bagdad, de sorte que des passants qui l’avaient rencontré me donnèrent avis du lieu où il était. Je m’y rendis en diligence. Je trouvai l’infortuné Schacabac dans un état déplorable. Je lui donnai le secours dont il avait besoin et le ramenai dans la ville.

«Voilà ce que je racontai au calife Mostanser Billah, ajouta le barbier. Ce prince m’applaudit par de nouveaux éclats de rire. «C’est présentement, me dit-il, que je ne puis douter qu’on vous ait donné à juste titre le surnom de silencieux. Personne ne peut dire le contraire. Pour certaines causes, néanmoins, je vous commande de sortir au plus tôt de la ville. Allez, et que je n’entende plus parler de vous.» Je cédai à la nécessité, et voyageai plusieurs années dans des pays éloignés. J’appris enfin que le calife était mort, je retournai à Bagdad, où je ne trouvai pas un seul de mes frères en vie. Ce fut à mon retour en cette ville que je rendis au jeune boiteux le service important que vous avez entendu. Vous êtes pourtant témoin de son ingratitude et de la manière injurieuse dont il m’a traité. Au lieu de me témoigner de la reconnaissance, il a mieux aimé me fuir et s’éloigner de son pays. Quand j’eus appris qu’il n’était plus à Bagdad, quoique personne ne me sût dire au vrai de quel côté il avait tourné ses pas, je ne laissai pas toutefois de me mettre en chemin pour le chercher. Il y a longtemps que je cours de province en province, et lorsque j’y pensais le moins, je l’ai rencontré aujourd’hui. Je ne m’attendais pas à le voir si irrité contre moi.»

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